Les Demoiselles d'Inverdale, Tome 5 : Sophia

Résumé

Résumé

Invitée à passer quelques semaines à Inverdale, Sophia Swansea, la créatrice de mode de Londres, retrouve avec plaisir sa chère Ursula ainsi que son confident et ancien chauffeur Robin. S’imaginant passer tout l’été à folâtrer avec nonchalance, à faire brièvement revivre leur passion de l’année précédente, Ursula et Sophia doivent se charger de l’état d’esprit de Tom qui est de retour à Inverdale après de longs mois de solitude de France. Le jeune homme croit avoir eu sa leçon en la personne de Felicity Osbourne et s’était promis de ne plus tenter de séduire les compagnes de sa sœur jumelle, mais Sophia l’intrigue, le fascine, par la profondeur de son regard, mais aussi par la distance qu’elle place entre eux et qu’il cherche à comprendre. Au cours de son séjour, Sophia se rendra à l’évidence qu’Inverdale n’est pas le havre de paix qu’elle avait imaginé. Le comportement de Winifred Whitford à son endroit démontre parfaitement la rage avec laquelle elle voit au bien-être de sa famille.

Extrait

Tom ne se sépara de Sophia que pour retourner en direction du tourne-disque. Bercé depuis sa tendre enfance par des concertos de piano et violon que ses sœurs se plaisaient à reproduire dans le grand salon du manoir le soir venu, il en choisit un qui était cher à son esprit. Quand la musique commença à s’élever dans le petit salon, il inspira profondément et ferma les yeux quelques secondes. Ses doigts se mirent instinctivement à défaire les boutons de sa chemise et, constatant à quel point l’air frais qui montait du vestibule de la demeure lui faisait du bien, il retira le vêtement.

— Pardonnez-moi, j’ai seulement chaud un tantinet…

— Ça va, Tom.

Quand le jeune homme revint entre ses bras, Sophia fit glisser ses mains sur la peau nue de ses bras et elle aima en sentir la douceur et la fermeté. Elle se réfugia contre sa poitrine et huma son odeur, l’apprivoisa lentement. Elle y était si concentrée qu’elle ne se rendit qu’à peine compte qu’il cherchait à ouvrir sa robe et quand elle réalisa qu’elle était déjà à moitié dévêtue, Sophia ne s’affola pas. Les gestes de Tom lui apparurent si naturels, si empreints d’innocence, qu’elle ne ressentit pas le besoin de se protéger de lui. Leurs vêtements disparurent au rythme de la musique, à mesure qu’ils tournoyaient lentement au milieu de la lumière des bougies. Tom ouvrit ses pantalons et les laissa simplement glisser à ses pieds, les repoussant d’un mouvement discret quand il en eut l’occasion. Sophia perçut son érection naissante au moment où il colla son corps à elle. Tom s’en excusa presque en murmurant à son oreille :

— Vous faites grande impression sur moi…