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Commentaires de livres faits par Cacoethes-scribendi

Extraits de livres par Cacoethes-scribendi

Commentaires de livres appréciés par Cacoethes-scribendi

Extraits de livres appréciés par Cacoethes-scribendi

Malheureusement, je suis un peu passée à côté de ce classique de la littérature mondiale.

Pour vous résumer l'histoire : nous sommes dans un village perdu de tout et nous allons suivre son histoire et celle de la famille fondatrice pendant cent ans. Cent ans, que l'on sent passer mais qui ne sont pas rythmés par une quelconque évolution. Car les générations ne s'effacent pas, ou si peu, pour laisser place aux nouvelles : les grands-mères, arrière-grands-mères, arrière-arrière-grand-mère côtoient le reste de la famille presque sans faiblir, et je ne vous parle pas des fantômes qui reviennent et des souvenirs qui se mélangent. Car les descendants portent tous les combinaisons des mêmes prénoms. Car la technologie qui atteint le village se fait oublier.

L'auteur nous fait clairement comprendre que tout cela est voulu. Les mêmes erreurs répétées, le passé qui s'efface pour mieux revenir.
Par un mécanisme narratif, il instaure un récit vraiment cyclique : régulièrement, il annonce un événement puis nous explique comment on y arrive. Ce qui donne vraiment une impression de spirale, puisque le procédé est utilisé tout au long de l'histoire, dix fois, vingt fois.
Alors certes, l'effet est réussi. Mais quel est l'intérêt de ce village, de cette famille, quasiment figé.e.s dans le temps, à peine bouleversé.e.s par les guerres, l'industrialisation ? J'ai cherché une métaphore, mais elle m'échappe.

Les 450 pages de ce roman ont donc été longues. Lorsque j'étais dans l'histoire, elles se tournaient bien, mais lorsque j'en sortais, je n'avais pas spécialement envie d'y revenir, puisqu'on ne s'attache pas aux personnages et qu'il n'y a pas vraiment de suspense.

Je suis désolée si j'ai découragé certain.e.s… Dans tous les cas, lisez-le pour vous faire votre propre avis, peut-être vous parlera-t-il plus qu'à moi ;)
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Aux USA, une petite fille tombe au fond d'un grand trou, dans la paume d'une main géante en métal blanc. Une vingtaine d'années plus tard, cette fillette devenue chercheuse est le fer de lance des recherches top secrètes sur cette main. Elle devine très vite que c'est un vestige d'une civilisation extraterrestre passée par là il y a 3 000 ans et que d'autres parties du corps d'un robot gigantesque sont sans doute disséminées sur le globe.

Ce roman de science-fiction est vraiment bien ficelé. Il mêle science, diplomatie internationale, armée...
Impossible de ne pas parler de sa forme : il est constitué en grande partie par les entretiens des différents héros avec un personnage mystérieux qui semble tirer beaucoup de ficelles. Le roman est donc composé de dialogues, ce qui donne un certain dynamisme. Le lecteur se demande qui est celui qui pose les questions tout en sachant presque tout et il ne peut s'empêcher d'éprouver une réelle sympathie pour lui, d'autant qu'il a un humour pince-sans-rire assez rafraîchissant.

Le principal défaut à mon sens, c'est la rapidité de la résolution du premier mystère : les extraterrestres et la raison de la présence de ce robot arrivent dès la page 42, une théorie sortie de nulle part ! Certes d'autres questions sont soulevées par la suite, mais j'ai trouvé ce postulat bien trop facile.

Je n'ai pas spécialement envie de lire la suite, mais j'ai passé un très bon moment dans cet univers et je le recommande !
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date : 20-06-2018
Simon est auteur de BD et n'a plus envie de rien. Rien ne le fait vibrer, il se laisse porter par les événements, quitte à en perdre sa copine, exaspérée par son inertie. Pour un salon de BD, il se rend quelques jours au Portugal, d'où sa famille est originaire. Là, un déclic, des souvenirs remontent... Lors d'un mariage en Bourgogne, il redécouvre son père, son oncle et sa tante, les histoires et problèmes de famille... Pour en savoir plus sur sa famille portugaise, il part au pays natal de son grand-père. C'est ainsi que son envie vivre la vie revient.

Avant de donner mon avis, je précise que je suis assez difficile en roman graphique. J'en lis un ou deux par an et je ne sais pas forcément quoi en dire de constructif…
Dans Portugal, si je n'ai pas été très fan du style et des couleurs, j'ai été très sensible à la poésie de certaines cases, l'état d'esprit du héros s'en dégage bien !
Il y a beaucoup de gens dans sa famille, je me mélangeais un peu les pinceaux parfois - le problème avec la BD : bien raccorder les noms aux personnages dessinés !
L'histoire était peut-être un peu longuette sur la fin.

