Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 865
Membres
1 014 047

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaires de livres faits par MinuitEnsanglante

Extraits de livres par MinuitEnsanglante

Commentaires de livres appréciés par MinuitEnsanglante

Extraits de livres appréciés par MinuitEnsanglante

Half Bad

Tu ne sais ni lire ni écrire, mais tu guéris vite, pour un sorcier. Tu ne supportes pas de rester enfermé une fois la nuit tombée. Tu détestes les sorciers blancs, mais tu aimes Annalise. Tu es enfermé dans une cage depuis tes quatorze ans. Maintenant tu n’as pas le choix : tu dois fuir, et retrouver Mercury, la sorcière noire qui dévore les petits garçons. Et tout ça, avant ton dix-septième anniversaire.
Facile…
Half Bad est ma première lecture parmi une sélection de quatre romans. Des quatre c’est sans doute celui qui me faisait le moins envie malgré une couverture sensas’. Ce qui me rebutait le plus était en fait sa taille, 379 pages, en grand format c’est pas énorme pour placer plusieurs personnages et leur psychologie.

Mais bref. Je l’ai ouvert et je ne regrette pas. L’auteur décide de nous prendre à parti dès le départ en mélangeant les pronoms « tu » et « je » à l’intérieur même du récit et nous lance avec le héros principal dans une course contre le temps, la Mort, et la magie.

Commençons avec un résumé plus approfondi de l’histoire. Nous sommes dans le monde moderne, et nous, béjaunes -autrement dit humains- ignorons l’existence des sorciers noirs et blancs. Pourtant ces derniers vivent de la même manière que nous, respirent le même air, font les mêmes choses, à une différence près… ils se servent de magie grâce à des Dons qu’ils reçoivent le jour de leur 17 ans. Ah, nous aussi nous aimerions bien recevoir quelque magie pour notre anniversaire !
Nathan, le héro, ou plutôt anti-héro, de cette histoire est né d’une sorcière blanche, douce avec des pouvoirs de guérison, et du plus terrible des sorciers noirs qui dévorent le coeur de ses victimes pour absorber leurs dons.

Je ne veux pas évoquer une quelconque question de karma mais le voilà déjà mal parti…

Rejeté par une partie de sa famille, soutenue par l’autre il ne connaît pas son père pour qui il voue une admiration secrète. Au fur et à mesure des années, Nathan voit ses mouvements se restreindre de plus en plus par le Conseil (composé uniquement de sorciers blancs) qui le juge à moitié dangereux, à moitié méchant, à moitié comme son père : half bad.

Et même si nous avons bien souvent pitié de lui, que ce qui lui arrive nous fait horreur, nous ne pouvons guère leur donner totalement tort et on ne peut s’empêcher de penser avec un brin de culpabilité qu’en effet, il est bien à moitié mauvais.

Mais bon voilà, après ces 379 pages, on en redemande quand même !

En ce qui concerne l’écriture et le style de l’auteur, Sally Green, on peut le qualifier de particulier. Comme je le disais auparavant les passages alternent régulièrement entre le « tu » et le « je », mais si au début cela peut paraître perturbant, on finit par s’y faire et par apprécier d’autant plus cette espèce de provocation.
Les phrases sont également très courtes donnant une apparence un peu hachée au roman mais aussi effrénée : très représentatif d’une traque, n’est ce pas ?
De plus, l’introspection du personnage est très présente, peu de descriptions longues mais aussi peu de dialogues. Cela aurait pu en rebuter plus d’un mais le changement de pronom pallie ce problème puisque l’on se retrouve à analyser une même situation de différentes manières. Le « tu » étant souvent quelque chose d’intemporel, de non palpable, comme une sensation, alors que le « je » est davantage dans l’action.
On peut aussi y voir un parallèle avec l’Histoire de notre civilisation et nous autres, êtres humains. Le rapport noir/blanc y est très présent ainsi que la dualité de l’âme humaine : le bien, le mal cela ne signifie plus rien dans ce roman où le héros est tantôt sensible, mauvais, plein de compassion ou de haine et où nous même, on ne sait plus si on doit l’aimer ou le détester.
Sally Green arrive à mettre tout cela dans son univers et cela change des romans dits pour la jeunesse, où les héros sont de gentils bonhommes.

Le mot de la fin : Haletant, palpitant, captivant.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Kushiel


Phèdre nó Delaunay a été vendue par sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant. Habitant désormais la demeure d’un haut personnage de la noblesse, pour le moins énigmatique, elle y apprend l’histoire, la théologie, la politique et les langues étrangères, mais surtout… les arts du plaisir. Car elle possède un don unique, cruel et magnifique, faisant d’elle une espionne précieuse et la plus convoitée des courtisanes. Rien ne paraît pourtant lui promettre un destin héroïque. Or, lorsqu’elle découvre par hasard le complot qui pèse sur sa patrie, Terre d’Ange, elle n’a d’autre choix que de passer à l’action. Commence alors pour elle une aventure épique et déchirante, semée d’embûches, qu’il lui faudra mener jusqu’au bout pour sauver son peuple.

Cette saga fait sans conteste partie du top 3 de mes séries fantasy, il y a tout dedans : un univers hors du commun basé sur des croyances actuelles, une carte figurant en début de roman (parce qu'on peut se le dire, quand il n'y a aucune carte dans une saga fantasy, difficile de se repérer !), une héroïne à qui il arrive des tas d’ennuis bien plus graves que dans la plupart des romans et qui réussit toujours à se relever et des compagnons de voyage avec chacun leur caractère bien trempé.

