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Perline de Montreuil, tome 2 : La Condamnation



Description ajoutée par Bella57 2010-05-01T18:33:14+02:00

Résumé

La vie de Nicolas ne tient plus qu’à un fil ! D’abord trahi par ses lettres d’amour, il est maintenant condamné à mort pour vol et pour double meurtre.

Princesse Perline se fait pourtant le serment de délivrer son amoureux et de le soustraire à sa cruelle condamnation. Mais son père, le comte Victor de Montreuil, demeure inébranlable :

son écuyer est coupable et subira sa sentence.

Elle cherche alors, un allié. Mais en vain. Car bien que tous les personnages autour de Perline ne semblent avoir de motif qui les inciterait à vouloir la mort de Nicolas, des soupçons pèsent sur chacun d’eux après la mystérieuse découverte d’un bijou entre les murs du château.

Quel ultime secours Perline pourrait-elle encore invoquer… avant qu’il ne soit trop tard ? Les plans et machinations de ses amis magiciens réussiront-ils à délivrer Nicolas ? Parviendra-t-elle à s’enfuir avec lui ou restera-t-elle prisonnière du sortilège de Malka ?

Complot, meurtres et trahison se trament dans ce décor de 1785 et font de Perline et Nicolas les deux victimes d’une vengeance sanglante.

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Classement en biblio - 18 lecteurs

extrait

Nouvel extrait

Perline de Montreuil ouvrit lentement les paupières sur un décor parfaitement inconnu. Allongée sur un lit à baldaquin, elle n’osait bouger, se croyant flotter entre rêve et réalité.

Elle promena son regard sur les meubles anciens de la chambre, sur la pendule dorée aux aiguilles immobiles qui indiquaient huit heures trente. Ses yeux se portèrent ensuite sur les trois fenêtres. Il faisait jour, mais le temps était triste et sombre. Où se trouvait-elle donc ?

Elle tenta de se redresser sur ses oreillers, mais une sensation de fatigue et de lourdeur accablante pesait sur ses membres. Ses forces semblaient l’avoir entièrement abandonnée. Quelque chose lui était arrivé, indéniablement, qui l’avait menée à cette chambre.

Des images floues surgirent de sa mémoire, pour se préciser au fur et à mesure que les souvenirs se ravivaient dans sa tête.

La vision d’un homme couché sur un lit d’hôpital lui inspira d’abord étonnement, puis inquiétude. Elle dut faire quelques efforts mentaux pour le reconnaître : Charles ! Son père ! Avait-il surmonté ce deuxième infarctus ? Ce moment dans la bibliothèque lorsqu’il s’était disputé avec Dominic lui paraissait si loin. Quand était-ce arrivé ? Que s’était-il passé depuis ?

Apparut ensuite devant ses yeux l’enseigne de l’aéroport Jean-Lesage. Elle courait au comptoir de l’accueil en transportant son mince bagage. Mais où allait-elle ainsi ? Ah ! Oui ! À Blois, au château de Montreuil, pour tenter de briser un sortilège !

Voyons ! Elle n’avait quand même pas cru aux sottises que contenait la lettre de sa mère, Catherine Arnaud ? Pourtant, si, puisqu’elle avait bien pris cet avion pour traverser l’océan.

Et à son arrivée dans le sentier qui menait au château, elle s’était trouvée dans un miraculeux croisement d’époques. Là, elle avait fait la rencontre de ce géant et de cet être mystérieux : Méüs et Ludivine. Tous deux lui avaient révélé des faits troublants, hallucinants, bouleversants.

Ludivine ! La fée ! Selon ses dires, Perline avait la même âme que son ancêtre Perline de Montreuil.

Aussi, avait-elle appris que les écrits de Catherine Arnaud n’étaient pas qu’inepties. Ludivine lui avait confirmé que le sortilège était malheureusement réel et qu’elle mourrait le jour de ses vingt-deux ans si elle ne retrouvait pas les boucles d’oreille ensorcelées.

Il lui fallait donc accepter ce voyage dans le temps que la fée lui avait offert. Elle espérait ainsi recueillir les indices qui lui permettraient de mettre la main sur ces bijoux dans sa vie future. Et Ludivine lui avait octroyé six jours dans ce mois de juin 1785 pour essayer de briser le sort à son retour en 2005.