Si vous aimez les romans graphiques, je vous conseille cette jolie histoire de famille et d'émigration. Avec quelques dialogues en portugais, le dépaysement est assuré !
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Je voulais lire quelques livres portugais ou se passant au Portugal : ce roman m'a été conseillé par les bibliothécaires de la BPI via leur super compte Instagram @tu_vas_voir_ce_que_tu_vas_lire.

À 40 ans, Léonore part sur les traces de son amour de jeunesse, José, décédé tragiquement à 19 ans.
Le récit oscille entre le passé et le présent. Dans les années 80, les bribes de l'enfance de José au Portugal, son immigration en France et, bien sûr, l'accident et l'hôpital. De nos jours, les recherches administratives de Léonore et son voyage à Porto pour retrouver la tombe de José.

C'est une jolie histoire intimiste sur la culpabilité, le deuil, la découverte d'une culture.
J'ai beaucoup aimé me plonger dans les états d'âme de Léonore, l'empathie est très réussie.
La plume est fluide, mais elle doit être dégustée - le roman ne fait que 150 pages donc ce n'est pas lassant.

Une bien jolie découverte, tant de l'auteure que du Portugal :)
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Depuis que j'ai lu Compartiment pour dames, je n'hésite pas quand j'ai l'occasion de lire d'autres romans d'Anita Nair. Dans les jardins du Malabar avait été une petite déception, malgré un certain charme d'aventure orientale. Ce nouveau roman est bien différent.

Komathi est une cuisinière hors pair qui peine à retenir l'alphabet anglais. Elle a l'idée d'associer chaque lettre à un ingrédient ou un met indien. 26 lettres, 26 facettes de l'art culinaire indien, qui rythment 26 jours en 26 chapitres. Et autant de petites morales sur la vie.
Car Komathi veille sur sa Leema et veut la protéger contre les sirènes tentatrices d'un acteur célèbre cherchant une retraite isolée dans la chambre d'hôtes de la jeune femme et son mari. Mais l'amour s'installe et reste la question : Lena et Shoola Pani pourront-ils être heureux et ensemble ?

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de romance. Celle-ci a un petit côté feel-good en plus, qui ne m'a pas trop dérangée car les « clichés » sont un peu gommés grâce à l'exotisme - en un mot, ça change des romans occidentaux.

Cette histoire n'a rien d'extraordinaire, mais elle a un côté cocon-douceur qui fait que l'on s'y sent bien. On passe de plats indiens aux états d'âmes amoureux à grands coups de métaphores et j'aime beaucoup ce type de procédé, même si elles sont parfois ici un peu forcées.

Une jolie petite histoire d'amour et de vie à la sauce indienne que je suis très heureuse d'avoir découvert !
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date : 12-06-2018
J'ai eu envie de lire ce roman après avoir lu beaucoup d'avis l'année dernière. Je ne regrette pas du tout, mais j'ai du mal à savoir qu'en penser, qu'en retirer.

Jim entraîne son fils de 13 ans au fin fond de l'Alaska, pour y (sur)vivre quelques mois, un an. Le fils, Roy, accepte, en grande partie pour lui faire plaisir, parce qu'il voit que son père ne va pas bien.
Vous avez ici une partie du malaise du roman : Roy qui n'est pas tout à fait là « de son plein gré » et son père qui déraille, qui n'est pas un roc sûr, ce qui est d'autant plus grave quand vous êtes seul avec lui loin de tout, sauf des dangers de la nature.

J'ai beaucoup aimé Roy, sa psychologie est super bien abordée : ses remords, ses doutes, sa relation avec son père... La première partie fut un régal à lire.
La deuxième partie... quel écœurement. Jim devient le narrateur. Il a sans nul doute des problèmes psychologiques, mais je n'ai pas pu m'empêcher de le mépriser, jusqu'au bout incapable de penser aux autres plutôt qu'à son petit nombril.
Mais je suis en colère contre TOUS les adultes de cette histoire - notamment la mère -, comment ont-ils pu laisser cet ado quasi tout seul ?!

Je ne sais pas comment interpréter cette histoire. J'avais envie de nature et j'ai été servie, j'aime les histoires de survie et les romans psychologiques... Peut-être que c'est allé un peu trop loin pour moi, je n'ai pas su comprendre Jim, ce monstre d'égoïsme.

C'est un excellent roman, bien écrit et bien mené. On ressent bien le malaise ambiant. Il me laisse simplement un peu déroutée, moi qui aime bien où les auteurs veulent en venir avec leurs histoires !
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date : 11-06-2018
Nouvelle-Calédonie, en 2014 : le meilleur ami de Pierre a disparu, juste avant une répétition. C'est le prétexte de l’auteur pour remonter les souvenirs de Pierre jusqu'en 1959 et la création de son groupe de rock, nommé Hippy Shakes.