En ouvrant les premières pages on fait déjà face à l’écriture de Jacqueline Carey dont voici un extrait (chapitre 1, première page) :

N’ allez surtout pas croire que je suis une fille de rien, le fruit illégitime des dévergondages d’un paysan lubrique, vendue à une maison un jour de disette. Sachez que j’appartiens à une haute lignée par la naissance et que j’ai été élevée au sein de la Cour de nuit – pour le bien que cela m’a apporté…
Je n’en veux pas vraiment à mes parents, mais j’avoue que leur naïveté me fait parfois envie. À ma naissance, personne ne les a avertis que le nom Phèdre qu’ils m’avaient choisi était marqué du sceau de la fatalité. Ils ignoraient tout à la fois qu’il vient des terres hellènes et qu’il est porteur de malédiction.
Lorsque je suis venue au monde, j’imagine qu’ils avaient encore des raisons d’espérer. Nul n’aurait su dire alors quelle était la teinte de mes yeux à peine ouverts, d’autant que l’apparence d’un nouveau-né change tout le temps, chaque jour différente. Les petites mèches blondes deviennent des boucles de jais, le teint de porcelaine prend des reflets d’ambre; ainsi vont les choses. Dans mon cas pourtant, une fois ces changements achevés, l’évidence devint criante.
J’avais un défaut.

Elle a une façon de raconter les choses... je ne sais pas si cet extrait est très probant, mais je ne veux en aucun cas vous enlever un quelconque suspense ou vous dévoiler le reste de l’histoire. Je disais donc qu’elle a une façon de raconter les choses, à la fois en vous prenant à partie mais aussi avec poésie. Dans cet extrait on a l’étrange sensation d’être son journal intime, ou bien qu’elle serait là, assise en face de nous dans son beau manteau rouge sangoire et qu’elle nous raconterait ce qu’elle a vécu dans cet autre monde.

Phèdre est un personnage unique en son genre. Si désormais on voit pas mal d’héroïnes dans les romans SF ou de Fantasy, elles ont souvent un petit quelque chose de garçon manqué ou en tout cas de ce que l’on qualifie de tel. Phèdre est différente : elle est l’incarnation même de la féminité, de la séduction et du plaisir. Et tout le long du roman elle en jouera !

Attention cependant. Comme vous avez pu le lire dans le résumé, le don de Phèdre est d’éprouver du plaisir dans la souffrance, âmes sensibles s’abstenir ! De nombreuses scènes comprenant des rapports sexuels violents (ou non) apparaissent dans le roman, elles en font partie intégrantes, n’espérez pas pouvoir lire le roman et sauter ces passages.

Cependant le gros plus que j’ai trouvé à cette saga (puisque j’ai lu les trois tomes) est le rapport qui est fait entre notre monde et celui de Phèdre. En effet il n’est pas question dans notre société de se vouer à un dieu qui apprécierait qu’on éprouve du « plaisir dans la souffrance » MAIS se vouer à un dieu par amour, ça, bon nombre de religions le demandent. Et dans cette théologie romanesque bien proche de la nôtre (très gros rapport entre Elua et le Messie de la religion chrétienne), l’auteure s’amuse beaucoup à y entremêler nos croyances.

De plus, Phèdre rencontrera sur son chemin divers personnages que l’on peut rapprocher de l’Histoire du monde comme son ami Hyacinthe surnommé le prince des voyageurs et appartenant aux peuples des Tzinganos (Tziganes?), les Pictiis (pictes?) ou encore les Skaldiques qui nous font curieusement penser aux Vikings (même leurs dieux ont des noms similaires).

D’une certaine manière, on pourrait croire à un roman historique : une carte, une théologie, des royaumes, des machineries politiques, des complots dont chaque événement, chaque personnage fait partie d’un vaste puzzle.

Un puzzle dont on ne comprend la globalité qu’au fur et à mesure, en même temps que Phèdre.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 02-10-2016
Six Of Crows


KAZ BREKKER, dit "Dirtyhands", est le chef des "Six Of Crows", une équipe de malfrats aux talents exceptionnels: INEJ, espionne défiant les lois de la gravite; MATTHIAS, soldats assoiffé de vengeance; NINA, Grisha aux puissants pouvoirs magiques; WYLAN, fugueur des beaux quartiers, expert en démolition et enfin JASPER, tireur d'élite accro au jeu.
Ensemble, ils peuvent sauver le monde de la destruction... S'ils ne s'entretuent pas avant!


Après Grisha (trilogie éditée chez Castlemore), Leigh Bardugo revient cette fois-ci avec un roman, Six of Crows, édité chez Milan. Je n'ai jamais lu aucun roman de cette auteure, à vrai dire c'est la couverture qui m'a réellement attirée dans un premier temps, le résumé ne me donnait d'ailleurs pas très envie. 

Et bien heureusement que j'écoute mes goûts esthétiques de temps en temps ! Je ne suis pas déçue du voyage. 

Six of Crows a un univers très sombre, où machinations, coups bas, et maisons closes s'entremêlent pour former un décor chargé d'ombre et de sang. Dès les premières descriptions on sent presque la sueur des personnages, tous leur sens aux aguets pour éviter une quelconque arme surgie de l'obscurité. En réalité quand on plonge dans ce roman, on respire leur air vicié et les odeurs des égouts comme si on y était. 

L'histoire en elle-même n'est d'ailleurs pas banale, -sans trop vous spoiler- puisque Kaz se retrouve à organiser une infiltration dans un endroit réputé inviolable, appâté par les gains à la clé, afin de sauver un savant avec toute une équipe rôdé aux rythmes des rues et aux machinations douteuses, et tout cela en maîtrisant les loyautés de chacun et la destruction du monde. 

Au départ j'étais un peu déçue par Kaz, ce personnage énigmatique qui calculait chacun de ses coups sans prévenir personne, un peu trop impersonnel à mon goût. Mais au fur et à mesure on se prend au jeu de ce grand manipulateur, on se laisse devenir un pion dans un grand échiquier et on se fait surprendre. 

L'auteure nous perd un tout petit peu au début puisqu'elle rentre directement dans le vif du sujet et a un univers bien posé. Cependant ne vous arrêtez pas là, continuez à tourner les pages et suivez Kaz dans cette aventure. Le jeu en vaut la chandelle. 

