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Bigoudis et petites enquêtes, Tome 1 : Panique à Wahlbourg



Description ajoutée par Avalon 2022-02-25T11:03:23+01:00

Résumé

La nouvelle série "cosy mystery" qui décoiffe !

Découvrez Léopoldine Courtecuisse, la coiffeuse qui démêle l'enquête !

Quand la coiffeuse démêle l'enquête

Léopoldine Courtecuisse est coiffeuse dans le bourg alsacien de Wahlbourg. Entre teinture, shampoing et coupe de cheveux, cette mère peine à gérer ses deux adolescents depuis que le père de ses enfants l'a quittée pour sa jeune sœur. Léopoldine déteste son nom de famille et ses parents qui ne jurent que par leur cadette. Mais garde le moral grâce aux séries policières qui n'ont aucun mystère pour elle, tout comme les petits secrets des habitants de la ville qui viennent s'épancher dans son salon.

Un jour, elle découvre le cadavre de Véronique Busch sur le parking de l'hypermarché. Alors que toute la population est sous le choc, Léopoldine, qui a toujours rêvé d'être flic, en est désormais certaine : elle va pouvoir montrer à tous quelle incroyable enquêtrice elle est.

Et ce n'est certainement pas cet arrogant lieutenant Delval qui l'en empêchera, foi de Léopoldine Courtecuisse ! Il se pourrait même qu'il soit contraint de lui demander son aide...

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Classement en biblio - 117 lecteurs

extrait

1

Lundi 12 novembre 2018

Léopoldine

— Tom ! Allez, bouge-toi ! On va être en retard.

Mon adolescent de fils arque un sourcil, ce qui paraît lui demander un effort surhumain, et c’est tout. Bon sang, quand est-ce qu’il aura enfin plus de deux de tension ? C’est sûr, cette année, à Noël, je proposerai à toute la famille de se cotiser pour qu’on lui offre une greffe des nerfs en guise de cadeau. Parce que là, j’en ai ras la casquette d’être la mère d’une larve gluante. Et encore, sa sœur aînée est déjà partie au lycée. Sinon, en prime, j’aurais droit à leurs sempiternelles disputes qui semblent n’amuser qu’eux.

Heureusement, dès ce soir, ils seront chez leur père pour la semaine à venir. C’est lamentable pour une maman de penser ainsi, mais je vous jure que je suis au bout du rouleau avec ces deux-là, après sept jours à les supporter. Trois de plus et j’aurais fait un véritable burn-out. Je préfère zapper cette idée, parce que dans le scénario qui me vient spontanément à l’esprit, il y a des marteaux, des tronçonneuses et des hachoirs. De quoi faire flipper n’importe qui, même moi.

Note pour moi-même :

1/ Ne plus regarder de films d’horreur, ça ne me réussit pas. Les polars, ça suffira bien.

2/ Ne jamais, jamais, imaginer des fictions qui impliquent mes mômes. Avoir envie de passer à l’acte est trop tentant.

3/ Trouver une activité autre pour le week-end que de ranger leur bazar. Ça m’évitera de fantasmer sur des histoires bien gores.

4/ Acheter du beurre, il n’y en a plus dans le frigo. OK, ce dernier point n’en est pas vraiment un, puisqu’il m’est facile de l’ajouter à la liste des courses.

— C’est bon… grogne-t-il, avant d’enfourner une énorme bouchée de céréales.

Ça aussi, ça devrait changer, parce que ce gamin me coûte une fortune en nourriture pour un retour sur investissement qui avoisine le néant total. À quatorze ans, il est paresseux comme ce n’est pas permis, nul en classe et, pour couronner le tout, il n’a aucune conversation hormis : « wesh alors » ou « il est tebé ce mec » ou encore « la vie doim ». Bref, un ado dans toute sa splendeur qui va finir par avoir définitivement raison de ma patience.

