Diversité: pp gay & métisse, ps gay
TW: homophobie, racisme, coming-out forcé

On se retrouve aujourd’hui pour parler d’une romance M/M vraiment chouette que j’ai adoré. Et il s’agit d’une toute nouvelle maison d’édition en plus. J’avais repéré cette sortie en VO il y a quelques mois et clairement ça m’envoyait de bonnes vibes.

Je dirais que c’est un titre entre Un si joli désastre et Heartstopper puisqu’il s’agit d’une romance gay mais l’histoire aborde aussi des sujets importants comme le coming-out, le fait d’être métisse, de la difficulté d’être gay dans notre société et de la peur de faire son coming-out quand on évolue dans un milieu religieux notamment et ce sont des problématiques qu’on retrouve aussi dans USJD & Heartstopper.

J’ai beaucoup aimé l’histoire, je trouve que tous ces sujets sont très bien traités et qu’ils ont une vraie importance dans le récit. Et le postulat de départ avec ce pari fonctionne très bien pour nous introduire nos héros & pour débuter cette idylle.

Vraiment les personnages sont adorables. Difficile de ne pas s’attacher à Kai, jeune homme qui cache son homosexualité à ses proches par peur de leurs réactions, qui se sent parfois de trop depuis que ses meilleurs amis sortent ensemble et qui rêve juste de vivre SON histoire d’amour. Vraiment, c’est une vraie petite crème, à l’instar de Charlie. Et que dire de Bryson qui se montre tout de suite à l’écoute de Kai, qui le fait se sentir à l’aise, vraiment Bryson est dès le début très ouvert et le fait que Kai lui fasse son coming-out ne lui pose pas de problème, de même que de sortir avec lui le temps d’une semaine. Leur histoire est très belle, j’ai aimé sentir leur attachement l’un à l’autre qui se développe au fil des jours et même si cela ne se déroule que sur une semaine, étrangement je n’ai pas trouvé ça trop simple ou précipité (même si c’est quand même rapide pour tomber amoureux, mais on juge pas).

En bref, si vous aimez Heartstopper, je vous jure que vous aimerez ce titre (ainsi que Un si joli désastre) parce qu’on y retrouve tous les bons ingrédients qui en font un must-read !

On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un premier tome d’une duologie. Il s’agit du premier roman de l’autrice qui a écrit The Shadows between us que j’ai chroniqué l’an dernier et que j’avais adoré.

Je dois vous avouer que je suis ressortie un peu déçue de cette lecture mais je pense qu’il est important de se rappeler que c’est son premier tome donc il est normal qu’il soit moins abouti que The Shadows between us et celui-ci je l’ai lu en VF alors que l’autre c’était en VO donc ça fait aussi une différence.

Je dirais que ce roman est parfait pour les fans de La Carte des confins car on y retrouve les mêmes ingrédients avec une romance ennemies to lovers, une jeune fille qui veut faire ses preuves, des secrets, de la trahison, un trope found family & la thème de la piraterie bref vraiment pour moi, si vous avez aimé l’un, vous aimerez l’autre.

Pour moi, ce qui a péché, c’est le manque d’action car tout ce premier tome se déroule presque exclusivement au même endroit, à savoir le bateau ennemi sur lequel Alosa doit trouver un artefact précieux mais je trouve que c’était très long. On aurait pu se concentrer sur cette recherche dans la première partie du roman et passer à la suite ensuite pour moi. Et je trouve que l’ensemble manque de profondeur, que ce soit les personnages même si j’ai globalement bien aimé Alosa qui est très drôle ou au niveau de l’histoire qui est très classique pour du YA.

Après, je trouve les twists plutôt intéressants et je serais quand même curieuse de lire la fin de cette duologie surtout que l’on se concentrera je crois sur les sirènes et ça m’intrigue un peu.

En bref, ce n’était pas une mauvaise lecture en soi parce que je l’ai lu du début à la fin et que j’ai bien aimé le personnage de Alosa mais je suis restée sur ma faim malgré tout. Je pense que je lirais la suite mais sans grandes attentes particulières.

TW: deuil, empoisonnement, chagrin

Je suis absolument amoureuse de cette couverture depuis que ce titre est sorti en VO, je suis ravie que Hugo reprenne ce design si magnifique et qui représente bien l’atmosphère du roman. C’est un récit qui m’intriguait beaucoup et j’ai adoré cette lecture.

Premier point très important, j’ai beaucoup aimé l’originalité de l’intrigue qui mêle le thé & la magie, je trouve que c’est vraiment le point fort de ce roman, cette originalité-ci. L’histoire est également très intéressante et le suspense est bien maîtrisé de bout en bout grâce aux multiples retournements de situation. Clairement, je ne me suis pas ennuyée une seconde lors de ma lecture.

L’essentiel de l’action se passe en huis-clos dans le palais et cette ambiance m’a beaucoup fait penser à la cité impériale de Chine avec cette succession de cours, ces passages secrets & tous ces endroits où les secrets se murmurent. Et notre héroïne devra avoir des oreilles partout si elle ne veut pas être en danger.

Ning est une protagoniste que j’ai aimé suivre tout au long de son aventure, c’est un personnage qui est je trouve très bien écrit car profondément humain. Elle veut sauver sa sœur coûte que coûte et elle est encore brisée par le décès de sa mère et c’est quelque chose que l’on ressent beaucoup. Elle fait des erreurs aussi, essaye de faire de son mieux et tombe un peu sous le charme d’un garçon qui peut être n’est pas tout à fait celui qu’il prétend être.

J’ai trouvé que la romance était très belle et même si au début, c’est un tantinet trop rapide et que l’attirance est presque immédiate, je trouve qu’elle arrive à prendre son temps par la suite et on comprend mieux les enjeux derrière. La suite promet encore de beaux rebondissements, j’ai hâte de les découvrir.

En bref, ce premier tome a su me séduire par son univers original ainsi que son héroïne à laquelle je me suis beaucoup attachée. Vivement le tome 2 qui devrait arriver encore cette année je pense.

Diversité: Couple M/M
TW: agression, coup et blessures, homophobie, sexiste et misogynie
Sous les étoiles de Bloomstone Manor est un très gros coup de cœur mais totalement inattendu. A l’instar des 12 d’Aritsar en début d’année, je me suis laissée tenter suite aux multiples avis élogieux et j’ai tellement bien fait !

Ce roman mélange tout ce que j’aime, à savoir de l’historique, une héroïne déterminée, forte & passionnée, une touche de féminisme, de l’ouverture d’esprit et une ambiance tellement douce qu’on se sent si bien dans l’histoire et qu’on ne veut pas quitter Bloomstone Manor et les personnages.