Perline sentait renaître dans son esprit tous les événements qui s’étaient succédé depuis son arrivée dans cette époque passée. Qui d’autre qu’elle-même et Méüs auraient pu deviner que dans le corps de Princesse Perline, se trouvait une âme qui revivait sa vie antérieure avec les souvenirs d’une vie future ? En retournant dans sa vie d’autrefois, Perline n’avait pas seulement hérité de la chevelure rousse de Princesse Perline, elle partageait aussi les mêmes émotions et les mêmes sentiments. Toutes deux ne faisaient désormais plus qu’une.

Personne ne se douta de la double identité de la jeune femme, malgré les quelques maladresses qu’elle avait commises auprès de ses proches. Elle fit ainsi connaissance avec « sa » famille et « son » château.

Son père, le comte Victor de Montreuil, homme autoritaire et froid, lui avait annoncé ses fiançailles avec le duc de Mansart. Elle n’avait cure de ce prétendant peu enclin au romantisme qui ne cachait pas ses prétentions sur le comté de Montreuil. Pour Perline, il ne présentait qu’un obstacle de plus sur son chemin. Mais au-delà de sa raison d’être dans ce voyage dans le temps, quelqu’un avait bouleversé les sentiments de Perline. Nicolas ! Nicolas, le maître d’équitation de la famille, dont elle avait fait la connaissance et qui était éperdument épris de Princesse Perline. Ce doux souvenir lui causa de vives palpitations.

Quelques heures passées auprès de lui avaient suffi à faire éclater sa passion et en tomber follement amoureuse. Si amoureuse que lorsque les poèmes d’amour de son bel écuyer disparurent et que Perline eût pris conscience des dangers qui guettaient le jeune homme si ces lettres parvenaient entre les mains de son père, le comte Victor, elle n’avait envisagé qu’une solution : s’enfuir avec Nicolas. Peu lui importait désormais les boucles d’oreilles. Son seul souci était de protéger Nicolas des graves conséquences qu’il risquait de subir. Pourvu que le voleur de lettres n’ait rien dévoilé à Victor !

Les lettres ! Perline s’affola soudain. Nicolas était en danger, une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Et elle ? Que faisait-elle dans cette chambre, clouée par cette langueur qui lui saisissait les membres, alors qu’elle aurait dû être auprès de lui ? D’autres questions vinrent aussitôt la tourmenter. Son voyage au dix-huitième siècle était-il déjà terminé ? Comment s’était-elle retrouvée dans cet état de grande fatigue ? Que lui était-il donc arrivé ?

Ajoutées à sa faiblesse physique, ses tentatives de creuser sa mémoire l’épuisèrent considérablement. Ses paupières s’appesantirent et un sommeil irrésistible allait de nouveau l’envelopper, lorsqu’elle entendit une porte se fermer, puis des pas s’approcher. Perline fit un suprême effort pour garder les yeux ouverts et tourna lentement la tête sur le côté.

À travers ses paupières mi-closes, elle vit une jeune fille aux boucles rousses, vêtue d’une longue robe bleue, s’avancer vers elle. Il ne lui fallut que quelques secondes pour reconnaître sa sœur, Béatrice de Montreuil. Et alors, les souvenirs continuèrent d’affluer.

Nicolas s’était présenté dans la salle de bal, invisible grâce à la magie de Méüs. Il l’avait entraînée jusqu’au jardin pour lui annoncer qu’il venait de retrouver, dans sa calèche, ses lettres d’amour disparues. Nicolas l’avait aussi informée qu’il quitterait immédiatement le comté et que Méüs la téléporterait jusqu’à lui après le bal. Mais alors qu’ils se croyaient seuls, Béatrice les avait épiés. Béatrice connaissait maintenant son secret ! Elle aussi avait vu Nicolas alors qu’il n’était visible qu’aux yeux d’un cœur amoureux. Béatrice aimait donc Nicolas ! Et elle n’avait pas caché son désaccord quant à la fugue qu’ils planifiaient. Au contraire, la jeune fille désapprouvait leur plan et reprochait à Perline son imprudence en mettant ainsi en péril la vie du jeune écuyer.

