Musée

Nous, banlieusards et parisiens, amoureux de l’art, connaissons le Musée d’Orsay. Inauguré en 1987, ce Musée consacré aux œuvres du 19ème siècle a rencontré son public au-delà des espérances de ses concepteurs. Alors, au moment où l’on fête les 150 ans de l’impressionnisme, orchestré justement par le Musée d’Orsay sur toute la France, il semblait important de présenter ce magnifique roman graphique, Musée, de Christophe Chabouté.

Les millions de visiteurs annuels admirent les œuvres chacun à sa manière. Christophe Chabouté les dessine avec beaucoup de justesse. On s’y reconnaîtra à certains moments.

Seulement, le dessinateur imagine qu’à la nuit tombée, ce sont les personnages des tableaux et les statues qui se mettent à nous regarder. Olympia a quitté sa couche. Berthe Morisot séduit le visiteur du soir. Une statue grecque se découvre des problèmes d’identité. Du haut de l’horloge gigantesque, les différentes statues découvrent notre monde.

La confrontation regardeurs regardés est complètement savoureuse, jusqu’à ne plus savoir qui est qui. L’humour et la poésie sont omniprésents. De plus dans ce roman graphique, il y a très peu de textes mais le dessin en noir et blanc, délicat, est si explicite que la lecture est très agréable.

Gratifié du prix Alph Art d’Angoulême en 1999, Christophe Chabouté n’a cessé de se faire remarquer dans le monde de la bande dessinée. Ici, avec Musée, il confronte les visiteurs et les œuvres. Un beau livre à découvrir sans modération et à garder pour réviser ses classiques !

Chronique illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/2024/04/16/musee-christophe-chaboute/

Un livre de Chabouté n' a pas besoin de critiques pour être tentant. C'est toujours poétique et original. Ici, on se croirait dans le film "une nuit au Musée". La vie s’anime dans le Musée à la fermeture. C'est d'une délicatesse, c'est plein d'humour raffiné lorsque les statues se posent des questions sur notre vie quotidienne. Les dessins s'arrêtent sur les détails comme une photo instantanée d'un visage. Tout au long des visites, une œuvre interpelle : les gens s'arrêtent, se penchent et nous ne savons pas avant la fin du livre de quoi il s'agit.

Une jolie réflexion sur les oeuvres et l'univers du musée (ici, le musée d'Orsay).

Des dessins magnifiquement réalisés. En revanche, les 40 premières pages ont failli être fatales : je les trouvais assez ennuyantes et ai failli arrêter, sans comprendre l'intérêt. Heureusement, au delà, il se passe quelque chose!

Cela donne même envie d'aller y contempler les oeuvres mises en avant dans cette BD.

❤️ Lecture peu commune qui m'a énormément plu. On frôle le coup de coeur !

🖼️ C'est la version sur papier, en bien plus poétique, du film Une nuit au musée: les personnages du musée d'Orsay reprennent vie une fois la nuit tombée et les visiteurs partis.

🙃 Qui observe qui ? Finalement on ne sait plus.

Cette bande dessinée est superbement bien menée alors qu'il y a pourtant très très peu de texte, voir pas du tout... et pourtant tout passe: ce qui ne se lit pas se comprend aisément par les planches. Joli travail que cet exploit de faire passer autant de choses juste avec des illustrations !

C'est tout à la fois drôle et émouvant.

Notemment drôle de nous voir, visiteurs, avec nos tics et manies devant les peintures et sculptures ! Tantôt amusant ou horripilant.

🥰 Dans l'histoire se glisse pleins de petites tranches de vies que j'ai adoré : notemment celle où une petite fille décrit de façon très pragmatique ce qu'elle voit pour son accompagnant non voyant.

Comme devant le tableau L'asperge de Manet:

" Ben là, c'est juste une asperge.

Le tableau est tout rikiki.

Le peintre devait plus avoir assez de peinture pour faire un grand tableau...avec les autres légumes"

🔥 Je l'ai emprunté à la bibliothèque mais voilà un ouvrage que je prendrai plaisir à avoir pour le lire et le relire car c'est une véritable pépite.

Une très belle BD ! Plutôt avare en parole, mais elle sait se dévoiler en image.

Un magnifique Chabouté qui nous transpose à la place des œuvres d'art du musée d'Orsay et nous retranscrit leurs pensées les plus intimes.

Drôle, aux traits noirs et blancs très fins, humain, c'est encore une réussite pour l'auteur.