Je suis noir et je n'aime pas le manioc
Auteur
- Gaston Kelman (Écrivain)
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extrait
Et puis un jour, quelqu'un vous rappelle à juste titre que les noirs ont été vendus par des noirs. (Je continue à dire que cela ne justifie ni la traite, ni le code noir, ni la déshumanisation du Noir. Mais cela reste, hélas un fait!) Plus de fraternité du tout quand le Gabon expulse avec une sauvagerie inouie tous ses immigrés camerounais, des dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants dont le seul tort se résume au fait que l'équipe nationale de football du Cameroun a battu celle du Gabon à Libreville (qu'aurions-nous pensé si les Français avaient fait la même chose aux sénégalais qui ne sont même pas leurs frères!) ; plus de fraternité du tout quand, pour le moindre prétexte, le Nigeria chasse avec barbarie et ratonnades des dizaines de milliers de travailleurs noirs, donc frères, venus de pays voisins, souvent installés depuis de longues années, sans aucune explications.
Afficher en entierCommentaires récents
Vraiment très intéressant ! L’auteur use de l’autodérision pour faire passer le message de l’antiracisme ordinaire, parfois subtile, de quoi remettre en question certaines habitude. Toutes les anecdotes sont du vécu et il y en a tellement que Gaston Kelman en a fait un livre !
« Ce sont les acquis culturels récoltés dans les différents espaces de vie qui ont fait de moi l’homme que je suis. »
C’est assez drôle quand on prend une par une les mésaventures de l’auteur, le caractère corrosif saute aux yeux et à la fin du bouquin, on comprend que ça irrite, même une petite remarque sous couvert de l’humour peu mal passer après une vie de ce genre de réflexions.
Il souligne aussi les évolutions des mentalités, positivement, comme pour le couscous pour lequel il cite une pub Garbit très « arabesque » et qui devient une pub Tipiak avec des mamies bretonnes. Il le dit mieux que moi :
« La mondialisation ne fait rien d’autre que faciliter la migration des cultures d’un pays à l’autre. Le café, le thé, le McDonald’s, le nem, le tiebdien, le couscous, tous ces éléments exotiques participent à l’enrichissement multiculturel de la France et un jour, de multiculturels, deviennent tout simplement culturels. »
Essai complexe mais accessible, sérieux et drôle, qui découd les préjugés par la réflexion. Essentiellement valable pour les noirs, un peu les arabes du fait du passé colonialiste de la France, moins pour les asiatiques même si certaines paroles sont générales.
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Un livre qui nous invite avec humour à penser la société française dans son rapport à l' "intégration" des populations issues de l'immigration. Un autre point de vue sur cette question épineuse, avec un propos franc, mais jamais violent. Très intéressant à lire, pour mieux comprendre et y réfléchir autrement. Je recommande.
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Je suis plutôt partagé je trouve que le livre est bien mais il y a des moment ou je décroche !! Sinon j'ai appris des choses et je trouve que le point de vu de cette auteur est intéressant.
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Figaro magasine: "Certains le traiteront de provocateur ou de renégat, il n'est qu'humour, franchise et clairvoyance.
L'Express: " le débat sur l'intégration n'est pas qu'un problème de foulard et de religion..........."
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Un livre assez philosophique qui n'est pas forcément accessible à tous. Il faut un esprit assez ouvert pour envisager et comprendre les propos de Gaston Kelman, mais c'est un livre qui invite à réfléchir, qui donne un point de vue assez négatif de la société française et de ses clichés. Mais l'auteur est plein d'optimiste pour l'avenir et c'est un livre que je conseille.
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Date de sortie
Je suis noir et je n'aime pas le manioc
- France : 2004-01-17 - Poche (Français)
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Résumé
Vivifiant pamphlet contre le racisme ordinaire et son cortège de préjugés.
Avec une verve toute voltairienne, il fustige les dangers d'une victimisation outrancière de la communauté noire et tisse par des anecdotes pathétiques, cruelles mais souvent hilarantes, le portrait d'une France à la "fracture raciale" toujours plus affirmée.
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