Mais ce ne sera pas pour aujourd’hui, je n’ai pas le temps de m’énerver. Je suis loin d’être en avance et je dois d’abord faire un détour par le domicile de mon ex pour y déposer ses affaires et celles de sa sœur aînée. À seize ans, Margaux, ma fille, est particulièrement brillante et suit une scolarité exemplaire, contrairement à son frère. Mais c’est tout ce pour quoi je peux la féliciter, parce que plus imbuvable que cette môme, tu meurs… Jamais je n’ai vu un tel caractère. C’est une véritable catastrophe ambulante et, même si elle est très jolie, aucun garçon ne la supporte plus de quarante-huit heures. Et très sincèrement, je comprends ces pauvres bougres. Cela étant, et je préfère vous rassurer immédiatement, je râle et je râle encore, mais j’adore mes enfants, malgré leurs défauts. Je tiens à eux comme à la prunelle de mes yeux. Simplement, si les joies de l’adolescence sont compliquées pour les gamins, elles le sont plus encore pour leurs parents.

Comme s’il trimballait toute la misère du monde sur ses épaules, Tom finit par se lever pour retourner dans sa chambre en traînant les pieds. Non, mais au secours ! J’aurais pu faire trois fois le tour de l’appartement qu’il n’aurait pas atteint sa porte. Sans m’attarder, parce que ça me rend folle de devoir porter ce jeune légume à bout de bras, je file vers la salle de bains pour terminer de me préparer. Après un dimanche passé en leggings et sweat avec les cheveux en pétard, je suis à nouveau obligée de faire des efforts. Mais une coiffeuse doit être impec, n’est-ce pas ? Si je ressemblais à une sorcière sous amphets, plus aucune cliente ne viendrait au salon.

— Mam’s !

— Quoi ? T’es habillé, c’est bon ? On peut y aller ?

— Nan, j’ai un problème.

Immédiatement, je me crispe. Comme par hasard, il va vouloir l’unique t-shirt qui n’est pas propre. Il me fait le coup en moyenne trois fois par semaine. Seulement là, j’ai tout terminé hier, donc pas question qu’il me demande un vêtement qu’il aura mis au linge sale dans la soirée. Je ne suis pas magicienne, il me faut un délai minimum pour laver, sécher, repasser et plier.

— S’il est vestimentaire, débrouille-toi, parce que je n’ai pas le temps de sortir la planche et le fer.

— C’est pas ça.

Ce ton ne me dit rien qui vaille. Je retourne à la cuisine où je le vois habillé de pied en cap, à savoir en survêt et capuche. Bon, c’est déjà ça de pris. Mais il est tout rouge, si bien que je suis carrément méfiante.

— Quoi alors ?

— Euh, hier, j’ai demandé à Margaux de m’aider pour un exercice d’histoire-géo et elle m’a confirmé que j’avais tout juste.

— Super ! je réponds en rangeant les restes du petit-déj. Bravo, je te félicite.

— Ouais, mais elle a rigolé pendant dix minutes.

Brusquement, je me fige. Il a raison de s’inquiéter, parce que sa sœur est la reine des garces et n’aime rien tant que le mettre dans l’embarras.

— Tu peux me corriger le truc, maman ?

Qu’il me serve du « maman » est mauvais signe. Pas besoin de s’appeler Capitaine Marleau pour s’en rendre compte. Ce gamin est plus malpoli qu’une porte de prison. Quand il devient charmant, c’est qu’il attend quelque chose de moi, sinon pourquoi se donner cette peine ?

— Dis, Tom, tu crois vraiment que c’est le moment ?

— Mais c’est pas long. Si j’ai tout faux, la prof va me coller la honte devant tout le monde ! Déjà qu’elle m’a dans le collimateur.

— En même temps, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. C’est de ta faute. Depuis la fois où tu étais affalé sur ton bras en train de dormir et où elle t’a demandé de changer de position, tu t’es grillé tout seul. Quelle idée de continuer ta sieste sur l’autre bras ! Ne viens pas t’étonner aujourd’hui.

