Saint Seiya - The Lost Canvas Chronicles, Tome 9

On découvre enfin le Chevalier d'Or du Taureau autrement que par sa force physique. On y voit un Chevalier doux et sensible. On comprend aussi l'importance de ce nom qu'est Aldebaran.

Si Kurumada avait quelque peu maltraité Aldébaran en ne le développant guère (on devine cependant de belles qualités), Teshirogi offre à ce signe une figure qui en impose autrement que par son physique. Rasgado est donc dépeint comme un homme puissant (évidemment, il est Taureau...), sensible, un peu embarrassé peut-être avec ses mensurations (il prend de la place et c'est dur de ne pas écraser des fleurs !), respectueux de la vie, soucieux de transmettre quelque chose... bref, profondément humain. Et c'est ça que j'ai beaucoup aimé. Dans une autre vie, je l'aurais bien vu instit'. L'auteure l'avait déjà montré entouré de disciples ; ici, elle renforce donc ce trait.

En outre, l'idée de commencer cette chronique 6 ans après le décès de Rasgado, alors que Ténéo a repris l'armure d'Or, est originale et permet d'exploiter des notions comme la mémoire ou l'héritage : quelle image de son maître le jeune chevalier va-t-il garder ? Comment ceux qui l'ont connu, ceux dont il s'est occupé, vont-il entretenir sa mémoire ? Comment Ténéo va-t-il succéder à Rasgado, dont le souvenir doit être écrasant ?

On découvre aussi un Ténéo encore débutant, forcément, et donc un peu immature, qui prend seulement conscience de l'ampleur de la tâche des chevaliers d'Or.

Kurumada avait fait des chevaliers de l'ordre ultime presque des dieux... Teshirogi en a fait des hommes.

Alors, pourquoi seulement 4 étoiles ? Parce qu'à un moment, le propos est un peu confus...

Ce tome permet de voir le sanctuaire après la guerre sainte et de découvrir les origines des enfants.