Je suis l'abysse

Dérangeant est le terme définissant bien ce roman. Les protagonistes n'ont pas de nom mais on suit leur cheminement de pensée. La révélation finale complètement inattendue. Ce roman aborde des sujets sensibles comme le suicide, l'inceste, la maltraitance infantile.. Il ne laisse pas indifférent.

Il est vraiment complet : il est sombre, angoissant, intriguant parfois malaisant. Malgré cela, certains personnages sont attachants.

Le prologue nous met direct dans le bain, l’intrigue est bien construite, notamment avec le retour dans le passé par moment, qui apporte des précisions petit à petit.

J’avais deviné des petites choses mais je n’avais aucune certitude. Ça a attisé d’autant plus ma curiosité.

Dans ce roman, les protagonistes principaux n’ont pas de prénom. Ils ont des surnoms, ce qui apporte une touche mystérieuse, comme si il n’avait pas d’importance, qu’ils étaient invisibles…

Et puis les thèmes abordés sont poignants, ils prennent aux tripes : la maltraitance sous toutes ses coutures. Celle de l’enfant, celle de la femme, la manipulation mentale, l’abus sexuel…

Difficile au début s'imprégner de l'histoire. Mais ensuite captiver jusqu'à la dernière page.

Encore un excellent thriller de cet auteur !

Je dois avouer que j'étais assez mitigée au début.

Et pourtant, j'ai rapidement été prise au piège de cette magnifique intrigue.

Nous avons des personnages sans noms "L'homme qui nettoyait", "La chasseuse de mouches", "La fille à la mèche violette" qui accentuent encore plus cette ambiance angoissante, des personnages dont la personnalité est tellement sombre qu'on en vient à se demander quel est vraiment leur rôle dans cette histoire.

L'intrigue est tellement bien ficelée qu'il est quasiment impossible de découvrir tous ses secrets.

La fin nous réserve toutefois une petite surprise que je n'avais pas du tout vu venir; et ce petit détail est comme la dernière pièce d'un puzzle qui nous permet finalement de tout remettre dans l'ordre.

Maltraitance sur enfants, violences conjugales, féminicides, tueur en série, vengeance et justice. Tels sont les thèmes abordés dans ce sombre thriller intitulé "Je suis l'abysse" de Donato Carrisi.

L'abysse, c'est "l'homme qui nettoyait", agent de propreté doué pour rester invisible. Nous ne saurons jamais comment il se nomme, nous ne connaîtrons son "histoire" que dans les toutes dernières lignes du tout dernier chapitre. Pourtant, quelques bribes de son enfance nous seront relatées : une enfance terrible, douloureuse, maltraitée, violentée, une mère qui ne l'aime pas, un beau-père qui n'hésite pas à utiliser les grands moyens pour en faire un homme. Aujourd'hui, quand il ne ramasse pas les poubelles des habitants de Côme, il les fouille, les examine, les trie et retranscrit dans son cahier la liste des détritus... parce qu'on peut en apprendre beaucoup sur les gens grâce à leurs poubelles. L'homme qui nettoyait recherche des femmes seules, isolées, blondes et la cinquantaine de préférence...

Mais "Je suis l'abysse", ce n'est pas uniquement l'homme qui nettoyait. Car parallèlement, nous suivons également "la chasseuse de mouches", femme quinquagénaire au passé mystérieux que l'on devine douloureux et qui se bat contre les violences conjugales, qui apporte son aide aux femmes violentées par leur mari/conjoint/petit ami. Là, en ce moment, elle cherche l'identité d'une femme dont le bras a été rejeté par les eaux du lac, un bras dont un des ongles de la main, vernis de rouge, est cassé...

Et puis, n'oublions pas "la jeune fille à la mèche violette", ado de treize ans sauvée de la noyade par un inconnu qui a pris la fuite avant l'arrivée des secours. Au fond de sa gorge, a été retrouvé un morceau d'ongle rouge...

À la fin du roman, juste avant les remerciements, il y a une petite note de l'auteur : « Cette histoire est inspirée de faits réels ». J'en suis restée sur le c**, ayant trouvé le déroulement de l'intrigue parfois un peu improbable (des coïncidences qui arrivent à point, des déductions vers la vérité un peu trop faciles ou trop simples). Donc bon d'accord alors, mais j'aurais préféré le savoir avant lecture plutôt qu'après, je l'aurais certainement lu avec un tout autre vis-à-vis.

