Montedidio
Auteur
- Erri De Luca (Écrivain)
Classement en biblio - 65 lecteurs
extrait
Aujourd’hui, j’écris ces premières notes pour tenir compte des nouvelles journées. Je ne vais plus à l’école. Je viens d’avoir treize ans et mon père m’a mis à travailler. C’est juste, c’est le moment. L’instruction obligatoire va jusqu’à la neuvième, lui m’a fait étudier jusqu’à la septième parce que j’étais fragile et puis, comme ça, j’avais un meilleur niveau d’étude.
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Je suis tombée amoureuse de l'écriture d'Erri de Luca, par Montedidio, le premier de ses ouvrages que j'ai lu.
J'ai été saisie par la beauté et la poésie du texte, par cette déclaration d'amour à la région napolitaine et par la tendresse de l'enfance exprimée à merveille dans cet ouvrage.
J'ai adoré tous les autres livres d'Erri de Luca que j'ai lus par la suite, mais celui ci a une place spéciale dans mon coeur
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Ce livre était un choix imposé par ma professeure de français. Il n'est absolument pas mon genre de lecture habituelle, moi qui préfère normalement la romance et les thrillers. Néanmoins, une très bonne découverte !
L'histoire n'est pas celle de l'année, comprenons-nous bien, mais le style d'écriture de l'auteur est juste incroyable. On dirait une poésie, en fait. Elle nous fait voyager dans le Naples pauvre d'après-guerre. On y retrouve deux enfants, Maria et le personnage principal, qui grandissent trop vite en raison de leur vécu. Maria était contrainte de laisser le propriétaire de sa maison la toucher en échange du loyer, l'autre, a vu sa mère dépérir, et a dû s'occuper de son père après la mort de celle-ci. Montedidio, c'est avant tout une histoire d'amour sincère. Elle nous montre la pureté des sentiments des deux enfants, la détresse de Maria et son envie d'effacer ses mauvais souvenirs et de les remplacer par des bons. Elle apprend à son " fiancé ", comme elle dit, les sentiments et la découverte de l'amour, aussi bien le sentiment que le charnel.
C'est aussi un conte, un conte quasi religieux, presque biblique, raconté du point de vue de ce jeune garçon, fasciné par l'histoire de don Rafaniello, un homme bossu, qui veut retourner dans son pays natal, en Terre Sainte. Cet homme dont la bosse est lentement remplacée par des ailes, pour l'aider à rejoindre Jérusalem. Cet homme qui pense que 《 chacun de nous vit avec un ange 》. C'est l'histoire d'un jeune garçon, à peine 14 ans, que la vie a bien trop délaissé, tellement mature pour son âge et généreux. Il accompagnera son ami, don Rafaniello, jusqu'à la fin, à l'aide son " boumeran ".
Une très belle histoire aux allures de conte poétique, qui nous en apprend plus sur le Naples populaire d'il y a plus ou moins 50 ans. Je la recommande grandement, peu importe le genre de lecture affectionné. J'ai tout de même eu l'impression que ce roman était auto-biographique, ou biographique tout court.
JLR.
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Livre bien ciselé, comme toujours avec cet auteur. Je le recommande mille fois.
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Une histoire d'après guerre.
En effet, l'histoire se déroule à Naples, et plus précisément dans un quartier populaire: "Montedidio" . Nous retrouvons ici les conséquences de la guerre de part la pauvreté des habitants que nous découvrons à travers le récit d'un petit garçon que nous voyons grandir au fil des pages. Ce petit garçon se retrouve délaissé et apprend à vivre ...
Je n'ai pas tant accroché à l'histoire. J'y ai préféré le style d'écriture de l'auteur, une écriture qui a des airs de poésie.
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Lu quasiment d'une traite. Plein de poésie et d'émotion. Je ne connaissais pas cet écrivain et vais à coup sûr en lire bien d'autres!
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Date de sortie
Montedidio
- France : 2002-01-17 - Poche (Français)
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Résumé
«Chacun de nous vit avec un ange, c'est ce qu'il dit, et les anges ne voyagent pas, si tu pars, tu le perds, tu dois en rencontrer un autre. Celui qu'il trouve à Naples est un ange lent, il ne vole pas, il va à pied: "Tu ne peux pas t'en aller à Jérusalem", lui dit-il aussitôt. Et que dois-je attendre, demande Rafaniello. "Cher Rav Daniel, lui répond l'ange qui connaît son vrai nom, tu iras à Jérusalem avec tes ailes. Moi je vais à pied même si je suis un ange et toi tu iras jusqu'au mur occidental de la ville sainte avec une paire d'ailes fortes, comme celles du vautour." Et qui me les donnera, insiste Rafaniello. "Tu les as déjà, lui dit celui-ci, elles sont dans l'étui de ta bosse." Rafaniello est triste de ne pas partir, heureux de sa bosse jusqu'ici un sac d'os et de pommes de terre sur le dos, impossible à décharger : ce sont des ailes, ce sont des ailes, me raconte-t-il en baissant de plus en plus la voix et les taches de rousseur remuent autour de ses yeux verts fixés en haut sur la grande fenêtre.»
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