Bienvenue à Ketterdam.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
La geste d’Alban tome 1 : L’enfant-monstre de Jean-Luc Marcastel


La Geste d’Alban est la deuxième saga de Jean Luc Marcastel publiée aux éditions du Matagot. Auteur français, ayant étudié l’histoire, il a également été bercé par les histoires de Tolkien, Lovecraft et Balzac, maîtres de l’imaginaire tous à leur façon. Le premier tome de cette saga se situe 300 ans avant celle de Louis le Galoup.
C’est le premier roman que je lis de cet auteur (mais non le dernier) et je ne peux donc pas établir de comparaison. De même, Marcastel a une écriture très particulière empruntée de l’époque médiévale, sans doute, avec certains mots tels que « estranger », « la geste », ou quelques poèmes prononcés par le barde Aymeric, traduits heureusement.
Dès le résumé, le ton est donné, je vous laisse le découvrir :

« Les maljours s’achèvent, un soleil timide caresse les terres d’Oc blessées par le cataclysme. Les hommes luttent contre les Malebestes dans un combat sans merci. C’est en cet âge sombre que naît Alban, un enfant difforme, touché par le souffle maudit de la Brèche du Diable. Rejeté par les siens, il va, toujours masqué, pour dissimuler son visage aux autres hommes. Son nom restera pourtant, dans tous les coeurs, synonyme de courage et de vaillance. Dans son périple émaillé d’épreuves, il rencontrera l’amitié, l’amour, et marquera le monde au sceau de sa grandeur.
Viens à moi la nuit ! Et vous les flammes, laissez-vous dompter… Aidez moi à conter… La geste d’Alban »

Dès le début du roman Jean-Luc Marcastel prend l’image d’un conteur qui aurait vu et vécu beaucoup de choses et c’est à travers son regard que l’on découvre alors Alban, personnage atypique aux allures de loup. Avant de vous parler de l’histoire, des personnages, de narration etc, laissez moi vous parler de l’écriture.
Elle peut tout d’abord vous rebuter. Ce n’est pas quelque chose qu’on lit tous les jours, il faut prendre le rythme, s’adapter, pour enfin laisser couler les mots à l’intérieur. Parce que ce n’est pas un simple roman, ni un simple récit, c’est un conte. Un conte merveilleux où magie, courage, et monstres s’entremêlent pour former une épopée héroïque semée d’embûches. Au fur et à mesure vous vous ferez à cette narration particulière, à ce phrasé légèrement ampoulé qui vous fera penser aux veillées près du feu.

Prenez vos marshmallows chers amis et plongez avec moi dans cette histoire !

Alban, alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère, se fait toucher par la Brèche, cette entité qui transforme toute créature en monstre difforme et qui semble plus mystique que réelle : on ne la voit pas, mais on la sent, dans l’air, dans l’humeur des gens, dans le comportement des bêtes, dans l’évolution de la nature. Elle est là, présente à chaque instant, et elle pèse lourd sur notre jeune héros.

Alors qu’il sort du ventre de sa mère, celle-ci meurt des suites de l’accouchement en faisant toutefois promettre à son mari de le garder et de ne pas le tuer comme l’auraient pourtant exigé les bonnes mœurs. Parce qu’Alban était particulier, il était laid, inhumain, avec des yeux jaunes, traversés en leur centre d’une fente toute féline qui lui permet de voir extrêmement bien dans l’obscurité. Et son bras, difforme, tout en muscle, et en chair mais sans rien de comparable avec un bras humain. Bref, un enfant de la Brèche, un monstre, un rejeton du Diable. Poursuivi par cette étiquette collée à son dos il vivra moult angoisses et trahisons qui le pousseront à se cacher des autres. Et son masque de cuir, que son père lui ordonna de porter dès qu’il apprit à parler, ne lui servait pas tant à préserver les autres de sa vue, mais à se cacher lui-même, tout entier, du reste du monde.

Parce qu’Alban n’était pas un fils de manant, qu’une quelconque famille paysanne aurait rejeté pour éviter une bouche de plus à nourrir, qui plus est difforme. Non c’était un fils de Seigneur, l’héritier légitime d’un fief, premier né de Garmon. Mais qui voudrait d’un seigneur tel que lui ? Personne. Et ça, sa belle-mère l’aura bien compris.
Et oui, la belle-mère maléfique, fausse, manipulatrice, on en connaît dans bon nombre de contes ! Prénommée Jacint, elle donna un fils, Eric, à Garmon et devint Dame du fief. Avec des vues démesurées pour le destin de son fils elle n’hésitera pas à faire tout ce qui est en son pouvoir pour écarter son beau-fils du trône qui lui revient.

Notre jeune héros fera toutefois ses preuves au combat, faisant preuve d’un courage que personne n’aurait pu égaler, il combattit aux côtés de son père une Malebeste afin de protéger son fief. Au cours de cette bataille il rencontrera un homme qui lui montrera que ses capacités, et sa nature même pouvaient être utiles, autant à lui qu’au monde entier, il lui présentera des chemins différents, mais surtout le regard bienveillant dont il avait tant besoin.

Affrontant des ennemis dont il ignorait l’étendue de leur couardise et de leur ignominie, il devra trouver sa place dans un monde qui ne veut pas de lui, pire, qui l’aménerait bien au bûcher s’il en avait l’occasion. Il devra également apprendre à faire confiance aux autres comme il fait confiance à son loup, Lop, fidèle compagnon et ami de fortune. Sous la plume de Marcastel on découvre des personnages hauts en couleur, charmants ou intrigants, qui nous invitent un peu plus à rentrer dans la légende d’Alban et à accompagner ce personnage aussi sensible que revêche.

L’Histoire n’a qu’à bien se tenir, Alban a une revanche à prendre sur la vie, et aidé d’une compagnie de nomades, il compte bien la prendre !

Je salue également le jeu de l’auteur au début du roman qui nous amène à un moment de la vie d’Alban, en pleine pagaille, dans la neige, le froid et le sang et qui finalement nous dit s’être trompé de point de commencement pour nous ramener quelques années en arrière. Belle entrée en matière qui nous donne bien envie de lire la suite !

Les nombreux points positifs de ce roman sont ; bien évidemment la langue que l’on ne croise pas tous les jours et qui participe à rendre ce roman unique, le personnage principal qui nous apprend à pardonner même aux monstres, à apprécier les différences, et à faire preuve de courage face à l’adversité, et l’univers fantastique médiévale qui reste pour le moment simple mais efficace dans cette première lecture.

