Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 954
Membres
1 014 426

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaires de livres faits par Aline-100

Extraits de livres par Aline-100

Commentaires de livres appréciés par Aline-100

Extraits de livres appréciés par Aline-100

date : 16-05-2023
Comme j'aime Mr Stevens et la grande nostalgie qui se dégage de l'histoire de sa vie et des souvenirs de sa carrière de majordome de Darlington Hall !

Kazuo Ishiguro parvient à nous plonger, sans en avoir l'air, dans un récit très dense, abordant des thèmes variés et universels.
L'histoire commence assez simplement. Mr Stevens, majordome de Mr Farraday, le nouveau propriétaire de Darlington Hall, rencontre certains problèmes de personnel et décide de profiter du congé que lui octroie son employeur pour reprendre contact avec l'ancienne intendante du domaine, Miss Kenton (devenue entretemps Mrs Benn). Cette dernière a, en effet, quitté son mari et semble prête à reprendre du service. Mr Stevens se met donc en route vers les Cornouailles et profite du voyage en voiture pour se remémorer les grands moments de sa carrière. Et quels grands moments !
Car à l'époque dont Mr Stevens nous parle, Darlington Hall était encore une grande maison, et Lord Darlington un grand monsieur. Durant l'entre-deux-guerres, ce noble idéaliste qui ne se souvenait que trop bien de la Première Guerre mondiale s'est apparemment démené pour empêcher la survenance du second conflit mondial. Mais malheureusement pour lui, Lord Darlington s'est laissé influencer par les Allemands et leur propagande, ce qui provoquera sa chute.
En tant que majordome de Darlington Hall, Stevens a assisté à de nombreuses (et importantes) réunions entre les membres de la noblesse anglaise et les hommes politiques. Et cela a eu une influence sur sa personnalité, car l'homme est parfois un peu snob.
Stevens fait aussi preuve d'une grande abnégation : le service passe avant tout et rien ne doit venir le perturber. L'efficacité discrète de Stevens est absolument remarquable même si, à la fin du roman, il semble la remettre lui-même en question, s'interrogeant sur ce que sa vie a été, se demandant si cela en valait la peine. Car la rencontre avec Miss Kenton semble provoquer une prise de conscience chez Stevens et le pousser à questionner ses choix.
Au fil des pages et des souvenirs évoqués, c'est un homme profondément attachant qui se révèle à nous. Un véritable butler anglais, au flegme imperturbable. Mais qui cache une grande sensibilité et un cœur brisé.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 16-05-2023
Henry et de Junior, son fils de 8 ans, vivent dans un pick-up.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, nous ne sommes pas dans l'Amérique des années 50, mais en 2016.

A travers l'histoire d'Henry, Jakob Guanzon nous conte l'envers du rêve américain, cet idéal bien vivace outre-Atlantique qui n'est qui n'est qu'un mirage inaccessible pour de nombreux laissés pour compte.

Le récit est scindé en deux et alterne les chapitres. D'une part, on en apprend plus sur le passé d'Henry, sur sa révolte d'adolescent et sur les mauvais choix et la malchance qui l'ont mené là où il est, dans un pick-up Ford F250, dernier rempart contre une société de consommation qui ne veut pas de lui, et dont il a du mal à remplir le réservoir, vu son état d'extrême pauvreté. Et d'autre part, on suit les pas du jeune papa et de son enfant le jour du 8e anniversaire de Junior. Une journée qui aurait dû être joyeuse, mais qui va tout faire basculer.
Les Etats-Unis sont un pays de contraste, capable du meilleur, mais aussi du pire. Pays de la libre-entreprise par excellence, chacun y est responsable de lui-même, ce qui est un énorme avantage lorsque vous êtes nanti : vous jouissez alors d'une liberté énorme. Mais lorsque, comme Henry, vous êtes issu des classes les plus modestes de la société, la simple survie devient compliquée.

C'est le message que Guanzon tente de faire passer, et il y parvient magistralement à travers plusieurs techniques.
Tout d'abord, au lieu de se contenter de numéroter ses chapitres ou de leur donner un titre classique, il les chapeaute par l'argent disponible sur le compte en banque ou simplement dans la poche d'Henry. Jusqu'à un très douloureux 0,38 $, où il devient compréhensible que la situation du jeune homme et de son fils est désespérée.

Ensuite, alors qu'au bord des larmes ou de la crise d'angoisse (et je ne plaisante même pas) le lecteur attend une amélioration de la situation, celle-ci ne fait qu'empirer. Pas de happy end pour Henry et Junior, juste une course désespérée contre le destin.

Enfin, Guanzon nous procure un dernier (mais immense) choc émotionnel avec les deux derniers chapitres du roman. Dans l'ultime chapitre de l'histoire, Henry et Junior prennent la route après avoir été expulsés de leur domicile. Si les conditions ne sont pas idéales, Henry est toutefois assez optimiste : il se voit bientôt revenir vivre là avec Junior, avec une belle réserve d'argent en poche ou à la banque. Mais on n'y croit pas car, avant cela, il y a eu l'avant-dernier chapitre… Celui qui scelle le destin du père et de son fils et qui rend l'innocence et l'optimisme du dernier chapitre encore plus douloureux.

Abondance est un livre dur qui, à bien des égards, m'a rappelé A Little Life d'Hanya Yanagihara (Une vie comme les autres) et We Begin at the End de Chris Whitaker (Duchess qui, comme Abondance, parle de l'Amérique des paumés et du peu d'espoir que peuvent nourrir les pauvres dans ce pays).

Si vous ne craignez pas d'avoir le coeur brisé, Abondance, ce très grand premier roman, vaut la peine d'être lu.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Bienvenue au 221b Baker Street, où le maître des lieux et son fidèle associé sont prêts à résoudre les énigmes et mystères les plus insolubles.
Comme l'auront deviné les amateurs des romans d'Arthur Conan Doyle, il s'agit bien entendu de Sherlock Holmes et du docteur John Watson. Cette version du célèbre détective a le regard perçant, les yeux bleus azur et le visage taillé à la serpe, car il nous est présenté sous forme de bande dessinée par trois auteurs pleins de talent.

L'intrigue est un très gothique et ce côté sombre rappelle les meilleures enquêtes d'Holmes. le style est très fidèle à celui d'Arthur Conan Doyle et devrait plaire non seulement aux nouveaux lecteurs, mais aussi aux fidèles des aventures du grand détective.

