Solanin, Tome 2

Un livre vraiment émouvant par la plume de l'auteur et l'histoire.

Second et dernier tome d'une duologie coup de cœur où l'on retrouve les personnages et l'intrigue du précédent.

Suite au drame survenu précédemment, les personnages ont évolué et se posent d'autres questions existentielles dans lesquelles je me suis également reconnue. Passée la culpabilité de ne pas travailler, surpassée l'envie de se conformer, Meiko tente de trouver du sens à tout ce qui lui arrive et se lance à cœur et à corps perdu dans la musique de Taneda.

Ici, l'intrigue est davantage centrée sur la musique. Le groupe et les amitiés qui s'en dégagent prennent plus de place dans l'intrigue et montre que l'art, la musique, la passion, peut aider à surmonter les plus dures épreuves. Un peu simpliste et déjà-vu, me direz-vous. Peut-être... mais là, c'est beau, c'est fin, c'est touchant, ça fout une claque.

Je suis toujours aussi subjuguée par la beauté, la lumière et le réalisme apportés aux graphismes.

Je referme ce tome, cette sublime duologie, avec le cœur en miettes et les larmes aux yeux, comme quand un livre vient toucher en moi quelque chose de profondément intime. Peut-être que cela vous fera ressentir la même chose, alors je vous recommande vivement ces deux tomes, et plus particulièrement celui-ci.

Second tome d'un manga aussi bouleversant qu'inhabituel. C'est une fenêtre ouverte sur le quotidien de jeunes adultes livrés à eux-mêmes, face à leurs doutes et dos à leurs rêves (ou presque). Il est assez facile de s'identifier à eux tant les thématiques abordées sont communes, surtout concernant les compromis que nous devons souvent tous et toutes faire afin de nous glisser dans cette peau d'adulte qui nous sied si mal les premiers temps.

C'était une belle histoire qui m'a poussé à réfléchir davantage sur mes propres perspectives d'avenir. Je suis d'autant plus convaincu qu'il est essentiel de garder ses rêves bien en vue et de ne jamais y renoncer.

Très belle suite et fin :) j'ai bien aimer cette série

L’histoire est toujours aussi prenante. La chute arrive pile comme il le fallait. Les retours en arrière permettent de mieux comprendre la situation mais je n’ai pas l’impression d’avoir muri après ma lecture comme avec le premier tome.

On retrouve Meiko et sa bande de copains, exactement à l'endroit où nous les avions quitté dans le tome précédent, mais cette fois-ci, l'auteur s'offre des flash-back dans le temps pour nous permettre de rencontrer les personnages au moment de leur propre rencontre notamment.

L'auteur nous offre surtout un rebondissement incroyable. Je ne m'attendais pas du tout à ce virage de l'histoire. Pourtant, la fin du tome 1 était assez explicite, mais je n'ai pas pensé, une seconde, que l'auteur irait au bout de son idée. Bon sang de bois, c'est un revirement terrible ! Résultat, je suis tombée dans un chagrin sans fond.

Bonus : le dessin est toujours aussi canon avec des traits très réalistes ! L'auteur fait cohabité subtilement dessin et photographie dans certains planches, c'est incroyable.

Retour sur l'entièreté de l’œuvre

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Nul doute que mon avis est affreusement biaisé par ce que je vis actuellement, mais c'est bien là le coeur de la chose et ce qui fait l'essence même de ce manga. Allons donc, me voilà parti dans de l'écriture pour un retour sur le manga. Garanti sans spoils.

Contrairement à d'autres œuvres du genre - et c'est là, toute la patte d'Asano, à mon avis - l'ambiance générale est très légère et aérienne. C'est un bonheur apparent, qui se dessine. Et c'est comme ça que se lance le manga. Peut-on vivre un "bonheur paresseux" ? Et surtout, est-ce ça la vraie liberté ? Car en quittant son travail, voilà que Meiko se retrouve libre de faire ce qu'elle veut. Et elle est condamnée à être libre, dirait un certain Sartre. Peut-on rêver d'un futur et l'obtenir, ou faut-il mordre la paresse qu'on nous offre. Dans tous les cas, c'est la passivité qui gagne peu à peu les personnages qui ne se sentent plus adaptés.