C'est une belle histoire d'amitié sur fond de passion musicale, truffée d'expressions - je le suppose - calédoniennes.
J'ai lu ce roman de moins de 200 pages très rapidement et avec beaucoup de plaisir.
Ma principale critique est l'irréalisme des gamins de 14 ans, qui apprennent à jouer de la guitare ou de la basse comme des dieux en quelques mois, pour enchaîner direct avec des scènes et l'enregistrement d'un album de reprises, pour devenir le plus grand groupe de rock de Nouvelle-Calédonie moins d'un an après sa création…
À part ça, j'ai adoré la plume de l'auteur à propos de cet univers que je commence à bien connaître, dans ma vie personnelle ! C'était très agréable de retrouver cette passion pour la scène, les relations entre musiciens... Le tout avec humour et sensibilité.

Je recommande aux amateurs de rock, jeunes ou moins jeunes.
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J'ai lu en une ou deux heures ces trois nouvelles de trente pages chacune

Dans la première, celle qui porte le titre du recueil, un mari fraîchement décédé observe sa femme s'occuper de ses restes : il lui a demandé de disperser ses cendres dans l'océan, en totale contradiction avec les traditions japonaises...
C'est une jolie histoire sur le deuil, j'ai beaucoup aimé la vision très philosophe que le narrateur a de la vie et de la mort.

Dans Espérance, une jeune femme écrit une longue lettre à son marin de frère pour lui expliquer que sa femme est partie depuis plusieurs jours avec leur fils. Elle décrit la cohabitation avec sa belle-sœur, la maladie du bébé qui l'a poussée à quitter l'île et ses conjectures quant aux raisons exactes de son départ pour Tokyo : est-ce une fuite ou bien une tentative pour rejoindre au plus vite son mari trop souvent absent ?
Le ton est frais, réaliste. La sœur se sent concernée, culpabilise un peu... C'est un récit assez intimiste sur la vie dans une contrée étrangère, la question de savoir si l’on connaît vraiment des gens que l'on côtoie au quotidien.

Voyage vers le nord est la dernière nouvelle et peut-être ma préférée. Un an après qu'une « chose » dans l'air a décimé la population mondiale, un homme sort de son abri. Il veut voir la neige, il sait qu'il a 5 semaines avant de mourir, car la chose est encore active. Mais de toute façon, que vaut une existence solitaire dans un abri étriqué ?
Une belle réflexion sur les raisons de vivre justement ; tout est relatif finalement...

Un tout petit recueil, sympathique car léger tout en invitant à la réflexion !
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C'est la première fois que je lis cette auteure. Je suis un peu troublée, car il flirte entre le roman et le témoignage, mais je ne suis pas certaine de vouloir connaître la part exacte de réalité.

Le prologue est brutal : des personnages découvrent le corps de Thomas, suicidé.
Dans le livre, Catherine, la narratrice, s'adresse à lui en retraçant sa vie d'adulte. Sa découverte des États-Unis et sa vie entre les deux continents. Son amour pour Proust et pour la culture en général. Ses relations avec les femmes : tous les deux ou trois ans, il rencontre une nouvelle femme de sa vie, avant que ça foire. Ses moments de gloire et de désespoir.

C'est vraiment une bonne lecture. Après un temps d’adaptation, on se fait très vite à la narration au « tu ».
J'aime l'esprit à la fois ultra réaliste des petits trucs du quotidien et un peu fou de la vie des personnages (vivre entre Paris et New York...).

Ce n’est peut-être pas le coup de cœur attendu, mais un élément en particulier m'a fait réfléchir : avec la lecture, j'ai l'habitude de comprendre les comportements des personnages, leur bizarreries et insuffisances, sans les juger. Je les accepte du moment que leur psychologie est suffisamment élaborée pour les justifier un minimum. Pour le comportement de Thomas, je ne m'étais pas posé de questions, et voilà que l'auteure nous sert une explication toute logique sur un plateau. Ça m'a plu, j'ai eu envie de relire la première moitié du roman pour mieux l'examiner !

Dernière chose : ce roman donne très envie de découvrir Proust...
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date : 07-06-2018
J’avais été avertie : ce second tome est moins bien que Mille femmes blanches. Alors certes, il est un peu moins épique, moins aventureux, moins fabuleux. Ça n'en reste pas moins un superbe roman, une magnifique histoire…
Je vais essayer de ne pas spoiler le 1er tome, mais si vous comptez le découvrir sous peu, évitez de lire ce qui va suivre ;-)

On retrouve nos aventurières là où on les avait laissées. Les jumelles Kelly ont soif de vengeance et veulent « casser du Blanc », n'importe quel soldat, les responsables de leur douleur. Elles n'ont plus rien à perdre et leur colère est aussi grande que leur tristesse.
Au milieu de leurs carnets s'intercalent ceux de Molly, qui fait partie du dernier convoi de femmes blanches destinées à épouser des Indiens, avant que ce programme soit interrompu (le gouvernement américain ayant décidé qu'il était plus simple de finir le massacre que d'intégrer progressivement les Natifs à la population blanche). Molly et ses compagnes « cornes vertes » (les nouvelles, inexpérimentées) se retrouvent donc totalement perdues, en milieu hostile et en temps de guerre. Elles seront guidées par les sœurs Kelly et la chouette Gertie, pour apprendre à trouver leur place et à décider du sens qu'elles souhaitent donner à leur nouveau destin.

