Mens Magna, Tome 3 : Le Crépuscule des titans

Excellente série qui joue avec l'ésotérisme et l'histoire : les références cachées sont nombreuses (La nuit de Bonaparte aux pyramides, la Dame en rouge et Crowley, Orson Welles), on pourrait souhaiter parfois un peu plus de développements sur les épisodes... Le dessin de Sorel est toujours aussi beau, et convient à l'atmosphère en demi-teinte.Dommage qu'il n'existe que trois tomes.

Cette série inachevée se base sur la supposition d'un certain nombre d'ordres secrets œuvrant avec la magie pour diriger le monde et écrire son histoire afin de maintenir un certain équilibre - parfois penchant d'un côté ou de l'autre en fonction des petites victoires d'un maître sur l'autre. Le premier tome est une intrigue et une enquête sur une manipulation de l'âme et la possession animale, ici le loup. Le second tome parle de Napoléon et d'un objet maléfique qu'il aurait acquis en Egypte, et du fait que l'histoire est sur le point de se dérouler à nouveau. Le troisième tome est un flashback sur le père du maître Blanc et l'intrigue avec le le maître Noire Tenebrarum, le rôle que tous vont jouer dans le naufrage du Titanic.

Ces trois tomes s'imbriquent dans le sens où on a l'impression d'avoir à faire à une seule et même histoire. Le scénario en général est assez intéressant et plus développé et profond que les histoires ultérieures de Froideval. Le dessin est agréable sans être magnifique, mais bien plus correct que certains d'aujourd'hui pour la même maison d'édition. Le thème reste assez banal et certaines approches et approfondissements sont peu crédibles - mais une telle série, si elle avait du être bien menée, aurait été quelque chose de bien plus ardu et grandiose. L'ensemble est donc correct et plaisant à lire même si parfois on retrouve la narration propre à Froideval qui agace un peu quand même.