Commentaires de livres faits par Celiska
Extraits de livres par Celiska
Commentaires de livres appréciés par Celiska
Extraits de livres appréciés par Celiska
Le début est fort lent et s'attarde un peu trop sur le mystères des personnages. Mais la lecture devient bien plus agréable à la fin de la première moitié.
Le vécu de Morechan-san est extrêmement riche, et les thèmes qu’elle aborde sont très divers. Si la mode, le Japon, les chocs culturels, l’esthétique, la Seconde Guerre mondiale, les coutumes japonaises, les médias ou, dans une moindre mesure, le féminisme, la libération des mœurs et les événements de mai 68 vous intéressent, vous trouverez cette autobiographie à la fois intéressante et touchante.
Intempérie est présenté comme proche du fameux La Route de Cormac McCarty. Je veux bien admettre quelques similitudes, comme la présence d’un enfant et d’un homme solitaire dans un monde hostile, mais la comparaison s’arrête là.
Le roman est un récit initiatique plutôt classique recouvert de pensées philosophiques pessimistes et de valeurs négatives.
Sans être sans intérêt, les propos de l'auteur (abus de pouvoir, blessures psychologiques, fuite, refuge dans l'inconnu) ne sont pas non plus extrêmement originaux. Mais ils sont écrits avec un style particulier, puissant, évocateur, parfois cru qui leur donne un nouvel éclairage. Beaucoup de choses sont évidentes sans être clairement exposées, d’autres, comme le passé des personnages secondaires, sont à peine esquissées. Le parti pris de ne pas nommer les personnages est audacieux, et plutôt réussi : il n’empêche pas de les comprendre et, dans une certaine mesure, de s’identifier à eux.
Dans l’ensemble, c'est un roman plutôt contemplatif, à l’intrigue linéaire, sans vraiment de rebondissements. L’auteur prend même soin de volontairement prévenir le lecteur pour désamorcer la possible surprise des derniers chapitres. Cela n’enlève rien à la tension et à l’ambiance du récit. On sent le destin se referme sur les personnages, comme dans une tragédie grecque.
Mais ce n’est pas parce que les nouvelles de Peter Watts sont remarquables et devraient être lues par tout amateur de science-fiction qu’elles sont d’un abord facile. Elles ne vous mâchent pas le travail. Si, dans la plupart des cas, les termes scientifiques de physique ou de biologie servent l’ambiance ou permettent de décrire avec précision l’environnement, une nouvelle vous demandera d'essayer de comprendre la physique quantique. Dans d’autres cas, ce ne sera pas la science qui se mettra sur le chemin de votre compréhension, mais la narration de Peter Watts lui-même. Il vous arrivera de relire une nouvelle pour saisir véritablement sa chute et son message, parce que Peter Watts ne donne pas toujours dans l'explicite et dans l'évident. Et tant mieux!
Cette édition ne se compose que de Le Tinito (The Chinago) et La Maison de Mapuhi (The House of Mapuhi). Si j'ai du mal à saisir la morale de la dernière, les descriptions sont prenantes, les intrigues bien ficelées. La profondeur des personnages pâti un peu de la distance avec laquelle London les fait vivre.
Au final, Le Vieil homme et la guerre est un roman très spontané, très agréable.
On a tous appris quelque chose sur la guerre du Vietnam, par des films, des livres, des reportages. Steinbeck, en 1966, tenta d'y voir plus clair au milieu des informations contradictoires ou visiblement erronées qui inondaient les Etats-Unis à propos de cette guerre et s'est rendu sur le terrain pendant plusieurs mois, au Sud-Vietnam, en Thaïlande, au Laos - il tenta d'entrer au Nord-Viêtnam, en Chine et au Cambodge, mais les visas lui furent refusés. Il ne put observer tous les aspects de la guerre - il ne connaissait pas l'existence de l'Agent orange, ni des exactions américains perpétrées contre les civils. Faute d'avoir pu visiter les deux camps, son point de vue n'est pas sans défaut, mais ses observations, son témoignage, sont indubitablement éclairant. Moral des troupes, méthodes de reconnaissance et de guérilla, exactions du Vietcong dans les villages: tout est vrai.
Steinbeck n'était pas vraiment pour la guerre, mais il gardait l'idée de ces Etats-Unis libérateurs, image qu'ils avaient acquis lors de la Seconde Guerre mondiale, que Steinbeck a connu personnellement, et qui était toujours, pour lui, une réalité en Asie du Sud-Est. Il méprisait les manifestant anti-guerre, qu'il trouvait lâches, égoïstes, volontairement coupés de la réalité.