Bien ancré dans l'époque victorienne, le scénario de Jean-Pierre Pécau est très soigné, passionnant et imprégné de tous les événements importants de la dernière décennie du XIXe siècle : légende de Spring-Heeled Jack, bons mots et procès d'Oscar Wilde (qui est d'ailleurs présent en tant que personnage, tout comme Toulouse-Lautrec et Félix Fénéon), bas-fonds de Whitechapel,... Les dessins de Michel Suro et de Scarlett accompagnent parfaitement tout cela : Wilde est le dandy très élégant auquel nous sommes habitués, Spring-Heeled Jack est mystérieux à souhait et la misère suinte presque des planches représentant Whitechapel. le dépaysement est garanti durant la lecture !

L'enquête d'Holmes et de Watson concerne de très jeunes filles retrouvées mortes le visage recouvert d'un masque qui, à première vue, semble africain. Lestrade qui doute des conclusions tirées par son supérieur, décide de solliciter l'aide d'Holmes et Watson.
A partir de là, nous suivons le détective et son fidèle ami pas à pas tout au long d'aventures variées et intéressantes.... mais pas jusqu'à la conclusion de l'enquête. Pour cela, il faudra attendre le second tome.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Vous aimez les livres et les chats ? Vous appréciez également les bons repas et les ambiances cosy ? Si c'est le cas, n'attendez plus et plongez-vous dans les aventures de Charlie Harris, bibliothécaire à Athena, Mississippi, et de son maine coon, Diesel (nommé ainsi car ses ronrons font beaucoup de bruit :) )
Dans ce premier opus, Charlie se lance dans une enquête officieuse sur la mort de l'un de ses anciens condisciples, le romancier à succès Godfrey Priest. Non parce que Charlie appréciait particulièrement Godfrey, bien au contraire, mais parce que des circonstances indépendantes de sa volonté font que ce tranquille bibliothécaire, veuf depuis trois ans, se retrouve mêlé à une affaire à première vue inextricable.

J'ai beaucoup apprécié l'ambiance "petite ville américaine" de ce roman policier amusant et sans prétention. Les personnages sont attachants et intéressants et le rythme de l'intrigue est bien dosé : les chapitres défilent à toute vitesse.
Bon après, il y a quand même quelques petits défauts, comme la personnalité de Justin, qui passe son temps à pleurer et semble assez chiffe molle pour un ado de 18 ans, et des problèmes avec la concordance des temps et l'orthographe dans la traduction française (non, "prendre à parti" n'existe pas, on écrit "prendre à partie"). Pour ce dernier point, on ne peut évidemment pas en vouloir à Dean James, l'auteur ("Miranda" est un pseudonyme) et, malgré tout, les aventures de Diesel et Charlie sont chouettes à lire.
J'ai hâte de découvrir la suite de la série !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 06-08-2021
Quentin P., jeune trentenaire timide et paumé, Dévoiler le texte masqué. Depuis, Quentin se tient à carreau Dévoiler le texte masqué Et lorsque ce souhait tourne une fois de plus à l'obsession, Quentin est prêt à repasser à l'acte.