Mon fils émet un gloussement, très fier de lui. Quand j’affirme que les ados sont stupides en général, et que les miens ont placé la barre particulièrement haut dans ce domaine, ce n’est pas une simple vue de l’esprit, mais la triste réalité.

— Tu trouves ça drôle ? Arrête de ricaner ou je vais vraiment me fâcher. Et maintenant, on y va !

— Oui. Mais si je te lis les questions et les réponses, tu pourras au moins me dire si c’est juste ou pas, non ?

— Ce n’est pas possible de régler le problème ce soir chez papa ? Lui aussi peut participer aux devoirs.

— Mais c’est à rendre ce matin.

Je soupire avec découragement. De toute façon, il ne me fichera pas la paix tant que je ne n’accéderai pas à sa demande. C’est toujours comme ça.

Heureusement qu’ils sont absents pendant les sept prochains jours, ça me fera des vacances, je songe en bonne mère indigne que je suis. D’ailleurs, il me semble que je me fais trop souvent ce genre de réflexion en ce moment. Leur père et moi avons opté pour une garde alternée. Lui, parce que cette solution lui évite de payer une pension alimentaire et moi, eh bien, parce que j’apprécie d’être tranquille une semaine sur deux. Ça me laisse un peu de temps pour souffler et penser à ma petite personne, histoire de changer.

— D’accord, vas-y, mais je préfère te prévenir que l’histoire n’est pas ma matière de prédilection.

— Bah, ça ne peut pas être pire que moi, ironise-t-il.

— Si tu le dis… Il porte sur quoi, ton devoir ?

— C’est un questionnaire. J’ai pompé la première partie sur Manon, mais je n’ai pas pu voir le reste. De toute façon, elle n’avait pas fini.

Je le regarde, éberluée.

— Non, mais c’est une blague ou quoi ? C’est à moi que tu racontes ça ?

Manon est sa petite amie depuis quelques semaines. Une gentille gamine, mais un peu cracra dans son genre, avec ses cheveux gras et ses boutons qui ressemblent à des pustules. Remarquez, ça ne le change probablement pas, parce que Tom est du style à prendre une douche à reculons et doit d’ailleurs souvent passer entre les gouttes.

— Ouais, ben, on n’a pas le temps pour le sermon, on est à la bourre. C’est même toi qui l’as dit !

Je secoue la tête, consternée. Décidément, cet enfant est un cas désespéré. Essayer de lui faire entendre raison est aussi vain que vouloir faire une permanente à un chauve.

— On en reparlera à ton retour, mais n’imagine pas que tu es tiré d’affaire, jeune homme !

Tom lève les yeux au ciel, ce qui a le don de m’agacer plus encore. Pour un lundi matin, on commence fort.

— Bon, on peut y aller, là ? lance-t-il avec un air qui me donne envie de sortir les couteaux de cuisine pour en faire du hachis parmentier.

— Vas-y ! Qu’est-ce que tu attends ?

— OK, on devait trouver les capitales des pays et deux ou trois autres trucs.

— Tu sais que Google, ce n’est pas fait pour les chiens ? Et puis, dans ce cas précis, il n’est pas question d’histoire, mais de géographie.

— J’avais une partie en ligne sur la PS qui me bouffait toute la connexion, je ne pouvais pas utiliser l’ordi. Et puis, qu’est-ce que t’y connais ? T’as qu’un diplôme de coiffeuse.

Mais bien sûr… C’est tellement plus important de jouer à FIFA que de faire ses devoirs correctement, je peste intérieurement. Toutefois, je ne le reprends pas, histoire de ne pas provoquer une nouvelle polémique qui risquerait de nous mettre définitivement en retard.

— Les premiers, c’est bon, je suis sûr de moi. La capitale de l’Angleterre, c’est bien l’Écosse, non ?

— Je n’ai peut-être qu’un diplôme en coiffure, mais ça ne fait pas de moi une inculte ! Et l’Écosse est un pays, pas une ville.