Alors, il faut changer. Il faut bouger, quitte à trébucher. Même si c'est futile.

Tout au long de Solanin, ce sont des scènes, pourtant presque banales, qui décrivent toutes l'intensité de ce que ressentent les personnages. Tout est une histoire d'inconstance. Des personnages, qui comme des balles, s'écrasent sur le sol du monde réel. Des personnages qui ne peuvent pas concilier ce qu'ils sont de ce qu'ils veulent être. Être interdit de vivre ses rêves, mais pourtant s'y accrocher. Et tout cela fait qu'on ressent tout ce qui passe par les personnages : parce qu'ils ne sont que des parties de nous qui sont révoltées ou qui ont envie de l'être contre la réalité. A ce titre, je me suis reconnu tour à tour chez Taneda et chez Meiko, dans leurs désirs d'accéder au bonheur, chacun d'une manière différente. Et ça fait monter les sentiments, de se dire que c'est au final, ce que l'on cherche nous aussi. J'ai lâché des larmes. Parce qu'on me parlait, au final.

Ce qui est, en outre, très intéressant et très beau, c'est que Asano ne prend jamais parti. Le manga n'est ni véritablement optimiste, ni véritablement pessimiste. Les deux se mélangent certes, mais au final, aucun ne prend l'avantage. Je me suis demandé ce qui faisait effectivement le charme des personnages, vu qu'ils étaient complètement banals, dans leur sens (dans le sens où il n'y a rien d'extraordinaire chez eux, même si on peut avoir quelques traits qui sont poussés). Eh bien, c'est justement le fait qu'ils soient banals et qu'ils ne se permettent pas de prononcer une marche à suivre pour trouver ce "bonheur" que chacun cherche sans savoir comment le trouver. Solanin, c'est une histoire à reporter sur soi-même. Il n'y a pas de morale, à part que c'est à nous-mêmes de trouver comment évoluer dans ce monde absurde. Absurde, parce qu'il n'y a pas de but précis.

Solanin n'est pas le maître qui veut enseigner directement son savoir. C'est celui qui veille sur son élève alors qu'il cherche au fond de lui-même, les clés pour avancer. C'est ce qui fait la plus grande force du manga, époustouflante et brillante, du début à la fin.

Pour parler de la forme du manga, autrement, je dois dire que je suis très impressionné par la patte d'Asano qui est extrêmement agréable à regarder, tout en courbe. Le trait est simple et sans fioriture, sans explosion inutile. Tout le dessin reflète ce que les personnages pensent et ressentent, d'une manière modeste et honnête. Pourtant, il sait garder un réalisme tout à fait bienvenu dans une telle œuvre. Double mention spéciale, d'abord aux contrastes au sein d'une même case qui sont réellement une idée excellente. Et surtout aux courbes sur les pages blanches entre les chapitres, qui résument l'ambiance générale. Vraiment, à certains moments, j'ai eu les larmes qui montaient pendant le chapitre et se sont ces lignes qui m'ont achevé, tant elles portent un message lourd. De la même manière, Asano utilise une assez grande quantité de symbolisme, sans toutefois que cela devienne lourd, un autre point positif.

Si j'avais un seul reproche à faire, c'est peut-être l'humour à certains moments (au départ, surtout). L'humour absurde était vraiment une bonne idée pour souligner l'incompatibilité entre les personnages et leur monde, mais à certains moments, c'était vraiment forcé et pas très judicieux (la scène au zoo, par exemple), d'autant plus qu'on voit rapidement cet humour absurde s'effacer plus le manga avance.

Bref. Asano signe ici quelque chose de vraiment excellent et je dois dire qu'il a une sensibilité toute particulière au monde qui l'entoure, tout en sachant la retranscrire. Une entrée dans la liste de diamant, sans conteste.

http://liresansfrontire.wordpress.com/2014/05/11/solanin-dune-musique-triste-nait-la-joie-de-asano/

Un très beau manga qui malgré ces côtés tristes nous fait rire.

Je lis rarement des mangas, mais celui-là, je ne peux que le conseiller.

Solaniiiiiiiiiiiiiiiiiin !

Magnifique suite ! Je l'ai même préféré au premier, car les personnages m'y semblent plus matures, et l'intrigue plus aboutie.