Zombi est un journal fictif : celui dans lequel Quentin P. se présente et nous fait part de ses pulsions les plus sombres et malsaines. Avec froideur, détachement et détermination, Joyce Carol Oates décrit les réflexions et les actes de ce jeune homme perturbé, qui parle de Dévoiler le texte masqué comme d'autres pourraient parler du temps qu'il fait ou de leur plat préféré.
Au bout d'un court moment de lecture, on en vient même à oublier que c'est un écrivain (femme de surcroît) qui se cache derrière ce récit et l'on a réellement l'impression de lire le journal intime d'un cinglé quelconque. le talent de cette grande dame de la littérature américaine contemporaine fait donc merveille, puisqu'elle parvient à s'effacer derrière un personnage particulièrement sombre et malsain. C'est morbide, mais fascinant et surtout très réussi !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 06-08-2021
Roald Dahl est l'un des meilleurs conteurs pour enfants !
Il parvient toujours à mêler habilement la juste dose d'humour (éventuellement noir) et de magie, afin de produire des récits merveilleux.
J'avoue avoir un faible pour Matilda, l'une des mes héroïnes littéraires préférées, mais Charlie Bucket et Willy Wonka ne sont pas mal non plus.
Et la morale de l'histoire est, comme dans tous les romans de Dahl, très intéressante (même si assez manichéenne) puisque le petit garçon sage est récompensé tandis que les affreux marmots repartent bredouilles.
Les descriptions de l'usine Wonka et des merveilles qui en sortent sont absolument fabuleuses, et Wonka lui-même est très amusant à découvrir. Excentrique de la pointe de son bouc jusqu'à celle de ses souliers, ce grand rêveur ne semble pas plus mature que les enfants qu'il accueille dans son usine (car il n'a pas vraiment les pieds sur Terre, n'est-ce-pas ? ) mais il est pourtant très perspicace et parvient à tout de suite classer ses invités en deux groupes : ceux qui méritent une bonne leçon, et celui qui mérite un beau cadeau.
Bref, rien de mieux qu'un roman de Roald Dahl pour passer quelques heures bien agréables en compagnie de héros fabuleux.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Et si, sous les ensembles robes-chapeaux fuchsias et jaune poussin d'Elizabeth II, se cachait en réalité l'un des plus fins limiers du Royaume Uni ?
C'est en quelque sorte le pitch de ce cosy mystery aussi original qu'amusant, qui met en scène la reine d'Angleterre en Miss Silver... ah non, c'est vrai : Miss Silver n'est qu'une pâle copie en comparaison de ce qu'Elizabeth II parvient à faire !
Dans ce premier volume de "Sa Majesté mène l'enquête", la souveraine unit ses forces avec sa secrétaire particulière adjointe, Rozie Oshodi. Ensemble, les deux femmes vont parvenir à résoudre un meurtre qui résiste au MI5, au MI6 et à la Police métropolitaine : celui d'un jeune pianiste d'origine russe retrouvé pendu à la poignée de sa penderie, dans l'aile des invités du château de Windsor.
Ce polar très rafraîchissant au milieu de lectures moins légères est très agréable à lire. S.J. Bennett parvient à s'approprier le personnage de la reine d'Angleterre de façon absolument étonnante et les réflexions qu'elle prête à la souveraine et qui forment la trame du récit sont très réalistes.
Le duo Elizabeth II-Rozie Oshodi est particulièrement bien réussi et ces deux femmes se complètent à merveille. Toutes deux fortes, intelligentes et déterminées, elles sont sur la même longueur d'ondes et se révèlent bien plus efficaces que tous les agents des services secrets (ou officiers de police) travaillant sur l'affaire. Les deux femmes partagent leurs réflexions, les avancées de leurs recherches respectives (enfin, surtout celles de Rozie, car on voit mal Elizabeth interroger des suspects et témoins...) mais aussi des moments presque "familiers", comme lorsqu'elles font une promenade à cheval.
Les chevaux et les chiens (corgis et dorgis, of course) sont bien présents dans l'histoire, tout comme le gin Dubonnet, la pêche au saumon à Sandringham et le rituel du thé. de quoi ravir les amateurs de culture britannique ! Et puis, avez-vous remarqué le design de la couverture ? Difficile de faire plus britannique :)
Autre élément appréciable : l'intrigue se passe en 2016. le Covid n'existait pas encore, le Prince Philip existait encore et les Obama étaient à la tête des États-Unis. Ou comment rendre les lecteurs nostalgiques en quelques phrases à peine... Moi qui ne suis d'habitude pas sujette à ce genre d'émotion (je suis plutôt du genre optimiste et regardant vers l'avant), j'ai pourtant été prise d'une bouffée de regrets en lisant une simple phrase : " Ce soir, sir Simon devait consulter la reine au sujet des détails de la venue des Obama. " le monde nous semblait tellement plus simple à cette époque.
Comme cela m'arrive très souvent en matière de romans policiers (et malgré l'affection particulière que je porte à ce genre littéraire), je n'ai absolument pas deviné le dénouement de l'histoire avant que l'auteure ne se décide à nous le révéler. Impossible de désigner un coupable ou même un mobile, même en retournant en arrière afin de relire quelques pages et de prendre note de certains détails oubliés. C'est dire la qualité de l'intrigue, qui se révèle absolument prenante de bout en bout.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 14-04-2021
Passionné par les true crimes et désireux de comprendre ce qui pousse certaines personnes à massacrer leur prochain, Harold Schechter étudie le phénomène des serial killers depuis des années. Psycho USA est le résultat de ses recherches sur les criminels tombés dans l'oubli.
Avec cet ouvrage, l'auteur prouve que ce que l'on pense souvent être un phénomène récent, typique des XXe et XXIe siècles et de la violence latente de nos sociétés modernes, existe en réalité depuis des années. Les premières années de la République américaine ont ainsi été marquées par l'émergence de ce qu'il qualifie de "family anihilators", ces hommes qui, déçus de l'existence, massacraient femme et enfants avant de se suicider (ou de tenter de) afin d'échapper au monde dans lequel ils vivaient. Quand à l'époque victorienne, elle a connu une belle horde d'empoisonneurs en tous genres (l'arsenic faisait fureur).
Pourtant, la plupart des meurtriers évoqués dans Psycho USA sont tombés dans l'oubli...
Le postulat d'Harold Schechter est donc le suivant : même si des criminels nous semblent inhumains et si leurs meurtres paraissent particulièrement abjects, ils peuvent potentiellement être oubliés, comme "effacés" de la mémoire collective, une fois qu'un autre "monstre" du même genre fait la une des journaux. Nos sociétés modernes ne seraient donc pas forcément plus violentes et dangereuses que les sociétés des siècles passés : la violence, la dépravation, le meurtre et les sentiments qui poussent certains à le commettre ont toujours existé, comme inhérents à l'être humain.
En bref, Psycho USA est un ouvrage intéressant, qui propose une belle analyse des enquêtes et procès de l'époque, avec en "bonus", des analyses plus poussés sur les éléments qui poussent certains à franchir la ligne rouge et à se lancer dans une carrière criminelle
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Pierre Grimbert adooooore les points de suspension. J'en ai compté jusque 10 par pages, ce qui finit par devenir lassant et gênant, d'autant que nombre des phrases accompagnées de ces signes de ponctuation pourraient très bien se terminer par un simple point. Au final, une telle débauche de "..." ralentit encore une lecture déjà très longue. Sans les hésitations perpétuelles des personnages et les très nombreuses répétitions, le livre ferait sans doute un quart de son volume, si pas moins. En tant que premier tome d'une saga, celui-ci introduit l'intrigue et les personnages, ce qui justifie certaines longueurs, mais pas à ce point.
C'est dommage, car l'intrigue est originale et intéressante et pourrait vraiment donner lieu à quelque chose de plus rythmé.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
Miss Marple se repose tranquillement chez elle en lisant le journal quand, en parcourant les annonces de décès, elle apprend la mort de Mr Rafiel. Elle avait rencontré le vieil homme aux Antilles quelques mois plus tôt et, grâce à son aide, avait pu empêcher un meurtre.
Quelques jours plus tard, Miss Marple reçoit une lettre des hommes de loi de Mr Rafiel, avec lesquels un rendez-vous est fixé. Dans l'étude de Mr Broadribb, Miss Marple apprend que Mr Rafiel lui a légué 20.000 £. Mais ce legs comporte une condition : si elle veut cet argent, la vieille demoiselle devra résoudre une enquête pour Mr Rafiel.
Bien que ne disposant pas de plus amples informations, Miss Marple décide d'accepter la mission que Mr Rafiel lui a confié de manière posthume.

Heureusement que j'ai lu Némésis aussi rapidement après le major parlait trop, sans quoi je n'y aurais rien compris !
En effet, Némésis met en scène Mr Rafiel, le vieil homme malade que Miss Marple a rencontré durant son voayge aux Antilles dans le major parlait trop.
Ces deux protagonistes s'étaient bien entendus, même si Mr Rafiel s'était parfois gentiment moqué de la vieille demoiselle. Mais il a dû être favorablement impressionné par les talents de détective amateur de Miss Marple, puisqu'il a décidé de lui confier une enquête qu'elle devra résoudre après qu'il soit lui-même décédé.
Le problème majeur que pose cette enquête à notre vieille héroïne, c'est qu'elle ne sait pas du tout de quoi il est question, le défunt Mr Rafiel n'ayant laissé que peu d'instructions.
J'avoue que je me suis un peu demandé comment Agatha Christie allait bien pouvoir démêler tout cela. Une enquête au sujet de laquelle on ne sait rien et dont le commanditaire est décédé, c'est quand même peu banal...
Pourtant, petit à petit, les choses se mettent en place. Et l'on se rend compte que Mr Rafiel avait tout prévu avant son décès. le vieil homme a en quelque sorte mobilisé ses relations et s'est arrangé pour qu'à un moment ou à un autre de son enquête, Miss Marple rencontre les relations en question, chacun(e) faisait de son mieux pour l'aider à comprendre les volontés de Mr Rafiel.
Et puis, la vieille demoiselle a toujours le même talent, celui que Rafiel avait repéré aux Antilles et que l'on retrouve dans toutes ses enquêtes : celui de passer inapperçue. Son âge lui permet de jouer les vieilles femmes à la mémoire capricieuse sans que personne ne se rende compte que Miss Marple est aussi vive d'esprit qu'une jeune fille (j'exagère à peine). Et Miss Marple peut poser des questions parfois assez indiscrètes sans faire sourciller ses interlocuteurs ; après tout, tout le monde sait bien que les vieilles filles dans son genre sont toujours avides de ragots : ses questions semblent donc tout à fait normales.
Est-il besoin de préciser que je suis totalement passée à côté du dénouement ? J'avais imaginé un coupable et un mobile mais, bien entendu, je me suis totalement trompée. Je ne pense pas être un jour capable de deviner où Agatha Chrisite a décidé d'emmener ses lecteurs lorsqu'elle prend la plume. Tant pis ! Cela fait partie des petits plaisirs que l'on ressent à la lecture d'un bon roman policier.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
Quelle belle initiative que cette révolte des animaux !

