Est-ce ainsi que les hommes jugent ?

Une bonne réflexion sur la justice et les medias

Ici encore, Mathieu Ménégaux nous entraine dans l'analyse du fonctionnement de notre société et le comportement humain face aux évènements. Dans cette histoire, l'auteur nous montre comment les réseaux sociaux, les médias et le système judiciaire, jugent coupables, avant d'amorcer la présomption d'innocence. Comment un homme acculé va lui même douté de ses actes et vouloir abdiquer face au harcèlement. Un petit roman qui amène à la réflexion sur notre société.

Dérangeant parce qu'un beau matin n'importe quel citoyen peut être accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Fouille de la maison, de la vie privée, du PC, du téléphone. Décadence de soi. Et quand le suspect est innocenté, aucune réparation. L'horreur absolue est à son comble lorsque les réseaux sociaux s'en mêlent...

Edifiant que ce récit du basculement de la vie de Gustavo, dès lors qu'il est pris dans la tourmente de devoir prouver son innocence vis à vis de faits graves.

Et il n'est pas au bout de ses peines, quand la vindicte populaire se déchaîne et qu'il devient l'ennemi traqué à cause des réseaux sociaux qui s'arrogent le droit de décider de lyncher ou de porter aux nues, des hommes et femmes alors qu'ils n'ont pas toutes les données des faits sur médiatisés.

Une bien curieuse façon de nous considérer comme un peuple évolué.

Cela fait grandement réfléchir.

Petit roman qui j'ai lu très rapidement, en 2 jours à peine. Gustavo est soupçonné d'une tentative d'enlèvement et d'homicide 3 ans après les faits. Dans un premier temps, l'étau policier et judiciaire se referme sur lui avec tout un faisceau de preuves... Angoissant, on se dit que cela pourrait nous arriver à nous, à un proche...

Puis il y a une 2ème épreuve encore plus horrible : là, ce n'est plus la justice mais les réseaux, les émissions télé qui accusent sans preuve et qui font monter la haine et l'ignorance dans tout le réseau... Là, aussi, on se dit que ce déchaînement de haine, ces accusations sans aucun fondement pourrait arriver à nous, à un de nos enfants, à un proche...

C'était le premier roman de cet auteur que je lisais. J'ai beaucoup aimé, même si la fin aurait demandé un peu plus de profondeur...

Pas aussi fort et dérangeant que ses deux précédents livres, le troisième opus de Mathieu Ménégaux reste tout de même percutant et se concentre sur la justice. L’histoire nous fait émettre sans cesse des questionnements sur la justice française, sur la crédibilité dans une enquête policière, sur l’implication des médias et sur les dangers des réseaux sociaux. Une fois immergé dans cette affaire, les évènements vont s’amplifier et se complexifier dans un crescendo émotionnel faisant en sorte que l’on ne peut pas lâcher le livre avant de connaître le fin mot de l’histoire et savoir de quel côté la balance entre justice et injustice va flancher.

Un livre qui se lit très vite. On est tout de suite plongé dans l'histoire. Les évènements s'enchaînent très vite, ce qui nous permet de bien nous mettre à la place de Gustavo qui ne comprend rien à ce qui lui arrive tout à coup.

Néanmoins, j'aurais préféré une fin de roman moins rapide, avec peut-être un retour peu plus poussé sur les différents protagonistes.

Ce court roman est excellent, bien construit.

Mathieu Menegaux nous montre avec des mots bien choisis la violence d'une perquisition au domicile de Gustavo , l'engrenage de la machine judiciaire et le déferlement sur les réseaux sociaux.

Le récit est rythmé, prenant , addictif . Je l'ai lu d'une traite !

On reconnaît bien le style épuré et percutant de Mathieu Menegaux, et son goût pour les sujets de société qui nous mènent à nous interroger sur la nature humaines et les limites des procédures judiciaires.

Ceci-dit, même si on a du bon avec ce nouveau livre, je suis nettement moins emballée que pour ses deux romans précédents. On est dans un sujet peut-être moins tabou, et surtout avec un développement moins personnel et plus ancré dans la procédure formelle, ce qui est dommage.

Un récit trop descriptif qui confronte deux points de vue différents : d'un côté, Gustavo, homme accusé (apparemment) à tort du meurtre d'un homme. Et de l'autre côté, Claire, la fille de la victime, qui le reconnaît, sans l'ombre d'un doute, comme le coupable.

Et c'est là que les choses deviennent assez étranges. Déjà, au niveau de l'histoire en elle-même, elle n'avance pas. On est dans la procédure, c'est long, et il ne se passe rien. C'est un roman pourtant assez court (environ deux cent pages), et pourtant, le début peine à se mettre en place. On tourne en rond, et on n'est jamais vraiment plus avancés. Et on n'est vraiment pas dans l'ambiance malsaine instaurée dans les deux livres précédents (même si l'acharnement du policier, et ses questions déplacées sont parfois gênantes)

Et c'est peut-être ce qui est le plus frustrant : le point de vue de Gustavo ne nous éclaire pas. Il décrit ce qui lui arrive, mais il semble avoir oublié ce qui s'est passé ce jour-là, Spoiler(cliquez pour révéler)il en vient même à penser que ce qui lui est reproché est vrai. Mais pourquoi ? Il ne semble avoir subi aucun traumatisme, qui expliquerait une amnésie partielle. Je comprends bien qu'on puisse oublier ce qu'on a pu faire tel jour qui a eu lieu trois ans auparavant, mais un meurtre ? Notre protagoniste n'est pas très clair. On en viendrait même à croire qu'il est coupable, nous aussi. Sauf qu'il est innocenté. Et on se pose tout un tas de questions. Comment Claire a-t-elle pu le reconnaître alors ? Et si ce n'est pas lui, qu'est-ce qui s'est passé ? On finit le livre avec ce sentiment de frustration, parce qu'on referme le livre sans en savoir plus qu'en l'ouvrant.

Petit bémol aussi, à la fin tout s'accélère...bien trop rapidement. Le récit est très lent, jusqu'à la fin, et d'un coup, on se prend tout en pleine tête.

Alors cette vitesse colle bien avec le rythme des rumeurs, et du harcèlement que subi Gustavo, mais c'est assez déstabilisant, et trop vite expédié. Cela donne l'impression que le sujet arrive comme un cheveu sur la soupe et n'est que survolé alors que l'auteur aurait pu prendre le temps de s'y attarder davantage.

J'avais tellement aimé les deux premiers romans de Mathieu que j'attendais beaucoup de celui-ci.................

Même si l'écriture est toujours bonne, le rythme est bien trop lent.

L'idée de départ est très intéressante mais ça traîne en longueur.

On comprends tout de suite ou il nous emmène et la fin est elle aussi sans surprise. Très déçue................

Un texte intéressant mais trop simpliste pour moi.

Souhaitons que le prochain soit de la trempe des 2 premiers !