Je trouve que c’est très intéressant d’avoir choisi le sujet des sciences et notamment de l’astrophysique parce que c’est un sujet que je n’ai jamais vu abordé dans un roman jeunesse et que c’est une bonne entrée en matière pour nous présenter le personnage d’Agathe et que c’est de cette façon aussi qu’on va aborder la position de la femme à cette époque, parce que ce n’est pas convenable pour une dame d’aimer les sciences et de détester les bals et de ne pas courir après tous les gentilshommes possibles.

J’ai énormément aimé notre héroïne Agathe qui est terriblement attachante. J’ai aimé son courage, son intelligence, son envie de montrer ce qu’elle vaut, sa détermination, sa douceur aussi, son ouverture d’esprit face aux mœurs différentes de Stone. Vraiment c’est un personnage que j’aime d’amour. Et elle est très bien accompagnée par d’autres personnages haut en couleurs, à savoir Stone lui-même, mais aussi Evelyn, Iris et surtout le beau Adrian. J’ai beaucoup aimé la romance qui se tisse progressivement dans le roman, elle prend son temps et elle est très belle je trouve.

Mais que serait ce roman sans cette ambiance tellement cosy et douce, je me sentais si bien dans ce roman, j’avais envie de m’asseoir dans la bibliothèque en compagnie d’Agathe pendant des heures en l’écoutant parler de ses recherches. La vie est douce à Bloomstone Manor et cela se ressent profondément & c’est l’une des plus belles réussites du roman.

En bref, une merveilleuse découverte, c’est assurément un livre que je pourrais relire plusieurs fois sans me lasser une seconde.

Le premier tome avait été une bonne lecture mais pas le coup de cœur auquel je m’attendais, dû notamment à un manque de profondeur au niveau des personnages mais également de l’univers. Du coup, j’étais curieuse de voir si la suite serait dans la même veine ou pas.

Pour être honnête, ce n’est pas la série que je préfère de l’auteur, je trouve que l’ensemble est très confus, parfois brouillon et ça manque beaucoup d’approfondissement pour moi. J’ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans, même si cela se lit plutôt facilement.

Mais je suis restée extérieure à l’histoire et le fait que je ne me suis pas attachée aux personnages a joué aussi. Je trouve qu’Ivy est relativement fade et sa personnalité change du tout au tout dès qu’elle retourne dans les Royaumes Immobiles, c’est très soudain et du coup c’est étrange. La romance est peut être ce que j’ai aimé le plus parce que c’est l’un des aspects que je trouve le mieux traité parce que cela prend du temps, on sent l’attachement des deux mais les choses sont pas si simples et je trouve ça plus cohérent.

Il y avait de bonnes idées dans ce roman, la volonté d’en faire un roman avec des faes qui soit sombre & cruel avec des enjeux politiques forts & une compétition au trône haletante saupoudré de multiples complots, oui les ingrédients étaient là. Mais ce n’était pas suffisant pour moi. J’aurais aimé qu’on s’attarde davantage sur les évènements et non que l’on passe rapidement de l’un à l’autre. Ici, cela me donnait juste l’impression de me balader dans tous les recoins de l’Ailleurs pour nous montrer à quel point c’est vaste mais on ne s’y attardait jamais donc ça donne une impression de récit confus.

Cependant, je ne peux nier la qualité de son écriture, ni le fait que j’ai quand même aimé lire cette duologie. Ca reste un auteur dont j’apprécie beaucoup le travail et je continuerais de suivre ses parutions futures.

En bref, je sais que mon avis ne reflète pas la plupart des commentaires élogieux sur cette série, ça arrive. Je pense que cette série peut être une bonne découverte si c’est la première fois que vous lisez Ariel Holzl parce que vous y retrouvez sa patte et que ça vous donne l’occasion par la suite de découvrir ses autres écrits plus atypiques & piquants.

Merci à Netgalley & Slalom de m'avoir permis de lire ce roman

TW: Esclavagisme, violence, maltraitance, colonialisme
Diversité: Pp racisés, communautés caraïbéennes & africaines

Il était plus que temps que je vous parle de La prophétie des sœurs-serpents que j’ai lu fin d’année dernière et qui m’a profondément marqué et c’est très certainement l’une des lectures les plus importantes de mon année 2022. Mais justement, je l’ai tellement aimé que je ne trouvais pas les mots justes pour arriver à vous en parler.

Ce qui m’a poussé à découvrir cette histoire, c’est déjà le contexte historique de l’histoire. En effet, même si une petite partie de l’intrigue se passe au présent, l’essentiel a lieu au 17e en Martinique. Et quelle histoire ! Isis Labeau-Caberia a créé une histoire qui m’a prise aux tripes, une histoire indispensable à lire pour moi. Il y a tellement de choses importantes dans ce roman. On va parler de colonialisme et des conséquences de celui-ci encore de nos jours pour les populations, d’esclavage, de résistance, de résilience, d’amitié, de sororité.

L’autrice nous présente dans ce roman plusieurs héroïnes, toutes considérées comme des sorcières à leur façon. Il y a Nònoum qui appartient à la communauté des Kalinagos, il y a Funmilayo le jeune femme africaine arrachée à son peuple pour travailler comme esclave dans une plantation, il y a Rozenn qui est exilée de sa Bretagne natale car elle risque le bûcher pour sorcellerie et Naïlah qui s’interroge sur le passé coloniale de la Martinique et sur son avenir. J’ai trouvé cela hyper intéressant d’avoir mis dans ce roman toutes ces communautés, c’est extrêmement important et j’ai appris une foule de choses grâce à cette lecture et c’est certainement ce que j’ai préféré dans ce roman.

Il y a une vraie volonté de vulgarisation historique, on sent que l’autrice s’est beaucoup documentée et qu’elle connait très bien son sujet et cela rend la lecture d’autant plus profonde et parfois difficile. J’ai aimé l’histoire et l’intrigue qui sont tissées ici, je trouve cela top d’avoir mis les quatre points de vue des filles, cela nous donne une encore meilleure compréhension de leurs situations et de la vie qu’elles ont. Et cela nous montre aussi le lien qu’elles ont toutes les quatre qui se renforcent au fil de l’aventure. Je dirais que le seul bémol que je trouve, ce sont les ellipses aux moments importants. En effet, le moment où elles se rencontrent dans le passé et le retour au présent de Naïlah ne sont pas vraiment expliqués et je trouve cela dommage parce que du coup, le côté fantastique me semble forcé car il n’y pas de réel explication sur le comment du pourquoi Naïlah se retrouve au 17e siècle.

Je terminerais en mentionnant l’excellent dossier à la fin du roman qui explique encore mieux les communautés présentées, le contexte historique et sociétal passé et actuel des Caraïbes notamment. Et l’autrice ajoute également des ressources à la fin pour aller plus loin. Je vous conseille d’ailleurs son podcast La Griotte Vagabonde.