Perline se revit ensuite fouler le tapis rouge de la grande salle, lentement, nerveusement, juste avant la cérémonie des fiançailles. Ces fiançailles au duc de Mansart que lui imposait son père. Elle se souvenait d’avoir pensé au beau visage de Nicolas, ce qui lui avait donné le courage d’avancer vers l’estrade où l’attendait Luguy de Mansart. Et puis… plus rien. Le tapis rouge sous ses pieds, l’estrade, ce fiancé qu’elle devait fuir. C’était là ses derniers souvenirs.

Béatrice vint prendre place au bord du lit et regarda Perline avec désolation.

– Comment te sens-tu ? lui demanda-t-elle.

Perline fut surprise par le ton aimable de sa jeune sœur, se rappelant leur dernier tête-à-tête dans la salle de bal, le soir des fiançailles. Les propos de Béatrice contenaient des insinuations malicieuses au sujet de Nicolas. Mais puisqu’elle affichait cet air affable, Perline décida de ne nourrir ni rancune ni amertume à son égard.

– Que… que s’est-il… passé ? articula-t-elle avec peine.

– Tu as dormi pendant presque douze heures et le médecin croit que tu as ingurgité une drogue, l’informa Béatrice d’une voix posée. Quelqu’un l’a probablement versée dans ton verre à ton insu.

– Une… une drogue ?

Le seul fait de parler minait ses faibles énergies. Ses paupières alourdies se refermèrent lentement. Mais Béatrice ne laissa pas le sommeil vaincre Perline. Elle lui secoua doucement l’épaule.

– Ne te rendors pas maintenant ! supplia-t-elle. Il se passe au château des choses très graves et inquiétantes !

Les derniers mots de Béatrice l’alarmèrent et la poussèrent à combattre la fatigue accablante qui pesait sur elle.

– Quel… jour… sommes-nous ?

– Dimanche.

– Dimanche... mais... quel jour exactement ?

– Le cinquième jour de juin. Le lendemain de tes fiançailles.

– Les… fiançailles… ont-elles eu lieu ?

– Celles de notre frère Louis seulement.

– Pourquoi… que…

Perline abandonna la lutte et ferma les yeux. Sa tête était si lourde ! Béatrice se pencha davantage au-dessus d’elle et continua de lui secouer l’épaule.

– Perline, je t’en prie, reste éveillée ! Tu dois m’écouter !

La jeune femme remua légèrement les lèvres, mais aucun son ne sortit de sa bouche. L’épuisement causé par cette puissante drogue était un guerrier redoutable.

– Quelqu’un vous veut du mal, à toi et à Nicolas ! poursuivit Béatrice d’une voix brisée.

À travers le brouillard qui menaçait de l’envelopper d’un moment à l’autre, Perline prit conscience que Nicolas devait sûrement l’attendre pour qu’ils s’enfuient ensemble. Depuis combien de temps était-elle alitée ?

– Nicolas… il faut… lui dire…

Elle s’agita, essayant de trouver assez de force pour demander à sa sœur d’avertir Nicolas de la situation. Mais Béatrice, qui connaissait la raison de ses tourments, posa une main apaisante sur son front et lui dit :

– Ne t’en fais pas, Perline. Je me suis rendue chez Nicolas et je lui ai tout raconté. Heureusement que j’étais dans le jardin et que j’ai pu entendre votre conversation, sans quoi il n’aurait jamais su pourquoi tu n’étais pas allée le rejoindre après le bal.

Les lèvres de Perline esquissèrent un sourire de reconnaissance. L’extrême lassitude qui envahissait son corps était telle qu’elle ne pouvait maintenir ses yeux ouverts.

– Perline, est-ce que tu m’entends ? demanda Béatrice.

Elle attendit que sa sœur lui fasse un léger signe de tête pour ajouter :

– Ce que j’ai à te dire est très sérieux. Alors, je t’en prie, écoute-moi.