Ce deuxième tome est très émouvant. Le lecteur souffre avec ces femmes, ces mères, et avec le peuple des Américains natifs. C'est un très beau roman historique, où l'on ne s'ennuie pas une seconde. J'ai adoré la verve des sœurs Kelly, qui m'ont beaucoup émue.

La fin nous laisse entre la vie et la mort, entre métaphore et fantastique. Je me languis de lire le tome qui clôturera cette trilogie, en espérant que M. Fergus n'attendra pas dix nouvelles années !
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En censurant un roman d'amour iranien raconte exactement ce que son titre évoque : l'écriture d'une romance sous la censure du régime islamique iranien.

Comment écrire un roman d'amour quand un homme et une femme non mariés ne peuvent pas se voir seuls légalement et que tous les mots évoquant le corps d'une femme ou l'érotisme sont censurés ?
L'auteur décortique dans ce roman atypique les obstacles à l'écriture d'un roman dans un régime de censure et explique comment il essaie de les contourner. La censure l'oblige à passer tout un pan de l'histoire sous silence, laissant le lecteur imaginer les non-écrits.
L'auteur joue avec la typographie : la narration normale en écriture normale, son roman d'amour en gras et en barré les phrases de son roman d'amour qui sont ou seront censurées.

Deux histoires s'entremêlent donc : la romance presque impossible entre Sara et Dara écrite par l'auteur tout au long du roman et le dialogue à trois voix entre l'auteur, son lecteur et son censeur, M. Petrovitch.
Ce n'est pas toujours évident à suivre, mais certains éléments sont vraiment passionnants, que ce soit la réflexion sur l'écriture, la description de la vie en Iran ou les nombreuses références culturelles qui émaillent ce livre.

Je ne pense pas avoir tout saisi, mais j'ai passé un bon moment de lecture. Même si j'étais plutôt d'humeur à lire un roman rapidement, ma curiosité concernant ce livre est maintenant assouvie et je suis ravie de l'avoir découvert !
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date : 03-06-2018
Jane Eyre ou Les mémoires d'une institutrice raconte l'histoire d'une jeune orpheline, d'abord élevée chez une tante qui la hait, puis qui passe 8 ans en pension pour y finir maitresse et enfin gouvernante au manoir de Thornfield. Là, elle est charmée par la personnalité ombrageuse et mystérieuse de Mr. Rochester...

Je pensais l'avoir lu. Deux fois. Erreur ! Enfer et damnation ! J'avais acheté une version abrégée. C'était pourtant écrit bien gros. Donc j'ai lu deux fois Jane Eyre en 230 pages.

Je connais donc l'histoire, mais j’ai découvert pendant cette nouvelle lecture beaucoup plus finement la psychologie de Jane et j'y vois une fervente héroïne féministe ! Elle n'a rien à envier au caractère décidé d'une Elizabeth Bennett, elle va simplement être plus nature et peut-être un peu plus complexe. L'auteure s'attache d'ailleurs particulièrement à nous expliquer sa psychologie, qui fut un vrai délice à cerner.

J’ai également trouvé : que d'aventures et de rebondissements ! De même, à plusieurs reprises, Jane se retrouve à vagabonder plus ou moins sauvagement dans la nature. Difficile de savoir si cela ressort du fantasme ou du vécu pour Charlotte, mais ça me semble assez original par rapport aux mœurs de l'époque.

Comme souvent dans les romans de cette époque, ce qui m'a lassée ce sont tous les passages de dilemme religieux et de morale presbytérienne. D'autant que la plupart du temps, Jane est assez libre dans sa pensée et a son propre système de valeurs, ce que j'ai plutôt tendance à apprécier !

Dans l'ensemble, ce fut une vraie bonne lecture. Pas un coup de cœur, je le savais, mais j'ai beaucoup apprécié redécouvrir Jane Eyre avec sa profondeur originale.
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Oui, il y a bien des fées, de la weed et de la guillotine dans ce roman de fantasy urbaine, qui n’est pas aussi déjanté que son titre peut le laisser croire !

Jaspucine revient dans le monde des hommes pour accomplir une mission et se venger d'une consœur qui l'a laissée se faire guillotiner lors de son dernier passage pendant la Révolution.
Elle choisit pour l'aider le détective Marc-Aurèle, qui entraînera à sa suite dans cette dinguerie féerique ses amis flics Étienne et Premier de la classe.
Complot, mystères, manipulations... tous les ingrédients sont là pour une bonne aventure bien sympathique.

Petit bémol, on patauge un peu dans la semoule à certains moments et j'aurais bien aimé en savoir plus sur le monde des fées !

Clairement le gros plus (mais qui pourra en agacer certains), c'est la plume. Dans les dialogues, les personnages ne se gênent pas pour employer un langage oscillant entre l'imagé et le vulgaire (étonnamment pour moi c'est très bien passé !). Et la narration... des jeux de langue, des références culturelles à la pelle, un vrai festival !