Le mot de la fin :
Une épopée médiévale, accompagnée d’un héros fort sympathique. Ne passez pas à côté de ce roman atypique !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 02-10-2016
Dis-moi si tu souris, de Eric Lindstrom




Eric Lindstrom n’a pas beaucoup de biographie sur la toile mais vous pouvez en trouver une en anglais sur :
http://booknode.com/auteur/eric-lindstrom. Bon mon anglais n’est pas non plus exceptionnel mais je vais essayer de remettre ici les éléments qui me paraissent essentiels pour cerner le personnage (si jamais je me suis trompée n’hésitez pas à me le dire, en commentaire ici-même ou sur ma page Facebook).
En décembre 2015, Eric Lindstrom écrit son premier roman « Not If I See You Firt » qui sera traduit aux éditions Nathan en juin 2016 sous le nom « Dis-moi si tu souris ». Un deuxième roman serait déjà en préparation : « A Tragic Kind of Wonderful ». Cependant Eric Lindstrom n’a pas toujours été dans l’univers si select des écrivains du 21ème siècle il appartenait auparavant au monde du jeux vidéo… Vous n’y croyez pas ? Et pourtant ! Il fut le co-écrivain de Tomb Raider Legend et il fut nommé au prix BAFTA en 2006 pour le meilleur scénario de jeux vidéo. Un peu plus tard, il fut aussi directeur artistique de Tomb Raider Underworld.
C’est bien après, en élevant ses enfants et en devenant enseignant, qu’il redécouvrit la littérature de jeunesse et commença à écrire pour elle. Espérons que ce ne soit que le début !

« Bon j’y vois rien, mais remettez-vous : je suis pareille que vous, juste plus intelligente. D’ailleurs j’ai établi Les Règles :
- Ne me touchez pas sans me prévenir ;
- Ne me traitez pas comme si j’étais idiote ;
- Ne me parlez pas super fort (je ne suis pas sourde) ;
- Et ne cherchez JAMAIS à me duper.
Depuis la trahison de Scott, mon meilleur pote et petit ami, j’en ai même rajouté une dernière. Alors, quand il débarque à nouveau dans ma vie, tout est chamboulé. Parce que la dernière règle est claire : il n’y a AUCUNE seconde chance. La trahison est impardonnable. »

Il y a des fois dans nos lectures, de petites découvertes. Du genre autres que des coups de coeur. Comment pourrait-on les appeler...les perles ? Oui ce devrait être quelque chose comme ça. De vraies petites perles.
Parker a tout d’une adolescente normale : elle va au collège où elle a un groupe de potes, certains qu’elle connaît depuis longtemps, elle a créé des petits rituels avec Sarah, sa meilleure amie, comme toutes les filles de son âge et elle fait du sport, elle court, pour fuir ou pour aller vers l’avant mais qu’importe ? Mais c’est aussi une jeune fille dont le père est mort, deux semaines avant son quinzième anniversaire, une fille qui inscrit des étoiles jaunes à chaque fois qu’elle reste un jour de plus sans pleurer, une fille qui finira à jamais sa vie dans le noir à cause d’un accident de voiture.

Une adolescente ambiguë, donc, mais pas fragile. Dès le résumé le ton est donné, Parker est aussi catégorique que cinglante, et ouvre un nouvel horizon sur le handicap visuel, présentant une héroïne sans complexe, à la voix mordante. Le récit à la première personne nous oblige d’autant plus à incarner ce personnage haut en couleur qui ne voit pourtant que du noir. Pas à pas, nous apprenons à aimer, accorder notre confiance, et à ne pas se montrer égocentrique, même lorsque cela nous apparaît comme étant normal et « juste ».

Main dans la main avec cette héroïne nous passons du rire aux larmes, du sentiment d’emprisonnement à celui de liberté, de l’espoir à la douleur, de la haine à l’amour… Sans jamais décrocher ! Et pourtant je ne suis pas une fervente admiratrice des romans que je nomme « réalistes » et donc ancrés dans le réel. Trop vu et revu, ils me semblent toujours trop fade ou trop descriptif. Mais celui-ci m’a touchée, émue, bouleversée.
Même s’ils comportent quelques défauts. Et oui… que voulez-vous...

Je félicite tout de même l’auteur d’avoir pris pour sujet cet handicap qui n’est pas facile à travailler, ni à rendre compte dans la réalité. Malgré cela, quelques éléments nous amènent facilement à nous mettre à sa place. En effet, elle compte. Tout le temps. Pour les non handicapés on appellerait ceci des TOC (Troubles Obsessionnels du Comportement), mais pour Parker c’est une manière bien singulière d’appréhender son environnement.
«  J’atteins la clôture du fond en cent quarante-deux pas, ma moyenne habituelle » page 9 de l’épreuve non corrigée.
Ainsi nous pouvons imaginer sans peine chaque pièce, chaque lieu à travers le point de vue de la narratrice et non celui des autres. Un autre moyen pour nous de percevoir notre environnement, même si bon, je ne me suis toujours pas mise à compter mes pas pour aller jusqu’à mon arrêt de bus !

L’auteur met en exergue un autre point de vue, toujours à travers le regard de Parker : celui des autres. Comment est-elle perçue ? Comment les autres la voient-ils ? Comme une menteuse ? Une dégénérée de la vie ? Ou plutôt comme une confidente ? À l’écoute ? Une plongée dans un quotidien pas facile facile. Heureusement, elle peut compter sur de nombreuses personnes pour l’aider à faire face : ses amis bien sûr, son ex, ses ennemis, et même son professeur de sport qui l’aperçoit un jour courir sur le stade, sans aide aucune. Difficile de se faire dispenser par la suite! On y apprend alors beaucoup de choses sur le regard, mais aussi sur le sport pour les paralympiques, et oui chaque livre est une source de savoir ! (Mise en application lors des JO).