En bref, une excellente lecture si vous êtes intéressés par ces sujets, plus que le côté fantastique du roman. Moi je suis restée marquée par ce roman et j’espère qu’il vous marquera à votre tour.

TW: ps souffrant de schizophrénie paranoïde, secrets de famille, abandon, mort, deuil, crise d’angoisse

Et c’est évidemment un coup de cœur, encore un pour Morgane Moncomble.

Je dois être honnête, j’ai eu beaucoup de mal à le sortir de ma PAL ou à me mettre dedans au début à cause du pitch de départ qui me plaisait très moyen (à savoir le fait de coucher avec son meilleur pote pour pas faire sa première fois avec son mec). Mais heureusement que j’ai fait confiance à Morgane parce que forcément, c’était de la bombe.

J’ai adoooooooooooré les personnages, je suis tombée sous le charme de notre duo Violette/Loan, il est tellement difficile de ne pas les aimer et de leur souhaiter le meilleur à tous les deux tant ils ont un passé difficile. Et c’est un aspect que j’ai trouvé génial, c’est que l’histoire est bien plus profonde qu’une simple romance, on aborde des sujets très touchants et sensibles et ça donne une vraie profondeur à l’histoire. Mais du coup, je vous invite à bien lire les TW.

Bien entendu, j’ai aussi beaucoup aimé suivre la bande d’amis de nos deux protagonistes et je nomme ici surtout Zoé & Jason qui sont tous les deux complètement dingues et drôles et touchants et j’ai tellement hâte de lire leur histoire à tous les deux, ça promet de belles montagnes russes.

Par contre Morgane, il y a pas à détruire mon cœur comme ça ! Je vous jure, elle m’a complètement bousillé vers la fin du roman, je ne m’y attendais tellement pas que je me suis sentie trahie comme jamais. Je ne dirais rien pour cause de spoiler mais franchement, si vous l’avez lu, vous savez. Mais elle est à moitié pardonnée grâce à l’épilogue (merci de faire des épilogues !). Et je vous invite très fortement à lire le chapitre bonus qui est disponible gratuitement sur le site de l’éditeur, c’est une pépitas.

En bref, c’est un roman comme sait si bien le faire Morgane Moncomble. C’est son premier roman et pourtant à mes yeux cela pourrait être le dernier tant je trouve qu’il est profondément bien écrit, avec des protagonistes incroyables et une histoire si belle, le talent était déjà bien présent. Du coup, j’ai très hâte de lire Aime moi je te fuis.

TW: orage du cerveau qui ressemble à une sorte d’AVC, maladie, deuil, accident

L’an passé, le premier tome des Mémoires de la forêt fut l’un de mes plus beaux coups de cœur. J’avais adoré découvrir la plume de Mickaël Brun-Arnaud et j’avais hâte de lire la suite des aventures d’Archibald Renard.

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé la petite bande d’amis du précédent volume, j’aime toujours autant cet univers très cosy mais qui aborde en même temps des sujets difficiles. Dans le premier tome, on parlait de la maladie d’Alzheimer et dans ce second volume, on s’intéresse davantage aux secrets de famille & aux multiples choix de vie qui entraînent des conséquences pendant des années.

Dans cette suite, on en apprend donc plus sur la famille Renard qui tient la librairie de Bellécorce depuis des années, mais on retrouve aussi certains protagonistes du tome précédent, à savoir notre Ferdinand Taupe et on en découvre d’autres à mesure que la quête des carnets de Cornélius avance.

Je dois avouer que j’ai une préférence pour le premier parce que j’avais davantage été émue et comblée par l’histoire que l’auteur avait choisi de nous raconter mais il n’empêche que c’est une série que je continue de lire avec délice. Je trouve que Mickaël Brun-Arnaud a une plume magnifique et qu’il arrive très bien à décrire et raconter des moments de vie et à dépeindre des personnages attachants. Pour moi, le plus gros point positif de cette série reste l’écriture de l’auteur qui est très poétique et qui décrit toujours avec pudeur et justesse les petits maux de la vie mais aussi les moments les plus doux pour les petits, comme pour les plus grands.

En bref, un deuxième tome que j’ai été ravie de lire. Même si ce n’est pas un coup de cœur comme pour le premier, cela reste une très belle lecture que je recommande les yeux fermés.

Diversité: Pp bi, ps lesbien, ps gay, ps non-binaire, ps trans, ps noir
TW: Homophobie

Merci à Netgalley & Lumen de m’avoir permis de lire ce roman

Bon, si vous suivez le blog depuis un petit moment, vous savez que j’ai déjà lu My Dear fu***ing prince ainsi que One last stop de Casey McQuiston et qu’à chaque nouvelle parution, je me jette dessus. Oui, sauf que le hic, c’est que je n’ai pas trop aimé celui-ci. Explications !

Dans un certain sens, ce dernier livre est certainement le plus abouti de l’autrice notamment en terme d’écriture car on ne retrouve quasiment plus les tics de langage qui alourdissaient ces précédents écrits mais c’est l’histoire de cette comédie lycéenne qui m’a le moins convaincu malheureusement.

Je dirais que le point le plus important pour lequel je n’ai pas accroché à 100% à cette histoire, c’est les personnages principaux, à savoir Chloé & Shara. J’ai eu beaucoup de mal avec leurs caractères à toutes les deux et cette rivalité qui est limite malsaine je trouve à mesure qu’on en apprend plus sur elles. Mais c’est surtout Shara que j’ai trouvé insupportable et quand arrive le moment de la révélation sur pourquoi elle a disparu, vraiment j’étais déçue. Tout ce jeu de piste pour ça ? Vraiment ? Même si au fond, ses raisons sont louables et qu’il y a bien quelque chose de plus profond qu’un simple coup de tête, je trouve que l’explication est maladroite et ça donne l’impression qu’elle a fait ça par caprice alors que pas du tout.

Toute l’histoire se passe dans l’état de L’Alabama, dans un établissement religieux (chrétien) et c’est un peu le point de départ aussi du mal être de beaucoup d’élèves. L’autrice explique dans une note au début de l’histoire pourquoi elle place l’histoire de ce contexte et je comprends l’idée mais je trouve que cela n’a un impact sur l’histoire qu’à la fin, avant ça pourrait se passer dans un lycée lambda que cela n’aurait pas changé énormément de choses. L’impact de cet environnement religieux très présent n’est véritablement expliqué qu’après 2/3 du roman et c’est dommage parce que je trouve que c’est une excellente idée de montrer les aspects positifs ainsi que négatifs de ce genre d’environnement pour des jeunes qui se cherchent et qui doivent parfois cacher qui ils sont.