Ce que j’omets de lui rappeler, c’est que je suis non seulement titulaire du CAP-BEP, mais que j’ai également obtenu le brevet de maîtrise qui est considéré comme l’équivalent du bac.

— Ben, c’est quoi alors ? Moscou ?

— Londres ! T’es vraiment un âne, toi !

Tom hausse les épaules, pas vexé pour deux sous. Si mon fils a beaucoup de défauts, il n’est pas susceptible. Il faut lui reconnaître au moins cette qualité. Qu’on se rassure, en temps normal, je ne parle jamais comme ça à mon ado. Mais j’enrage parce qu’il aurait pu me solliciter hier, j’aurais eu tout le loisir de m’en occuper avec lui. Au lieu de cela, il a passé la journée sur sa console et me demande maintenant de le sortir de la mouise.

— Ah ouais, c’est vrai. Oups, désolé !

Son petit rire bête me poursuit pendant que nous quittons mon appartement et nous installons dans ma jolie 3008 flambant neuve. C’est mon dernier caprice et je l’assume, après avoir conduit pendant quinze ans la même Clio déglinguée. En réalité, je ne suis pas différente de la plupart des femmes, j’aime être assise en hauteur et ce bijou est juste parfait pour moi.

— Et la capitale de l’Irlande du Nord ? Margaux a dit que c’était Breakfast.

Peste, celle-là !

— C’est Belfast ! Mais enfin, Tom ! Ton niveau d’anglais devrait te permettre de t’en rendre compte, non ? Breakfast, ça signifie petit-déjeuner.

— Euh, bof ! Tu sais, moi et les langues…

Laisse tomber, Léopoldine. Cet enfant est une cause perdue, il faut l’accepter, souffle ma conscience pour m’obliger à ne pas l’abandonner sur le bord de la route comme je m’apprêtais à le faire.

— La suite ?

— La capitale de l’Argentine ? Margaux a dit que c’était Bueno. Comme dans Kinder Bueno.

— Pardon ?

Non, mais au secours !

— Je me doutais bien que c’était des conneries, je suis sûr que c’est Buenos Dias.

Mes yeux sont si écarquillés que le type qui promène son chien, pendant que je marque l’arrêt au stop, doit me prendre pour une folle.

— Et si tu essayais Buenos Aires, pour voir… je suggère d’une voix acide.

— Tu crois ? Ouais, bof. Avant-dernière question : qu’est-ce qu’il y a entre la France et l’Espagne ?

— Qu’as-tu répondu ?

— Ben, de l’eau ! Bref, la mer quoi !

— Hein ? Tom ! Si tu me sors encore une énormité pareille, tu fais le reste du trajet à pied !

— Mais quoi ? C’est Marseille, c’est ça ?

— Non, c’est la chaîne des Pyrénées ! Ce n’est pas Dieu possible d’être aussi ignorant ! je m’exclame, méchamment énervée.

Mon fils semble enfin comprendre qu’il vaut mieux me prendre avec des pincettes. Dire qu’il n’est que 7h45. Prudemment, il se tasse sur son siège, tandis que je lui lance un regard noir.

— La suite ?

— Nan, mais laisse tomber. Manon va me filer les dernières réponses. Je vois bien que t’as le sum.

À l’aide ! Quelqu’un peut me prêter un décodeur ? Je ne capte rien à ce que ce gamin raconte.

— On a encore cinq minutes devant nous, c’est le moment ou jamais.

— Mam’s, c’est pas la peine, je te dis. De toute façon, t’es qu’une coiffeuse, tu ne dois pas savoir ça.

