Différentes Saisons

"Différentes Saisons" est un recueil de quatre romans courts écrit par Stephen King qui voulait prouver qu'il était capable d'écrire autre chose que des récits d'horreur.

Eh bien... hormis le premier roman court du recueil qui donnera une adaptation cinématographique de grande qualité qui s'intitulera au cinéma par le titre "Les Évadés" sorti en 94, les trois autres nouvelles du recueil sont et restent assez cruelles. Ça reste du King quoi !

Mention spéciale à la seconde nouvelle "Un Élève Doué" qui est de loin ma préférée.

Il existe un film qui porte le même titre qui est une adaptation cinématographique de cette nouvelle, que personnellement je n'ai pas vu et qui date de 98 ou 99, mais un très bon ami à moi qui est plus calé que moi sur la bibliographie de King m'a expliqué que le film ne vaut pas ce roman court et est largement dispensable.

J'ai bien aimé la troisième partie aussi avec le roman court intitulé "Le Corps" et enfin la dernière nouvelle qui est aussi la plus courte est à lire aussi. J'aimerais vous parler de cette dernière mais ça spoilerait et gâcherait tout le plaisir de lecture.

En gros, je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce recueil, mais au final, cela donne quatre romans courts de qualité mais sans aspect et de style "fantastique" propre au style de Stephen King.

Cela a vraiment été un très bon moment de lecture pour moi.

Bien que grand amateur de Stephen King, je dois avouer que ce recueil de nouvelles m'a laissé un goût quelque peu amer. On sait que le maître américain de l'horreur donne une place importante à la violence dans ses écrits, mais là j'ai eu comme l'impression que la violence était souvent gratuite, au sens où il écrivait violent pour parfois ne rien exprimer. C'est peut-être parce que je l'ai lu en vacances, mais ça m'a un peu fatigué. J'ai néanmoins terminé le livre, et apprécié qu'il s'attaque à des thèmes difficiles comme les anciens nazis et la fascination pour la violence pure.

L'ensemble est réussi, mais ne fait pas partie de mes livres préférées.

Voilà des années que j'argue que j'ai horreur des nouvelles de Stephen King car il s'illustre mieux dans des récits plus longs. Il vient de me prouver le contraire. Je dirais plutôt qu'il s'agit d'un recueil de courts romans. Une claque littéraire tellement c'est bon. Ces quatre histoires sont parfaites.

La première : Printemps : Les évadés

Cette nouvelle relate l'histoire d'Andy Dufresne, racontée par son ami Red, tous deux incarcérés à la prison de Shawshank. Cette jolie amitié est aussi l'histoire d'un merveilleux film, parfaitement retranscrit à l'écran dans une exactitude peu vue jusqu'à aujourd'hui. Il s'agit de voir comment Andy Dufresne a su mener sa barque en prison en rendant service à des matons peu scrupuleux et à en retirer exactement ce dont il a eu besoin pour pouvoir organiser son évasion et donner les indices à Red pour le rejoindre. Une histoire poignante et bouleversante.

Eté : un élève doué

Qui ne resterait pas marqué à vie par l'histoire de ce jeune garçon de 8 ans, mu par une imagination malsaine, d'aller trouver son voisin ex nazi qui dirigeait un camps allemand pour lui faire du chantage afin qu'il lui raconte les horreurs commises dans ces camps?

Je pense que tout autre que Stephen King se serait cassé les dents à cet exercice. Cependant, on s'aperçoit que d'abord, le vieux Dussander, qui peut paraitre victime d'un odieux chantage, prend plaisir à raconter mais aussi à faire chanter le jeune Todd Bowden. Ils se retrouvent complices dans une amitié malsaine et des chantages mutuels. On se demande parfois qui de l'enfant ou du nazi est le pire, mais finalement je pense qu'en réalité, ils sont égaux dans l'adversité.

Une nouvelle vraiment horrifique et dont on veut connaitre la fin, tout en s'en préservant tellement on est poussés dans une horreur vraissemblable.

Jusqu'à la fin, on se demande si le vieux monsieur sera confondu et si le jeune finira par être arrêté.

PS / SPOILER : Dussander finit par être reconnu par un mari dont la femme et la fille ont été tués par lui à l'hôpital et il se suicide avec des médicaments, tandis que Todd, devenu tout comme son acolyte, tueur de SDF, finit tué par les policiers à la dernière ligne du roman.

Automne : une virée entre potes

4 gamins de Castle Rock entreprennent un périple de 25km à pied afin de retrouver le corps de Ray Bower, un jeune tué par un train.

Les péripéties sont nombreuses pour les jeunes garçons qui se disent très courageux mais qui, loin de leurs parents, sont impressionnables (poursuivis par le molosse de la décharge municipale, mangés par les sangsues, effrayés par le brame du cerf). Ils finissent par trouver le corps de Ray en même temps qu'une bande de jeunes de leur âge qui promet de leur faire la peau.

Le destin de 3 de ces 4 jeunes et funeste. Ce récit sans plus de prétention est pourtant très bien raconté et fait penser aux contes de la crypte. Le suspense est à son comble.

Hiver : la méthode respiratoire.

Un jeune avocat rejoint un groupe de lecture secret ou la tradition est de raconter des histoires horrifiques la veille de Noel.

L'histoire d'une jeune femme célibataire sans mari à une époque ou cela était un pêché est bouleversante. Un médecin décide de s'occuper de sa grossesse jusqu'à son accouchement et celle ci finit par avoir un accident de taxi le jour de son accouchement. Le médecin finit par réussir à l'accoucher et le garçon survit, mais le corps de la jeune femme décapité survit jusqu'à savoir que son fils va bien tout en appliquant la méthode respiratoire apprise par le médecin, la méthode Lamaze jusqu'à la délivrance. Le jeune garçon a été adopté et a une brillante carrière en tant que professeur d'université.

La fin de l'histoire révèle les mondes parallèles traversés lors de l'entrée dans l'immeuble du club secret.

De ces quatre histoires, les deux premières ont obtenu une adhésion totale. Les deux dernières ont vu le suspense arriver un peu plus sur le tard. Néanmoins, ce recueil est une réussite totale. Bravo le King.

Quatre longues nouvelles aux allures de roman, je retiens surtout la première et la troisième qui, toutes deux ont superbement été adaptées au cinéma, les deux autres sont bonnes aussi mais en deçà des autres je trouve. J’ai aimé ce format de longues nouvelles ou courts romans, je ne sais pas trop dans quelle case les mettre, on a un bon rythme pour chacune et on évite les habituelles longueurs de Stephen King, même si c’est pour insister sur un point, je ne trouve pas toujours cela pertinent. Bref, Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank (Les évadés au cinéma) et Le corps (Stand by me), sont d’une exceptionnelle qualité, tout dans les personnages est travaillé, sonne juste et propose des protagonistes qui font vrais. Les intrigues sont toutes aussi qualitatives et travaillées, elles offrent du frisson, du suspens et un imaginaire débordant.

Dans ce recueil on a différentes versions de ce que maîtrise Stephen King, de l’horreur, de l’initiatique, de la science-fiction ou encore du thriller, touche à tout de génie, c’est mon volume favori de l’auteur, on a le meilleur de lui réuni sous un seul volume et encore une fois, d’une grande qualité. Aussi je recommande chaudement ces textes que vous découvriez ou non l’auteur.

Un élève doué : différentes saisons est un recueil de quatre novellas.

On commence les festivités par Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank, riche de détails sur la vie carcérale, puis sur l'évasion qui s'en est suivie. Un excellent texte, peut-être le meilleur du recueil.

Un élève doué, que j'ai vraiment adoré, parle de la rencontre d'un ado de 14 ans avec un ancien criminel nazi incognito. Todd, qui a découvert la véritable identité de l'homme qui a fait peau neuve, se fait raconter les détails de la triste époque durant laquelle celui-ci sévissait. Il dut pour cela user de chantage à la dénonciation, mais ça a marché et l'auteur n'a pas été avare de détails, et le gamin, fasciné par ces horreurs, décide d'expérimenter par lui-même ce qu'a infligé le criminel. On verra très vite que l'élève dépasse le maître, et cela nous donne un récit magistral et très marquant, du moins pour moi.

Nous passons ensuite à Le corps, qui nous permet de souffler, puisqu'il relate l'histoire d'une bande de potes qui partent à la recherche d'un cadavre pour s'attribuer le mérite de sa découverte. Le récit est parsemé de tout ce qui fait la vie des ado, la famille, les filles, les bandes rivales. Mais qu'on ne s'y trompe pas, il y est question également de terreurs nocturnes, d'horreur, de la façon d'appréhender la mort. S'il n'y avait pas cette tension palpable, ce ne serait pas un Stephen King.

La méthode respiratoire clôt ce recueil, avec cette fois une touche de fantastique. Il y est question d'une femme enceinte qui accouchera d'une manière à la limite du surnaturel. Elle est très courte et passe très bien, même si ce n'est pas ma préférée.

Quatre saisons, quatre histoires effrayantes. Encore une belle réussite pour le King!

4 nouvelles dans ce livre. La première est remarquable et à donner le film les évadés. La deuxième « Un élevée doué » est tout aussi haletante. «  Le corps » est pour ma part très longue et sans intérêt. La dernière nouvelle m’a laissé perplexe avec une impression de ne pas vraiment comprendre la fin de l’histoire. Très perturbant. Pas mon meilleur King

Je l’ai lu il y a quelques années mais je l’avais abandonné. J’ai voulu lui redonner sa chance et malheureusement, même constat : abandon. J’ai lu les deux premières nouvelles et j’ai abandonné à la troisième. J’ai trouvé beaucoup de longueurs, un manque de rythme et surtout un manque de suspense, d’angoisse et d’horreur propre à l’auteur. Je n’ai pas retrouvé l’ambiance si particulière qu’il sait instaurer. Je peux même dire à contrecœur que je me suis ennuyée. Je n’ai pas accroché du tout, c’est vraiment dommage...

Aucune de surprise, avec le roi de l'anticipation vous passerez un excellent moment de lecture avec ses différents récits.

Je vais terminer "Si ça saigne" décidément je ne quitte plus Stephen King....

Quatre nouvelles pour quatre saisons. Stephen King nous montre une autre facette de son immense talent, sortant de son univers horrifique habituel. Au menu :

Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank - Andy, accusé du meurtre de sa femme et de son amant est incarcéré au pénitencier de Shawshank, où il fait la rencontre d'un prisonnier purgeant une longue peine, Red. Cette histoire d'amitié entre les deux hommes, ainsi que leurs efforts pour se disculper, est très prenante et touchante.

Un élève doué - Todd Bowden, jeune garçon brillant, reconnaît Kurt Dussander, criminel de guerre nazi se cachant sous une fausse identité. Fasciné par la Seconde Guerre mondiale, Todd l'oblige à lui dévoiler les atrocités qu'il a commises.Mais l'obsession remplace vite la curiosité chez Todd et leur relation devient malsaine...

Le Corps - Cette nouvelle raconte l'histoire d'une bande de gamins, tous en conflit avec leur environnement familial. Ils apprennent que le corps d'un enfant de leur âge a été découvert près d'une voie ferrée et décident de se rendre sur place, espérant récolter un peu de célébrité par l'intérmédiaire des médias. Le King maîtrise parfaitement les descriptions et la psychologie de ses personnages, cela n'est plus à prouver, et on passe encore une fois un grand moment en sa compagnie.

La Méthode respiratoire - Monsieur Adley se rend dans un club privé dont les membres se racontent des histoires ou anecdotes, véridiques ou pas. Celle d'Emlyn McCarron évoque sa rencontre avec Sandra Stansfield, une femme enceinte qui va lui enseigner la fameuse méthode respiratoire. Un côté un peu plus surnaturel dans cette nouvelle que dans les autres, et un très bon moment également.

En bref, un pavé sur lequel on ne regrette pas de s'être jeté.