Malheureusement, ce qui avait si bien commencé va mal se terminer. Les cochons, fiers de leurs connaissances et capacités plus importantes que celles des autres animaux de la ferme, vont devenir jaloux de leur autorité. Napoléon, en particulier.

C'esr ainsi que ce cochon, très modéré au début du roman et donnant l'impression de lutter pour le bien commun, va peu à peu se transformer en vrai tyran. Il dresse des chiots afin que ceux-ci, une fois grands, deviennent ses féroces gardes du corps. Et, en lisant les scènes pendant lesquelles Napoléon circule parmi les autres animaux de la Ferme des animaux, entourés de ses fidèles molosses, on ne peut s'empêcher de penser à Hitler suivi par toute sa bande de cinglés...

Le but d'Orwell est donc clair : prouver que tout régime politique, même bien intentionné au départ, peut dériver vers le totalitarisme s'il n'est pas sérieusement contrôlé.

Et la gestion des cochons, en plus d'être totalement injuste envers les autres animaux, ne vaut pas mieux que celle des humains. Au fil de l'histoire, la manière dont les cochons dirigent la Ferme est de plus en plus proche de celle de l'ancien propriétaire : les cochons s'installent dans l'habitation et dorment dans des lits, ils consomment de la bière et du whisky, envoient les vieux chevaux à l’équarrissage. Et, bien entendu, ils vivent dans l'opulence, avec tout le confort moderne, tandis que les autres espèces d'animaux travaillent...

En bref, La ferme des animaux est une allégorie très réussie des déviances possibles des régimes politiques modernes.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
L'intrigue de la peau sur les os peut sembler étrange au premier abord et, pourtant, parmi les romans de Stephen King, c'est l'un des plus réalistes que j'ai lu. Pas telement à cause du récit, mais à cause de son héros, Billy Halleck.
Il faut dire que l'intrigue de base est assez simple. Billy est obèse et ne s'en inquiète pas trop : bien sûr, il n'a pas un physique de rêve, mais même si cela l'ennuie parfois un peu, il ne s'en soucie pas tant que ça. Néanmoins, quand il commence à maigrir, il est tout joyeux. Jusqu'à ce qu'il se rende compte que le phénomène, loin de se calmer, risque de le tuer…
Nous vivons dans une époque où l'apparence physique occupe presque le premier plan de nos existences. Il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil aux couvertures des magazines féminins dès qu'approche l'été : on vous propose les derniers régimes à la mode pour rentrer dans vos bikinis une fois les vacances arrivées. On vous suggère de faire de l'exercice (pas pour préserver votre santé mais pour être mince). On vous conseille d'utiliser de l'auto-bronzant si votre peau ne supporte pas le soleil (pas question d'arriver sur la plage avec une peau de la couleur d'un cachet d'aspirine, ce serait honteux). de nos jours, être mince, dynamique et bronzé est devenu un signe extérieur de maîtrise personnelle. C'est une manière de faire comprendre aux autres que l'on sait gérer toutes les facettes de notre existence. Cela prouverait presque que les gens comme Billy sont des bons à rien.
C'est un peu pour cela que j'aime bien Billy malgré son côté anti-héros. Il va à l'encontre des modèles de notre époque et j'aime bien les personnages de roman qui sortent de l'ordinaire, qui ne se fondent pas dans le moule que la société réelle nous impose. En fait, j'ai tendance à être très conformiste moi-même (pas bien, je sais), du coup j'adore les personnages de romans qui prennent le contre-pied des tendances (sociales ou autres) : je me rebelle par personne interposée en quelque sorte.
La peau sur les os, c'est aussi un bon suspense. On suit Billy pas à pas, on panique avec lui, on se demande ce qu'il va lui arriver : va-t-il maigrir jusqu'à en mourir ? Ou l'amaigrissement va-t-il s'arrêter à la limite du supportable ?
Billy est de plus en plus seul, rejeté par tous et, finalement, il n'est pas plus heureux mince que gros. le regard des autres le fait toujours autant souffrir.
Vous le voyez grâce à mon commentaire (j'espère) : ce roman de Stephen King part d'une intrigue très simple pour nous emmener sur des chemins sombres et tortueux. Une preuve de plus de l'inépuisable imagination du maître du fantastique et de son incomparable maîtrise du suspense.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Sans être le meilleur des romans policier d'Agatha Christie, The Sittaford Mystery n'en est pas moins bien écrit. L'intrigue est bien construite (impossible de découvrir le meurtrier) et le rythme de l'histoire reste soutenu jusqu'à la fin.
Certains personnages sont assez attachants, tels qu'Emily Trefusis et Miss Percehouse, toutes deux très énergiques. Et les villageois hauts en couleur de Sittaford, qui papotent les uns sur les autres, rendent très bien cette atmosphère de petit village anglais où tout le monde espionne ses voisins.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
Non, cette fois-ci Amélie Nothomb n'a pas réussi à me plaire.
Cela m'arrive rarement, mais j'ai même abandonné ce roman avant la fin, tant je me suis ennuyée en le lisant. Impossible pour moi de m'intéresser à ces personnages décidément trop spéciaux et aux noms rocambolesques. J'ai l'impression qu'avec ce roman, Nothomb a voulu trop en faire. Et je me dis qu'en matière de littérature, la simplicité a - souvent - du bon...
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
Magnifique! Même si ce roman est l'un des moins fantastiques de Stephen King, c'est aussi l'un des plus terrifiants. Car, s'il serait exceptionnel de rencontrer une Carrie ou un Ca, il serait en revanche tout à fait possible de croiser la route d'une Annie Wilkes.
King cite Nietzsche au décut de ce roman. La citation est la suivante: "And if you looks for long into the abyss, the abyss also gazes into you". Je l'avais déjà rencontrée, précédée d'une autre: "He who fight with monsters might take care lest he thereby become a monster" (pour les non-anglophones, le tout donne: "Celui qui lutte contre les monstres doit prendre garde, de crainte de devenir lui-même un monstre. Et si vous regardes longtemps dans l'abysse, l'abysse vous regarde aussi"à. C'est malheureusement le risque que prend Paul Sheldon en tuant Annie d'une façon cruelle.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
Pas mal et moins superficiel que la chick-lit habituelle.
Toutefois, si l'on ne m'avait pas dit que Madeleine Wickham et Sophie Kinsella sont une seule et même personne, je n'aurais jamais cru que ce roman était écrit par Sophie Kinsella... J'y ai trouvé beaucoup moins d'humour que dans ses autres romans. L'intrigue semble plus "sombre", notamment à cause des personnages : chacun d'entre eux semble particulièrement malheureux.
Le "happy end" est heureusement agréable, et atténue quelque peu l'ambiance parfois morose du reste du roman.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
Hercule Poirot s'ennuie en Angleterre lorsqu'il reçoit une lettre qui aiguise sa curiosité et son instinct de fin limier. Un certain Paul Renauld, résidant à Merlinville, en France, est en danger et lui demande son aide.
Accompagné de son fidèle Hastings, Poirot se rend donc en France. Mais, lorsqu'il arrive à la villa des Renauld, la police est déjà là. le corps de Renauld a été retrouvé enterré dans une tombe creusée sur un terrain de golf en construction, à quelques pas de la villa.
Deçu de ne pas être arrivé à temps pour prévenir ce drame, Poirot promet de faire l'impossible pour démasquer le ou les meurtriers. Mais le célèbre détective doit faire face à une certaine concurrence, en la personne de Giraud, membre de la sûreté française.
Qui de Poirot ou de Giraud trouvera la solution de ce mystérieux assassinat?