Aussi, "Je suis l'abysse" n'est pas un thriller qui joue beaucoup avec le suspense. Même si les identités sont tues, si leur passé et leur mal-être ne nous sont dévoilés qu'au compte-gouttes, j'ai tout de même compris assez tôt l'essentiel : qui était qui et quels liens les reliaient entre eux.

En revanche, en utilisant le roman à plusieurs voix, trois ici, l'auteur nous permet de bien cerner les personnages et leur psychologie, leurs ressentis, leurs ambiguïtés. J'ai particulièrement apprécié la manière dont il les a façonnés, dépeints, dont il a retranscrit leurs états d'âme, leurs réactions, leurs décisions. Ils sont, pour ma part, le point fort du livre.

L'ambiance, sombre, violente, parfois malaisante, est également subtilement bien dépeinte, ne tombant jamais dans le sanglant et l'horrifique malgré la brutalité des actes.

La lecture se veut entraînante, grâce aux chapitres courts, à l'alternance des personnages. Ça bouge pas mal également, il y a du rebondissement, souvent prévisible certes, mais il y en a. Nullement, on prend le temps de s'ennuyer.

"Je suis l'abysse" ne sera pas mon préféré de Donato Carrisi, mais il se laisse lire aisément.

Depuis "le chuchoteur", Donato Carrisi ne cesse de me surprendre... Les opus précédents m'avaient laissé un peu sur ma faim mais celui-ci m'a profondément remuée. Comme souvent, ses livres prennent racine dans la réalité, les faits divers dépassant hélas bien souvent la fiction, tant la nature humaine se montre insondable et d'une noirceur absolue.

Ce qui m'a le plus intéressé : la construction de l'intrigue, l'originalité du sujet et l'émotion qui s'en dégage. Le tueur est un monstre, certes, mais aussi un être ravagé, un enfant torturée par celle-là même censée le protéger, sa mère.

Il est rare de trouver autant d'empathie dans un thriller. L'écriture, de plus en plus maitrisée, donne plus de force encore au récit.

Un livre touchant où nous ressentons, à travers ces lignes, la haine qu’a l’auteur envers les violeurs. En effet, il affirme ouvertement ce qu’il pense d’eux ainsi que des pédophiles. Une très bonne pédagogie. Il nous rappelle que même si un violeur n’est pas puni, il aura un affreux souvenir sur la conscience.

Par rapport au récit en lui-même, quelque chose que j’ai directement remarqué : la narration. J’adore. Le livre se passe en fait, tout le long, au même moment. Cependant, nous changeons de personnage à chaque chapitre ; le narrateur décrit très bien les émotions de tous les personnages pour que nous soyons plus proches d’eux. En réalité, nous savons dès le début du livre que tous ces personnages finiront par se croiser… J’aime aussi ces quelques « chapitres » qui brisent la chronologie de l’histoire : au début, on nous indique une date et on nous raconte un fait. Cela ramène du « piquant » à l’histoire. Ce que je retins particulièrement : l’additivité de ce livre !

Autre chose que je trouve très fort : l’auteur n’écrit jamais les prénoms des individus ! C’est-à-dire que l’on peut suivre le récit de la chasseuse de mouches, l'homme qui nettoie ou la fille à la mèche violette. J’ai donc fini ce roman sans connaître aucun prénom d’aucun protagoniste.

Je me suis laissée envoûté par ce roman.

L’écriture est fluide et on veut connaître la suite !

Violences, enfant traumatisé … quand le passé vous crée et vous « oblige » à choisir de vous relever ou de vous laisser crever …

Ils sont tous liés l’un à l’autre et j’ai eu de la tristesse pour chaque personnage.

Une réflexion approfondie sur les personnages, leur personnalité et la façon dont leurs traumatismes les façonnent et dirigent l'essentiel de leur vie. Rien n'est entièrement noir, rien n'est entièrement blanc, tout n'est que nuances de gris, un mélange de bien et de mal, comme dans la véritable vie.

Des personnages dont les vies se mélangent encore et encore de façon inattendue.

Une belle plume, une lecture addictive, une intrigue sombre et noire qui nous fait nous poser de nombreuses questions. Encore un Carrisi réussi !

Encore un très bon livre signé par Carrisi. Pensant connaître la façon de faire de l'auteur, j'avais d'ores et déjà identifié le lien qui unissait la chasseuse de mouche et l'homme qui nettoie. Il faut dire que c'était plus qu'évident. Mais je suis restée sur le c*l quand la véritable histoire de l'homme qui nettoie nous a enfin été révélée. Si je m'étais attendue à ça !

La dynamique entre l'homme qui nettoie et Fuck est très intéressante et touchante.

Encore une chouette enquête que j'ai dévoré en très très peu de temps.