Par contre, j’ai aimé certains personnages secondaires comme Rory et Smith, les deux autres personnes embrassées par Shara avant son départ, j’ai beaucoup aimé leurs interactions avec Chloé et la façon dont celles-ci l’aident à voir les choses autrement. La bande d’amis de Chloé est également sympa. Et comme pour les autres romans de Casey McQuiston, on a un cast queer et c’est aussi un aspect important du roman, j’aime beaucoup les romans de cette autrice pour ça, pour l’inclusivité et la bienveillance qu’elle prône dans ses romans.

En bref, malgré certains aspects positifs, à savoir le côté enquête qui était plutôt chouette & le côté queer du roman, le reste ne m’a pas convaincu malheureusement. J’ai largement préféré ces deux autres écrits.

Diversité: F/F
TW: Violence, mention d’agression sexuelle

Quelqu’un se souviendra de nous est certainement l’un des titres que j’attendais le plus cette année. Déjà parce que l’autrice est la créatrice de Planète Diversité, un site que j’adore (qui n’existe malheureusement plus) et que j’ai beaucoup utilisé et deuxième raison, on me parle de réécriture féministe & queer de la mythologie, forcément je valide.

Dans l’ensemble, ce fut une très bonne lecture, j’ai beaucoup aimé ce que Nadège Da Rocha nous propose dans cette histoire. En effet, elle reprend les figures de Pandore, Méduse & Arachné et les met en place dans une sombre histoire de vengeance qui les amènera des Enfers jusqu’à l’Olympe en passant par l’île d’Eéa.

Mais ce ne sont pas les seules personnages mythiques que nous allons rencontrer lors de notre lecture. Hélène, Cassandre, les Amazones, Perséphone, Galatée, autant de protagonistes longtemps bafoués dans la mythologie et à qui on laisse enfin la parole pour raconter leurs histoires.

J’ai beaucoup aimé les préludes qui sont insérés dans l’histoire qui apportent un petit plus à l’histoire et qui permettent de laisser la parole aux femmes citées juste au-dessus. Je pense que connaître à minima la mythologie grecque est un plus pour encore mieux appréhender l’histoire et surtout cette réécriture parce que l’on comprend toutes les références mises dans ce récit et le gros boulot que cela a du demander de tout réunir dans un récit cohérent.

Et comme on l’a dit au début de cette chronique, il s’agit d’une réécriture ultra féministe et queer et ça, j’adore. J’adore que le récit ne soit quasi exclusivement composé de femmes (il y a quand même quelques hommes) et que vraiment cette dimension féministe est là, existe et tient une place prépondérante dans cette histoire. Et le côté queer est très bien amené pour moi, j’ai trouvé ça intéressant qu’elle ait amené ce côté-ci sur certains personnages (que je ne révèlerais pas ici) et ce choix est surprenant, mais intéressant.

La seule chose que je peux reprocher à ce roman, c’est plutôt du côté de l’intrigue qui manquait un chouïa de rythme par moment pour moi mais c’est surtout la fin qui m’a un peu perdu parce qu’à un moment, l’intrigue s’embrouille et devient confuse et je trouve qu’elle devient compliquée inutilement. J’aurais aimé quelque chose de plus simple pour achever le roman plutôt que de nous balader un peu partout, c’est dommage.

En bref, malgré une fin un peu confuse, Quelqu’un se souviendra de nous est une très bonne réécriture et l’autrice a parfaitement su doser & amener la touche féministe et queer dont la mythologie avait cruellement besoin.

Merci à Netgalley & Rageot de m’avoir permis de lire ce roman

Le temps est venu de dire adieu à Esther Parmentier, la sorcière stagiaire. C’est une série que j’ai découverte il y a 3 ans maintenant et que j’ai tout de suite aimé, avec son côté fantastique, sa grosse part d’humour et une intrigue qui se passe (un peu) en Alsace, ça ne pouvait que me plaire.

Dans ce troisième et dernier volet, on retrouve encore une fois les mêmes ingrédients qui font tout le sel de cette série, à savoir l’humour, une intrigue menée tambour battant & une héroïne plus que déjanté. Difficile d’en dire beaucoup sans révéler l’histoire. Sachez juste qui c’était à la hauteur des précédents, toujours aussi drôle, improbable, un peu WTF sur les bords mais très addictif en même temps.

Avec ce dernier tome, la boucle est bouclée et nos interrogations ne restent pas sans réponse. Et pour ma plus grande joie, on voit enfin un avancement dans une certaine relation et il était temps après trois tomes à jouer au chat et à la souris (ou au vampire et à la sorcière si vous préférez). J’aime beaucoup la plume de Maëlle Desard et je sens que ces prochains projets seront palpitants.

En bref, je suis très contente d’avoir découvert cette série qui m’aura accompagné pendant plusieurs années. Même si le premier tome reste mon préféré de la saga, les aventures d’Esther Parmentier m’auront fait rire aux éclats jusqu’à la fin.

Diversité: pp lesbienne, ps lesbienne, ps souffrant de démence précoce
TW: démence précoce, maladie

Merci à Netgalley & Slalom de m’avoir permis de lire ce roman

Je suis très contente de voir que de plus en plus d’éditeurs publient des romances lesbiennes, il était temps ! Et donc forcément, il fallait que je lise celle-ci. Je vais être honnête, c’est un titre que j’attendais beaucoup mais je suis ressortie un peu déçue de cette lecture.

En soit, je trouve le postulat de départ plutôt intéressant, avec ces deux jeunes filles qui se rencontrent, se plaisent et qui décident de se faire des dates réguliers mais sans mêler les sentiments, forcément c’est intriguant. Mais très vite, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages ainsi qu’à leur histoire naissante, j’ai senti une certaine retenue naitre entre moi et cette histoire et malheureusement, cela s’est poursuivi jusqu’à la fin du roman.

Cependant, je trouve que cela reste un roman intéressant pour les thèmes qu’il aborde avec notamment la démence précoce & toute la situation familiale de Saoirse qui est compliquée pour elle à gérer et cela se comprend aisément. Pareil pour Ruby qui a aussi des problèmes familiaux, ce qui en fait un roman beaucoup plus profond que ce que laisse présager le titre ou le résumé selon moi.

Ce que j’ai bien aimé également, c’est qu’on banalise très vite le fait que les protagonistes sont lesbiennes et qu’elles se plaisent, ce n’est clairement pas un enjeu ou une problématique dans le roman, au contraire même et ça c’est très bien. C’est pour moi un roman qui peut parler aux adolescents (et pas que) qui sont paumés et se cherchent à l’instar de nos deux héroïnes qui sont à un moment important de leur vie et qui hésitent sur le chemin à prendre. Leur rencontre leur offre une petite bulle d’insouciance avant de devoir affronter la vie et ses chamboulements. Et c’est un roman qui parle aussi sans complexe des premières relations, des premières fois, du désir et je pense que ça peut parler à beaucoup de jeunes.