Ce roman est un mélange d'Artemis Fowl, des Enchantements d'Ambremer et de A comme association, avec une bonne dose d'underground en plus (la noirceur urbaine).
Moi qui n'aime pas les enquêtes classiques, j'ai beaucoup aimé celle-ci grâce à tous les éléments qui gravitent autour.

Et, incroyable mais vrai : pas de romance (allez, 0,5 %) dans ce roman ! Ça devient assez rare pour le souligner ;-)

Ce livre a été un vrai bonbon à lire, je ne m'arrêterai pas là concernant Karim Berrouka !
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« Qu'on n'en parle plus ». Ce sont les derniers mots de ce roman et je les fais miens bien volontiers pour parler de ce monument de la littérature française !
Que ma lecture fut laborieuse... Nous suivons les déambulations de Ferdinand : dans la guerre, dans ses amours, aux colonies africaines, aux États-Unis, en tant que médecin en région parisienne et pour finir dans un asile de fous.
Vous vous demandez comment ces vies peuvent n’en faire qu'une seule ? Moi aussi. J'ai eu du mal à raccrocher les wagons à de nombreuses reprises ; je lisais avec fluidité plusieurs pages et puis pof ! je perdais le fil.
Ça blablate quand même beaucoup pour ne pas dire grand-chose, avec de grands discours ponctués de points de suspension.
Je suis sans doute passée à côté. J’ai lu et apprécié les petits traits provocateurs et quelques critiques de la société de l’époque. J’ai plutôt aimé l’écriture, sans que ce soit une Révélation, ce mélange de beaux mots et d’argot. Mais rien de plus.

Pourquoi je suis allée jusqu'au bout ? Déjà parce que je veux le lire depuis longtemps, sans avoir osé jusque-là (monument littéraire « intellectuel » + personnage de l'auteur). Ensuite parce que tout de même, j'ai lu pas mal de passages avec plaisir, au milieu de tous les autres inaudibles, donc ça me relançait !

Bref, je l'ai fini. « Qu'on n'en parle plus » ; j'ai déjà d'autres lectures en ligne de mire !
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date : 15-05-2018
Ce tout petit livre rassemble des aphorismes dits ou écrits par Cheryl Strayed, l’auteure de Wild.
Si vous aimez les citations, les petites phrases inspirantes, si une phrase répétée en mantra peut vous motiver… alors ce recueil est fait pour vous !
Certaines citations vous parleront plus que d’autres, c’est normal. Pour ma part, quelques unes ont vraiment fait mouche, soit par leur efficace simplicité, soit parce qu’elles mettaient des mots sur des intuitions, soit tout simplement parce qu’elles pensaient une blessure que je n’avais pas forcément conscience d’avoir. Certaines m’ont permis de réfléchir à mes défauts, aussi !
C’est un petit recueil que je vais garder près de moi, pour l’ouvrir en cas de coup de blues. Quelques dizaines de pages suffisent pour se recentrer, c’est tout ce dont j’ai besoin, parfois !
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date : 15-05-2018
Cela faisait bien bien longtemps que je n'avais pas lu de pièce de théâtre ! Je dois dire que c'est très rafraîchissant, c'est tellement différent d'un roman, il y a peu de détails, il faut tout imaginer, on voit l'envers du décor...

Anatole Pichon sort d'une opération de la dernière chance pour le sauver de son cancer des poumons. Il se retrouve dans l'antichambre du Paradis et un procès va se jouer pour savoir s'il mérite d'y rester ou s'il doit retourner sur Terre dans une nouvelle incarnation...

J'ai beaucoup aimé ce principe, qui fait mine de rien beaucoup réfléchir. Que fait-on de la vie qui nous est donnée, comment utilise-t-on nos capacités innées ?
Des remarques sur la religion, sur la morale... Vraiment très chouette à lire ! D'autant que la pièce est exemptes des réflexions et théories fétiches de Werber qu'il reprend à l'envi dans nombre de ses romans, ce qui avait fini par me lasser.

Je vous recommande cette courte pièce qui se lit en moins d'une heure si vous en avez l'occasion !
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date : 05-05-2018
Les livres de Luca Di Fulvio plaisent par leur souffle romanesque. Ils m'enchantent, mais ça ne suffit pas toujours pour être des coups de cœur.
Dans le soleil des rebelles, j'ai trouvé ce quelque chose de plus, cette profondeur, ce message essentiel qui me manquaient dans Le gang des rêves et Les enfants de Venise !

Commençons par l’histoire. Une vallée alpine au sud de la Germanie. Le petit prince de Saxe, Marcus, voit sa famille exterminée par un prince félon. Il est sauvé de justesse par une petite villageoise, Eloisa, et dès lors, doit oublier son confort princier et survivre, à la dure, en devenant Mikael.