Alors pourquoi est-il classé dans les petites perles et non dans les coups de coeur ?
Et bien...et bien parce qu’il manque un peu de profondeur. Scott, l’ex meilleur ami/petit ami n’est au final évoqué que vers la moitié du roman et très peu, sans vraiment lui mettre de relief, de consistance. J’ai d’ailleurs trouvé leur relation très peu mise en avant contrairement à celle de Parker avec sa meilleure amie Sarah d’ailleurs en voici un extrait :
« … Mais elle est toujours là pour moi, et je n’en reviens tellement pas de ma chance que je me demande ce que j’ai pu faire pour le mériter. Si tu te demandes ce que c’est qu’une âme sœur, Marissa, c’est ça : Sarah est mon âme sœur. Je me dresserais face à un train pour elle, et je l’aime parce que je sais qu’elle aussi » page 273 de l’épreuve non corrigée.
Par ailleurs ce passage se prolonge sur trois pages, et cette relation fusionnelle et conflictuelle est évoquée de manière dramatique à plusieurs reprises lors du roman.
Entre elle et Scott c’est par petites touches, par ci par là, on en apprend plus sur leur passé commun mais au final je trouve que ça reste très en surface.
De plus, il est dommage que Parker perde de son mordant, j’aurais bien aimé voir ce personnage garder de sa force jusqu’à la fin même en pleurant, en hurlant, en ayant mal, j’aurais aimé la voir sortir une pique bien cynique à un moment inopportun comme au début du roman, retrouver un peu ce qui m’avait donné envie de le lire.

Le mot de la fin : une petite perle riche en humour et en larmes, de quoi passer un bon moment sur un sujet très peu abordé en Littérature.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Un premier roman. On sait tous à quel point c’est important pour un auteur. Il faut trouver la perle rare, le scénario qui fera la différence, le petit truc pour attirer les lecteurs, le détail pour changer la donne. Et je pense que Cédric réussit très bien là où beaucoup échoue : il a trouvé le scénario le plus loufoque, le plus imprévisible, le plus sensationnel qui soit et le résumé en dit déjà long sur le cynisme hilarant de sa plume :

« De l’autre côté de l’Atlantique, à Chicago, une femme meurt dans l’incendie de son appartement.

Deux ans plus tard, le 31 juillet 1979, rue de Tolbiac, en plein Paris, un nouveau-né est abandonné dans un kiosque à journaux. Alors qu’il chiait sur Le Monde et pissait sur l’Humanité, un couple le trouva et l’adopta. Il fut appelé : Tolbiac Juillet.

Adulte, Tolbiac devient magicien. Ne lui demandez jamais de tour avec des colombes, il les déteste. Quant à son lapin, il n’en a plus. Il l’a bouffé la veille. Mais Tolbiac n’est pas seulement doué pour la prestidigitation, il est aussi un pickpocket de génie. Sa vie bascule tandis qu’il fume une cigarette dans les toilettes d’une piscine. Il n’en sortira jamais. Aspiré par la cuvette. Oui, aspiré !

C’est au prix d’un minutieux travail de recoupements, où les événements rentrent en résonance, que Tolbiac comprendra quel brûlant secret entoure son existence. »

Nous commençons cette lecture depuis un étrange point de vue, celui de Mirabelle, magnifique vache au pelage soyeux et à l’esprit acéré. C’est elle qui nous mènera vers notre mystérieux héros en passant par des personnages complètement tarés ; enfin, de son point de vue bien entendu. En effet, après s’être fait abattre d’un coup de fusil qui fit virer la neige immaculée au rouge, elle fut convertie en manteau, plus précisément en perfecto, et diverses personnes la portèrent, lui faisant vivre de folles aventures. D’ailleurs, ma seule déception de tout le roman fut de ne plus entendre la voix de Mirabelle à partir du moment où elle rejoignit les épaules de Tolbiac Juillet. Une petite pensée pour elle.

Notre magicien réunit une quantité invraisemblable de défauts qui le rendent plus charmant et captivant encore : cleptomane, menteur, manipulateur, légèrement égocentrique, narcissique… il est surtout, surtout, magicien. La magie. Les yeux qui pétillent, les lapins qui sortent des chapeaux, les oiseaux qui s’envolent, les rubans qui dégringolent des poches…ici, il n’en est pas question. Tolbiac a développé une autre forme d’art, et à élever le vol au rang de spectacle vivant. Un magicien aussi inclassable, un peu comme le roman, alors pourquoi cela nous étonnerait-il qu’il se fasse aspirer par la cuvette des toilettes ? Bah oui, pourquoi pas ? Après tout c’est une expression communément utilisée quand une personne reste trop longtemps enfermée dans les toilettes...vous, moi, tout le monde en France l’a sans doute déjà utilisée. Vous n’aviez jamais imaginé ce que ça pourrait vous faire ? Où vous vous retrouveriez ? En tout cas, je suis sûre d’une chose, vous n’auriez jamais pu penser aux aventures de Tolbiac, jamais.

Une plume de qualité qui ne laisse aucune place au hasard. On dirait que chaque mot, chaque phrase, est choisi, pensé, soupesé, dit, chuchoté, pour que, peu importe la manière dont vous les lisiez, vous puissiez les savourer pleinement, comme un bonbon. Un petit écrin de plaisir de lire, un sourire qui danse sur les lèvres, des yeux ronds comme des billes, et vous voilà déjà plongés dans ce roman exceptionnel dès les premières lignes. Et ce n’est pas une petite perle qui repose dans cet écrin, mais bel et bien un coup de coeur !

Le mot de la fin : dès les premières pages vous êtes conquis, emportés très loin dans cette fantaisie pourtant très proche du monde réel. Un pur délice !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Avant de commencer cette chronique, je remercie chaleureusement les éditions Lumen pour m’avoir envoyé cet exemplaire !