En bref, ce n’est pas la romance lesbienne cute à laquelle je m’attendais mais j’ai quand même passé un bon moment de lecture. Je pense qu’elle peut cependant plaire à tous les fans de rom-coms qui y verront les nombreux clins d’œil glissés dans ce roman.

Merci à Netgalley et Rageot de m’avoir permis de lire ce roman

Voilà un roman que j’ai beaucoup vu passer sur des comptes instagram que je suis et énormément de chroniques étaient élogieuses. Forcément, j’étais curieuse de découvrir ce récit.

Malheureusement, je n’ai pas autant apprécié que je le pensais. Au début, j’aimais plutôt bien ce qui nous était conté, la trame tissait une histoire qui se promettait palpitante mais au fil des pages, je me suis perdue entre les différentes régions de l’histoire, j’ai eu du mal à appréhender l’univers et l’immersion fut de ce fait plus laborieuse pour moi. De même, j’ai eu un peu de mal parfois avec le caractère de Sirem qui tombe vite dans l’abattement ou dans la colère.

Cependant, pour un premier roman, je trouve que cela est très abouti, plus que pour certains autres premiers romans que j’ai pu lire et qui étaient plus confus. Il y a un vrai univers développé, inspiré des légendes amazigh et cela nous fait découvrir une nouvelle culture. C’est un roman jeunesse qui se démarque des autres dans le bon sens du terme. Et je trouve également que la plume de l’autrice est très belle, extrêmement poétique et elle raconte les choses à la manière d’un conte, c’est très beau. L’autrice a su mêler action, quête héroïque, découverte de soi & énigmes pour faire vivre à ses héros l’aventure d’une vie.

En bref, univers intéressant, action, aventure, amitié, amour, quête épique, tout y est pour plaire au plus grand nombre. Même si je n’ai pas autant apprécié qu’espéré, mais je vous le recommande quand même au vu du nombre de gens qui ont adoré et cela reste un bon roman jeunesse à offrir ou à s’offrir.

TW: meurtre, agression, folie, maladie mentale, agression sexuelle, viol, violence

Merci à Netgalley & à Lumen de m’avoir permis de lire ce roman

Voilà une lecture qui me faisait grave envie et en même temps j’avais quelques appréhensions parce que j’avais aimé sans plus l’autre série de l’autrice dont je n’avais lu que le premier tome d’ailleurs (La couleur du mensonge).

Malheureusement, je suis passée à côté de cette lecture clairement. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, je me suis forcée un petit moment à continuer jusqu’à être dedans je dirais vers la moitié du récit. Mais j’avais tellement de mal à savoir où voulait aller l’autrice que j’arrivais pas à me sentir impliquée.

J’ai lu et vu beaucoup de chroniques élogieuses sur ce roman qui vantaient d’ailleurs le côté enquête du roman, personnellement, je n’ai pas trouvé qu’elle était plus haletante que ça, il y avait une petite pointe de curiosité mais ça manquait de tension pour moi et les nombreuses longueurs alourdissent l’histoire et l’enquête en pâti. De plus, j’avais rapidement deviné le dénouement et qui était le suspect donc forcément, ça gâche un peu l’effet de surprise. Et je dois avouer que ce dénouement et les raisons du meurtrier m’énerve d’ailleurs, parce que tout tourne autour d’une meuf, est-ce que ce n’est pas cliché ça ?

En parlant de cliché, on peut mentionner la romance qui est stéréotypée, qu’on voit arriver sur ses grands chevaux et qui est juste décevante parce qu’ils tombent amoureux vraiment rapidement, ils se connaissent que depuis quelques jours rappelons-le et c’est clairement le genre de romance cliché qu’on retrouve encore trop souvent dans les YA. Pareil, l’histoire avec Rémy est hyper bizarre, au début du bouquin il se passe certaines choses et à la fin, l’héroïne dit que c’est comme son frère, je pense qu’il y a une petite incohérence là.

Au vu de tous ces éléments, j’ai évidemment eu du mal à m’attacher aux personnages, que ce soit l’héroïne qui est pourtant cool la plupart du temps mais son côté fleur bleue non, ou encore tous les autres qui gravitent autour. J’ai quand même apprécié Marguerite et la cousine de Simon. Mais Rémy est absolument détestable les 3/4 du temps.

Je peux néanmoins citer comme éléments intéressants la magie de la lune avec les différentes pierres, j’ai trouvé que c’était plutôt sympa, même si ça arrive beaucoup trop tard dans le roman pour moi, ainsi que le traitement de la maladie mentale.

En bref, une très belle couverture mais qui ne renferme pas le récit auquel je m’attendais. Le principal défaut est le problème de rythme, qui s’accompagne de nombreuses longueurs et d’éléments un peu trop clichés pour moi. Je pense que ce n’est tout simplement pas une autrice pour moi, je ne lirais pas la suite en tout cas. Je sais que beaucoup l’ont aimé donc n’hésitez pas à lui laisser sa chance s’il vous tente.

TW: Maltraitance infantile, humiliation, harcèlement, anxiété, homophobie, grossophobie
Diversité: M/M

C’est le premier livre de T.J Klune que je lis même si j’en ai plusieurs de lui dans ma PAL depuis des années. Cela fait un moment que j’entends parler de cet ouvrage et toujours en bien, rien que le résumé m’a tapé dans l’œil et c’est le roman que j’avais le plus hâte de lire en juillet. Et c’est un énorme coup de cœur.

Parfois, ce sont les livres qui nous choisissent et La Maison au milieu de la mer céruléenne et moi, nous nous sommes trouvés au bon moment, j’avais besoin de cette histoire à ce moment-là de ma vie. Beaucoup de gens parlent de baume au cœur en lisant ce livre, c’est exactement ça, ce roman c’est un gros câlin qui nous enveloppe dans une bulle de douceur.

Je ne sais pas comment expliquer ce que j’ai ressenti face à ce livre, je lisais et doucement, je suis tombée amoureuse de cette histoire, de ces personnages. J’ai adoré les enfants, surtout Lucy qui est un petit garçon facétieux et malicieux auquel on s’attache très rapidement. Et évidemment, j’ai adoré les autres personnages, Zoé, Arthur et surtout Linus. Il est difficile de ne pas adorer notre héros tant il est drôle et tendre.

Il fait 474 pages, j’avais peur que ce soit trop et j’ai finalement eu l’impression qu’il en faisait 274 tant j’étais happée par l’histoire et je n’ai pas ressenti de longueurs, j’étais si bien dans ce livre que j’avais envie d’y rester toute la journée. Ce roman est un concentré de beaucoup beaucoup d’amour, de bienveillance, de tolérance, d’humour, c’est une bulle de bonheur. Attention, tout n’est pas rose, c’est parfois triste ou révoltant à lire mais le plus important, c’est l’espoir et l’amour qui restent omniprésent dans cette histoire.

Mon seul regret, j’aurais aimé un épilogue encore plus long afin de suivre notre petite troupe encore un peu plus longtemps.

En bref, un excellent roman qui m’a énormément touché et plu et je ne peux que vous conseiller de vous pencher dessus.

TW: Deuil, maladie, alcoolisme

Merci à Netgalley & Audible de m’avoir permis d’écouter cette version audio.

Les Sept Sœurs, cela fait des années que j’entends parler de cette série absolument partout, elle marche énormément au boulot aussi et j’ai toujours voulu me lancer, sans pourtant passer le cap. Mais un jour, je découvre la nouvelle version audio et ça y est, je suis partie.

Mon appréciation de ce roman tient énormément à la performance de la narratrice Ariane Brousse qui est exceptionnelle. J’ai adoré sa voix, la façon dont elle module celle-ci pour interpréter les personnages, vraiment, elle pourrait me raconter sa liste de course que je serais ébahie. Donc merci, merci d’avoir prêté votre voix chère Ariane.

Concernant l’histoire, on alterne entre le présent avec notre héroïne Maïa qui part sur les traces de son passé et du coup des chapitres au passé donc avec l’histoire de son arrière grand-mère. L’histoire est plutôt classique je dirais si on a déjà lu des récits de ce genre avec des secrets de famille qui mêle plusieurs époques. Donc je n’ai pas été plus que ça surprise par la tournure de l’histoire, vers la moitié, j’avais compris le secret d’Isabella donc j’avoue que la partie au passé a commencé un peu à me peser et j’avais hâte de retrouver Maïa.

Cependant, la fin était vraiment surprenant pour le coup et a donc ravivé mon intérêt et mon engouement pour le récit. Mais ce qui me faisait peur s’avère un peu vrai quand même, le roman est un peu long et pourrait être raccourci je pense.

J’ai aimé suivre notre héroïne à la découverte de ses origines, j’ai aimé ce personnage si bien dépeint par la narratrice. C’est une jeune femme perdue qui ne vit pas vraiment jusqu’à son départ pour le Brésil et c’était chouette de suivre son évolution tout du long. On entraperçoit un peu les autres sœurs qui composent la tribu et j’ai hâte de découvrir leurs histoires.

En bref, malgré les quelques longueurs, j’ai vraiment apprécié découvrir ce premier tome, surtout grâce à la narratrice il faut le dire. Je suis très curieuse de lire la suite en tout cas, peut être en audio, je verrais.

Il était plus que temps que je découvre enfin ce dernier tome des aventures de Cassidy Blake, surtout que j’ai lu le second tome il y a déjà un bon moment. Cette fois-ci direction la Nouvelle Orléans, un endroit qui me fascine comme je l’ai déjà dit dans d’autres chroniques.

C’était une bonne lecture mais je pense que j’ai trop tardé pour lire ce dernier tome parce que j’ai eu du mal à me mettre dedans, je l’ai lu rapidement mais surtout pour pouvoir finir la série et passer à autre chose pour être honnête. Et ce n’est en rien à cause de l’histoire qui est plutôt sympathique comme pour les précédents mais je n’avais plus la tête à cette série. Par contre, j’ai vraiment aimé le cadre de cette histoire, La Nouvelle Orléans avec une petite pointe de vaudou, de tarot & de séances de spiritisme. Vraiment, ça c’était très chouette !

Si vous cherchez une saga fantastique jeunesse pour des jeunes lecteurs (12-13 ans), ça peut vraiment leur plaire.

J’avais peur de lire une ribambelle de conseils d’écriture en liste de course et très peu pour moi. Mais c’est mal connaitre Christelle Dabos parce que certes, ça parle d’écriture mais ça parle surtout de son processus à elle, de comment elle a commencé à écrire, la genèse de LPM, le après LPM bref, c’est riche en histoire, en anecdotes, en souvenirs et j’ai adoré lire ce texte qui rentre dans l’intimité de l’autrice. Je vous le conseille si vous aimez La Passe Miroir et que vous êtes curieux d’en apprendre plus sur l’autrice et son processus d’écriture.

Troisième tome d’une série que j’aime énormément mais je vous avoue qu’après la fin du deuxième volume, je ne savais pas trop où l’histoire irait.

Je pense que cette suite marque un tournant dans la série car même si les évènements des précédents volumes ne sont pas occultés et qu’ils ont toujours une importance et un impact sur la vie des personnages, on se tourne maintenant vers autre chose et en l’occurrence dans celui-ci, une autre enquête.

Même si j’ai préféré le précédent volume, j’ai pleinement apprécié de retrouver notre héroïne Gwen dans cette nouvelle histoire. C’est toujours aussi prenant et haletant et l’aspect psychologique développé dans le précédent est encore une fois présent ici et ça ajoute vraiment quelque chose à l’histoire. Et on a le droit à des révélations de dingue et j’avoue que je n’ai rien vu venir.

Je pense que soit ça passe soit ça casse pour cette histoire, certains préféreront s’arrêter au tome deux et je pense que c’est tout à fait possible. Moi je continuerais de lire cette série avec plaisir.

Merci à Netgalley & La Martinière Jeunesse de m'avoir permis de lire ce texte.

J'ai énormément aimé ce court essai sur ce sujet si brûlant, si actuel. C'est riche, c'est documenté, c'est intéressant, captivant. C'est très bien écrit, c'est fluide à la lecture et je pense que c'est un texte à mettre dans absolument toutes les mains.

Une nouvelle collection qui démarre très fort pour moi pour les 15+ et qui deviendra rapidement un must-have.

Diversité: pp musulmane, pp trans et POC, ps bi, ps noir
TW: Anxiété, crise d'angoisse, alcoolisme

Je remercie Netgalley & Hachette de m'avoir permis de lire ce roman

C'est probablement le roman d'Alice Oseman qui me tentait le moins dans le sens où le sujet m'interpellait moins. Mais qu'est-ce que j'ai bien fait de changer d'avis et de le lire parce que j'ai énormément aimé ma lecture.

Nous avons deux points de vue dans cette histoire, celui d'Angel qui est fan du groupe The Ark depuis des années ainsi que celui de Jimmy, un membre du fameux groupe The Ark. Cette double narration est extrêmement importante et je dirais même primordiale dans ce roman parce que cela nous montre bien la différence entre le fantasme et la réalité.

Ce roman m'a fait penser à L'As de pique de Morgane Moncomble puisqu'il abordait aussi le sujet de la célébrité et tous les travers que cela implique. En tant que fan, on peut se dire que les célébrités ont tout pour être heureuses et la réalité est souvent bien loin d'être vrai, c'est un quotidien de contraintes aussi, où l'on ne s'appartient presque plus, on a aucune vie privée et c'est ce que montre le PDV de Jimmy.

Il adore son groupe, ses amis, la musique mais ça commence à être trop pour lui. On ressent vraiment son mal-être, le fait qu'il se sente dépassé par tout ça et surtout qu'il souffre d'anxiété à un stade plutôt fort et clairement, j'ai eu des moments pendant la lecture où je me sentais tout autant anxieuse que lui vu ce qu'il lui arrive. Je trouve que le trouble anxieux est vraiment bien retranscrit dans ce roman, le moment où ça bascule et que cela devient irrationnel et qu'on ne peut plus rien contrôler. Ca me parle beaucoup et j'ai aimé lire un roman avec un personnage comme celui-ci. Mais ça peut secouer donc attention à vous si c'est quelque chose qui vous touche.

De l'autre côté, on a Angel qui est tout autant paumé même si elle ne se l'avoue pas vraiment au début du roman. Elle adore The Ark mais à côté de ça, sa vie lui semble fade, tout comme l'elle. J'ai trouvé que c'était intéressant d'avoir son PDV à elle, en tant que fan du groupe qui va se retrouver par une série de concours de circonstances en lien avec Jimmy et cela va remettre beaucoup de choses en cause dans sa vie. C'est deux mondes qui ne devaient pas se retrouver qui se percutent et qui vont tenter pendant un court laps de temps de s'aider. C'était intéressant de la voir remettre en question tout ce qu'elle pensait du groupe, qu'elle réalise que certaines choses n'existent pas et que ce sont en fait des garçons comme les autres, des humains qui veulent parfois avoir une vie plus normale.

Je trouve que ce n'est pas tant un livre sur la musique que sur la pression, le mal-être et le revers de la célébrité et que ce que l'on imagine ou veut pour les personnes dont on est fan, ce n'est pas la réalité, ce n'est pas leur réalité. C'est aussi un roman sur l'amitié, l'amitié des trois garçons qui se connaissent depuis des années ou encore l'amitié de Angel et Juliet (puis Bliss). J'ai aimé cette brochette de personnages, mais je dirais surtout Bliss & Lister (en plus des deux héros principaux) parce que ce sont deux personnages très justes dans leur souffrance (et parce que Bliss est vraiment chouette). J'aurais aimé avoir plus de Lister ou avoir un épilogue pour le revoir plus tard parce que c'est un personnage vraiment torturé et qui va mal tout le roman, on le sent, on le voit et ce n'est que vers la fin du roman que ses amis comprennent. Mais je pense qu'il est entre de bonnes mains maintenant.

En bref, seul petit regret de ce roman, c'est de ne pas avoir eu un épilogue pour savoir ce que deviennent nos protagonistes après les évènements du roman. Mais c'était très chouette d'avoir un chapitre bonus à la fin du roman avec les PDV de Lister & Rowan. Je ne peux que vous recommander cette lecture, mais vous êtes prévenus, ce n'est pas toujours un roman joyeux vu les thèmes abordés, attention.

Vous le savez maintenant, je suis fan de Maëlle Desard depuis ses débuts et je ne rate aucun de ses écrits. J’avais hâte de découvrir ce nouveau roman de l’autrice et c’était une bonne lecture.

Alors, je pense qu’il est toutefois bon de préciser qu’il s’agit d’un texte un peu plus jeunesse que les précédents, je dirais qu’il est possible de le découvrir dès 13-14 ans et mine de rien, ça change tout puisque je pensais de base qu’il s’adressait au même lectorat que ces précédents et du coup j’avais un petit peu de mal à accrocher à 100% à l’histoire mais une fois établi ça, c’était beaucoup mieux.

Dans cette histoire, on retourne aux premiers amours de Maëlle avec un récit fantastique peuplé de diverses créatures surnaturelles hautes en couleurs. En vrac, vous pourrez retrouver des vampires, des loups-garous, des liches, des sirens & même un minotaure. Un univers plutôt riche en somme qui ravira les fans du genre, j’en suis sure.

Concernant l’histoire, il s’agit donc d’une petite enquête pour retrouver les élèves qui disparaissent les uns après les autres. Une enquête plutôt bien ficelée qui devrait tenir en haleine les plus jeunes lecteurs. Petit plus encore très sympa, l’histoire a pour cadre Colmar donc encore en pleine Alsace et ça me fait toujours plaisir de lire des romans qui se passent près de chez moi.

En bref, ce n’est peut être pas mon préféré de Maëlle Desard, très certainement parce qu’il s’adresse à des lecteurs plus jeunes mais il n’empêche que j’ai passé un bon moment de lecture et c’est un cadeau parfait à offrir à une nièce ou un neveu, un frère, une sœur bref aux petits lecteurs.

Ce roman vaut toutes les chroniques élogieuses que j’ai vu passer. Voilà, c’est dit. Chronique terminée.

Evidemment, je plaisante mais je pense que vous avez compris que ce roman est forcément un coup de cœur, j’ai ADORÉ !

J’ai vu ce roman passer partout partout, que ce soit dans la sphère anglophone ou dans la française à sa sortie et j’étais plus que curieuse de comprendre l’engouement pour ce titre, et je le comprends aisément. C’est drôle, un peu barré, mignon mais engagé parce que ça parle de certains sujets importants aussi et c’est ce qui en fait une excellente romance pour moi.

Le plot de départ est déjà bien barré puisque Olive embrasse un inconnu dans un couloir qui s’avère être un professeur, et le plus redouté de tous évidemment et qu’est-ce que c’est drôle, je n’ai pas arrêté de rire pendant ma lecture tant Olive a le chic pour se mettre dans le pétrin en permanence. Je l’ai adoré, elle est tellement chouette qu’on a envie de suivre son histoire jusqu’au bout.

J’ai beaucoup aimé que l’histoire se passe dans un milieu scientifique, ça change beaucoup de ce qu’on peut voir en romance généralement et même si c’est plus prétexte à la romance, j’ai trouvé ça intéressant de découvrir un peu ce milieu, surtout que l’autrice aborde la question de l’égalité dans le milieu scientifique aussi, et c’est important d’en parler. On parle aussi dans ce roman d’harcèlement et d’abus de position.

L’amitié est aussi au cœur de ce roman puisque tout commence à cause de l’amitié entre Anh et Olive et c’était très chouette de voir Olive évoluer avec son groupe d’amis, de voir qu’ils la soutiennent malgré ses choix parfois douteux et c’est aussi ça l’amitié. Puis la romance est géniale, ni plus ni moins. J’ai adoré Adam et j’aurais aimé avoir son point de vue parce qu’à mon avis, ça devait être bien drôle d’être dans sa tête parfois.

(Pour ceux qui se demandent, il y a très peu de sexe dans ce roman, à part un gros chapitre qui est plus ou moins centré dessus, sinon il me semble qu’il y en a peu sur le reste du roman)

En bref, c’était une superbe romance, j’ai adoré de bout en bout & je vous la recommande chaudement.