C'est un roman d'apprentissage somme toute classique, avec tous les éléments de base, mais diable ! qu'est-ce que ça fonctionne bien !
L'innocence du petit Mikael est terriblement touchante, tout comme la verve de la jeune Eloisa, la force d'Agnete et la douce sagesse de Raphael. Les actions sont bien rythmées, avec un soupçon de fantastique que j'ai beaucoup apprécié qui nous ferait presque tomber dans la Fantasy (souvenirs de mes amours littéraires adolescentes). Des batailles et de l'amour, des bons sentiments et des personnages variés, peut-être plus ou moins bien travaillés (j’ai trouvé la psychologie du prince à la fois énigmatique et peu subtile), mais certaines évolutions sont assez surprenantes !
D’ailleurs, en rencontrant l’auteur en vrai, il a tout de suite avoué qu’il aimait jurer et dire des gros mots. Eh bien ça se ressent dans certains personnages hautement sympathiques mais à la langue acérée (le choc quand on entend pour la première fois Agnete traiter sa fille de crétine…).

C'est aussi une histoire de rédemption et de pardon. Je ne peux pas trop en dire pour éviter de spoiler, mais c'est clairement une volonté de Di Fulvio de montrer que même le meilleur personnage du monde n'a pas toujours été parfait, qu'une ordure peut s'amender, qu'une victime peut se réparer et pardonner. C'était beau à lire !

Et enfin, bien sûr. C'est un combat ancestral pour la liberté et la justice. Un combat toujours d'actualité, en ces temps où chaque jour ou presque, je me dis que la société va finir par se rebeller. On a un peu plus de liberté qu'un serf de la glèbe, infiniment plus de confort, mais les injustices sont toujours là. Et ceux qui trouvent le soleil la nuit sont de plus en plus nombreux.
C’est peut-être un message assez banal, mais drôlement bien ficelé et qui fait toujours du bien à lire.

Bref, tout m'a parlé dans ce roman. Il transcende les individualités, évoque un grand destin comme je les aime, se lit avec passion. Difficile d’en demander plus !
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date : 01-05-2018
Ce roman m'abandonne avec mes doutes. Il suscite des avis très tranchés et moi je me sens juste... perdue.

Un jeune homme, une nouvelle université, un professeur de grec qui s'accapare tout l'emploi du temps de ses quelques élèves triés sur le volet, un nouveau groupe d'amis très étranges. Un meurtre.
Qui sont-ils, ces nouveaux amis ; que veulent-ils ? Quel est leur secret, un secret à protéger à tout prix, quitte à tuer l'un des leurs ?

Il n'y a pas à dire, je ne me suis pas ennuyée. Loin de là même, j'ai été captivée par la psychologie de ces étudiants à la moralité vacillante, j'ai été fascinée par le naturel avec lequel les événements s'enchaînaient.

Mais. Car il y a un mais. En attendais-je trop, en raison de son titre français qui laissait penser à des manipulations, des faux semblants ? Car certes, les protagonistes sont des maîtres pour se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas. Mais je m'attendais vraiment à une prise de conscience, pourquoi pas un twist final grandiose. Au lieu de cela, nous avons une lente descente aux enfers collective qui ne conduit à... rien. Et ce rien me déçoit, tant j'avais aperçu des indices pour quelque chose ! Ces indices, les ai-je imaginés ? Ou alors la réponse est-elle volontairement cachée par l'auteure ? Vous l'aurez compris : ce n'est pas tant le flou qui me déçoit, que de savoir si oui ou non il y a bien un flou...

À part ça, le roman est impeccable, mais je peux totalement comprendre que certains se soient ennuyés, le rythme ne plaira clairement pas à tout le monde ! La tension monte très trèèès lentement, on ressent à peine la dimension thriller psychologique de ce roman.

J'ai tout de même dévoré ces 700 pages et je reconnais le talent de Mrs Tartt pour faire apprécier au lecteur les pires vices de ses personnages !
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Une aide-ménagère travaille chez le professeur, un vieil homme dont la mémoire ne dure que 80 minutes. Sa veste est bardée de notes-aides-mémoires et lorsqu'il perd pied, ce sont les chiffres qui le rassurent. Chaque nombre est relié aux autres par toutes sortes d'opérations presque mystiques et, par là-même, chaque personne est reliée aux autres par les nombres qui l'identifient : pointure, âge, numéro de maillot, code postal...

Contre toute attente, la narratrice se prend d'amitié pour lui, d'autant plus que lorsqu'il apprend qu'elle a un fils, il insiste pour qu'il vienne chez lui pendant que sa maman travaille à son service.
Root (« racine (carrée) », surnom donné par le professeur) et sa mère prennent soin du vieil homme et c'est ainsi que tous trois deviennent lié.e.s par les mystères des nombres et l'amour du baseball. Car les chiffres sont partout et le professeur leur transmet la passion des nombres premiers, jumeaux ou parfaits...
C'est ainsi que le professeur, l'aide-ménagère et son fils tissent un joli lien d'amitié, plein de pudeur et de confiance.

