Le journal d'Edith

L’histoire se passe aux États-Unis durant les années 1960. Edith, l’héroïne mène une existence tout à fait ordinaire avec son mari Brett et son fils Cliff et la raconte dans un journal intime. Tout bascule au moment d’un déménagement qui devrait être une progression. Or, dans sa nouvelle école, le fils de la famille est diagnostiqué en tant que débile mental léger et se fait renvoyer. Sa dérive commence alors. Au fur et à mesure des années, l’enfant qui grandit devient de plus en plus agressif, violent. En outre, il fait la connaissance d’un vieil oncle de son père, tyrannique et sénile qui s’installe à la maison. Leurs relations sont mauvaises au point que Brett quitte le foyer trop conflictuel pour s’en aller chez sa maîtresse. Désemparée Edith trouve un travail. Elle continue son journal où pour s’évader, elle s’invente une autre vie, avec un fils parfait. En réalité, Cliff harcèle une jeune fille qui le repousse, empoisonne le vieil oncle, mène la vie dure à tout le monde. Toujours pour essayer de survivre, Edith fait de la sculpture. Dans son travail, elle se fait renvoyer à cause de ses positions. L’une de ses voisines, excédée appelle Brett dans le but de faire interner Edith. Celle-ci se sauve et fait chuter l’une de ses statues qui s’écrase sur elle. Ce livre est surtout construit sur la vie quotidienne, sur les petits faits anodins, sur la banalité. Pourtant, tout va contribuer à faire déraper Edith qui est pourtant pleine de courage et qui est sympathique. Sa naïveté et sa confiance en l’avenir vont la perdre. J’ai tout de même apprécié cet ouvrage qui n’est pas un roman policier même si un crime est commis. Le lecteur traverse les 13 ans de la vie d’une femme. Et cela laisse bien amer.

La géniale créatrice de tant de personnages inoubliables nous offre ici un bouleversant portrait de femme dans lequel nombreuses peuvent s'identifier et nombreux ne peuvent rester insensibles.