Hercule Poirot a fort à faire dans ce roman!
Pour une fois, j'ai detesté l'un des personnages d'Agatha Christie: le fameux Giraud. Aussi arrogant que ridicule, sa grossièreté envers Poirot est absolument révoltante.Tout comme la conduite d'Hastings qui, plus d'une fois, doute de l'efficacité de Poirot. Comment est-ce possible, après des années passées à côtoyer Poirot? Comme dirait le détective belge, Hastings devrait stimuler ses "petites cellules grises" et surtout sa mémoire, afin de se souvenir que notre ami Hercule triopmhe toujours!
Mrs Christie donne l'impression, dans le crime du golf, de se lancer dans une espèce de parodie des romans mettant en scène Sherlock Holmes. Les méthodes de Giraud, qui n'hésite pas à ramper dans l'herbe pour tenter de ramasser des cendres de cigarettes, ressemble curieusement à une exagération des méthodes du détective anglais. Sauf que Sherlock Holmes n'a jamais l'air aussi ridicule que Giraud.
Poirot, quant à lui, reste fidèle à ses bonnes vieilles méthodes et finit, heureusement, par triompher.
L'intrigue en elle-même est particulièrement bien construite. Comme d'habitude, l'auteure fait preuve d'une maîtrise parfaite du suspense en rendant l'identification du meurtrier absolument impossible. Plusieurs fois, on a l'impression d'avoir tout compris et l'on se retrouve aussi ridicules que le pauvre Hastings et que l'épouvantable Giraud !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
A seize ans, Griet est placée comme servante afin de subvenir aux besoins de sa famille. Son père, artisan faïencier, a perdu la vue suite à l'explosion de son four et, depuis, la survie est difficile.
Griet entre donc au service d'une famille de ce qu'elle appelle " le coin des papistes ". Il s'agit, en réalité, de la maisonnée du peintre Johannes Vermeer.
Fascinée par les tableaux de son maître, dont elle est chargée de nettoyer l'atelier, Griet va devenir très proche de Vermeer. Et, par là-même, s'attirer les foudres de son épouse, Catharina et de Tanneke, l'autre servante, toutes deux jalouses des prérogatives de Griet.