Deux Ex, ce nom vous dit quelque chose ? Peut-être, ou peut-être pas. En tout cas sachez que c’est, à l'origine, une série de jeux vidéos en cinq volets qui a marqué son temps, sortie au début des années 2000 (le dernier Deus Ex Mankined Divided est paru le 23 août 2016).
Bien sûr si le titre en lui même est impressionnant, son auteur, James Swallow, l’est plus encore. Cet écrivain britannique est un touche-à-tout, bien qu’il reste centré dans l’univers de la science fiction : il écrivit des scénarios pour des bandes dessinées (Sundowners), des jeux vidéos (Battlestar Galactica 2003), des séries télévisées (Stargate SG1)… Il est également connu pour être le seul auteur anglais à avoir participer aux scénarios de la série télévisée Star Trek et pour ses nombreux romans tirés de films ou de jeux vidéos.
En bref, un livre colossale dans les mains d’un géant. Les amis, bienvenus en 2027 !
« En 2027, la cybernétique est en passe de s’imposer dans un monde dévoré par le chaos. Ancien membres de forces spéciales britanniques, Ben Saxon découvre peu à peu que le groupe de mercenaires qu’il a intégré cache de sombres desseins. De l’autre côté du globe, Anna Kelso, agent des Services secrets américains, se retrouve mise à pied suite à l’enquête qu’elle mène sur la mort récente de son coéquipier. L’un comme l’autre ne vont pas tarder à découvrir que les affaires sur lesquelles ils travaillent se rejoignent…
Meurtres de dirigeants et d’hommes d’affaires aux quatre coins du globe, opérations secrètes destinées à attiser un certain nombre de conflits… une mystérieuse organisation, à l’oeuvre depuis des siècles, semble vouloir influer sur le cours de l’Histoire et contrôler l’évolution humaine. De Moscou à Washington en passant par Genève, Ben Saxon et Anna Kelso vont tenter de lever le voile sur cette conspiration – au péril de leur vie.
Plongez dans l’univers de la célèbre série de jeux vidéo Deus Ex et découvrez comment tout a commencé. »

L’action du premier jeu vidéo se passait en 2052, ce livre serait donc un préquelle qui se baserait sur les deux autres jeux se déroulant en 2027 : Deus Ex Human Revolution et Deus Ex The Fall (ce dernier a d’ailleurs pour protagoniste Ben Saxon).
Alors qu’en 2016 nous râlons après les voitures autonomes, en 2027 Deus Ex lance un tout autre débat : celui de l’humanité. Est-on moins humains si nous possédons des « améliorations » ? Laisserons-nous notre corps aux affres de la mécanique et de la cybernétique ? Voilà un sujet qui opposent deux camps : les Tyrans et le CollectifMastodonte. Deux entités bien distinctes qui n’hésitent pas à utiliser armes, soldats et le DarkNet pour arriver à ses fins. Anna Kelso et Ben Saxon, pris entre deux feux, devront choisir un camp, et vite.
Si vous aimez les intrigues policières, la science fiction, les histoires de complots mondiaux, l’univers un peu steampunk et cybernétique, vous serez servis ! Ben Saxon et Anna Kelso sont tous les deux des personnages « améliorés » de diverses pièces techniques qui leur permettent entre autres d’avoir une meilleure visée, de pouvoir communiquer avec d’autres personnes sans ouvrir la bouche et, pourquoi pas, de posséder des jambes mécaniques qui font très très mal quand elles vous frappent aux bons endroits. Et ils sont loin d’être uniques puisque la plupart des militaires semblent avoir opté pour cette solution ! En même temps, difficile de rivaliser si on a la moitié des capacités de son adversaire… quoique certains essaieront quand même.
Si les personnages ne sont pas très développés et que l’on se concentre plutôt sur l’intrigue, on apprend juste ce qu’il faut pour s’adapter à ces deux héros.
Ben Saxon est un dur, un vrai de vrai qui se remet debout quoiqu’il arrive et qui montre un visage assez imperturbable...sauf lorsqu’il est question d’éthique. Pour cet ancien militaire pas question de tuer d’innocents civils, d’agir sur les ordres d’hommes invisibles, bref, de ne pas voir au-delà des apparences. Alors, lorsqu’il découvre que le groupe de mercenaires qu’il a intégré, eux, n’ont aucun préjugés moraux il ne s’embarrasse pas de faux semblants et exprime son point de vue haut et fort, ce qui lui vaudra bien entendu quelques ecchymoses…
Anna Kelso est différente et en même temps semblable. Chargée de la protection rapprochée d’une femme aux opinions politiques très marquées, elle voit toute son équipe se faire décimer (tout comme Saxon) par un acte terroriste. De là, elle n’aura de cesse de vouloir découvrir ce qui s’est réellement passé et de prendre sa revanche. Elle se tournera alors vers le DarkNet pour découvrir des informations dont l’accès lui est refusé et se retrouvera immergée jusqu’au cou dans cette guerre invisible. Plus sensible, avec un instinct aiguisé elle échappera de justesse à la mort à plusieurs reprises.
Karma ? Destin ? Ou simplement la vengeance ? En tout cas quelque chose rapproche nos deux personnages au fur et à mesure de l’intrigue. Pourtant au début ennemis, ils devront unir leur forces pour survivre et réapprendre à se faire confiance, mutuellement, dans un monde qui les a déjà mis en garde : ils ne sont que des pions, de simples pièces que l’on déplace, dans le grand jeu des Puissants.

Le mot de la fin : une intrigue simple mais efficace, dont nous suivons les chemins tortueux en même temps que les personnages. Un livre à la hauteur du jeu vidéo !
Avez vous apprécié ce commentaire ? -1
Hope avait à peine seize ans quand le monde l’oublia, l’effaça de sa mémoire à long terme. Vous pourriez manger avec elle, rire avec elle, vous faire menacer par elle, elle n’aurait qu’à disparaître de votre champ visuel qu’une seule petite minute pour que vous l’effaciez de votre mémoire. D’ailleurs, qui sait, l’avez-vous peut-être déjà rencontrée.

Avouons le, nous avons tous rêvé au moins une fois de se faire oublier : une interro surprise que vous n’aviez pas révisée, une phrase malencontreuse dite à votre patron, une dispute ridicule avec votre compagne, un mot lâché par mégarde à un dîner de famille… Oui vous l’avez rêvé, mais si vous lisez ce roman vous n’en rêverez plus jamais.