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère et la douceur qui se dégage de cette histoire, que j'ai lue avec beaucoup de fluidité. Mais j'ai un peu perdu pied dans la dernière partie, avec l'amoncellement de données « baseballistiques » et la question de la fameuse « formule préférée » à côté de laquelle je suis un peu passée...
J'en garderai tout de même le souvenir d'une très jolie lecture.
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date : 01-05-2018
Telle une ballade désuète qui emmène le lecteur au loin, Aaliya déroule ses souvenirs et son amour pour la littérature et Beyrouth.

Aaliya a 72 ans et sa préoccupation du moment est de trouver le roman qu'elle commencera à traduire en arabe à partir du 1er janvier, comme elle le fait depuis 50 ans.
La vieille dame, routinière, casanière, légèrement misanthrope sur les bords, a vécu tous les événements qui ont marqué Beyrouth. En puzzle, elle raconte sa famille, l'Histoire, la culture, ses voisines, sa meilleure amie.

Alors certes, ça ne fourmille pas d'actions. Et pourtant, impossible de s'ennuyer car l'ambiance est retranscrite à la perfection, que ce soit les rues beyrouthines, l'appartement-refuge ou le poids des ans. Aaliya est incroyablement touchante et l'auteur retranscrit ses pensées avec une plume d'une justesse folle.
Ce roman donne envie de voyager et de découvrir des classiques - beaucoup d'auteur.e.s du panthéon personnel d'Aaliya me sont inconnu.e.s (Pessoa, Kertész, Muñoz Molina...) !
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date : 23-04-2018
Istanbul, révolte d'une femme contre la violence ordinaire. Une jeune femme turque, que sa famille ne protège pas, que ses parents vendent à un homme pour laver un déshonneur, que son mari bat et viole. Que faire ?

Je ne me passionne pas pour les faits divers, mais je les vois passer dans l'actualité. Que fait-on ? Nous tournons la page du journal. Dans ce roman, l'auteure nous raconte l'histoire derrière le fait divers. Une femme qui cherche n'importe quelle échappatoire : raisonner son mari, le faire arrêter de boire, prendre des somnifères, économiser de l'argent pour s'enfuir... sauter du balcon avec sa fille ?
L'auteure a essayé d'écrire l'histoire avec une fin alternative, mais j'ai plutôt eu l'impression d'une seule histoire qui se suivait, sans différencier les deux.

En tout cas, le style lui-même est moderne et percutant, mais il ne plaira pas à tout le monde.
C’est difficile de dire que j’ai « aimé » cette histoire, car elle contient une forte dose de violence réaliste. J’ai ressenti une très forte empathie pour Leyla, une femme forte et imaginative et j’ai quand même apprécié cette plongée dans une autre culture, malgré les vices mis en avant dans le roman.

Je tiens à remercier Belleville Editions pour l'envoi de ce roman poignant et qui me change un peu des lectures habituelles…
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date : 23-04-2018
Malgré mon inappétence pour les romans policiers, j'ai voulu découvrir les polars nordiques et, entre les recommandations et ce que ma médiathèque proposait, j'ai fait mon choix. Il en est ressorti ce livre, pas vraiment représentatif du genre que je recherchais à la base, puisque c'est un roman policier historique (on ne se refait pas…).

On suit donc Valdemar, étudiant en lettres nordiques dans les années 50, et son professeur, à la recherche d'un fascicule perdu du Livre du roi, un manuscrit pilier de la mythologie scandinave.
Entre les voyages (Danemark, Allemagne...), les enquêtes et les ennemis, j'ai appris plein de choses. D'abord que le Danemark avait colonisé l'Islande, mais aussi, par voie de conséquence, qu'il y avait à Copenhague nombre de trésors islandais - des manuscrits fondamentaux du patrimoine islandais.
La problématique fait écho à celle soulevée dans une de mes dernières lectures, sur le Koh-i-Noor : l'appropriation de biens culturels d'un pays par un autre et la question de leur restitution...

Un roman finalement assez complet ! Si j'ai décroché à quelques moments, j'étais bien tenue en haleine à la fin de ma lecture, ce qui témoigne de l'efficacité de l'histoire.
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Virginia Fly, 31 ans, vierge, institutrice, habite chez ses parents. Pour s'évader, des fantasmes d'hommes qui la séduisent et lui font l'amour sauvagement. Pourtant, à part son meilleur ami soixantenaire, la seule possibilité de mariage est Charlie, un Américain avec qui elle correspond depuis 12 ans...

Ce roman est un conte doux-amer très british qui convoque des ambiances monotones et des personnages aux caractères extrêmes pour railler certains vices ou manières de percevoir le monde.
C'est Virginia qui porte sur ses épaules l'émotion du roman, avec son pragmatisme allié de candeur et j'aurais aimé que son personnage soit bien plus développé.

