Si c'est un homme

A travers ce livre, Primo Lévi nous parle d'une période de l'histoire assez sombre. Etant déporté, il explique tout ce qui s'est passé dans le camp où il était déporté...

La première chose à dire sur ce roman, c’est que c’est extrêmement difficile de donner son avis dessus. Le récit est un témoignage de ce que l’auteur a réellement vécu et il est compliqué de vraiment juger ce témoignage.

Je dirais d’abord que ce témoignage est nécessaire. Il est nécessaire car il révèle la vérité sur ce qu’il s’est passé un jour. Il est nécessaire car je pensais que je connaissais déjà beaucoup de choses sur les camps de concentration allemands, et au final, je me suis rendue compte que j’étais ignorante de beaucoup d’éléments. Et enfin, il est nécessaire car il permet de ne pas oublier les événements passés, et surtout de ne pas reproduire les mêmes erreurs.

Ensuite, je pense que ce roman était bouleversant. Forcément, lorsqu’on lit une œuvre témoignant de la Seconde Guerre mondiale, on s’attend à ce qu’elle soit triste et émouvante. Mais lire ce récit m’a beaucoup plus touchée que ce à quoi je m’attendais. On est vraiment plongé aux côtés de l’auteur et on doit survivre avec lui. Et bien que je sois au courant qu’il ait survécu, j’étais toujours anxieuse de ce qui allait se passer, ce qui plongeait dans l’atmosphère angoissante des camps de concentration.

De plus, Primo Levi décrit les faits avec un regard très lucide et surtout très objectif. Il n’incrimine pas les allemands, mais se contente de décrire la vérité, clairement et précisément, nous laissant le choix de nous forger notre propre opinion sur la situation.

En bref, ce roman était une formidable leçon d’histoire et de vie bouleversante, qui nous encourage à ne pas reproduire les erreurs du passé (un message que l’on a parfois du mal à se rappeler).

Déporté à Auschwitz en 1944, Primo Levi raconte sa vie et celle de ses compagnons dans ce camp. Il explique les sentiments et les pensées de ces hommes auxquels on avait retiré toute humanité, le combat qui fut le leur pour survivre et ce qui fit leur force.

Intense.

Lu en italien, c'est nouveau pour moi et ce ne fut pas une mince affaire. Ma compréhension se faisait plus fine au fil de ma lecture. Enfin, en même temps, je le lisais en français à côté (chapitre après chapitre) - j'ai bien fini par comprendre tous les passages^^. Une fois à la moitié de l'ouvrage, je me suis rendue compte qu'il existait une belle version audio. Alors en même temps que ma lecture en italien, j'écoutais la prononciation, mais surtout l'intonation qui m'a vraiment aidée à comprendre les réflexions profondes qui traversent le livre. Primo Levi a réussi à rester très juste, dans un témoignage en finesse et comme détaché, ce qui permet à ses lecteurs de lire de telles horreurs sans être pris de nausées et de crises de sanglots à chaque page. Ceux qui n'oseraient pas ouvrir ce livre pour cette raison (comme moi, au départ) ; osez, vous ne le regretterez pas ! J'ai l'impression d'en ressortir avec une meilleure compréhension de la nature humaine, plus objective, sans idéalisme et certainement, sans cynisme exacerbé non plus.

Un témoignage devenu incontournable, et je comprends pourquoi. En dépassant les simples descriptions pour entrer dans l'analyse des faits et personnes, Primo Lévi s'adresse directement au lecteur quelque soit son contexte et son époque. L'évolution de son écriture au fil des chapitre est saisissante, on ressent l'intensité de la pression mentale et physique qui pèse sur eux. La fatigue est particulièrement bien exprimée, certains de ces passages m'ont éreinté.

Je conseille cette lecture à tout amateur d'histoire, cela fera toujours partie des biographies les plus fortes.

C'est un récit autobiographique qui m'a bouleversé et que j'ai relu. La simplicité et la profondeur de l'écriture y sont pour beaucoup.