Hope Arden est la narratrice de ce roman, de fait ce dernier tourne beaucoup autour de ses ressentis, ses blessures, ses envies, mais surtout sa douleur face à l’oubli. Tout le long du livre on la retrouve accompagnée, (une fête, un repas, une promenade dans les rues) elle n’est que très rarement seule et pourtant c’est bien une solitude sans pareille qui la pèse.

En effet, si on est une criminelle on comprend tout de suite l’intérêt de disparaître de la mémoire des gens -notamment des officiers de police un peu trop collants- malgré une dizaine de caméras de sécurité. Si on est une personnes lambda qui cherche à se faire des amis ou à rencontrer l’amour, là, ça devient tout de suite beaucoup plus compliqué ! Hope est les deux à la fois : une voleuse et une femme arrachée trop tôt aux illusions de la jeunesse. D’ailleurs voler semble être quelque chose qu’elle fait pour se rendre mémorable pour qu’on se souvienne d’elle, si on ne se souvient pas de son visage on se souviendra au moins qu’elle a volé telle ou telle chose. Et là voilà bloquée dans le comportement d’un enfant en quête de reconnaissance.
Ne vous y trompez cependant pas, c’est un personnage charismatique, qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui a ses piquants !

Le roman ne se concentre pas uniquement sur elle. En effet Hope Arden se retrouve confrontée à l’application Perfection. Cette dernière, en plus de connaître vos numéros de carte de crédit, ce que vous portez tous les jours, les endroits où vous mangez et ce que vous achetez, vous « oblige » à faire certaines choses pour obtenir plus de points. Elle vise à rendre les gens parfaits : un sourire parfait, un visage parfait, un corps parfait, une démarche parfaite, en somme, de parfaits petits clones. Plus vous obéissez à l’application et vous rapprochez de la « perfection », plus vous gravissez les échelons de cet univers de princes et princesses et vous rapprochez des club 106 et 206 (les personnes les plus parfaites ayant été jusqu’aux mystérieux traitements).

Hope se retrouve mêlée à cette histoire lorsqu’elle vole les bijoux d’une importante représentante de cette classe lors d’une réunion du club 106 causant du tort au propriétaire de l’application. Et c’est le début de la fin. Elle rencontrera des personnages très singuliers avec leurs propres motivations, coincée entre deux vengeances, apprenant elle même ce que peut faire l’application Perfection elle sera sans arrêt en train d’osciller entre deux choix : détruire Perfection et tout ce qu’elle représente, embrasser Perfection et devenir parfaite – mais surtout mémorable-

Je n’avais jamais lu de roman de Claire North, je ne sais donc pas ce que vaut celui-ci par rapport aux autres mais je dois dire qu’il est réellement exceptionnel, tant dans l’écriture que dans le scénario, un véritable coup de coeur !

« De la discipline.
Courir.
Marcher.
Parler.
Le dos droit.
Le regard braqué vers l’avant.
La tête levée.
Serrer des mains.
Se laver le visage.
Étudier sa cible.
Mettre un plan au point.
Ma vie est une machine.
Je suis une machine qui vit sa vie. Clic Clic Clic, les rouages tournent et je vis.
Je vis. »

C’est à la fois un thriller psychologique, philosophique et qui aborde des thèmes récurrents dans notre société actuelle comme celui de la perfection, de la beauté mais aussi des dangers de certaines applications. La narratrice est à la fois critique mais aussi tentée par cette approche qui rend les gens mémorables, dans tous les sens du terme.

« Je veux quelqu’un.
Que quelqu’un dise mon nom »

L’hystérie générale vers la fin du roman offre des détails sordides sur ce que pourrait très bien être le futur. Ce n’est tout simplement pas un livre pour se détendre mais bien un livre pour réfléchir ! La condition humaine, l’emprise des technologies, la société mais surtout notre mémoire sont autant de sujet que l’auteure décrit et tente de comprendre.

Et, même si le cas de Hope est extraordinaire et légèrement poussé, nous avons tous vécu un moment où nous n’arrivions pas à nous rappeler un visage, ou encore à mettre un nom sur ce visage. Et il nous est sans doute arrivé de croiser une centaine de fois la même personne sans la reconnaître. Hope est donc le cas extrême de ce que l’on est parfois et de ce que les autres sont d’autrefois. La seule personne du roman à se souvenir d’elle est Gracie, sa petite sœur handicapée, la seule à faire attention peut-être ? Heureusement nous avons tous une petite Gracie quelque part !
Le seul hic à ce roman, et cependant la chose que je préfère, est son écriture très déstructurée comme le montre le premier exemple. Cela rend la lecture difficile, voire longue. En effet, le rythme est haché, saccadé et si cela est très adéquat à certains moments cela nous perd aussi quelque peu. Les choses vont très rapidement. La chronologie est également assez compliquée à suivre puisque le roman contient beaucoup de retour en arrière.
Mais ne vous laissez surtout pas décourager !

Je vous laisse sur une dernière citation avant le mot de la fin :

« Il était le monde, l’univers ; il prenait tant de place dans ma vision des choses qu’un instant je me demandais s’il n’était pas le fruit de mon imagination, une voix que j’avais moi même inventée ».

Le mot de la fin : Un thriller psychologique époustouflant ! Un vrai coup de coeur !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +6
date : 16-03-2013
Je peux dire sans me tromper que c'est un des meilleurs livres que nous a offert Musso !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Beaucoup d'auteur et de personne s'intéresse aux anges, se demandant s'il y a vraiment une lumière blanche au bout du long tunnel de la mort. Mais pourquoi une lumière blanche déjà ? Pourquoi pas une autre couleur ? C'est ce que nous fais découvrir SAM dans un roman comme d'habitude à couper le souffle !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
On retrouve Ky et Cassie dans une course poursuite accompagnés chacun par des personnages saisissants ! On en apprend un peu plus sur Xander qui était rester somme toute assez mystérieux dans le premier tome malgré l'affirmation de Cassie qui assurer qu'elle le connaissait par coeur.
De la romance dans un monde science fiction, une résistance, serions nous à l'aube d'une guerre pouvant éclater au grand jour et déstabiliser cette société tellement parfaite ?
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Un deuxième tome plus prenant que le premier bien qu'il conserve quelques longueurs. Un nouveau personnage charismatique qui ne manque pas d'humour quoi que l'on ne comprenne pas trop quelle genre de relation il peut bien entretenir avec Alissa. Cette dernière évolue dans la mais avec une aisance faisant presque peur à son maître...je n'en révèle pas plus.