Cette fable féminine est originellement parue en 1972. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure ainsi que l'atmosphère du roman, une vraie plongée dans l'Angleterre des années 70 ! Le charme suranné de son ton ne lui enlève pas moins une certaine modernité. Je ne sais pas si vous voyez, ce ton de fable anglaise, à la Roald Dahl ou à la JK Rowling au début de Harry Potter 1 ? Cette façon de se moquer en ayant l'air de ne pas y toucher, des personnages un brin caricaturaux mais originaux et aux travers finalement réalistes ?
Alors certes il y a une histoire, mais ce qui m’a marquée, c'est vraiment la manière de la raconter !

Mon ressenti sur ce roman est assez mitigé, car il y a des choses qui m'ont beaucoup parlé, touchée ou fait réagir, mais la cruauté qu'il contient, notamment la fin, m'a dérangée… Car malgré son réalisme, le dénouement me laisse un goût amer. Ce qui est sans doute une bonne chose : cela prouve l'efficacité de cette histoire…
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date : 22-04-2018
Que peuvent avoir en commun un nonagénaire veuf depuis peu et une journaliste quarantenaire dont le mariage bat de l'aile ?
Réponse : une complicité et un talent réciproque à se rendre heureux.

Je réalise que je ne sais pas trop quoi dire sur ce roman.
Je l'ai savouré, j'ai beaucoup aimé les deux personnages, j'ai cueilli beaucoup de citations, je sais aussi qu'il m'a manqué un tout petit quelque chose pour que ce soit un coup de cœur... Mais j'ai du mal à en dire plus.

Je peux souligner que j'adore les descriptions gastronomiques et que j'ai été servie dans ce joli roman : des plats, des desserts, sont concoctés avec art et racontés avec une précision qui éveille les sens !
Un peu comme dans mon roman précédent (La formule préférée du professeur), il y a une grande douceur dans les relations entre ces personnages de générations différentes.

C'est un roman très court, assez contemplatif, que j'ai dégusté.
Je trouve que cette couverture lui va parfaitement : sobre mais originale !
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Le résumé laissait présager de bonnes choses : dans un futur proche, un virus décime les hommes et le monde devient presque exclusivement peuplé de femmes. Le début était prometteur : on comprend très tôt que ce virus a été créé par des femmes, écœurées du monde dominé par des hommes et estimant qu'il se porterait mieux sans eux.
Cela a titillé ma fibre féministe. Sans bien sûr souhaiter l'éradication masculine - ni une domination féminine -, je trouvais ce concept de base intéressant et répondant aux problématiques actuelles de la société (du harcèlement sexuel à l'écologie en passant par les guerres...).
Mais... mes attentes n'ont pas été comblées.

Avant d'aller plus loin, je tiens à dire que mon avis mitigé tient avant tout à ma maturité de lectrice : si j'étais plus jeune ou si j'avais moins lu, j'aurais beaucoup plus apprécié cette dystopie…
Car voilà, le scénario est très classique, la romance m'a parfois fait lever les yeux au ciel et le manichéisme, ce n'est plus pour moi. Et c'est finalement ce dernier point qui pèche le plus à mes yeux : les méchantes qui ont créé le virus sont vraiment méchantes et sans scrupules ; leur psychologie aurait pu être plus subtile...
Au final, ce roman n'est pas (du tout) féministe - et il n'avait peut-être pas vocation à l'être. Les femmes se comportent comme les hommes, la société n'a pas évolué différemment parce que dirigée par des femmes...

L’histoire en elle-même était chouette et sympa, cela se lit très bien et très vite, les personnages sont sympathiques et l’univers est assez bien construit.
Mais pour la lectrice que je suis, cela ne suffit pas. Même l'écriture était un peu inégale : quelques tournures de phrases étaient vraiment bien trouvées, mais parfois le style était plutôt plat... L’histoire est assez légère et j’hésite presque à la qualifier de superficielle (mais c’est la déception qui parle).

Je conseille ce roman dystopique à des lycéennes ou « jeunes » lectrices, qui y trouveront leur compte d'action, de romance et d'émotions, mais pour ma part je recherche un peu plus de profondeur et d’originalité !
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date : 16-04-2018
Depuis que les éditions Le serpent à plumes ont présenté ce roman l’automne dernier, j'avais terriblement envie de découvrir la relation qui unit une femme devenue muette et son professeur de grec qui perd la vue.
C'est maintenant chose faite et je suis absolument ravie !

Je tiens avant tout à souligner la qualité de l'écriture et de la traduction. Une plume sensible, évocatrice et poétique ; les émotions des deux protagonistes, pour complexes qu'elles soient, sont décrites avec une pudeur touchante.
Des sujets très variés sont abordés, de la naissance d'un handicap au retour au pays, en passant par la perte de la garde de son enfant et, bien sûr, la langue et notamment, donc, le grec ancien.

Je reste un chouïa sur ma faim, mais je me suis vraiment délectée de cette lecture, dont j'ai savouré chaque mot.
Je conseille ce doux roman aux lecteurs qui veulent plus se laisser bercer par des mots ciselés que par un scénario bien ficelé ;-)
Maintenant, j’ai très envie de découvrir La végétarienne !
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