Là, c’est clair et net, je vais le fumer jusqu’à ce qu’il soit carbonisé. Comment peut-il dénigrer mon job de cette manière, alors qu’il lui permet de vivre dans les meilleures conditions ? C’est la deuxième réflexion à ce sujet en à peine cinq minutes et ça commence à bien faire. Je suis propriétaire de mon salon, mon appartement sera à moi dans huit ans, et j’ai payé ma bagnole cash. C’est également moi qui lui verse son argent de poche et qui fais en sorte que le puits sans fond qui lui sert d’estomac soit rempli trois fois par jour. Donc, pas de snobisme mal placé sinon je pète un câble.

— Je t’interdis de me faire ce genre de remarque, tu m’as comprise ? Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens.

— Ne me dis pas que tu te destinais à faire des permanentes quand tu étais ado !

Je pince les lèvres, contrariée. Depuis que, petite fille, je regardais Derrick et Navarro avec ma grand-mère, je rêve d’être flic. Oh, mon Dieu, j’aurais tellement adoré être enquêtrice ! Mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie, n’est-ce pas ? La plupart du temps, on fait déjà ce qu’on peut et c’est pas mal.

— Bien sûr que non. Mais je suis loin de détester mon activité, alors pas la peine de te montrer aussi condescendant.

— Conde… quoi ? Qu’est-ce que tu racontes, maman ?

— Laisse tomber.

— En attendant, pap’s est notaire, ça en jette carrément plus !

Ben voyons… Pourquoi est-ce que mes gosses font sans cesse référence à leur père en me donnant le sentiment qu’ils sont en train de m’enfoncer ? C’est vrai, à les entendre, il est super génial, méga cool, et le meilleur des papas. Tandis que moi…

— Clerc de notaire, Tom, ce n’est pas tout à fait pareil.

— Tu parles, c’est la même chose !

— Pas vraiment.

— C’est quoi la différence ?

— Cinq ans d’un cursus à l’université et un diplôme qu’Olivier n’a pas. Jamais il ne pourra avoir son étude, il sera toute sa vie l’employé de quelqu’un. Tandis que moi, je suis ma propre patronne.

J’ignore pourquoi je réagis si mal, pour quelle raison je fanfaronne et je rabaisse mon ex ainsi, alors que je me suis toujours promis de ne pas le faire devant les enfants. Franchement, c’est petit et mesquin ! Mais je suis excédée par ce début de journée catastrophique, furieuse d’avoir systématiquement le rôle de la rabat-joie de service, et jalouse que mes gamins se réjouissent à ce point de leur semaine chez Olivier. Chaque fois, c’est pareil. Ils partent en sautant de joie et reviennent en traînant des pieds. Vous avouerez qu’il y a de quoi se sentir vexée.

— Mais pourquoi t’es si méchante avec lui ? T’es pas cool, tu sais.

Mais bien sûr… Et le fait que ce sale type m’ait quittée pour ma propre sœur, on en parle ? Parce qu’il me semble qu’il y aurait beaucoup de choses à dire sur le sujet. Non seulement il m’a fabriqué une paire de cornes à ne plus pouvoir franchir une porte, mais il a fallu qu’il le fasse avec un membre de ma famille.

Heureusement pour moi, nous parvenons en vue du collège. J’aime autant. Ce serait ignoble de ma part de déverser ma haine envers Olivier devant mon fils. Or, encore cinq minutes et c’est exactement ce qui serait arrivé.

Tout en me penchant vers lui pour l’embrasser, je murmure d’une voix que j’espère plus tendre, histoire de rattraper mon accès de colère.

— Passe une bonne semaine, Tom.

Il s’écarte sans ménagement et me lance une œillade incendiaire.

— T’es pas bien ? Tu me fous la honte, là !

Avec un soupir dépité, je le laisse partir. Ah, elle est loin, l’époque où il refusait de me quitter et où il était tout le temps collé à moi. Maintenant, je n’ai même plus le droit de l’approcher. Il faut croire que tout change et pas nécessairement en bien.

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Commentaires récents

Lu aussi

Léopoldine est coiffeuse. Bien qu'elle ait toujours rêvé d'être dans la police.