Diversité: Pp perses, pp gay, pp souffrant de dépression, ps malade
TW: Dépression, mort, moqueries

Voilà un des rares romans de la collection Young Novels de chez Akata que je n’avais pas encore lu bien qu’il me faisait assurément envie depuis sa parution. Et une fois n’est pas coutume, j’ai adoré.

Encore une fois, cette collection met en avant une culture & une communauté peu présente en littérature YA car on va parler de culture perse ici.

On suit donc notre héros qui va partir avec sa famille en Iran pour rencontrer ses grands parents car son grand père est très malade. Il va découvrir son héritage perse venant de sa mère et nouer des liens avec sa famille mais aussi avec un garçon de là-bas, Sohrab.

C’est un titre qui parle de famille et c’est vraiment le cœur de l’histoire puisqu’on parle évidemment de la découverte de tout un pan de sa famille pour Darius mais aussi de ses difficultés avec son père. On parle de fierté, des racines, d’apprendre à connaitre les gens et d’où l’on vient et c’est des sujets tellement importants à aborder dans un YA je trouve.

C’est également un roman hyper intéressant parce qu’on apprend plein de choses, que ce soit la gastronomie perse (vraiment, la lecture de ce roman donne faim) ou encore les coutumes. J’ai adoré qu’il y ai des mots perses dans le récit aussi, qu’on nous décrive des lieux emblématiques de là-bas, c’était dépaysant et beau en même temps.

Petit point par rapport à la dépression dont souffre Darius mais aussi son père, le sujet est bien présent dans le récit mais ce n’est pas le cœur de l’histoire. Ca reste présent puisque c’est une maladie qui les accompagne au quotidien mais ils ne sont pas définis que par ça. Je trouve également ça intéressant de parler de dépression puisque c’est un sujet peu abordé mais qui touche de plus en plus de personne maintenant et surtout d’adolescent.

En bref, c’était une excellente lecture, peut être pas un énorme coup de cœur comme L’amour de A à Z mais j’ai adoré découvrir cette histoire. Il existe une suite que je pense que je lirais dans l’année mais ce roman se suffit à lui-même selon moi.

Le Lys de feu était un roman que je voulais lire depuis plus d’un an maintenant, la couverture m’avait tapé dans l’œil il faut le dire puis le résumé qui promettait un roman historique couplé à du fantastique, il ne m’en fallait pas plus pour le mettre dans ma wish-list, puis dans ma PAL.

Dans l’ensemble, j’ai vraiment apprécié cette lecture. J’ai aimé le cadre spatio-temporel ainsi que l’histoire. L’enquête est plutôt bien ficelé je trouve et nous tiens plutôt bien en haleine tout au long du récit malgré de petites longueurs sur la fin.

Cependant, ce qui a péché pour moi et qui fait que ce n’est pas un coup de cœur, c’est que j’ai parfois eu du mal avec notre héroïne Lily et son caractère très enflammé, mais je pense que c’est en parti dû à quelques maladresses dans l’écriture et aux nombreuses répétitions qui nous montrent une Lily souvent en colère, très frustrée et parfois un peu sèche avec les gens et surtout Strangford qui fait de son mieux pour l’aider, disons-le. Mais elle reste une héroïne atypique qu’on rencontre peu en littérature YA, surtout dans un contexte historique où les femmes ne font pas toujours ce qu’elles veulent, encore plus quand elles sont des enfants illégitimes et j’ai aimé la suivre. Je pense juste que je ne me suis pas autant attachée à elle que j’aurais pu à cause de la façon dont elle est parfois décrite par l’autrice et des répétitions qui accentuent des traits de caractère d’elle dont on parle sans cesse et je ne pense pas que cela la représente à 100%, elle est bien plus qu’une jeune femme énervée et frustrée mais elle est aussi courageuse, indépendante, franche & déterminée.

J’ai aimé le duo qu’elle forme avec Strangford qui est un peu improbable de prime abord mais finalement ils réussissent à se faire confiance petit à petit pour déjouer le complot qui les guette. Mais alors, certainement mon plus gros regret dans cet ouvrage, c’est de ne pas avoir eu le point de vue de Strangfort, ça m’a énormément manqué d’avoir accès à ses pensées à lui pour mieux comprendre son attirance pour Lily parce que j’ai eu un peu de peine à y croire au début (vu la façon dont elle le traite parfois).

Le côté fantastique est présent même si je dirais qu’il s’agit plutôt d’une enquête sur fond de surnaturel que l’inverse. On nous dévoile très brièvement un panel de personnages qui possèdent tous un don comme Lily mais je pense que cela sera davantage présent dans la suite des aventures de notre heroïne.

En bref, un bon premier tome dans l’ensemble, malgré ce que ma chronique peu refléter. Le fond est bon et très prometteur pour moi, c’était surtout la forme qui m’a parfois fait tiquer. Ca reste une bonne lecture dont je lirais assurément la suite.

Virginie Grimaldi, c’est une autrice que je suis depuis longtemps sur Instagram, qui est très populaire à la librairie et sur les réseaux, beaucoup de gens aiment ses écrits et j’avoue que j’avais très envie de découvrir l’un de ses romans, comme je n’avais lu d’elle que Chère mamie (qui était absolument génial). Je me suis tournée vers celui-ci puisque c’est celui dont le résumé me parlait le plus.

J’ai beaucoup aimé la triple narration qui permet de mieux comprendre les personnages & surtout Chloé avec qui j’ai pu avoir du mal sur le début. Il a été parfois difficile d’être dans sa tête et de voir son mal-être & les choses qu’elle fait pour essayer de combler les manques en elle. Mais c’est certainement le personnage qui évolue le plus au cours de l’aventure aussi. J’ai aimé la candeur de Lily aussi, c’est assez drôle de voir ce voyage par ses yeux à elle. Et bien entendu, j’ai aimé celle qui est à l’origine de ce voyage, Anna. On l’a sent assez désemparé face à la situation et à la détresse de ses filles au début du roman, mais comme elles, elle apprend à lâcher prise. Ce voyage est l’occasion d’apprentissage, de découverte, de reconstruction pour elles trois et on sent que cela les apaise un peu.

Et les décors qu’elles parcourent durant leur périple, j’avoue que j’avais très très envie d’y être aussi, tout à l’air absolument magnifique et ça donne des envies d’évasion également. Je dois avouer que la fin m’a un peu retourné le cerveau, j’ai du relire deux fois les derniers chapitres pour être sure d’avoir bien tout compris & c’était très finement joué de la part de Virginie Grimaldi parce que je ne l’ai clairement pas vu venir, chapeau !

En bref, une jolie découverte de la plume de Virginie Grimaldi et je pense que je me laisserais tenter par d’autres de ces romans à l’avenir.