Les Dépêches du Vietnam proposent une vision certes tronquée de cette guerre atypique, mais authentique.
Tous les ingrédients habituels de l'univers d'Abercrombie sont là et, bonheur suprême, on découvre la genèse de certains personnages principaux de ses œuvres.
Pour terminer, je n'aime pas trop le style de Michel Moutot, même s'il présente par moments de très belles images. Les dialogues sont vraiment moyens et les propositions des phrases sont souvent inversées par rapport aux conventions de la langue française. La narration confuse, le passage de la troisième à le première personne ont achevé de me perdre.
J'ai lu Ru par hasard en le découvrant dans la bibliothèque familiale, et je ne regrette certes pas de lui avoir donné sa chance.
Les personnages sont très bon, très crédibles; le background historique est très documenté, et on y apprend forcément quelque chose, surtout que les éléments qui bâtissent l'intrigue ne sont pas de ceux qu'on apprend dans les écoles en France ou en Belgique. J'ai dévoré Max en deux jours, l'intrigue donne envie d'en savoir toujours plus, on a envie de passer du temps avec les personnages, surtout une fois passées les premières étapes du développement de Konrad, et, encore mieux, on réfléchit. On n'approuve pas les événements et les programmes décrits, bien évidemment! Mais on comprend. On comprend la vie des civils, on comprend ces enfants façonnés par le nazisme, on comprend la peur, l'immobilisme, le fanatisme.
Et surtout, on comprend Konrad.
Le roman a une très bonne ambiance et un univers bien à lui qui m'a beaucoup plu. J'ai juste quelques doutes sur la pertinence de la narration à la première personne...
Les commentaires des autres internautes résument le reste: très différent du film, bon rythme, prenant.
Bref, une grande diversité de sujets, de tons et, il faut bien le dire, d'impact sur ma mémoire.
Histoires extraordinaires est aussi, typiquement, le genre de livres pour lesquels, à mon sens, un avis personnel est superflu. Les romans de Victor Hugo et d'Emile Zola sont dans le même cas. Finalement, que je j'ai aimé ou non les Histoires extraordinaires n'a aucune importance: Charles Baudelaire et Jules Verne les ont adorées, et il est impossible que mon opinion ait le moindre sens à côté de la leur. Parce qu'ils ont également marqué leur époque (qui coïncida ou qui fut légèrement postérieure à celle de Poe), parce qu'ils comprenaient bien mieux les contextes et les références, ils ont raison. Pas parce qu'ils sont devenus célèbres, et certainement pas parce que j'apprécie leur travail: parce qu'ils sont contemporains à l'œuvre de Poe.
Les classiques s'apprécient avec leur époque, et, malheureusement, elle n'est plus accessible à l'immense majorité des lecteurs, mois comprise. Je fais confiance à ces personnalités qui savaient de quoi elles parlaient, et qui connaissais le monde quand lequel Edgar Allan Poe vivait et écrivait, et je me range à leurs côtés: ce recueil est un classique. Lisez-le et tentez d'en retirer plus que des fantômes du XIXe siècle. Il y a largement moyen.
La Proie et l'ombre est ma première découverte de la littérature japonaise, tout en délicatesse et en perversité, et j'ai beaucoup aimé.
Un classique, mais comme beaucoup de classique plus pour ses thèmes et son engagement que pour l'histoire qu'il raconte.
La dernière partie (les Etats-Unis) me parait plus fade, moins pertinente, peut-être un peu bâclée. C'est dommage de terminer de cette façon après le fantastique voyage à travers les Indes que nous offre Huxley!
J'ai un peu plus de réserve concernant les personnages qui, bien qu'ils soient aussi réalistes que les autres aspects du roman, me paraissent tous décrits avec une froideur et une distance qui m'empêche de m'identifier à l'un d'entre eux.
Mars la Rouge est un must have pour ceux qui aiment la hard science fiction car il englobe tous les thèmes et tous les domaines imaginables: politique, social, économique, et bien sûr nombre de disciplines scientifiques.
J'ai lu La planète des ouragans comme une curiosité littéraire, l'un de ces romans inclassables qui naissent généralement d'auteurs emportés par leurs passions, et selon moi il n'a d'intérêt que sous cet angle.
Malgré toutes ses qualités de style, j'ai trouvé le roman un peu trop long par moments, et la fin un peu trop abrupte. Une très bonne lecture malgré tout.