En somme un livre à lire si on aime la fantasy, si on ne l'aime pas..peut être est-ce l'occasion de découvrir un nouveau style.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Un livre où j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire mais après quelques chapitres ça allait, il faut juste bien s'accrocher. Ce que je trouve vraiment dommage c'est que la relation entre Ari et Sebastian n'est pas assez exploitée, on a l'impression que c'est un coup de foudre sans vraiment en être un...bizarre. Par contre Violet et Ari ont une relation particulière que j'apprécie énormément.

L'auteur a réussi à mélanger les dieux grecs et la bit-lit, impréssionant surtout quand Athéna est méchante, on peut se demander si l'auteur a bien suivi ses cours de mythologie !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Un livre magnifique emplis de mystère...un livre riche en rebondissement et émotion ainsi qu'en amour ! De quoi faire tourner les têtes !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Des dessins envoûtants, des personnages intrigants, une histoire plus que bizarre qui se finit par une touche inquiétante.
Qui est ASH ? L'anguis seductor homimum ? Le Diable ?
Tout ça sera peut-être éclaircie dans le deuxième tome, à nous de le découvrir.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +3
Magnifique tout simplement. Une sensibilité, de l'innocence et une romance, un beau roman touchant et bouleversant.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Un livre sans vraiment grande originalité, des vampires bizarres, des romances qui s'enchaînent.
Addictifs aux vampires lisez le sinon...je ne le conseille pas.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Un livre vraiment bien même si ce n'est pas un de mes favoris. Gobi est au début étrange, quelque chose cloche et on le découvre au fil du livre.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 03-12-2012
Un livre fictif mais on ne peut s'empêcher de se demander tout le long du livre si cette société ne sera pas la notre plus tard. Un livre avec des personnages saisissants, une histoire passionante et intéressante. Ce livre n'est pas uniquement pour les ados, au contraire je pense que bons nombres d'adultes devraient le lire enfin bref...
Lisez-le et posez-vous les bonnes questions.
Avez vous apprécié ce commentaire ? -1
Moi qui n'aimait pas les araignées....maintenant c'est fichu pour le peu d'amitié que je leur porté ! Annabel et Joshua se retrouvent encore une fois dans une intrigue effrayante, tortueuse et incompréhensible, même pour notre grand profiler ! Des suspects qui s'enchaînent, des araignées dangereuses et un meurtrier étonnant au possible. Sûrement le meilleur de la trilogie, dont j'ai dévoré chacune des pages avec application et avidité.
Ouvrez-le et plongez dans une enquête...trépidante !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 20-11-2012
Un livre dont tu es sûr que si tu ouvres la première page...tu iras jusqu'à la dernière. Une lecture facile, une histoire un peu sombre avec des personnages attachants, des messages inquiétants, et des manipulations à tout va. Un très bon livre !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Une magnifique série de la part d'Erik avec une fin épatante, bien que très triste quand même, mais je n'en révèle pas plus je n'aime pas spoiler.
J'adore la dernière page Erik nous laisse imaginer une suite à notre guise ! Pour ma part le côté fantastique qu'il donne aux handicaps est extraordinaire (sens propre comme figuré) il réinvente leur handicap ! Magnifique à tout point de vue c'est un livre à ne pas manquer !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Le commencement d'une nouvelle série tout à fait épatant ! Je ne vais pas m'amuser à reprendre des mots qui ont été dit avant moi, ça n'apporterait rien de nouveau...
Ce qui m'a d'abord intéresser dans ce livre (outre le fait qu'il ait été écrit par Sophie) fut le fait que ça parlait d'ange mais surtout, surtout, la vie après la mort...Je voulais savoir sa façon de voir cette autre vie et je dois dire que je suis ravie. Des anges rouges ou bleus ? Pourquoi pas ? Chacun animés par des sentiments différents ? Effectivement une très bonne idée ! Et l'amour bien sûr !
Bonne lecture !
Avez vous apprécié ce commentaire ? -1
date : 25-10-2012
De loin le meilleur livre que j'ai lu (pour l'instant) ! Chaque mot nous fait réfléchir, qu'est ce qui est vrai, qu'est ce qui est faux, est ce que ça aurait pu être vrai, est ce que ce futur est possible ? Autant de questions et même plus se posent à la suite dans notre tête et le fil des pages les complexifient....
Une histoire bien ficelée donc chaque bout de celle de l'héroïne est dévoilée au fur et à mesure, nous restons à chaque fois sur notre faim tout comme notre jeune héroïne !
Il fait parfois des textes un peu poétique laissant rêver et imaginer ce qui donnent un plus non négligeable au livre.
Chaque chapitre est une découverte, chaque page est un plaisir pour l'esprit, chaque phrase un sentiment et chaque mot une sensation. Il nous fait tout ressentir, de la solitude de Cassandre jusqu'à sa prétention et son assurance d'adulte.
Bref un livre extraordinaire que je recommande volontiers !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +2
Encore une fois un humour noir désarmant, des personnages charmants (pas tous ^^) et des romances compliquées. Pauvre Anita...Je lui souhaite bien du courage !
Une seule chose à dire en refermant le livre...ou non plutôt deux :
_ Waouh !
....
- Je veux la suite !!!
Avez vous apprécié ce commentaire ? +2
Un nouvelle série de la part d'Anne Robillard qui commence fort !
Des personnages de caractère, une histoire qui prend aux tripes avec des héros étranges aux pouvoirs paranormaux fascinants !
Bref, Anne nous fait encore une fois voyager dans un univers totalement différent du notre même si dans celui-ci les éléments du décor sont terriens au contraire des Chevaliers d'Emeraude.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0


  • aller en page :
  • 1
  • 2
  • 3

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode