La Naissance du jour

Lu pour un cours, je ne dis pas cela souvent, mais au moins, il était court. Comme toutes les autres œuvres de Colette que j'ai lus, je n'ai vraiment pas aimé, ni même accroché. On sent que l'écriture est recherchée et en cela c'est une œuvre impressionnante, mais à part ça, ça ne m'a pas plu.

Déroutant de regarder à travers la fenêtre de Colette, par ce livre où elle livre, toute en finesse, les épreuves de l'âge avançant. Une tranche de vie, que chacun sera amené, un jour, à croiser le chemin. Colette nous permet d'y lever une paupière, à sa manière.

Si je n'avais pas à lire ce livre pour un challenge, je l'aurais abandonné dès les premières pages. Je me suis forcée à aller jusqu'au bout mais ça a été long et fastidieux.

Ça ressemble à un journal que Colette aurait tenu pendant des vacances dans le sud. Elle y raconte un peu tout ce qui lui passe par la tête, et très franchement je me suis ennuyée. Je n'en ai rien à faire de la vie de son chien, des états d'âme de sa mère, des sentiments de ses voisins, ... Et même ses grandes réflexions sur la vie ne m'ont pas emballées, la faute à une écriture lourde, des phrases alambiquées, et des sujets qui s'enchaînent et se mélangent sans grande logique (un peu comme viennent les idées quand on rempli ce genre de journal).

Par le biais d'une belle écriture très centrée sur la nature, la vieillesse, l'amour et le renoncement à celui-ci, Colette nous livre ce qui semble être au premier abord une auto-biographie. Seulement, en déguisant celle-ci en fiction, Colette joue sur l’ambiguïté. Le pacte autobiographique n'est que sous-entendu et on retrouve par ailleurs de nombreux détails qui semblent souvent déformés ou enjolivés, comme les lettres de sa mère qui ont clairement été réécrites par l'auteure et non livrées telles qu'elles avaient été rédigées par Sido.