La mer de la fertilité, tome 4 : L'ange en décomposition
Auteur
- Yukio Mishima (Écrivain)
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Dernier tome d'une tétralogie dont l'intérêt a culminé au deuxième livre, il rattrape tant bien que mal l'abyme dans lequel avait plongé le troisième. La trame philosophique prime sur le récit, et l'on sent une certaine précipitation dans les raisonnements, qui complique la compréhension. Connaissant la vie de l'auteur, cette précipitation n'est pas très étonnante. J'ai cependant dû me référer à une analyse faite par quelqu'un d'autre pour comprendre le rôle de ce tome dans la tétralogie et pour saisir le sens des dernières pages.
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Ce tome qui clôt la saga est aussi celui que j'ai préféré. Le rythme est un peu plus rapide, les péripéties de Toru racontées avec plus de rapidité ; comme si on sentait que ce personnage, dont le statut de réincarnation fait doute, n'est pas aussi exceptionnel que ces prédécesseurs. C'est pourtant quelqu'un de fascinant : manipulateur, il se joue du monde, sans se demander si, peut-être, on ne se joue pas aussi de lui. J'ai beaucoup aimé la fin, qui n'est pas celle que l'on attend et qui, pourtant, est de la même teneur.
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Résumé
Voici que s'achève, avec ce volume, le cycle de quatre romans «La mer de la fertilité», l'œuvre maîtresse où, avant de se donner la mort, Yukio Mishima confiait avoir voulu mettre «tout ce qu'il avait à dire».
Écrit durant les mois où l'auteur s'attachait à régler le détail de son seppuku (le suicide rituel), on trouve ici rassemblés les thèmes majeurs qui ont fourni sa trame à la tétralogie : sens et déclin des idéaux chevaleresques du Japon des samouraïs, l'être et la conscience dans la spéculation bouddhiste, la beauté absolue, accessible seulement à travers la mort.
Mais, en croyant reconnaître chez Toru, l'adolescent qu'il adopte au seuil des années soixante, la réincarnation de Kiyoaki, Isao et Ying Chan, Honda ne s'est-il pas trompé ? Un ultime épisode nous le montre, accablé de vieillesse et de souci, allant enfin revoir, dans son monastère, pour l'interroger, celle qui fut jadis l'héroïne de Neige de printemps aux côtés de Kiyoaki.
À chacun de découvrir, sous les réponses de l'abbesse, l'explication dernière des existences individuelles, dont les péripéties alléguées s'écoulent tandis que la paix des midis rayonnants s'épand sur le jardin.
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