À nouveau, Perline secoua la tête. Chaque mouvement exigeait un effort démesuré, mais son esprit demeurait attentif et les mots de Béatrice lui parvenaient très clairement.

– À mon arrivée chez Nicolas hier soir, j’ai été attaquée par une horrible créature, raconta Béatrice. Nicolas l’a tuée accidentellement en se portant à ma défense. Devant un tel danger, il m’a raccompagnée par la route jusqu’au château. Je m’engageais dans l’allée lorsque des gardes l’ont intercepté pour fouiller sa calèche, car un vol de pièces d’or venait d’être commis dans la Salle des trésors. Et curieusement, le butin a été retrouvé dans la calèche de Nicolas.

Béatrice fit une pause, guettant la réaction de Perline. Voyant qu’elle n’en avait aucune, elle s’inquiéta :

– Tu es toujours éveillée ?

La seule réponse de Perline fut un léger remuement des lèvres. Béatrice enchaîna :

– Cette nuit, Nicolas a été jeté au cachot. Louis m’a dit qu’il est accusé du meurtre de deux gardes et du vol perpétré au château. Mais nous savons, toi et moi, que jamais Nicolas n’aurait commis de telles atrocités ! Si nous n’arrivons pas à prouver son innocence, il sera condamné à mort !

Perline avait trop bien assimilé l’information, mais elle fut incapable de prononcer la moindre syllabe. Des larmes jaillirent de ses yeux à la pensée que la vie de son amoureux ne tenait plus qu’à un fil.

Depuis qu’elle avait atterri dans cette époque, le sort de Nicolas paraissait voué à une damnation. D’abord ses lettres d’amour dérobées, et maintenant, cette injuste accusation de vol et d’un double meurtre. D’une façon ou de l’autre, il semblait prédestiné à mourir sur l’échafaud. Leur histoire s’était-elle terminée aussi atrocement ? Était-ce pour cela que Princesse Perline avait disparu en l’an 1785 ? S’était-elle enlevé la vie après la mort tragique de son amoureux ?

« Mon Dieu ! Donnez-moi la force de sortir de cette léthargie ! » pria-t-elle intérieurement, les tempes ruisselantes de larmes.

Elle refusait d’accepter une telle injustice ! Que Nicolas soit pendu pour des crimes dont il n’était pas coupable s’avérerait la plus cruelle condamnation !

Perline avait l’âme meurtrie, mais elle trop épuisée pour dire ou faire quoi que ce soit. Devant son impuissance, elle laissa s’échapper un sourd gémissement et roula la tête sur le côté.

– Tu ne dois pas te rendormir ! ordonna Béatrice en lui agitant le bras.

– Je… je suis… si… fatiguée, parvint-elle à articuler péniblement.

– Que dois-je faire, alors ? Il faut trouver le vrai coupable ! Qui, selon toi, vous veut du mal ? Aide-moi, Perline !

Cependant, Perline était exténuée par tous les efforts déployés pour recouvrer ses souvenirs et par les quelques mots prononcés. Incapable de combattre cette lourdeur qui s’emparait de son corps, elle sombra à nouveau dans un sommeil de plomb.

Assise au bord du lit, Béatrice soupira de découragement. Le désespoir et la tristesse lui rongeaient le cœur. Que pouvait-elle faire pour épargner Nicolas de la peine capitale ?

Alors que la jeune fille s’interrogeait sur les gestes à poser, la porte de la chambre s’ouvrit lentement et Laure, la gouvernante, entra en tenant un plateau dans sa main. Elle le déposa sur une table d’appoint et s’approcha de Perline en demandant :

– Comment va-t-elle ?

Béatrice quitta le lit de Perline et se dirigea vers les fenêtres. Elle portait à nouveau le masque d’impassibilité qui lui était si coutumier.

– Elle est encore très faible, répondit-elle.

– Dans ce cas, elle doit boire cette tisane d’herbes. Voilà plus de douze heures qu’elle n’a rien avalé.

Laure versa un liquide fumant dans une tasse qu’elle laissa sur le plateau et se tourna vers la jeune femme endormie. Béatrice revint vers le grand lit à baldaquin.

– Elle n’a pas réussi à garder les yeux ouverts plus que quelques minutes, soupira-t-elle l’air soudainement contrarié.

