A qui la faute ?

Ce huis-clos de Ragnar Jónasson semblait prometteur au début, mais malheureusement il m'a vite lassée.

L'alternance entre les personnages est beaucoup trop rapide, et les points de vue constamment changeants gênent la fluidité de l'intrigue et de la lecture. Des chapitres plus longs, se concentrant plus longtemps sur un seul personnage, auraient sans doute été plus agréables à suivre.

On s'ennuie vite et les personnages peu attachants et même très antipathiques n'y arrangent rien.

Tout cela manque de profondeur...

J'ai été un peu désarçonné au début, avec l'organisation de l'écriture (un point de vue par personnage, alterné, qui fait avancer l'histoire). Mais je m'y suis faite.

Des rebondissements ! Une bonne intrigue. Un environnement à couper le souffle. Merci pour ce moment

Ils sont quatre amis de longue date. Daníel, Ármann, Helena et Gunnlaugur. Ils décident de se retrouver afin de partir à la chasse dans les plaines islandaises le temps d’un week-end. Après avoir quitté le chalet dans lequel ils vont résider pour leur séjour, ils commencent alors leur randonnée. Malheureusement, les conditions météorologiques vont s’avérer épouvantables, et guidés par Ármann, les amis n’auront pas d’autre choix que de se réfugier dans un petit gîte prévu à cet effet. Ils vont pourtant y faire une découverte qui va les choquer.

Inutile de tergiverser, pour ma part ce roman s’est avéré être un coup de cœur. Dès le départ, j’ai aimé cette ambiance pesante que l’auteur a su instaurer tout au fil des pages. Les conditions météorologiques sont très bien rendues, et les descriptions précises permettent au lecteur de s’immerger dans ce thriller glaçant.

D’emblée, je me suis aperçue que ces quatre d’amis nourrissaient bien des rancœurs les uns envers les autres. L’auteur va nous les présenter à tour de rôle et nous fournuir peu à peu des informations afin de reconstituer les liens qui les unissent, jusqu’au dénouement surprenant et au suspense très bien maintenu.

J’ai lu ce roman avec beaucoup de rapidité, tant je voulais savoir ce qu’il se passait réellement. Entre faux-semblants, manipulations et rancœurs, ce groupe d’amis semble avoir bien des secrets à cacher.

La plume de l’auteur est d’une grande fluidité, idéale pour ce genre littéraire. Je ressors conquise par le schéma narratif qu’il nous propose ici, consistant à alterner les points de vue des quatre personnages, et avec des chapitres très courts, qui rythment particulièrement l’histoire. Les caractères sont très bien décrits.

Un thriller en huis clos, à l’ambiance glaçante qui vous surprendra jusqu’au dénouement inattendu. À découvrir.

Ce livre constitue davantage un thrilleur psychologique avec des relations complexes entre les personnages qu’un roman policier. On n’y retrouve aucune enquête policière. Il s’agit tout de même d’un bon roman. Je remarque aussi que l’éditeur aime beaucoup les pages blanches.

Première fois pour cet auteur : j'adore son style. J'aime quand je ne comprends rien et que je ne vois rien venir. Et que dire de la fin !

Une histoire intéressante sous forme de huis-clos, de conditions climatiques défavorables et, pour couronner le tout, un soupçon de désir de vengeance. L'auteur sait instiller du suspense pour nous mener là où il le souhaite. Pour ma part ça a fonctionné. Je n'ai découvert la dure réalité des faits qu'à la toute fin. Bravo à l'auteur pour la dernière phrase de son roman qui laisse une belle part à l'imagination et qui m'a beaucoup réjouit.

Vous le savez déjà tous si vous me suivez ou si vous avez déjà lu l’une ou l’autre de mes chroniques mais j’ai une profonde attirance pour la littérature nordique : que ce soit la littérature contemporaine ou la littérature noire comme les polars et les thrillers.

C’est donc avec joie que j’ai découvert que le dernier roman de Ragnar Jónasson, « A qui la faute » faisait partie de la sélection en lice pour le Prix Audiolib 2023. Depuis que j’ai lu en écoutant un livre audio-book pour « Tant que le café est encore chaud », j’ai adoré ce style de lecture totalement immersive avec le livre entre les mains et la voix du lecteur en même temps dans les oreilles. C’est ce que j’ai, à nouveau, fait ici dans le cas présent.

Ragnar Jónasson est un auteur islandais que j’apprécie. A nouveau, dans son dernier thriller, « A qui la faute », il est parvenu à me dépayser avec cette histoire qui se déroule dans les hauts plateaux de l’est de l’Islande. En soit, l’histoire n’est peut-être pas la plus originale de l’année mais, bien que j’adore être surprise, j’ai surtout besoin d’être captivée et de me laisser entraîner sur les traces des personnages.

Et c’est ce que j’ai fait une fois encore. Pendant mon écoute et ma lecture, j’étais à mille lieues de mon quotidien et de la Belgique. C’est aussi ce que je demande à mes lectures. Donc, mission réussie.

Au niveau de l’écoute, malgré la dextérité du lecteur, Slimane Yefsah, cela a un peu bloqué pour moi dans le sens que je trouve que l’histoire aurait dû être lue par plusieurs personnes et non par un unique lecteur. J’aurais préféré que cela soit fait par 4 narrateurs, comme c’est le cas avec le livre « Blizzard » de Marie Vingtras.

Vu la configuration identique du livre : une alternance de chapitre conté par les 4 protagonistes principaux (1 femme et 3 hommes), l’intrigue aurait été mieux supportée de la sorte. Je n’ai pas compris le choix de l’éditeur, Audiolib, de l’avoir fait lire par une seule personne, à l’inverse du livre « Blizzard », par exemple, cité ci-dessus. A tout le moins, à vous maintenant de vous forger votre avis sur cette question.

Des chapitres très courts qui se succèdent. L’intitulé de chaque chapitre en est chaque fois le nom du protagoniste qui y manifeste son état d’esprit ou son opinion.

Ces quatre protagonistes sont Daniel, Armann, Gunnlaugur, Helena

A chaque itération, on approfondit la mentalité, les regrets, les reproches, les défauts de chacun des personnages.

Par petites touches le mystère s’épaissit.

• Pourquoi cette expédition en plein hiver ?

• Qui en a manigancé l’organisation ?

• Dans quel but ?

• Pourquoi ces références permanentes à Vikingur, feu le compagnon d’Helena ?

L’auteur utilise un schéma de scénario totalement différent de celui auquel il nous avait habitués dans ses opus précédents : de multiples personnages en lieu et place d’un personnage central.

J’attendrai de lire la suite de sa production dans cette veine avant de me prononcer définitivement sur l’approche que je préfère.

Mais j’aime moins qu’avant.

4 amis, une expédition dans une nature hostile, un contretemps et un 5ème personnage étrange : le dernier huis-clos de Ragnar Jonasson. J'y ai retrouvé le côté enfermement, pression, non-dits, pensées et secrets de chacun, flash-backs, comme dans "Dix âmes pas plus", un roman que j'avais beaucoup aimé mais j'ai trouvé "A qui la faute ?" beaucoup moins prenant. Certes, il y a plusieurs twists à la fin mais c'est comme si l'auteur tirait sur une corde déjà usée. Les flash-backs sont moins bien faits et j'ai eu une impression d'inachevé. Cela ne m'empêchera de lire les deux séries de l'auteur que je n'ai pas encore découvertes. Ceci dit, pour les amateurs du genre, le roman reste efficace et joue sur nos nerfs juqu'au bout.