Bien loin des livres que je lis d'habitude mais tellement important.

Peu de mots peuvent exprimer l'horreur et l'incompréhension des camps de concentration et d'exterminations. C'est encore pour moi impossible d'imaginer que cette part de l'histoire existe, de me dire que l'être humain est capable du pire, de créer un réel enfer sur terre.

Ce récit est brut, sans artifice, un témoignage précieux et difficile à lire. Je comprends qu'on lui préfère le journal d'Anne Franck qui est plus adapté pour le collège. Néanmoins, on devrait l'étudier aussi, pour comprendre réellement ce qu'on a fait vivre à des millions d'être humain. N'oublions pas que cela ne doit pas recommencer. N'oublions pas, les enfants, les femmes, les hommes qui sont morts et aussi les survivants qui ont du vivre avec des souvenirs traumatisants. Vivons en savourant notre liberté car elle n'est pas acquise.

Cette autobiographie, véritable témoignage sur la shoah et le génocide juif sous l'autorité nazie, répond à d'autres objectifs. En effet, malgré son indéniable qualité documentaire, "Si c'est un homme" est, comme indiqué en préface, une forme de libération intérieure pour l'auteur, d'une part, et une recherche sur l'âme humaine, d'autre part.

Je m'attendais donc à un ouvrage prenant une forme semblable à celle d'un essai, avec cependant l'évocation d'épisodes clef de l'incarcération de Primo Levi à Auschwitz. Or, il ne s'agit pas de cela ! Le tout est remarquablement romancé, et l'auteur raconte sa terrible histoire tout en la ponctuant, çà et là, de commentaires. Primo Levi ouvre de nombreux axes de réflexion avec pour thème général l'humanité, et traite ainsi de violence, de déshumanisation, d'égoïsme ou encore d'apathie. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que le lecteur n'a pas à réfléchir aux questions que pose l'auteur : nous sommes accompagnés par Levi qui propose lui-même des réponses argumentées et illustrées.

Quand on lit "Si c'est un homme", on ne s'ennuie pas, de mon point de vue. On alterne entre la narration de faits horribles, quelques épisodes en décalage (légèreté, ironie, bravoure...), la réflexion de l'auteur et le regard de l'écrivain, avec du recul, puisque le récit sera publié deux ans après le déroulement des faits. Ce qui est admirable dans ce livre, c'est aussi l'écriture. Qui eut cru qu'un chimiste de vingt-huit ans ayant été abruti par le travail dans les camps de concentration aurait une si belle plume ? Je n'ai malheureusement pas les qualités linguistiques permettant d'apprécier le texte dans sa version originale, mais la traduction de Martine Schruoffeneger a su me séduire. L'écriture est très élégante et sait émouvoir le lecteur, sans pour autant être lourde ou prétentieuse : elle utilise un vocabulaire simple et une syntaxe fluide. Malheureusement, dans la littérature classique, on retrouve beaucoup de tournures alambiquées qui constituent parfois un frein pour aimer le livre ne question. Avec Primo Levi, on n'a pas ce problème. Un petit détail qui peut éventuellement gêner est que le texte est polyglotte : on a 98% de français, bien sûr, mais il arrive que des phrases et des termes allemands, italiens ou encore polonais se glissent dans le texte.

Que dire de plus ! Je recommande vivement ce récit à celles et ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la vie dans les camps de concentration, il en fait une retranscription fidèle. Je pense que, pour les meilleurs lecteurs d'entre vous, c'est un livre accessible à partir de quatorze ou quinze ans. J'ai dix-sept ans et, bien que je ne sois pas un excellent lecteur, le texte de Levi n'a pas représenté d'obstacle pour moi. C'est véritablement un ouvrage pour tous, et un travail de mémoire important, surtout compte tenu des évènements récents ; cela ne ferait pas de mal à certaines personnes de se plonger dans "Si c'est un homme"...