La présentation de l'éditeur parle, en ce qui concerne la relation entre Griet et Vermeer, de " corruption de l'innocence ". Pourtant, dès le début du récit, on a l'impression que Griet n'est pas si innocente que cela. Au départ, elle est fascinée par Vermeer, probablement parce qu'il est peintre et que Griet a grandi dans un foyer où la peinture occupait une place essentielle (le père de Griet peignait des carreaux de faïence). Mais Griet semble très vite vouloir supplanter Catharina dans l'affection de Vermeer. Ce n'est jamais énoncé clairement, écrit noir sur blanc par Tracy Chevalier, mais on sent très vite s'installer un certain jeu de séduction entre le peintre et la jeune servante, laquelle semble s'en rendre compte et ne pas s'en formaliser plus que cela. En ce qui concerne l'innocence, Griet n'est donc pas un modèle.
Un bon point de ce récit, outre qu'il traite d'un des peintres les plus talentueux, est l'ambiance particulière aux Pays-Bas de cette époque, parfaitement rendue par l'auteure. La vie quotidienne est rythmée par les achats quotidiens au marché et par la navigation sur les canaux, qui occupent une place importante dans la vie des habitants. Ces canaux ne sont pas seulement un moyen de communication, reliant Delft aux autres villes de Hollande (ils permettent, entre autres, aux différents marchands de vendre leur production au marché) ; ils sont aussi une source d'eau pour les travaux ménagers : lessive, lavage des sols,... Griet fait d'incessants allers-retours, en une seule journée, entre le canal qui passe devant la demeure des Vermeer et sa cuisine, où elle se livre à différentes tâches réclamant de l'eau bouillie. Dans un contexte plus léger, la jeune fille mentionne plus d'une fois la douceur d'un moment passé à flâner le long de ces mêmes canaux, lors d'une chaude journée d'été... Et l'on se prend à rêver à cette époque révolue, où la vie était si difficile pour des filles comme Griet, mais qui a vu l'éclosion de grands artistes, comme Vermeer.
Une interrogation m'a trotté dans la tête tout au long de ma lecture : une jeune fille d'origine modeste, au XVIIe siècle, peut-elle employer un langage aussi châtié que celui de Griet ? Est-ce l'influence du milieu artistique dans lequel elle a grandi ? Toujours est-il que Griet semble parler (si l'on peut employer ce verbe à propos d'un personnage de roman) beaucoup mieux que les autres femmes de sa condition (je pense à Tanneke, par exemple). Malgré ses difficultés à lire, dont elle parle elle-même, Griet semble très cultivée. Peut-être est-ce voulu de la part de l'auteure, comme un moyen de singulariser Griet au milieu de personnes qui lui en veulent.
En tout cas, le langage particulièrement soigné de la jeune servante, les descriptions détaillées des tableaux de Vermeer et des rues de Delft, tout cela fait de cette Jeune fille à la perle un merveilleux roman, empreint d'une grande nostalgie.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
Dans un autobus de la ligne S, un jeune homme au long cou portant un chapeau orné d'une tresse se fâche et apostrophe son voisin. Il lui reproche de lui marcher sur les pieds dès que quelqu'un monte ou descend du bus. Deux heures plus tard, le même jeune homme se trouve devant la gare Saint-Lazare avec l'un de ses amis qui lui conseille de modifier l'agencement des boutons de son pardessus.
Cette histoire est toute simple et l'auteur la répète 99 fois. La bonne idée de Raymond Queneau, c'est de l'écrire de 99 façons différentes. On peut toutefois reprocher à certaines versions d'être peu lisibles, voire incompréhensibles, comme par exemple celle des " Permutations par groupes croissants de lettres ".
D'autres versions sont heureusement beaucoup plus agréables.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Voilà un roman de Douglas Kennedy que j'ai beaucoup apprécié !
Le récit se déroule en deux parties. La première partie nous décrit la vie d'Hannah durant les années 70, alors qu'elle n'est qu'une toute jeune fille à peine diplômée de l'université du Vermont. Durant la seconde partie, on retrouve Hannah, son mari et ses enfants durant les années 2000. Les années ont passé et les personnages ont forcément évolué.
Et c'est justement cette évolution qui est agréable à suivre.
Lorsqu'on rencontre Hannah, elle est encore très jeune et a de nombreux rêves. le principal d'entre eux est d'effectuer un séjour à Paris afin d'améliorer sa connaissance du français.
Mais Hannah rencontre Dan et les projets du jeune homme, étudiant en médecine, vont prendre le pas sur ceux de la jeune femme. Les deux jeunes amoureux se marient et s'installent bien vite dans une routine qui ne plaît pas trop à Hannah. Cette dernière se rend en effet bien vite compte que la vie qu'elle mène avec Dan n'est pas en tous points conforme à ce qu'elle espérait...
Cette partie du roman nous permet d'en apprendre plus sur les divers personnages. On fait la connaissance de Dan qui, loin d'être le petit ami parfait qu'Hannah imaginait semble assez égoïste. Sa jeune épouse doit se plier à ses désirs et le suivre dans tous ses projets en oubliant les siens : Hannah n'est là que pour élever Jeff (le fils qu'elle a eu avec Dan) et tenir le ménage du jeune médecin.
On rencontre également les parents d'Hannah qui, entre nous, ne valent pas mieux que Dan. le père d'Hannah est tout aussi égoïste que son gendre et va d'ailleurs placer sa fille dans une situation plus que délicate. Quant à la mère d'Hannah, que dire ? Les mots "manipulatrice" et "mauvaise mère" semblent beaucoup trop faible pour décrire cette femme, ça vous donne une idée...
Mais loin d'être désagréable, ce mélange de personnages aux caractères tout à fait opposés fonctionne à merveille. Les difficultés relationnelles entre Hannah et son entourage rendent l'histoire de la jeune fille encore plus intéressante à suivre.
Dans la seconde partie, on suit une Hannah plus âgée. La petite cinquantaine, elle est toujours mariée à Dan (qui est devenu un orthopédiste respecté) et est maman de deux grands enfants (Jeff ayant eu une petite soeur). Hannah semble "rangée", elle a apparemment respecté le voeu qu'elle a fait à la fin de la première partie (non, non, je ne vous en dirai pas plus) et avoir accepté sa vie de femme de médecin. Elle est même devenue professeur, comme elle le souhaitait.
Mais la "disparition" de sa fille après une énième relation amoureuse ratée va précipiter les événements. Et ces "charmes discrets de la vie conjugale" dont Douglas Kennedy nous parle dans le titre vont voler en éclats : le passé d'Hannah la rattrape et ce qu'elle a mis si longtemps à construire commence lentement à se fissurer... Tout ça à cause d'une sale gamine devenue une adulte névrosée puisque, honnêtement, la fille d'Hannah et de Dan est assez... spéciale (pour ne pas dire complètement cinglée --> ceux qui l'ont lu et qui ont suivi les péripéties de sa relation avec un médecin marié comprendront ce que je veux dire).
Bref, ces charmes discrets sont loin d'être de tout repos, mais ils sont particulièrement intéressants à suivre. Douglas Kennedy remonte (enfin) dans mon estime ;-)
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
J'apprécie toujours les enquêtes de Miss Marple, bien qu'elles soient très différentes de celles d'Hercule Poirot. Tous deux sont de grands connaisseurs de l'âme humaine et de grands observateurs de ce qui se déroule autour d'eux. Pourtant, leur « style » est très différent. Poirot aime se mettre en avant, et est plus actif. Miss Marple, elle, reste en retrait. Discrète comme une petite souris, elle enquête en posant des questions très discrètes dont personne ne se méfie. Qui soupçonnerait une gentille vieille dame qui passe son temps à tricoter et qui, dans ce roman en particulier, se remet d'un mauvais refroidissement sous le soleil des Antilles ?
Le major parlait trop ne fait donc pas exception : Miss Marple enquête encore une fois de la même façon. Mais ce polar est aussi l'occasion pour Agatha Christie d'exprimer quelques critiques quant à la société qui entoure Miss Marple au Palmier d'or (l'hôtel où elle séjourne). C'est également souvent le cas dans les romans de la reine du crime, mais ici je l'ai ressenti dès les premières pages, quand Miss Marple fait bonne figure en endurant les vantardises du major. En réalité, il suffit de gratter le vernis de bonheur et de sérénité qui recouvre les vacanciers s'agitant autour de notre vieille enquêtrice et pour trouver des petits secrets peu reluisants. Miss Marple le sait et en profite pour se livrer à son occupation favorite : démasquer un coupable.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
Le grand secret, c'est l'une des lectures scolaires que j'ai le plus apprécié. Mais c'est aussi un livre qui va être très difficile à commenter sans gâcher le suspense. Je vais essayer...
Ce roman, quand on le lit, ne donne pas du tout l'impression de traiter de science-fiction. On a l'impression de lire une histoire vraie de la première à la dernière page, surtout que Barjavel y mêle des personnages "historiques" réels tels que le de Gaulle, Eisenhower ou Mao.