Quand une femme est retrouvée morte sur le parking de son boulot, cette dernière voit là l'opportunité de faire sa propre enquête.

Mais le lieutenant Delval, lui, n'a pas envie qu'une simple commerçante vienne marcher sur ses plates-bandes !

Ralala ça fait tellement longtemps que j'avais envie de découvrir la (très) célèbre Léopoldine Courtecuisse !

Et je ne suis pas déçue !

J'ai passé un moment génial à la lecture et j'ai très envie d'enchaîner avec le tome 2, que je n'ai malheureusement pas, quel sacrilège !

J'ai adoré l'humour de Léopoldine, sa répartie, sa gouaille, son caractère, sa passion pour les enquêtes (j'aurai adoré faire pareil), mais aussi sa gentillesse, sa bienveillance. C'est un perso hyper complet et tellement travaillé qu'on pourrait la rencontrer pour de vrai !

J'ai aussi beaucoup aimé Quentin, le lieutenant, son côté ours mal léché alors que c'est un vrai gentil, sa carapace ne tient pas longtemps au côté de Léo !

Et leur relation était très sympa également.

Ils se complètent, elle lui apporte même une vision différente de son métier et c'est intéressant à suivre.

L'enquête quant à elle était géniale. Avec ce qu'il faut d'indices, de fausses pistes, de suspects, de rebondissements... Et un dénouement à la hauteur !

J'avoue avoir cependant deux petits défauts à relever, à commencer par les répétitions qui étaient parfois lourdes et puis cette envie de citer quasiment à chaque fois "Léopoldine Courtecuisse", qui fait ça dans la vraie vie ? Qui dit le nom et le prénom d'une personne en lui parlant ? De temps à autre passe encore mais si souvent pfiouu c'était lourd là aussi et dommage.

Mais ce sont là les seuls petites choses sur lesquelles j'ai tiqué. Après je le répète une fois encore mais quand je lis un livre, je le fais en deux - trois fois. C'est à dire que je me fais des "pauses lecture" assez longues et sur deux jours maxi, donc je relève peut-être plus facilement les répétitions que quelqu'un qui lit un livre sur une semaine... C'est pour ça que souvent je parle de l'aspect répétitif dans le récit, parce que c'est ce que je rencontre le plus souvent... Et j'ai bien conscience que pour un auteur c'est très dur à éviter...

Bref, j'ai donc vraiment hâte de lire la suite qu'il faut que je me procure rapidement parce qu'il y a déjà 4 tomes de sortis, je suis en retard !

Je vous conseille ce livre si vous êtes adepte des cosy mystery de qualité, humour en plus, et avec la police en arrière plan. Ou pour tenter le genre, honnêtement c'est l'un des meilleurs que j'ai lu jusqu'ici, et il n'y en a pas beaucoup croyez-moi !

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Lu aussi

Je me suis régalée à suivre l'aventure de Léo entourée de ses ados en pleine poussée d'hormones, sa famille imbuvable et sa collègue brute de décoffrage. J'ai savouré les échanges fraternels et pleins d'amour de ses progénitures et sa méthode originale de me mener l'enquête.

J'ai hâte de découvrir ses nouvelles enquêtes et de revoir tout se petit monde.

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Bronze

Petite découverte pour moi, c'était une très bonne lecture avec un scénario haut en couleur. C'était très sympa à lire, j'ai passé un bon moment.

Un bon cosy mystery !

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Bronze

Un cosy crime avec beaucoup d'humour, mais les personnages sont une un peu caricaturaux, mais comme j'ai passé malgré tout un bon moment, je lirai la suite.

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Diamant

J'ai terminé ma lecture de "Bigoudis et petites enquêtes - Panique à Wahlbourg" qui est le premier tome de cette saga de cosy crime écrite par Naëlle Charles publié aux éditions Archipoche

J'ai adoré découvrir cette nouvelle série de cosy mystery !

Coup de coeur pour Léopoldine qui mène sa première enquête suite à au meurtre d'une de ses connaissance.

