L'Horizon d'une nuit

Au début, j'ai pensé :" Ah, encore l'alternance de points de vue...déjà beaucoup vu...". Mais franchement, ici, on glisse aisément d'un personnage à l'autre, et le fait de plonger à plusieurs reprises vingt ans plus tard, au moment où le cold case est rouvert, apporte du piquant à l'histoire et aiguise l'intérêt du lecteur. Qui ment ? Pourquoi ? C'est le cœur du propos.

Si j'ai vite compris que le vrai coupable n'était pas celui qui avait été désigné un peu vite, j'ai cependant été fort étonnée des non-dits dévoilés. Que de faux-semblants ! La fin est ependant bien écrite.

Le livre est socialement intéressant notamment concernant le racisme suédois envers les arabes, et le parallèle sur les crimes d’honneur.

Bonne lecture à vous

L’horizon d’une nuit de Camilla Grebe.

Thriller a plusieurs voix. La vérité revêt plusieurs visages et est sans cesse ébranlée au fil du récit, maintenant le suspense et les interrogations.

Les doutes fusent, les pièces du puzzle viennent s'emboîter et des certitudes s'envolent. Le suspens reste entier jusqu’au bout

Un très bon thriller, bien écrit, avec comme toujours chez Camilla Grèbe, un côté psychologique très important

Un très bon roman de camilla grèbe.

J'ai aimé le découpage du livre avec le point de vue de plusieurs protagonistes et le retour aux événements et l'histoire 20 ans plus tard.

Définitivement, je m’attache à cette talentueuse et fabuleuse auteure suédoise Camilla Grebe.

Dans son roman « L’horizon d’une nuit », on retrouve ses thèmes de prédilection, ceux-là même qui donnent une intensité incomparable et une authentique originalité à tous ses thrillers, à savoir :

- La Suède bien évidemment (son pays d’origine) avec des descriptions de lieux et paysages habilement et poétiquement dépeints à la couleur de la météo ;

- Une mort suspecte (dans ce cas-ci, un étrange suicide sans cadavre) ;

- Des enquêteurs présentant un réel capital humain qui dévoilent leurs limites et leurs faiblesses, mais aussi leur implication et leur volonté ;

- Des conflits sociétaux et raciaux. Dans cet ouvrage, il y est question de Samir qui, bien que de nationalité française, est d’origine marocaine. Et Yasmin, sa superbe fille de 16 ans, fréquente un jeune homme d’un milieu nettement plus huppé que le sien ;

- Un trouble psychologique (dans « L’ombre de la baleine », il s’agissait du syndrome de Münchhausen). Voir ma chronique L'ombre de la baleine | Mémoiredeliseuse (odoo.com)

Ici, il s’agit d’un trouble fort répandu aux effets dévastateurs que je ne peux dévoiler car il constitue le dénouement de l’intrigue.

« L’horizon d’une nuit », c’est découvrir ce qui a bien pu se passer cette mystérieuse nuit durant laquelle Yasmin a plongé dans le vide du haut d’une falaise, abandonnant quelques effets et un message d’adieu. Tout porte à croire que son propre père, Samir, l’aurait en fait assassinée, commettant ainsi un crime d’honneur. D’ailleurs, n’avait-il pas projeté de la ramener au pays afin de lui faire épouser un Marocain ?

L’originalité du récit réside dans la dissection des événements selon les intervenants de cette tragédie. Nous commençons par la vision de Maria, la seconde épouse de Samir, puis de Vincent, l’enfant trisomique de Maria. Viennent ensuite les versions de Gunnar, l’enquêteur, et enfin de Yasmin. Ces différents témoignages, à la manière d’un kaléidoscope, vont nous éclairer quant à la disparition de la jeune fille et la vérité nous apparait finalement bien éloignée de la conclusion à laquelle nous avaient amenés tout un tas de faux-semblants.

Le suspense est complet.

https://memoiredeliseuse.odoo.com/blog/news-2/l-horizon-d-une-nuit-168

Une lecture que je n'ai pas vraiment apprécié, du mal avec Maria, du mal avec les mystères et comment ils sont gérés, on a de belles choses mais ça ne suffit pas.

un trés bon thriller ...écriture trés intéressante à plusieurs voix selon les protagonistes c'est addictif !!!!

Nous découvrons au fil des pages la même succession de jours vécus par les membres d'une famille recomposée, les événements la détruiront. Suicide, disparition volontaire ou meurtre … je vous laisse volontiers découvrir le fin mot de l'histoire. Pour ma part j'ai passé un agréable moment de lecture.

Quelle histoire époustouflante.

La disparition mystérieuse d'une jeune femme dans les eaux froides de la Baltique, l'absence de corps, un climat de suspicion permanent autour des membres qui forment cette famille recomposée, un entourage qui pose question… Voilà de bons éléments pour un thriller psychologique !

Je suis complètement retourné par ma lecture ! Et quand tu lis des Thrillers assez régulièrement, tu te rends compte que ça n'arrive pas si souvent. Mais alors là, cette autrice, je vais la suivre de près ! Quelle claque !

Elle manie ses différents personnages avec brio, et j'étais toujours content de changer de point de vue, alors qu'en général, dans ce genre de récit, on préfère tel ou tel narrateur.

L'intrigue est vraiment parfaite, je ne relève pas un seul bémol, tout est pensé avec soin.

Spoiler(cliquez pour révéler) Greta est vraiment une horrible amie... Tellement déçu de voir qu'après 20 ans, Maria n'ai toujours pas vu son véritable fond.

Le pauvre Vincent, qui est vraiment responsable de la mort de Samir, pour le coup... et choisit de se plonger dans le mutisme à vie. Mais bon, Samir était condamné, Tom l'aurait tué à une autre occasion. Très heureux de voir que la fin pour Vincent est belle, il reparle, à une copine, retrouve sa sœur...

Samir ne pouvait pas ne pas être coupable après avoir lu la partie narré par Vincent. Auparavant je doutais, cela me semblait trop évident, et Samir aimait sa fille bordel, mais là, j'étais face au faits. Samir l'obligeait à écrire sa lettre de suicide, puis l'accompagnait jusqu'à la falaise. Et Yasmin disait "Non, non, non...". La seringue aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Mais en soit, c'est mieux d'avoir cru Samir coupable, car quand j'ai appris qu'il n'avait pas tué sa fille, et était donc mort sans le mériter, j'ai été encore plus touché.

Et Tom, purée... Que je prenais pour un mec parfait, si pure ! Mon dieu, quelle chute vertigineuse ! Le mec tue deux fois, et à 2 minutes près, 3 fois. Un serial killer quoi ! Je n'avais même pas vu venir le fait que c'est lui qui frappait Yasmin, je pensais à son père, d'autres amis relou, elle-même... Peut-être suis-je vraiment mauvais en déduction, mais en tout cas, je n'ai rien vu venir, et c'était cool ! C'est généralement l'inverse qui m'arrive.

Et sinon, que dire de la relation Maria/Yasmin... Un tel gâchis. Tout aurait pu être évité si elles s'étaient mieux comprises, écoutées. Trop de malentendus, d'interprétations, de points de vues différents...