En fait, il semble plutôt que Barjavel utilise la science-fiction pour traiter de thèmes qui intéressent tout être humain : la vie et la mort, l'amour et, pour les femmes, l'envie d'être mère.
Ce sont donc des sujets très sérieux qui sous-tendent le récit et pourtant, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Tout cela grâce au talent de Barjavel qui nous plonge dans des détails "scientifiques" (car le grand secret nous parle de nombreux chercheurs qui travaille sur ce secret, justement) probablement inventés pour la plupart, mais néanmoins passionnants. Il n'y a pas non plus de quoi effrayer ceux qui n'aiment pas les sciences, puisque les détails en question sont plutôt amusants et pas du tout techniques.
La manière dont l'auteur remanie certains faits historiques pour les justifier grâce au Grand secret est également étonnante. Je pense, par exemple, à l'assassinat de John F. Kennedy, qui est rendu nécessaire à cause de la violation, par le célèbre président, du secret dont il était l'un des dépositaires. C'est un vrai coup de génie de la part de Barjavel !
Je n'ose malheureusement pas vous en dire plus et je me rends bien compte que mon commentaire ne reste qu'à la surface du récit. Mais ce serait dommage de gâcher un si beau suspense alors que l'auteur lui-même ne nous révèle sont Grand secret qu'après une centaine de pages. En tout cas, une chose est sûre : le grand secret est absolument passionnant vaut la peine d'être découvert.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Résumé de Huis clos :
Garcin, Inès et Estelle sont enfermés dans une pièce surchauffée. Aucune distraction n'est disponible : pas de radio, de télévision, pas de livres et même pas de fenêtres...
Commentaire de Huis clos :
"L'enfer, c'est les Autres." C'est de cette pièce en un acte qu'est tirée cette célèbre citation de Jean-Paul Sartre.
Très vite, on comprend la raison de ce Huis clos : Dévoiler le texte masqué
Au début, chacun essaye de faire croire aux deux autres qu'il ne mérite pas de se trouver là et s'est toujours comporté honorablement. Mais l'enfermement les ronge, l'insistance des " co-détenus " (appelons-les comme ça, à défaut d'un meilleur terme) est telle que les mensonges s'effritent peu à peu. La vérité, dans toute son horreur, apparaît alors au grand jour ; comme le dit Garcin, les trois héros sont alors " nus comme des vers " aux yeux du lecteur qui peut juger de l'opportunité du châtiment qui leur est infligé.
Peu à peu, les trois participants finissent par s'agacer mutuellement. Ils s'entendent puis se disputent, complotent à deux contre le troisième avant de changer de camp.
Ce manège permet à Sartre d'illustrer la versatilité de l'être humain. Il prouve que chacun ne s'entend avec l'autre que dans la mesure où cela sert ses intérêts. Cynisme ou réalisme ? A nous de juger !
Un autre élément frappant de la pièce, c'est l'espèce de" seconde mort " dont souffrent les personnages. Ainsi, aussi longtemps que quelqu'un se souvient d'eux sur Terre, les trois co-détenus sont capables de lire les pensées et d'entendre les paroles qui les concernent. Mais une fois que leur entourage les a oublié, quand plus personne ne prend la peine d'évoquer leur souvenir, ce lien ténu avec leur vie passée s'éteint. L'humanité est hors d'atteinte et il ne leur reste qu'eux-mêmes et leur deux compagnons d'infortune.
Que veut dire Sartre avec ces passages ? Que nous ne mourons pas tant que notre souvenir nous survit ? Cela semble un peu cliché pour un auteur comme Sartre... Pour rester dans l'ambiance " châtiment éternel ", je préfère penser que l'auteur a souhaité souligner la véritable nature de la damnation : l'oubli simple et définitif.
Résumé des Mouches :
Oreste arrive à Argos avec son précepteur. le jeune homme et son pédagogue découvrent une cité sombre et envahie par des essaims de mouches.
Quinze ans plus tôt, Agamemnon est revenu vainqueur de la guerre de Troie, au grand dam de son épouse, Clytemnestre, qui a profité de son absence pour le tromper avec Eghiste. Ce dernier profitera d'un moment d'inattention de la part d'Agamemnon pour le tuer à coup de hache. Les deux amants monteront alors sur le trône. Mais ils n'avaient pas prévu le remords qui les assaillent...
Depuis ce drame, tous les habitants d'Argos sont tenus de vivre dans la crainte de leurs morts.
Commentaire des Mouches :
Sartre se lance dans la tragédie antique avec Les Mouches. Mais, loin de proposer une pâle copie des auteurs classiques, c'est un véritable éloge de la liberté que compose l'auteur.
Le remords et la vengeance font également partie des thèmes principaux de cette pièce, mais ils m'a semblé que les tirades d'Oreste et de Jupiter sur la liberté jouaient le premier rôle de ce drame.
C'est en effet le manque de liberté des citoyens d'Argos qui les amène à reproduire le sentiment de culpabilité de Clytemnestre et d'Eghiste. Ceux-ci sont rongés par la culpabilité depuis le meurtre d'Agamemnon. Ce sentiment les a fait vieillir vite, a épuisé leur résistance. Afin d'expier leur péché aux yeux des dieux (et en particulier aux yeux de Jupiter), les souverains adultères et criminels d'Argos obligent le peuple à ressentir le même sentiment de culpabilité envers leurs propres morts.
Oreste, que tout le monde croyait mort, revient à Argos le jour même de la fête des morts, cérémonie qui permet à Eghiste de garder la main-mise sur la culpabilité de son peuple. Durant cette fête, les fantômes des défunts sont réputés remonter des enfers. Ils viennent hanter les vivants et leur rappeler leurs manquements à l'égard des disparus.
Oreste n'ayant pas grandi à Argos, il ne se sent pas obligé de participer à la sinistrose générale : il est libre de croire que le fantôme d'Agamemnon, s'il remonte réellement des enfers, ne vient pas pour le hanter lui, mais pour rendre infernale la vie des deux amants responsables de sa mort.
Après avoir rencontré sa soeur, Electre, et lui avoir dévoilé son identité, Oreste décide de l'aider à venger la mort de leur père. Electre le guidera dans le palais et Oreste tuera Clytemnestre et Eghiste. le frère et la soeur préparent ce complot contre l'avis de Jupiter, qui promet à Oreste un châtiment exemplaire s'il accomplit ses noirs desseins.
C'est alors que l'on atteint le point culminant des " Mouches ". Oreste affirme à Jupiter que le châtiment ne l'atteindra que s'il se sent coupable des meurtres qu'il souhaite commettre. Et le sentiment de culpabilité n'est ressenti que par celui qui n'est pas libre de le rejeter... Oreste se sentant tout à fait libre de venger son père, il ne se sentira jamais coupable du meurtre de sa mère et de son beau-père. La punition promise par Jupiter n'aura donc aucun effet sur lui. Beau plaidoyer en faveur de la liberté, mais Oreste sous-entend également par là que n'importe quel acte peut être commis par l'homme libre. Dérangeant...
Jupiter comprend, avec ces paroles d'Oreste, qu'un jour viendra où les hommes n'auront plus besoin des dieux, car les mortels seront libres de mener leur vie à leur guise...
Oreste tue-t-il sa mère et son beau-père ? Ca, je ne vous le dirai pas, tout comme je ne vous expliquerai pas le rôle de ces fameuses " Mouches " qui donne son titre à la pièce. A vous de le découvrir !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
Dans Coeurs cicatrisés, Max Blecher nous conte en détail mais aussi avec beaucoup de pudeur, le quotidien des malades atteints de tuberculose osseuse.
C'est presque à un huis-clos que nous sommes conviés, car la quasi-totalité du récit se déroule dans le sanatorium de Berck, dans lequel se rend Emmanuel (le personnage principal), afin de recevoir les soins que son état rendent nécessaires. A Berck, il fait la connaissance d'autres malades : certains plus atteints que lui, d'autres moins.
Blecher nous parles des humiliations et des difficultés provoquées par la maladie. Il évoque les examens et soins médicaux invasifs, souvent inconfortables, parfois douloureux. Il dépeint parfaitement bien la mélancolie et l'angoisse ressentie par les pensionnaires du sanatorium.
La traduction de Gabrielle Danoux, soignée et très élégante, permet de ressentir avec justesse les nombreux sentiments et sensations que l'auteur fait passer dans son récit : on ressent l'inconfort et le sentiment d'injustice d'Emmanuel presque comme si c'étaient nos propres sensations. Coeurs cicatrisés porte parfaitement bien son titre car loin d'être atteints uniquement dans leurs corps, les pensionnaires de Berck sont également atteints moralement.
Roman fort et délicat à la fois, Coeurs cicatrisés m'a beaucoup plu. Max Blecher rejoint donc le cercle des auteurs dont j'aimerais découvrir l'oeuvre plus en profondeur.
Une fois de plus, je remercie chaleureusement Gabrielle Danoux, qui m'a donné l'opportunité de découvrir ce très beau roman.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 09-04-2021
s, Analyses et Avis (25) Voir plus
Ajouter une critique
Aline1102
Aline1102 18 février 2021