On découvre également Quentin qui est à la tête de la gendarmerie locale, il a atterri dans ce petit bled d'Alsace suite à une erreur qu'il a commise dans son précédent travail.

Tous les deux vont tout faire pour connaître la vérité sur ce meurtre. Même si au départ, tout ne va pas se passer comme prévu !

Ce que j'ai beaucoup apprécié en plus de leur jérémiades à longueur de journée (Léopoldine et Quentin), c'est que Léopoldine soit une coiffeuse. Et, une coiffeuse ça connaît tous les ragots du quartier !

C'était frais, divertissant et la fin ne m'a pas déçu !

Hâte de lire le tome 2 qui est dans ma pile à lire !

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Or

Un très chouette cosy crime alsacien. La lecture est aisée et l'intrigue prenante. Les personnages sont très attachants et plein de réalisme !

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Or

Un très bon cosy murder à la française, le suspense tient en haleine jusqu'au bout

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Lu aussi

Je découvre totalement cette série et j'avoue que j'ai eu du mal à m'habituer aux personnages que je trouve vraiment caricaturaux, même si ça s'améliore au fil de la lecture...

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Or

Dans le challenge cocooning automnal avec thème du menu 4 : femme, vous avez dit femme.

J’ai adoré l’humour de Léopoldine au cœur de cette comédie policière. Léopoldine est une alsacienne qui est une coiffeuse dans un hypermarché. Une personne qui connait tout le monde dans son village. J’ai aimé la complicité dans l’enquête que mènent Léo et Quentin. Le début entre ses deux-là a été plutôt épique.

J’ai adoré et bien rit avec Léopoldine, elle est fraiche et rafraichissante dans ses réflexions et interactions avec les gens, j’adoooore…

Je vais lire le deuxième tome qui j’espère est tout aussi délirant…

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Or

« Mes doigts tremblent tellement que je lâche mon téléphone qui glisse sous la bagnole. Oh merde ! On dirait la fille naturelle de l’Inspecteur Gadget et de Bécassine. Je mériterais des baffes pour oser être aussi empotée. Si je me voyais dans une série télévisée, je serais déjà en train de hurler au scandale. »

Mon avis :

La maison d’édition L’archipel le présente comme un cosy mystery. Et je dis oui, c’est un cosy mystery comme je les aime… Une ambiance cocooning et comique ! L’auteure a un don pour les prénoms. Elle crée un personnage au nom de Léopoldine Courtecuisse. Mon sens de l’humour est peut-être facile, mais rien que le nom me fait sourire. Elle n’est pas la seule affublée d’un prénom qui donne le sourire. Cependant, je me tairais pour garder un peu de surprises.

Léopoldine a les mains dans le shampoing, les cheveux et les commérages toute la sainte journée. Un salon de coiffure est un lieu sympa et plein de commérages. On obtient tout un tas d’informations, après reste à savoir démêler le vrai du faux. Elle ferait un bon témoin dans une affaire de meurtre. C’est un puits de savoir. Et puis, elle a une passion, elle adore les crimes, une vraie fan des séries policières… Policier, c’est son métier de rêve.

La suite ici 👈 https://lesparaversdemillina.com/bigoudis-et-petites-enquetes-panique-a-wahlbourg-de-naelle-charles/

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Dates de sortie

Bigoudis et petites enquêtes, Tome 1 : Panique à Wahlbourg

  • France : 2019-12-12 (Français)
  • France : 2022-04-14 - Poche (Français)

Activité récente

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2024-03-16T06:32:38+01:00
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2023-12-27T18:22:13+01:00
Adi57 le place en liste or
2023-12-06T21:38:56+01:00

Titres alternatifs

  • Bigoudis & Petites Enquêtes, Tome 1 : Panique à l'hypermarché - Français

Distinctions de ce livre

Évaluations

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Commentaires 32
extraits 6
Evaluations 46
Note globale 8.51 / 10

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