Marqués, Tome 2 : Lumière

J'ai aimé la suite de l'aventure de Leora, la complexité des personnages, les doutes, les trahisons, les évolutions. L'intrigue est bien menée, j'ai hâte de découvrir la suite et quels seront les retournements de situation

J'ai enchaîné le tome 2 de Marqués peu de temps après avoir lu le premier, et j'admets être un peu déçue. Il reste dans la lignée du premier tome, mais il m'a un peu moins plu.

Je dois souligner très fort la fait que j'aime toujours autant les contes inventés dans les livres. On connait tous des contes, qui ont constitué un partie des histoires de nos enfances. Ce sont des parties que je ne me lasserai jamais de lire dans un bouquin.

Ceux-ci m'ont particulièrement plu, car ils sont en parallèle avec ceux du premier tome, mais selon la version des Immaculés, cette fois, et non plus celle des Marqués. On peut observer les similitudes, mais aussi les différences entre les récits de deux communautés qui ne formaient qu'un seul peuple, peu de temps avant.

Quand Leora rencontre les Immaculés, j'ai été absolument ravie de voir qu'elle ne changeait pas es croyances de Marquée pour autant. Ç'aurait été trop facile de se dire "Ah, mais ce sont des gens normaux ! Je vais les suivre docilement !". Elle reste et restera toujours une Marquée... Mais j'ai l'impression que l'auteure s'est un peu embrouillée dans son écriture. Un paragraphe, elle affirme que ce sont juste des gens normaux, si ce n'est qu'ils n'ont pas les mêmes croyances et pratiques, et le suivant, elle les considère comme des personnes à fuir à tous prix. Je pense que le but était que le lecteur ressente les doutes de Leora, mais j'ai juste eu l'impression qu'elle était extrêmement versatile.

Concernant les personnages, préparez-vous à m'entendre râler.

Dans le premier tome, je n'avais pas vraiment été emballée par les personnages... Mais il y avait Obel, que j'adorais pour son côté papa-poule-cool. Il n'est presque pas présent dans ce livre ci, dommage...

Déjà, Leora. Que de niaiseries et crédulité. Elle m'a exaspérée. On lui dit quelque chose ? Elle le croit, point. Pas de discussion. Elle gobe toutes les âneries comme une enfant de 5 ans.

Ensuite, il y a Oscar. Je me demande ce qu'il fait dans le bouquin. Il. ne. sert. à. rien. C'est le personnage le plus inutile de toute l'histoire des personnages. Il est là dans la plupart des scènes, mais il ne dit rien et ne fait rien. Cet homme sert juste de décor. On l'a planté là parce qu'il manquait un buisson dans la végétation de la forêt, pour combler le vide.

Je pourrais en passer beaucoup en revue.

Karl : inutile et creux. Il réapparait dans le livre, on a eu zéro éléments sur son évolution entre temps, mais il a complètement changé de point de vue sur son existence.

Sana : horriblement creuse. Fenn : encore quelqu'un de versatile...

Bref, les personnages sont LE gros point noir du récit.

Selon moi, l'auteure a survolé des éléments importants pour l'histoire trop vite, si bien que je n'ai pas eu le temps d'être choquée, marquée, triste, heureuse,... Là aussi manque de profondeur.

Je critique et je critique, mais ça n'en reste pas moins un bon livre (raison pour laquelle il a atterri dans ma liste de bronze). Je ne souhaite pas que quelqu'un soit découragé de lire le bouquin s'il lit ça. Je suis convaincue qu'il peut plaire, malgré quelques énormes choses à redire. C'est une lecture qui détend, qui reste sympa et très addictive, avec une écriture fluide et agréable.

C’était un roman que j’attendais avec une grande impatience en 2019, surtout après l’élogieuse chronique que j’avais rédigée concernant le premier volume de la saga. On retrouve l’histoire là où elle s’est arrêtée sans la moindre possibilité pour le lecteur de « prendre le train en marche ». Aucun rappel, aucune explication ! Si vous n’avez pas lu le premier tome, passez votre chemin.

Alors que l’on pensait notre héroïne, Leora, condamnée, l’auteure est parvenue à proposer une intrigue réaliste. Pas de rebondissements exceptionnels, pas de théories absurdes, elle poursuit son histoire avec une grande aisance, un peu comme si elle laissait l’histoire s’écrire toute seule, au bon vouloir des personnages.

L’intrigue, quoique banale, nous captive assez rapidement et, associé à une écriture simple et authentique, parvient à nous immerger dans un univers parfaitement construit et décrit par l’auteure. Le seul regret réside dans l’impossibilité de situer cet univers dans notre réalité. C’est comme si l’histoire se déroulait dans un monde de quelques kilomètres carrés à peine, sans rien au-delà des frontières des deux « villes » principales.

Et même s’il s’agit clairement d’un roman de transition qui prépare judicieusement le dénouement final, on se laisse emporter par cette opposition entre marqués et immaculés. Les rebondissements sont prévisibles (on devine rapidement l’identité du « traître » dès son apparition), mais tellement bien choisis que le lecteur reste confiné dans la bulle dans laquelle il se mure pendant la lecture.