Le Bal des folles

Paris, fin du 19e. Eugénie n’a pas sa langue dans sa poche et, en plus, elle voit les esprits des défunts. Il n’en faut pas plus à son père pour l’envoyer à l’Hôpital de la Salpêtrière, où l’on enferme les “folles”. Mais n’est-ce pas ce monde où l’on opprime les femmes qui est fou ? J’ai trouvé l’intrigue un petit peu superficielle et rapide, mais c’est néanmoins une bonne lecture où les rebondissements m’ont vraiment surprise ; sans parler du sujet historique important à mettre en lumière.

Je n'ai jamais osé lire le roman alors je suis très content de l'avoir trouvé en graphique. J'ai trouvé cette histoire révoltante, on nous montre encore une fois à quel point les hommes avaient tous les droits sur les femmes, à quel point c'était facile pour eux de les décrédibiliser.

Cette lecture était poignante et je regrette encore plus que ce Charcot ai son nom sur des arrêts de transports et des rues... pour invisibiliser ce que ces femmes ont vécu...

Je ne lis habituellement pas beaucoup de roman graphique mais celui-ci m'a séduite par l'aspect pastel et délicat de ses dessins. L'histoire est assez triste et révoltante, mais adoucie par les dessins.

Cela m'a donné envie de lire le roman. Une jolie découverte.

Quand j'ai lu un roman, j'aime bien quelque temps après découvrir ses adaptations (film, BD et même manga). Je retrouve un bout de ce qui m'avait tant plu ou au contraire me réconcilie avec une histoire dont je n'étais pas entièrement sortie convaincue. Et cela permet aussi de la percevoir d'une autre manière. C'est le cas avec "Le bal des folles" de Victoria Mas, que j'avais trouvé intéressant, pas désagréable non plus, mais mal ou pas assez exploité. La version graphique que je découvre ici, de Véro Cazot et Arianna Melone, s'en trouve justement bien adaptée, de par son format qui ne permet justement pas de rentrer trop dans les détails. Noté « Coup de cœur » par ma bibliothécaire, je n'irai pas jusque-là pour ma part, mais il est tout de même un très joli roman graphique.

Ce bal des folles, c'est celui de la mi-carême organisé par l'hôpital de la Salpêtrière, dirigé par le célèbre docteur Jean-Martin Charcot. Ce bal, c'est l'occasion pour la haute société de côtoyer des "folles". Parmi elles, il y a Thérèse, Louise et nouvellement Eugénie, internée par son père parce qu'elle communique avec les morts. C'est ainsi que Blandine, la défunte sœur de l'infirmière en chef Geneviève, viendra jusqu'à elle...

En redécouvrant l'histoire d'Eugénie, je me suis rendu compte que j'avais quasiment tout oublié du roman. Si je me souvenais à peu près de la fin, seules quelques bribes me sont revenues au fil des pages. C'est donc presque d'un œil neuf que j'ai lu l'histoire de ces femmes, internées en général pour pas grand-chose. Au fil des pages, j'y ai perçu beaucoup d'empathie et d'humanité, alors que le lieu dans lequel se déroulent les événements ne s'y prête pas du tout. Nous sommes à la fin du XIXe siècle, dans une société où les femmes sont encore prisonnières des hommes, doublement même ici. On les voit humiliées, traitées tels des animaux, sujets d'expériences et de spectacles pour le renommé Charcot. Et pourtant, on s'attache à elles parce qu'elles savent nous montrer le meilleur d'elles-mêmes à travers leurs (non) déviances.

Les dessins d'Arianna Melone sont assez particuliers mais ça a bien fonctionné avec moi. Tels des dessins à l'aquarelle, pas très nets, voire même très flous, imprécis, avec des couleurs toutes douces qui débordent et se mélangent (d'ailleurs à ne pas montrer aux enfants qui apprennent à ne pas dépasser ^^), l'ensemble des illustrations reflètent l'ambiance quelque peu déséquilibrée, détraquée, qui règne dans cet asile d'aliénées qui ne le sont pas toutes, juste internées parce qu'elles dérangeaient.

La seule chose qui me déplaît et dont je ne lui tiens pas rigueur puisque je le reprochais déjà au roman de Victoria Mas, c'est qu'on n'apprend absolument rien de ce bal, qui n'a lieu qu'à la fin et qui passe très vite.

Ce roman graphique est une jolie adaptation, une réussite en ce qui me concerne puisqu'il a su me toucher davantage que le roman original.

Magnifique illustration à l’aquarelle, ce roman graphique est une œuvre d’art. Cependant, on sent bien que le texte d’origine est survolé ou non complet car cela manque de fond et les événements s’enchaînent trop vite. Je suis curieuse à présent de lire le roman.

J'ai trouvé l'histoire survolée par rapport au roman de Victoria Mas. On suit le parcours de cette jeune fille enfermée à l'asile où le patron est Charcot qui fait ses expériences sur elles en toute impunité. Les dessins aux visages expressifs sont renforcés par les jolies couleurs pastels.

J'ai aimé me replonger dans cet univers encore une fois, j'ai adoré le livre et les différents personnages et la BD avec ses superbes illustrations a su capturer l'essence de ce récit !

Je n'ai pas lu le roman initial, mais j'ai en tout cas beaucoup apprécié cette BD ! Les graphismes sont vraiment très beaux et l'histoire, extrêmement révoltante sur la condition des femmes au XIXe siècle. L'intrigue est simple, fluide et prenante : je n'ai pas vu le temps passer avec cette BD. Je la recommande sans hésiter !

Bande dessinée. Très beaux dessins. Un roman adapté en bande dessinée. Histoire du XIXe siècle où Charcot étudie l'hystérie, entre autres. Eugénie communique avec les morts (son grand-père, Blandine - la soeur de l'infirmière Geneviève), ce que sa famille n'accepte pas. Son père estime qu'elle est folle et la fait interner à l'hôpital de la Salpétrière. Son frère, ainsi que Geneviève - l'infirmière, aident Eugénie à s'échapper de l'asile.

Une très belle adaptation du roman de Victoria Mas, peut-être un peu trop courte à mon goût à côté du roman. Les dessins sont bien travaillé et donne envie de poursuivre la lecture !

Je recommande !