Il n'est jamais facile de commenter (je ne peux pas dire chroniquer dans ce cas pour expliquer que j'ai aimé ou non, ça ne se fait pas, tout simplement) ce genre de roman autobiographique tellement la charge mentale est trop importante, les faits ayant réellement existés et l'horreur subie normalement inexprimable.

Primo Levi, nous dépeint avec beaucoup de recul son quotidien dans le camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz. Il a tenu une année, une très longue et interminable année avant la libération du camp, dans des conditions innommables même si lui arrive à les décrire et à les nommer.

Primo Levi échappe à la sélection et se retrouve au camp auxiliaire de Monowitz-Buna, première découverte pour ma part, je ne connaissais pas les différents camps gravitant autour d'Auschwitz. Et j'ai finalement appris beaucoup de chose sur son internement et j'ai été également à de très nombreuses reprises, très surprise.

L'auteur nous parle de hiérarchisation entre les occupants du camp, moi qui croyais bêtement qu'ils étaient à défaut d'être libre au moins égaux mais sans droit. Et bien pas du tout. Au sein même des "juifs" en fonction de leur provenance, ils n'étaient pas considérés de la même manière par les autres mais aussi entre eux : les grecs, les polonais, les français, et tout, tout derrière les italiens. J'ai découvert ceci avec étonnement me disant que même dans cet enfer sur Terre, les hommes restent des hommes et pour survivre la fraternité n'est pas de mise : vol, agression, harcèlement, en plus du traitement subi par les gardiens, ils doivent en plus survivre entre eux. "Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune" (Déclaration des droits de l'homme et du citoyen) sont également bafouées. Mes idéaux illusoires ont été une fois de plus brisés et j'ai eu envie d'hurler contre eux qui souffraient de leurs conditions en leur disant mais pourquoi faire souffrir encore plus ceux qui sont comme vous.

n° 174.517, c'est le numéro que portera toute sa vie Primo Levi, inscrit dans sa chair. J'ai également appris que les numéros ont leur importance. Je ne m'étais jamais intéressée à leur origine pensant simplement qu'il s'agissait d'un numéro de chrono ; le principe est bien plus complexe que ça, intégrant leur origine et leur cause d'incarcération. Je connaissais bien sûr les étiquetages : étoiles et triangles de différentes couleur, mais pas la numérotation.

L'auteur décrit aussi, tout les "petits" moyens mis en place de roublardise pour survivre, et qui dit survivre, dit avoir le ventre pas tout à fait vide, et donc des rations de pains supplémentaires. Un marché noir est mis en place à l'intérieur tout comme à l'extérieur, le secret est bien gardé et il faut être malin. Là encore c'est aussi une découverte.

Je me sens bien naïve et ignare en vous écrivant tout ceci, et je me rends compte que malgré mes nombreuses lectures, films et documentaires, je ne savais au final pas grand chose et je m'imaginais simplement la misère égale à tous. Mais au-delà de la déshumanisation imposées par les nazis, la désunion et l'hostilité règne et c'est pour moi d'autant plus effroyable.

Je passe bien évidemment sur les descriptions d'insalubrité du camps, de la méchanceté des Kapos, de la fatigue des corps et de l'esprit qui conduit à la mort, car ce sont les images que nous connaissons.

Ici la froideur du texte et à la hauteur de la froideur des lieux et du climat, tout est volontairement descriptif et fait que ce roman est un état des lieux et des hommes à un instant donné. Horreur et désespoir face à cet ultime désir de rester et de raconter comment survivre là on ne peut plus vivre. Un roman qui montre l'absence de solidarité, la faim, et pourtant l'envie d'y croire un peu.

J’ai lu ce livre pour moi-même, en fin de quatrième. Ce n’est as le premier que je lis à ce sujet, loin de là, et j’ai trouvé que c’était un très bon livre, qui retrace pleinement la vie à Auschwitz. L’auteur en dis assez sans exagérer et sans, comme il le dit dans l’appendice, raconter des choses que lui a vu mais pas vécues.