– Pauvre enfant. Il lui faut pourtant reprendre des forces pour célébrer ses fiançailles avec le duc. Elle ne doit pas rater une si belle occasion !

« C’est plutôt ce qu’elle se préparait à faire », songea Béatrice. Mais elle dit plutôt :

– Je reste auprès d’elle. Dès qu’elle se réveillera, je l’aiderai à boire cette tisane.

Laure jeta un dernier coup d’œil à Princesse Perline et se retira sans ajouter un mot. Béatrice demeura au chevet de sa sœur et s’installa dans le fauteuil près du lit. Elle prit le livre sur la table de chevet et ne fut pas surprise d’avoir entre les mains le roman de Jean-Jacques Rousseau, paru quelque vingt ans plus tôt. Julie, ou la Nouvelle Héloïse. Béatrice l’avait lu au moins trois fois. Elle était certaine que Princesse Perline en connaissait l’histoire par cœur et qu’elle devait certainement se comparer à l’héroïne de ce roman. Et Béatrice souhaita que la vie de Princesse Perline ne se termine pas de la même façon que celle de Julie d’Étanges. Pourtant, bien des similitudes rapprochaient le destin de ces deux femmes.

La Nouvelle Héloïse relatait la passion amoureuse entre Julie d’Étanges, une jeune noble, et son précepteur, Saint-Preux, un homme d’origine humble. Leurs différences de rang social les forcèrent à garder secrète leur relation.

Béatrice feuilleta distraitement le livre et tombe sur ce douloureux passage où Saint-Preux fuit les conventions sociales en s’exilant à Paris, puis à Londres. Les amoureux s’échangeront de nombreuses lettres, cherchant une réponse au dilemme que leur pose leur amour interdit. Comme Perline et Nicolas ! Jusqu’au jour où la famille d’Étanges découvre cette relation et oblige Julie à épouser un autre homme, le vieux M. de Wolmar, un ami de son père. Bien que par loyauté, Julie décide d’avouer à son mari l’amour qu’elle a déjà porté à Saint-Preux, elle ne peut s’empêcher de revoir ce dernier à son retour à Clarens. Puis Saint-Preux quittera à nouveau la Suisse pendant six ans, pour faire le tour du monde.

Ces quelques pages laissèrent Béatrice songeuse. Pourquoi fallait-il sacrifier des sentiments amoureux authentiques au profit des principes moraux de la société ? À travers les vicissitudes de leur amour contrarié, les personnages de Rousseau confronteront leurs propres valeurs morales au carcan social étouffant. Et ils perdront. Car il est suicidaire de nier son authenticité et de bâillonner son cœur. Rousseau donnait une belle leçon de vie au lecteur !

Béatrice sourit. Contrairement à Julie d’Étanges, Princesse Perline n’accorderait la préférence qu’à ses sentiments. Non ! se dit-elle, Princesse Perline ne mourrait pas. Si Julie d’Étanges avait connu une fin de vie tragique en se noyant, Perline, elle, avait seulement ingurgité une forte drogue. D’ailleurs, le médecin semblait n’avoir aucune inquiétude pour sa santé.

En attendant le réveil de sa sœur, Béatrice essaya en vain de se concentrer sur sa lecture. Mais à chaque minute qui passait, son regard s’arrêtait sur la pendule dorée posée sur la commode. Il était maintenant neuf heures quinze. Dans un quart d’heure, Nicolas serait conduit devant Victor de Montreuil. Et ce dernier allait se faire justice en condamnant lui-même le jeune écuyer.

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Commentaires récents

Vous pouvez visionner les trailers des romans Perline de Montreuil sur le site suivant sur YouTube !!

http://www.youtube.com/watch?v=x9dMKUHsOFU

Vous trouverez des trailers de la trilogie et de l'auteure, ils sont superbes !!!!

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On peut se procurer la trilogie Perline de Montreuil sur le site www.jocelynebeland.blogauteurs.net/blog ou dans toutes les librairies au Québec et à Ottawa.

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Argent

c'est vraiment un bon livre de suspense et surtout d'amour!!!!!<3!!

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