Je n'aurais sans doute jamais entendu parler de ce court roman (ou de cette longue nouvelle, ça dépend des points de vue) si Gabrielle Danoux, sa traductrice, ne m'avait pas proposé de le lire.
Et je la remercie chaleureusement par le biais de cette modeste critique pour cette belle découverte, car Mihaescu est un auteur fascinant !
La Femme chocolat nous raconte une histoire assez classique : celle d'un triangle amoureux entre Negrişor (le personnage principal, amoureux fou de la "femme chocolat"), Eleonora (la femme chocolat, surnommée ainsi du fait de la couleur de sa peau et de ses cheveux) et Modreanu.
Toute l'originalité de l'oeuvre réside dans la façon dont Mihaescu traite l'histoire d'amour dont il nous parle. Ainsi, les sentiments et pensées de Negrişor m'ont un peu rappelé "La Faim" de Knut Hamsun : j'y ai retrouvé la même souffrance et, parfois, le même délire, mais pour des raisons différentes. Car, chez Hamsun, c'est le manque de nourriture qui fait délirer le personnage principal, tandis que chez Mihaescu, c'est l'amour.
Jalousie, soupçons, inquiétude, le pauvre Negrişor passe par tous les affres de la passion et va même jusqu'à se croire coupable de la "mort" de Modreanu. Il avoue d'ailleurs ses doutes à ce sujet à Eleonora.
Certains éléments du récit rappellent également la littérature fantastique. Je pense notamment aux passages parlant de la scie à bois ou des moments passés chez Şari, lorsque Negrişor s'interroge sur le passage du temps et sur les théories d'Einstein et de Newton.
J'ai beaucoup apprécié cette découverte d'une littérature que je ne connaissais pas. le style de l'auteur est très agréable et sa grande culture transparaît à plusieurs reprises dans le récit, comme le souligne Gabrielle Danoux dans une note qui nous dit :
" En lecteur avisé, l'auteur distille dans ses romans une intertextualité subtile et discrète. "
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
De jeunes garçons sont victimes d'un accident d'avion et se retrouvent coincés sur une île déserte. Ils semblent d'abord enchantés de leur sort : c'est l'occasion pour eux de vivre sans règles à respecter et de profiter d'une liberté dont ils n'ont pas l'habitude. Mais bien vite, la petite communauté se rend compte qu'ils devront s'organiser s'ils veulent survivre.
Sa majesté des mouches fait partie de ces romans que l'on "connaît" de façon instinctive. Même sans l'avoir lu, on sait que le roman raconte l'histoire d'un groupe d'enfants naufragés.
C'était mon cas mais, je l'avoue, je m'attendais à bien autre chose. Peut-être un roman dit "d'aventure", proposant un récit mouvementé mais assez amusant. Eh bien ce n'est pas du tout le cas.
Avec Sa majesté des mouches, William Golding semble vouloir dénoncer les dérives du pouvoir dans la société. du coup, ses jeunes héros, bien qu'étant des enfants, ne sont pas spécialement innocents... Dès les premières pages, Ralph se montre excessivement cruel envers son compagnon, Piggy. Bien sûr, cela ne décourage pas spécialement le lecteur, puisque, comme tout le monde sait, les enfants sont souvent cruels entre eux : moins dissimulateurs et hypocrites que les adultes, ils cachent rarement ce qu'ils pensent vraiment de quelqu'un.
N'empêche que, par la suite, le récit ne devient guère plus "gentil". le roman est profondément réaliste et finit par devenir effrayant, tant la situation affreuse dont il parle pourrait très bien devenir réalité si l'on se trouvait dans la même situation que ces enfants.
Ce roman est obsédant, court mais intense. Il est impossible de le lire d'une traite tant les sentiments que Golding nous fait ressentir sont puissants. Dégoût, peur, colère... Tout y passe.
Je ne vous en dirai pas plus : à vous de découvrir cette histoire superbement écrite au sujet difficile.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +2


Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode