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Commentaires de livres faits par Cassy33

Extraits de livres par Cassy33

Commentaires de livres appréciés par Cassy33

Extraits de livres appréciés par Cassy33

date : 19-07-2016
Comme je l'avais prédit, j'ai pleuré encore et encore en lisant ce cinquième et dernier tome... En fait, je n'aurais même pas cru être capable de verser autant de larmes en lisant un shôjo et pourtant, ce fut le cas.
Mais après tout, Orange n'est pas un manga comme les autres ; il ne raconte pas simplement une histoire d'amour un peu compliquée qui ferait rêver n'importe quelle lectrice. Non. Orange est bien plus complexe que ça et je crois qu'il est même impossible de le classer dans des catégories, de le limiter à de simples mots. En fait, Orange, c'est un ensemble d'émotions et de sentiments. Et c'est la raison pour laquelle je sais que j'aurai du mal à retranscrire toutes mes impressions sur cet ultime volume.

Dans tous les cas, autant le dire tout de suite: je n'ai pas été déçue par cette saga ne serait-ce qu'une seule fois, et même si l'histoire a parfois pris une tournure que je n'imaginais pas, s'orientant vers des passages douloureux, j'ai conscience que Takano Ichigo a pris cette décision pour renforcer le côté réaliste de son scénario. Car après tout, son but premier reste de nous faire réfléchir à propos du suicide, du pouvoir de l'amitié, de l'entraide et de l'avenir, non ? Eh bien, en tout cas, je peux affirmer avec conviction qu'elle a magnifiquement bien réussi. Et dire que la première version de cette série n'avait pas vraiment rencontré de succès ! Je suis tellement contente qu'elle ait modifié quelques détails, et que son manga soit désormais autant apprécié et connu, elle le mérite tellement !

Concernant les personnages, j'avais déjà décrit tous mes ressentis à propos de chaque protagoniste dans mon commentaire sur le tome 4, alors je ne compte pas m'exprimer encore une fois là-dessus car je finirais par me répéter. Toutefois, je tiens à souligner que tous les personnages sont extrêmement importants dans cette saga, ils ont tous une personnalité bien distincte que l'auteure respecte parfaitement, et au final, ils ont tous évolués (dans le bon sens, bien sûr), si on compare leurs attitudes dans le premier tome puis dans celui-ci !

Les dessins sont quant à eux encore plus magnifiques dans ce cinquième volume, je trouve. C'est fou comme l'auteure s'est améliorée, j'aime énormément son trait de crayon !

Enfin, je termine sur le plus important : les événements qui ont rythmés cet ultime tome, ainsi que le dénouement.
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Tout d'abord, j'admets que je n'imaginais pas que Naho et Kakeru allaient se disputer dans ce présent-là. Je pensais que grâce à la lettre, notre héroïne réussirait à ne pas froisser son ami, qu'elle trouverait les mots justes. Mais au final, est-ce réellement possible de réconforter une personne aussi rongée par les remords ? Ce n'est pas avec de simples paroles qu'on peut y arriver, en tout cas. On ne peut donc pas en vouloir à Naho car on voit bien qu'elle a tout fait pour soulager la peine de Kakeru. Quant à ce dernier, malgré son comportement agressif et un peu égoïste, il est aussi impossible de lui reprocher ses sautes d'humeur provoqués par toute la douleur et la tristesse qu'il ressent nuit et jour... En tout cas, j'ai beaucoup aimé en apprendre davantage sur son passé, sur sa relation avec sa mère et sur la façon dont il a perçu tous les événements qu'il a rencontré depuis son arrivée à Matsumoto. Je trouve que c'était une très bonne idée, ça nous permet de mieux le comprendre. Et c'était également intéressant de voir la différence de réaction entre la Naho du futur et celle du présent. Je suis tellement contente et rassurée que la Naho actuelle ait continué à s'adresser à Kakeru avec toujours plus de courage et d'insistance même s'il l'ignorait ! Elle peut vraiment être fière d'elle, et c'est clair que, grâce à la lettre, elle a pris beaucoup d'assurance.
Du coup, je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer lorsqu'ils se sont réconciliés pour de vrai, quand Kakeru a avoué son amour à Naho, et quand leur relation s'est nettement améliorée. Mais j'ai également versé pas mal de larmes quand on a appris quel était exactement le SMS que Kakeru avait envoyé à sa mère avant qu'elle ne suicide, et le pire reste évidemment de lire le brouillon qu'elle lui a laissé sur son téléphone... Je comprends vraiment qu'après avoir pris connaissance d'un tel message, Kakeru ait eu envie de mettre fin à ses jours... En fait, il n'aurait probablement jamais dû le lire...
Dans tous les cas, à ce moment précis du manga, j'ai vraiment eu peur qu'il se suicide à nouveau et que tout soit perdu, que Naho et ses amis se rendent compte qu'ils ne peuvent pas changer le futur. J'étais vraiment pressée de connaître le dénouement même si je ne voulais pas terminer l'oeuvre pour ne pas me séparer des personnages... Et finalement, dans le présent actuel, Kakeru tente tout de même de se suicider, mais au dernier moment, il y renonce. J'étais tellement soulagée lorsque Suwa s'est précipité vers lui et que Kakeru s'est relevé ! D'ailleurs, pendant un instant, j'ai cru que le camion n'était pas encore passé, et qu'il allait percuter Suwa, mais ça n'a heureusement pas été le cas. D'ailleurs, si on y pense, on peut vraiment remercier Hagita d'avoir cassé le vélo de Kakeru parce qu'il comptait encore une fois le prendre pour se suicider, et s'il avait été en bon état, Kakeru l'aurait utilisé mais je doute qu'il aurait pu échapper à la mort au dernier moment, s'il avait foncé sur un camion en étant sur son vélo...
Concernant les lettres, j'espérais qu'elles finiraient par être dévoilées à Kakeru donc je suis contente que l'auteure ait fait ce choix. Après tout, il méritait de savoir, et surtout de lire tous les messages que ses amis du futur lui avaient envoyé. C'était d'ailleurs encore un moment très touchant, puisque le jeune homme constate vraiment qu'il a des amis très soudés, dévoués et loyaux qui ont tout mis en oeuvre pour le sauver coûte que coûte et qui tiennent énormément à lui. J'ai aussi aimé le parallèle que Takano Ichigo fait entre le présent et le futur, quand Naho et Suwa du futur lui donnent rendez-vous au mont Tôgô dans 10 ans. C'est vraiment triste, quand on y pense... Mais du coup, Suwa a raison quand il dit dans le futur où Kakeru est mort qu'il est en fait avec eux. Le jeune homme sera bien vivant dans dix ans, mais simplement dans un autre monde.
Et il est également rassurant de voir que dans la capsule temporelle, Kakeru a cette fois des projets pour l'avenir, et qu'il se demande s'il jouera toujours du foot et s'il sera marié à Naho. J'espère de tout mon coeur que ces six amis seront toujours réunis dans le futur et seront toujours aussi proches qu'ils le sont actuellement.
D'ailleurs pour terminer, il est impensable pour moi de ne pas souligner la loyauté dont a fait preuve notre cher Suwa, du début à la fin de la saga. Jamais il n'a été égoïste, jamais il n'a tiré profit de n'importe quelle situation, jamais il n'a pensé qu'à son propre plaisir. Bien au contraire. Il a toujours tout fait pour sauver Kakeru, pour qu'il se rapproche de Naho et pour que les deux finissent ensemble. Et on peut d'ailleurs noter que même le soir du réveillon du Nouvel-An, quand Naho pleure après avoir été rejetée par Kakeru, Suwa ne profite pas de ce moment pour avouer ses sentiments à son amie ou pour lui dire qu'il sera toujours là pour elle, comme son double du futur l'avait fait. Non, cette fois, il parle encore de Kakeru et dit qu'il fera tout son possible pour les réunir de nouveau. Franchement, Suwa est un ami en or et l'exemple-même de la bonté, de l'altruisme et de la bienveillance.


Pour conclure, Orange est une incroyable saga qui touche plusieurs genres, qui nous fait réfléchir sur de nombreux sujets, et qui possède énormément de qualités. (D'ailleurs, je ne sais même pas quels sont ses défauts.)
Que vous aimiez les mangas ou pas, ce n'est pas ce qui importe le plus. Vraiment. Je me répète peut-être, mais Orange n'est pas un shôjo comme les autres, c'est une histoire très poignante et réaliste pleine de rebondissements, qui mêle romance, science-fiction et poésie avec brio, et que vous ne pourrez jamais oublier, même plusieurs mois après l'avoir terminée.
Dans tous les cas, je ne pourrais jamais assez remercier Takano Ichigo d'avoir créé une série aussi exceptionnelle et des personnages aussi touchants et attachants.
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date : 25-04-2015
Encore une fois, je n'ai pas pu m'empêcher de dévorer ce tome. J'ai tout de même réussi à me retenir pendant un jour, mais dès le lendemain, la tentation a été trop forte et je me suis empressée de lire les 4 chapitres sans trop m'en rendre compte. Cette saga est définitivement addictive, c'est le cas de le dire.
Je n'ai pas du tout été déçue par cette suite et j'espère que le tome 3 sera également à la hauteur de mes attentes.
Dans ce second volume, Naho continue à lire les lettres du futur et fait tout son possible pour respecter les ordres et les recommandations qui lui sont données. Cependant, nous pouvons remarquer que plusieurs événements changent, n'ont pas lieu, ou ont déjà été exécutés. Du coup, je me demande où l'auteure va nous mener. Si un jour, les indications ne correspondront plus du tout au présent de Naho.
Concernant les personnages, je les ai retrouvé avec grand bonheur. D'ailleurs, j'adore ce petit groupe. Même si certains des amis de Naho sont moins présents que d'autres, je les adore tous. Eux et leur humour qui détend l'atmosphère et qui rend cette saga plus légère.
Toutefois, je trouve qu'il est presque impossible de faire un choix entre Suwa et Kakeru, de les départager. En réalité, quand Suwa passe du temps avec Naho, qu'il la regarde de loin, qu'il lui donne des conseils ou qu'il s'inquiète pour elle, je trouve qu'ils formeraient un couple parfait. Mais quand Naho est avec Kakeru, qu'on voit son côté fragile se dessiner de plus en plus et qu'on comprend toute la souffrance qu'il ressent, on a de la peine pour lui et on désire plus que tout que Naho le sauve. Pour une fois, je suis vraiment tiraillée entre les deux, même si je suis quasiment sûre que Naho va finir avec Kakeru, ce qui me déçoit pour Suwa qui est si gentil, si doux et si attentionné.
Après, je me pose d'autres questions parce qu'on en a appris davantage sur les voyages dans le temps et sur les vies parallèles. Et d'après ce que j'ai compris, le futur où vit la Naho de 27 ans ne pourra pas être changé, même si la Naho du présent respecte ses indications. Et si c'est vraiment le cas, ça veut dire que la Naho du futur conservera ses regrets et Kakeru sera toujours mort dans sa vie. Alors elle restera avec Suwa. Ce qui signifie que la Naho du présent peut se mettre avec Kakeru dans sa vie actuelle puisque cela ne brisera pas le couple que son double du futur et Suwa forment. C'est pour cette raison que j'ai peur que le choix pour Naho soit presque trop facile et qu'elle choisisse immédiatement Kakeru sans se soucier de Suwa. Et vu comment c'est parti, y'a de grandes chances pour que mon hypothèse se concrétise... Ce que je n'espère pas. Je veux que Naho se rende compte que Suwa l'aime - non parce qu'elle aurait déjà du le comprendre mais de ce point de vue là, on peut dire qu'elle est vraiment bouchée - et qu'elle s'aperçoive qu'il fait tout pour qu'elle soit heureuse, même si ce n'est pas avec lui.
Enfin, peut-être que cela aura lieu. Puisque vu comment ce 2e tome se termine, je pense qu'il va y avoir un rapprochement entre Naho et Suwa.
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N'empêche, j'ai vraiment été surprise d'apprendre que Suwa avait lui aussi reçu une lettre du futur. Je pensais que Naho était la seule. Mais dans ce cas, les autres en ont reçu une aussi? Combien sont-ils à savoir ce qui va arriver à Kakeru s'ils n'essaient pas de le sauver?

Que de questions et d'attentes pour ce prochain tome mais je suis certaine qu'il sera aussi parfait que les précédents.
En tout cas, j'adore vraiment. Lorsque je le lis, je suis à fond, je ressens les émotions des personnages, je m'identifie vraiment bien à Naho et j'ai l'impression de vivre la scène à travers elle, ce qui prouve à quel point ce manga est addictif, original, mystérieux, émouvant et captivant.
En quelques mots, vivement la suite.
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Différent ; voilà le mot que j'emploierai pour désigner L'Épreuve. Bien entendu, il en mérite beaucoup d'autres ; il est également sublime, original, addictif... Mais surtout différent. Différent de tous les romans que j'ai pu lire auparavant.

Tout d'abord, contrairement à la grande majorité des livres que j'ai lu par le passé, le personnage principal n'est non pas une fille, mais un garçon. Je dois d'ailleurs avouer que ceci ne m'avait pas vraiment emballé, au début. Finalement, je n'ai pas été déçue, bien au contraire. Thomas est un jeune homme très intéressant, valeureux, intelligent, loyal, rusé, intrépide, digne de confiance... Et torturé. Je me suis facilement identifiée à lui, bien que je ne lui ressemble pas – je suis loin d'être aussi courageuse que lui !

Mais ce n'est pas la seule particularité de ce roman, loin de là. L'Épreuve est un livre rempli de détails insolites, originaux et créatifs ; un labyrinthe peuplé de monstres d'acier, qui se modifie chaque nuit, des gigantesques portes qui défient la gravité en se refermant tous les soirs, des adolescents enfermés dans cet étrange endroit, envoyés à l'aide d'une espèce de grande boîte qui fournit également la nourriture et le matériel, et tout un tas d'autres idées farfelues.

Mais ce que j'ai le plus aimé dans ce roman, c'est le mystère. En tant que lecteur, – tout comme Thomas, d'ailleurs – on se pose une multitude de questions qui restent sans réponse pendant longtemps. Et chaque fois que l'auteur nous donne des indices, ou répond carrément à l'une de nos interrogations, d'autres problèmes sont soulevés, ce qui nous plonge à nouveau dans l'ignorance. C'est justement grâce au suspense qu'il est pratiquement impossible de reposer le livre une fois commencé. On veut toujours en apprendre davantage, ce qui nous incite à poursuivre la lecture, à lire un autre chapitre, puis encore un autre, et ainsi de suite jusqu'à la fin.

Intéressons-nous maintenant aux personnages. Puisque j'ai déjà parlé de Thomas ci-dessus, je vais débuter avec Chuck. Ce jeune garçon que l'on découvre dès les premières pages devient très vite un personnage attachant. Il est à la fois drôle, touchant, un peu naïf, certes, mais tellement gentil! C'est un vrai ami pour Thomas, l'un des seuls, d'ailleurs. Chuck est près à tout pour Thomas, et bien qu'il ne soit pas très téméraire, il se montre vraiment courageux à de nombreuses reprises
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– c'est grâce à lui que Thomas et Teresa arrivent à désactiver les créatures, vers la fin du livre. Et c'est encore grâce à Chuck que Thomas est vivant. Vous voyez de quoi je veux parler ; ce moment où Gally – déjà que je ne l'aimais pas, cet événement n'a rien arrangé, au contraire : je le déteste encore plus, désormais – lance son couteau vers Thomas. Ce dernier, trop éberlué, ne bouge pas et c'est Chuck, en se servant de son corps comme un bouclier, qui se sacrifie en protégeant Thomas. Cette scène... Je l'ai visualisée comme si j'y assistais réellement. Au début, j'ai pensé que Chuck n'était pas vraiment mort, qu'il allait s'en sortir, que Thomas ou l'un des autres garçons allait trouver un moyen de le sauver. Mais j'ai ensuite compris que c'était trop tard. Ça m'a fait un choc, j'étais estomaquée. J'ai d'ailleurs eu du mal à reprendre la lecture après cet effroyable événement.[/spoiler]
Concernant Newt, je n'ai pas grand chose à dire ; je l'ai rapidement apprécié lui aussi. Il est bien plus cool et plus ouvert que Alby. J'ai eu peur à de nombreuses reprises qu'il meurt, ce qui m'aurait vraiment déçue, mais heureusement, ça n'a pas été le cas. C'est un très bon allié pour Thomas, et je le trouve vraiment courageux, lui aussi.
Minho, que l'on rencontre plus tard, m'a beaucoup plu. En tant que maton des coureurs, il a pas mal de responsabilités, mais il reste à la fois décontracté et cool.
Alby, le Chef, ne s'est pas toujours montré agréable envers Thomas, ce qui fait que je ne l'ai jamais porté dans mon cœur. [spoiler]Toutefois, son attitude héroïque vers la fin, lorsqu'il se sacrifie en se jetant sur les Griffeurs l'a fait remonter dans mon estime, bien qu'il était un peu tard, puisqu'il mourait.[/spoiler]
Pour les personnages, je finis par Teresa, la seule fille du groupe. Elle a un lien avec Thomas, et son arrivée a soulevé beaucoup de questions et de doutes. Elle est gentille, mais ne se laisse pas intimider par les garçons et se montre douce avec Thomas. Mais je n'ai pas réussi à m'attacher à elle. Sûrement parce qu'elle est sortie du coma un peu tard ; je n'ai pas eu le temps d'apprendre à la connaître. [spoiler]Sincèrement, j'aurais préféré qu'elle meurt à la place de Chuck. Sa mort ne m'aurait pas attristé, contrairement à celle du jeune garçon.[/spoiler]

Pour le style d'écriture de l'auteur, je n'ai rien à dire. C'est facile et fluide à lire. Vraiment agréable, même. Ah oui ; il emploie des mots qu'on ne connaît pas au début du récit – tout comme Thomas – mais dont on comprend le sens très rapidement. Et ensuite, ces mots deviennent... Ordinaires. On s'y habitue vite.

En me relisant, je remarque que j'ai oublié de mentionner l'action, très présente dans le roman. On ne s'ennuie absolument pas, il n'y a aucun temps mort, encore et toujours du mystère, du suspense et beaucoup d'événements qui se succèdent.

Pour terminer, j'aimerais vous donner mon opinion sur la fin, parce que je l'ai trouvé assez... Spéciale. À vrai dire, elle est originale, tout comme le scénario. [spoiler]Lorsque Thomas, Teresa et Chuck désactivent les Griffeurs, ils arrivent tous à sortir du Labyrinthe, puis Gally fait son apparition, tue le malheureux Chuck et ensuite.. C'est un peu le chaos. Des « sauveurs » – comme les surnomme Thomas – arrivent, tuent la femme à côté de Gally et ordonnent aux garçons de se réfugier dans le bus qui est garé près de la sortie. C'est ce qu'ils font, puis, deux heures plus tard, ils arrivent devant un bâtiment, qui leur sert un peu d'« hôtel ». Les sauveurs se montrent très agréables, leur donnent à manger et leur attribuent des chambres. Ils paraissent sympathiques, peut-être un peu trop, d'ailleurs. Puis il y a l'épilogue. Et là, toutes nos certitudes sont bouleversées. Comme ça, en un clin d’œil. Ou plutôt en une page et demi. Les « sauveurs » ne combattent pas le WICKED, comme ils l'ont affirmé, mais ils en font parti! Ils se font simplement passer pour des résistants, afin que leur espèce de « plan » atteigne la phase 2.


Et après ça... Le néant. Et cet épilogue, pourtant très court, nous stupéfie. À cause de lui, des dizaines de questions s'immiscent dans notre esprit, mais il ne nous reste plus qu'à lire les Remerciements de l'auteur. Alors qu'intérieurement, on se pose mille et une interrogations, on s'imagine tout un tas de suites possibles, en se répétant une seule phrase : « Il faut absolument que j'achète et que je lise le tome suivant. »
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Ce premier tome de la Passe-miroir me laisse deux impressions complètement distinctes : si je me suis profondément ennuyée durant la première partie, qui a failli me faire abandonner ma lecture à de multiples reprises, j'ai trouvé la seconde partie bien plus intéressante, et plus particulièrement ses 200 dernières pages que j'ai adorées. Contrairement à la plupart des lecteurs, je suis donc incapable de qualifier cette oeuvre de coup de cœur car, pour en être un, le livre en question doit nous plaire dès les premières pages, et pas seulement à la fin. Toutefois, je suis satisfaite de m'être accrochée et d'avoir persévéré dans ma lecture, car les 13 derniers chapitres en valent vraiment le coup.

Au début, je dois avouer avoir détesté ma lecture. Je pensais vraiment classer ce livre dans la dernière liste de Booknode, tant j'avais du mal à trouver de l'intérêt dans les quelques 30 pages que j'arrivais tant bien que mal à lire chaque jour. Je devais me forcer à lire, même si j'avais constamment envie de faire autre chose, et je considérais cette lecture comme une corvée. Je ne parvenais pas à comprendre comment tant de lecteurs avaient pu aimer un livre aussi complexe, soporifique et plat. En fait, j'avais en quelque sorte l'impression de lire un roman scolaire, un peu dans la même tranche que Madame Bovary, à cause de ses descriptions à rallonge et inutiles (pourquoi nous prendre la tête avec des détails insignifiants sur les lieux que traverse Ophélie à Anima avant de rejoindre le Pôle, alors qu'elle n'y retourne pas une seule fois ?) et de son cruel manque d'action. Pendant toute la première partie, je n'ai pas une seule fois éprouvé du plaisir à lire. Je n'en dirai donc pas grand-chose car, à mon avis, il ne s'y passe presque rien. Nous nous contentons de découvrir le personnage d'Ophélie (qui m'a paru assez fade dans ces 200 premières pages), de comprendre un peu quel genre de vie elle menait avant d'arriver au Pôle et une fois là-bas, j'ai trouvé son quotidien répétitif et ennuyeux. Ses journées au manoir de Berenilde ne m'ont pas intéressé, et même sa rencontre avec Archibald, la fois où elle avait réussi à sortir dans la Citacielle ne m'a pas plus marqué que ça. En plus de ça, Thorn m'exaspérait et Berenilde ne cessait de monter puis de descendre aussitôt dans mon estime, impossible à cerner ; en bref, seule Roseline remontait un peu le niveau, et encore. Du coup, si j'ai persisté, c'est grâce aux challenges et aux avis positifs de deux amies et Booknautes. Je me disais que si elles l'avaient autant aimé, elles qui ont, normalement, des goûts similaires aux miens, je finirai bien par accrocher à mon tour. Et puis, je trouvais dommage d'avoir lu 250 pages pour rien. Au final, je ne regrette pas mon choix car même si ce roman peine à démarrer, m'a ennuyé un long moment, et m'a d'abord laissé une mauvaise impression, il s'est bien rattrapé par la suite.

Dans la seconde partie, l'action est presque omniprésente du début à la fin, et c'est ce qui m'a beaucoup plu. Alors que j'avais un gros problème avec la plume de l'auteure et ses descriptions trop fréquentes (pour ne pas dire incessantes) dans la première moitié du livre, j'ai enfin pu apprécier une lecture fluide dans la deuxième. Le fait que l'on change enfin de décor, que l'on n'ait plus l'impression d'évoluer dans un huit-clos trop fermé (alors que ça en reste un, puisque tout se déroule au Clairdelune) et que l'on rencontre bien plus de personnages a enfin su attiser mon attention. Dès qu'Ophélie a fait la rencontre de Renard, j'ai trouvé de l'intérêt au roman. J'avais l'impression que le scénario débutait pour de bon, qu'Ophélie était enfin libre d'agir un peu par elle-même et de nous prouver ce qu'elle valait en tant qu'héroïne. Avant, elle se contentait la plupart du temps de suivre les directives, que ce soit celles de sa famille ou celles de Berenilde et de Thorn. Elle n'avait bien entendu pas le choix de faire autrement, mais je la trouvais tout de même trop résignée. À sa place, je n'aurais pas arrêté de pester et de chercher une alternative, surtout en voyant comme Thorn se comportait avec elle et sa famille. J'ai souvent eu envie de la secouer dans la première partie, alors que ça ne m'est arrivé que très rarement dans la seconde. Ophélie se créait enfin de véritables opinions et pensées sur ce qu'elle vivait, elle commençait enfin à se rebeller intérieurement, à se lasser du petit jeu dans lequel l'avait fourré Berenilde à cause de ce mariage arrangé. La voir évoluer à ce point m'a vraiment fait plaisir, car ce n'est qu'à partir de ce moment-là que je me suis attachée à elle et à son caractère qu'elle affirmait enfin. Les 13 derniers chapitres sont définitivement mes préférés du tome ; ils sont bourrés d'action, de rebondissements, de révélations et de suspense, et je ne me suis absolument pas ennuyée en les lisant. Je regrette juste que toutes ces péripéties ne surviennent qu'à la fin, et que l'auteure ait décidé de faire traîner les choses autant en longueur au début. Parfois, certains romans ne débutent réellement qu'au bout de 100 pages mais là, il faut attendre les 300 pages pour voir Ophélie plongée dans les intrigues, les secrets et les manigances de la cour, et je trouve ça bien trop tard, surtout pour un livre qui nous promet tous ces complots dans le résumé. En le lisant, je m'attendais à ce que l'action arrive bien plus tôt dans le récit, et malgré le fait qu'il m'ait beaucoup plu sur la fin, je suis tout de même déçue que Christelle Dabos ait préféré privilégier des descriptions aux rebondissements annoncés sur la quatrième de couverture.

En ce qui concerne l'écriture de l'auteure, même si je la trouve très bien construite, complexe, digne d'auteurs connus à travers les siècles, et parsemée de vocabulaire diversifié et recherché, je ne peux pas dire que je l'apprécie pour autant. À vrai dire, c'est sa plume qui m'a ralenti dans ma lecture au début, qui m'a ennuyé et qui m'a donné envie d'abandonner ce roman. Si les événements avaient été contés d'une autre manière bien plus fluide et sans détails insignifiants, je suis sûre que j'aurai pu avancer bien plus vite dans le récit et donc atterrir bien plus rapidement dans le cœur de l'action. Heureusement, j'ai eu l'impression que son style s'est un peu simplifié dans la deuxième moitié du livre, mais globalement, je ne suis quand même pas fan de cette plume que je juge trop complexe et descriptive.

Pour ce qui est des personnages, là encore, mon avis varie d'une partie à l'autre. Globalement, ils m'ont soit agacé, soit ennuyé dans la première partie, alors qu'ils se sont presque tous révélés attachants et intéressants dans la seconde.
Ophélie est une héroïne qui diffère de toutes celles que j'ai rencontré auparavant. Si elle m'a paru un peu trop molle et docile au début, j'ai tout de même apprécié le fait qu'elle soit aussi simple et accessible. Par là, je veux dire qu'elle paraît bien plus humaine et réaliste que d'autres héroïnes au physique avantageux ou au caractère plus affirmé. En fait, il est très facile de s'identifier à un tel personnage, et ça fait plaisir de voir enfin une auteure nous prouver qu'une héroïne ne peut pas être belle et sûre d'elle en toutes circonstances. Je ne dis pas qu'Ophélie est la seule dans son genre, mais je pense quand même que Christelle Dabos est l'une des rares écrivaines à insister sur la banalité de son héroïne. À part ça, comme je le disais plus haut, j'ai été satisfaite de la voir prendre un peu plus d'assurance au fil des chapitres et s'indigner intérieurement contre les mauvais traitements qu'elle subissait en tant que Mime. Ophélie ne fait pas partie de mes héroïnes préférées, car elle ne m'a pas tellement intéressé dans les 250 premières pages et parce que son attitude envers Thorn m'a souvent déplu, mais elle reste un bon personnage qui fait preuve de beaucoup de courage et de force d'esprit pour supporter les mauvais traitements qu'elle reçoit ainsi que tous les dangers auxquels son mariage l'expose, et qui malgré tout, ne s'éloigne pas du bon chemin, reste campée sur ses positions sauf quand elle n'a vraiment pas d'autre choix que d'obéir, et se montre toujours serviable et polie. J'ai donc bien envie de la voir évoluer davantage dans la société si excentrique et dangereuse de la Citacielle.

Thorn représente mon coup de cœur de ce premier tome. Alors que je le détestais vraiment dans la première partie et que je pensais ne jamais pouvoir l'apprécier, mon opinion s'est retrouvée bouleversée après l'arrivée d'Ophélie au Clairdelune. À vrai dire, je ne sais pas trop ce qui s'est passé, c'est un peu comme si mes sentiments s'étaient inversés en un coup de baguette magique, mais ce dont je suis sûre, c'est que j'ai adoré en apprendre plus sur son personnage, savoir ce qu'il a vécu durant sa jeunesse et qui explique ainsi son tempérament glacial, distant et souvent vexant. Le fait de comprendre ce qui a pu le rendre aussi désagréable a changé la vision que j'avais de ce personnage, et comme il se montrait plus doux avec Ophélie et faisait clairement beaucoup d'efforts avec elle, je n'ai pas pu m'empêcher de m'attacher à lui. Là encore, c'est un protagoniste qui n'a rien avoir avec la plupart des garçons que l'on retrouve dans d'autres romans ; il n'est pas décrit à son avantage, n'a rien de charmant ou de spécialement attirant, et n'a clairement pas l'habitude de s'intéresser aux femmes. Son manque d'expérience est évident dans ce domaine, alors qu'il excelle dans bien d'autres spécialités, et c'est ce qui le rend touchant, à mon avis. Bien qu'il soit encore dur de bien le cerner, de connaître toutes ses intentions et de lui vouer une confiance aveugle, je dois admettre que je suis en quelque sorte tombée sous le charme de ce personnage. J'attendais ses interventions avec impatience, et le fait que ses entrevues avec Ophélie n'étaient pas régulières m'a plu encore davantage, car je trouve que ça rend leur relation encore plus intéressante. À chaque fois qu'ils se retrouvaient seuls tous les deux, je ne pouvais pas m'empêcher d'épier les moindres gestes ou regards qu'avait Thorn à l'égard d'Ophélie, et je l'ai trouvé vraiment attendrissant, à ne pas bien savoir exprimer ses sentiments.
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La seule chose qui m'a déçue à ce sujet, c'est le fait qu'Ophélie le repousse constamment. Elle ne lui a pas laissé une seule chance de lui prouver ce qu'il valait réellement, elle n'a jamais pris la peine de répondre aux déclarations importantes qu'il lui faisait à son propos, et elle gardait toujours ses distances sans faire attention aux efforts qu'il faisait pour s'adresser à elle de façon plus douce qu'il n'en a l'habitude, alors qu'elle était bien contente de compter chaque fois sur lui quand elle rencontrait des problèmes importants, à cause du chevalier ou de Gustave, par exemple. J'ai trouvé qu'elle se servait un peu trop de lui, ne venant lui parler que pour lui demander son aide et se permettant même après cela de lui faire des reproches et de bien lui faire comprendre qu'il ne se passerait jamais rien entre eux, le repoussant froidement sans se soucier de blesser une personne qui a toujours été rejetée depuis sa naissance. C'est notamment à cause de cette attitude que je ne me suis pas autant attachée à Ophélie qu'à Thorn.[/spoiler]

Berenilde est un personnage très ambigu. Par conséquent, mon opinion à son sujet n'a presque jamais cessé de faire le yo-yo selon le comportement qu'elle adoptait envers Ophélie et la tante Roseline. Tantôt elle m'exaspérait et me décevait, à se servir d'Ophélie comme de son esclave personnelle et à profiter de la situation pour ne pas lui témoigner beaucoup de respect et se montrer indifférente aux soucis qu'elle rencontrait ; tantôt elle me semblait avoir bon fond, à prendre Thorn sous son aile malgré le fait qu'il soit rejeté par tout le restant de sa famille, et à tenir autant à son enfant et à Farouk. Globalement, même si elle n'a pas toujours bien agi avec Ophélie et même si elle s'est parfois montré très susceptible, hautaine voire dangereuse, c'est un personnage que j'apprécie beaucoup. Quand on apprend ce qu'elle a enduré par le passé, et quand on voit à quel point le clan des Dragons est horriblement dur, on ne peut plus vraiment lui reprocher son attitude. Elle a tant souffert qu'il est normal qu'elle ne puisse pas toujours faire preuve de gentillesse, un peu comme Thorn, de plus, c'est une femme qui est constamment critiquée et menacée par les autres femmes jalouses d'elle et même par les nobles qui souhaiteraient prendre sa place, donc je pense qu'à sa place, n'importe qui serait sur les nerfs et sujet à un caractère lunatique.

Renard est, je pense, mon second coup de cœur de ce premier volume. Je l'ai tout de suite apprécié, dès sa première apparition, et même si j'ai parfois douté de lui (car on fait difficilement confiance à l'entourage d'Ophélie, vu le nombre de traîtres et d'arrivistes que l'on compte au Clairdelune), je me suis doutée dès le début qu'il avait un bon fond et qu'il aiderait beaucoup notre héroïne. J'ai particulièrement aimé son sens de l'humour, le soutien qu'il apporte à Ophélie, et sa complicité avec Mime. C'est un personnage que j'ai trouvé touchant, et sa présence était vraiment réconfortante et rassurante dans ce domaine si corrompu. Je pense que sans lui, Ophélie aurait eu bien plus de mal à survivre aux mauvaises conditions dans lesquelles elle vivait. [spoiler]D'ailleurs, je suis contente que Renard sache, à la fin, que Mime et Ophélie ne sont qu'une seule et même personne. J'ai beaucoup aimé la façon dont il fait passer les intérêts d'Ophélie avant sa curiosité d'en savoir plus à son sujet, même si j'aurais bien aimé qu'il apprenne toute la vérité. En tout cas, j'espère vraiment le revoir dans les prochains tomes.


La tante Roseline est un personnage un peu plus en retrait (surtout dans la deuxième partie), mais là encore, elle apporte beaucoup de soutien moral à Ophélie, qui aurait sûrement eu encore plus de mal à quitter sa famille et qui aurait ressenti encore davantage le mal du pays si elle ne l'avait pas accompagnée au Pôle. Je l'ai également trouvée courageuse, car elle n'abandonne pas sa nièce malgré toutes les épreuves qu'elle doit traverser et malgré les risques qu'elle encoure en restant à la Citacielle. De plus, son tempérament qui la pousse à souvent oser dire ce qu'elle pense, que ce soit à Thorn ou à Berenilde, l'a fait monter dans mon estime.

Pour finir, le dernier personnage qui a su attirer mon attention n'est autre que le chevalier. Au début, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il s'agisse d'un enfant, et quand je l'ai vu pour la première fois, je ne m'imaginais pas du tout qu'il pourrait s'agir d'un tel morveux - et encore, le mot est faible. Lorsque Berenilde avait dit à Ophélie de ne jamais s'approcher de lui, je m'étais doutée que derrière son visage enfantin se cachait une personnalité manipulatrice et mauvaise, mais je ne pensais tout de même pas qu'un garçon de cet âge-là pourrait être aussi fourbe. La plupart des ennuis que rencontre Ophélie vers la fin du tome sont orchestrés par ce gamin, et le plus rageant, c'est qu'il reste intouchable. Dans tous les cas, même s'il ne m'inspire que de mauvais sentiments, je trouve ce personnage impressionnant, et il me tarde de savoir ce qu'il va manigancer dans le prochain tome, car je doute franchement qu'il s'arrête là. N'empêche, je me demande s'il aime vraiment Berenilde ou si l'affection qu'il semble lui porter n'est qu'un prétexte pour s'attaquer à son entourage.

Ah et je me rends compte que j'ai oublié un personnage qui, pourtant, a une importance assez considérable dans la deuxième partie du roman : Archibald. À l'instar de Berenilde, cet homme m'apparaît comme quelqu'un d'ambigu. Autant je n'aime pas son attitude envers Thorn, le fait qu'il mette toutes les femmes dans son lit, qu'il éprouve du plaisir à humilier les maris trompés et qu'il n'agisse généralement pas avec franchise ; autant j'apprécie son instinct protecteur envers ses sœurs, le fait qu'il semble si attaché à sa famille de par son appartenance à la Toile, et sa tendance à se vêtir constamment de guenilles, qui le rend à mon avis plus humble et accessible que la plupart des nobles du Clairdelune. Dans tous les cas, puisqu'il est difficile de savoir quelles sont ses réelles intentions (même s'il a l'air de tenir un minimum à Berenilde), je pense qu'il s'agit là d'un protagoniste très intéressant, qui saura très certainement nous surprendre encore dans les prochains tomes.

En ce qui concerne la fin, je suis un peu déçue que l'action soit interrompue et que l'on n'assiste pas à la rencontre entre Ophélie et Farouk, mais je comprends pourquoi l'auteure a décidé de terminer son premier tome sur cet événement. Beaucoup d'éléments restent encore en suspens, le mystère plane toujours sur de nombreux points, les menaces sont loin d'avoir été repoussées, et la relation entre Ophélie et Thorn est plus que jamais bancale, alors forcément, ça donne envie de lire la suite. Au début, j'étais convaincue que je n'aurai aucune envie de m'attaquer au deuxième tome, vu l'épaisseur de chaque roman de Christelle Dabos et vu l'impression que m'avait donné la première partie de ce volume, mais finalement, rien que pour Thorn, je compte poursuivre l'aventure. Bien sûr, ce n'est pas un livre dans lequel j'aimerais me replonger immédiatement, ayant mis plus de temps que d'habitude à lire celui-ci, et ayant tout de même quelques craintes sur la première partie des Disparus du Clairdelune, et c'est pour cette raison que j'attendrai sûrement un ou deux mois avant de me procurer la suite - d'ailleurs, je préférerais également attendre d'avoir l'avis d'un proche. Mais dans l'ensemble, l'auteure a tout de même réussi à susciter suffisamment mon intérêt pour me persuader de donner une chance à son deuxième tome.

En conclusion, bien que je n'ai pas été aussi emballée par ce roman que la plupart des lecteurs avant moi, je dois tout de même reconnaître que l'oeuvre de Christelle Dabos est très complexe, bourrée d'inventions plus originales les unes que les autres (j'ai particulièrement aimé les illusions au Clairdelune), et parfaitement bien ficelé. On sent le travail qu'a suscité l'écriture de ce bouquin à travers tous les détails que nous livre l'auteure, et il est impossible de nier l'imagination dont elle a fait preuve pour créer de toutes pièces un monde aussi farfelu. Même si l'action tarde à pointer le bout de son nez, et même si je me suis ennuyée durant la première moitié du livre, je suis quand même impressionnée par le talent de cette nouvelle auteure, et tout ce que j'espère désormais, c'est que le deuxième tome m'intéressera dès les premières pages et ne me fera pas regretter ma décision de poursuivre cette série.
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date : 06-03-2016
Je viens juste de terminer ce premier tome, et je dois dire qu'il m'a vraiment mis de bonne humeur! En effet, Rainbow Days est un manga très frais et drôle, qui ne nous demande pas de réfléchir durant notre lecture, mais qui nous fait sourire à toutes les pages, qui illumine notre journée, et qui nous fait oublier nos petits soucis du quotidien.
En fait, j'avais vu le premier épisode de l'anime, mais le trouvant trop court, je n'avais pas spécialement eu envie de continuer. Et pourtant, en lisant ce volume, je me dis que j'ai été bête de l'abandonner aussi rapidement, et que j'aurais dû regarder davantage d'épisodes pour me forger un véritable avis dessus. Je pense donc m'y remettre, en espérant rire autant qu'avec le manga.
Quant au scénario, c'est vrai qu'il n'est pas exceptionnel et très recherché, et qu'il ressemble à la plupart des shôjos, mais le fait que les personnages principaux soient tous des garçons, et que leur amitié soit vraiment bien mise en avant, rend ce manga original, touchant, et addictif.
Franchement, pour une fois que l'amitié est au coeur d'un shôjo, je peux vous dire que ça fait vraiment du bien! En plus, j'aime vraiment beaucoup la relation entre les quatre amis, leurs caractères différents, les répliques qu'ils se lancent, etc... L'auteure a un excellent sens de l'humour, et elle a vraiment bien fait de créer cette saga!
Personnellement, j'aime tous les personnages car sans l'un d'entre eux, je sais que l'histoire ne serait pas aussi tordante. Mais disons que j'ai tout de même une petite préférence pour Natsuki, qui est vraiment adorable, touchant, maladroit, naïf, et donc forcément comique. Mon deuxième personnage préféré, c'est Kei, parce qu'il est vraiment très drôle, et malgré le fait que ce soit un sadique, il aide quand même bien Natsu, et je dois avouer que je le trouve vraiment beau. Ensuite, je dirais que c'est Tomoya parce que son côté dragueur me fait vraiment rire. Et pour finir, Tsuyo, puisqu'il est moins mis en avant et n'apparaît qu'au deuxième chapitre, même s'il est également intéressant, et drôle du fait de son indifférence.
Quant aux filles, je trouve Anna très agréable, parce qu'elle est douce, gentille, et simple, mais elle n'est pas non plus niaise. En fait, elle est le juste milieu. Et concernant Mari, je dois admettre qu'à des moments, je ne la supporte vraiment pas.
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Notamment quand elle a voulu jeter les chocolats qu'avait confectionné Natsu.
Mais j'aime bien les passages où elle se confronte à Tomoya.
En bref, Rainbow Days est un bon shôjo qui vous fera passer un excellent moment, et auquel vous devriez vraiment vous intéresser si vous aimez l'humour.
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date : 23-04-2014
J'ai eu énormément de mal à terminer ce livre. Dès le début, je n'ai pas réussi à accrocher. Ni aux personnages. Ni à l'intrigue. S'identifier au personnage d'Alice n'était simple que durant les premiers chapitres. Ensuite, elle est devenue sans intérêt, tout comme ses proches. Le seul que j'ai apprécié est Jack. Son humour a un peu "sauvé" ce roman long et difficile à terminer. Je ne dis pas que l'auteure est mauvaise, non. J'ai trouvé qu'elle écrivait très bien, ce qui explique pourquoi elle a réussit à être publiée. Le problème, c'est qu'elle n'a pas cherché à trouver des détails pour différencier son roman des histoires de vampires précédentes. Mais le pire dans De mon Sang, c'est le fait que l'on retrouve le même schéma durant plusieurs chapitres: Le jour, Alice s'ennuie, elle est fatiguée d'avoir passé la nuit dehors aux côtés de Jack et reste allongée sur le canapé, devant la télé sans vraiment la regarder, n'écoutant qu'à moitié les réprimandes perpétuelles de son frère, Milo. Et le soir, Jack envoie un SMS à Alice pour lui proposer de l'accompagner au cinéma, à un concert, dehors ou chez lui. Evidemment, elle accepte et reste toute la nuit avec lui, puis rentre très tard chez elle, et à nouveau, ce schéma se répète, encore et encore... Quand Alice finit par rencontrer la famille de Jack, elle se sent irrésistiblement attiré par Peter. Alors qu'il la déteste. Bon, ça passe encore. Mais le fait que cette héroïne ne sache pas maîtriser ses émotions et veuille à tout prix se faire mordre? C'est exaspérant. Et ceci rappelle le comportement enfantin de Bella, dans Twilight. Quand cette dernière ne cessait de demander à Edward de la transformer en vampire, ce qui était véritablement agaçant. Je déteste les héroïnes qui ne semblent pas craindre un minimum les vampires. Après tout, si l'un de vos amis vous confiait qu'il était un vampire, quelle serait votre réaction? Je pense que la plupart des gens penserait au début à une blague. Une blague totalement ridicule. Une mauvaise blague. Mais ensuite, s'il vous montrerait de nombreuses preuves, des preuves irréfutables? Vous commenceriez peut-être à le croire. Mais dans ce cas, vous auriez forcément peur de lui. Vous le craindrez un minimum. Et pendant un moment, vous essayerez de le croiser le moins possible, de vous tenir éloigné de lui. Mais ce qui est certain, c'est que vous ne réagiriez pas comme Alice. Celle-ci ne ressent quasiment aucune anxiété, aucune angoisse concernant Jack et sa famille. Ce qui n'est pas crédible. Et tous ces petits détails font que ce roman devient lourd, sans intérêt et il faut une volonté de fer pour réussir à le finir.
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date : 16-04-2015
Ce manga est juste... Époustouflant.
Non mais sérieusement, si je devais le résumer en un seul mot, je pense que j'utiliserais celui-ci. Pourquoi ?
Tout simplement parce que j'ai dévoré ce premier tome en une journée, parce que les personnages sont tellement attachants, drôles et mignons (surtout Naho, Suwa, Kakeru et Azu qui sont mes préférés), parce que le scénario est à la fois mystérieux, amusant et émouvant, parce que les dessins sont juste magnifiques, parce que l'histoire est originale, et parce que ce tome m'a fait ressentir tout un tas d'émotions. Il se distingue de tous ces shojos où le simple scénario est le suivant : une fille timide tombe amoureuse d'un mec populaire qui va l'aimer à son tour. En effet, dans Orange, on se plonge dans une histoire bien plus complexe, bien plus recherchée, et on ressent de véritables sentiments. Quant à la fin, eh bien, c'est juste impossible de s'arrêter à cet instant précis! Je suis vraiment impatiente de voir ce que le tome 2 va donner, en espérant qu'il ne me décevra pas, que tout ce que j'ai aimé dans le tome précédent sera réuni dans ce second volume, et que la majorité des questions que je me pose trouveront une réponse.
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date : 21-11-2015
J'ai fini ce livre il y a quelques jours et mon avis le concernant reste assez mitigé.
La Liste était un roman qui me tentait depuis un moment, et par rapport à ce que j'avais lu ou entendu dessus, je m'attendais vraiment à me plonger dans une oeuvre originale et pleine de suspense (concernant l'auteur(e) de la Liste) mais finalement, je dois avouer que j'ai été quelque peu déçue.
Le fait qu'il y ait beaucoup de personnages principaux ne m'a pas dérangé et je ne me suis jamais mélangé entre différentes filles. Le seul problème dans ce genre de livre où les chapitres sont écrits dans différents points de vue, c'est qu'on ne peut pas s'attacher aussi facilement aux personnages. Même si on apprend des détails de la vie et des relations de chaque fille, il faut à chaque fois attendre au moins 4 ou 5 chapitres pour les revoir, et parfois, cela peut se révéler vraiment agaçant, surtout quand on s'est arrêté sur un moment de suspense.
De plus, ces filles étant toutes différentes, il est difficile de les apprécier autant les unes que les autres. Alors quand on sait que les prochains chapitres que l'on doit lire sont concentrés sur des personnages qui ne nous intéressent que moyennement, on est tout de suite beaucoup moins motivé dans notre lecture.
En fait, ce livre aurait pu être beaucoup plus addictif s'il aurait été écrit d'une autre manière. Je trouve que les changements trop rapides et successifs de points de vue nous coupent dans notre élan.
Sinon, l'idée de scénario est plutôt bonne, je dois l'avouer. Ce livre nous fait prendre conscience de la difficulté de la vie de certaines élèves, des problèmes de la beauté, de la popularité, et du harcèlement. Bon, personnellement, il ne m'a rien appris que je ne savais pas encore. Le lycée, je le côtoie tous les jours alors je suis habituée à tous ces préjugés, ces mal-êtres que peuvent ressentir certaines, et ces différences qu'il existe entre les élèves. Mais si ça peut sensibiliser quelques personnes et leur faire comprendre qu'il faut arrêter de juger quelqu'un par rapport à son physique, alors je suppose que ce roman aura atteint son but.
Bon sinon, je ne trouve pas que le scénario soit extrêmement original, non plus. L'idée de la Liste l'est sûrement, mais à part ça, on suit simplement la vie de différentes lycéennes, aussi bien chez elles que dans l'établissement.
Concernant le style d'écriture, je ne l'ai vraiment pas trouvé extraordinaire. Il est fluide et accessible à tous, d'accord. Mais le vocabulaire n'est pas très recherché, on retrouve souvent les mêmes mots, et le langage familier s'y mêle parfois. De plus, nous n'avons quasiment aucune description, aussi bien des lieux que des personnages, ce que j'ai trouvé dommage.
D'ailleurs en parlant des personnages, j'aimerais donner mon avis sur chacune des huit filles que nous suivons tout au long du roman.
Abby est sûrement le personnage qui m'a le moins transporté. Elle était gentille, pas forcément très intelligente et assez banale dans sa façon d'être, mais je n'ai pas réussi à m'attacher à elle ni à sa vie.
Danielle m'a beaucoup intéressé au début, mais plus j'avançais dans le livre et moins j'appréciais les chapitres la concernant.
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En fait, je pense que c'est parce que j'appréciais sa relation avec Andrew, et à partir du moment où il s'est éloigné d'elle, j'ai trouvé son histoire bien plus fade.[/spoiler]
Lauren n'était pas très intéressante à mon goût, au début. Elle était gentille, mais trop naïve, et il ne se passait pas grand chose avec elle. Mais finalement, quand elle a commencé à devenir populaire, à s'approcher de Candace, et quand on a compris qu'elle était totalement prisonnière de sa mère, j'ai davantage aimé les passages avec elle.
Candace m'a fait rire dès le début. Son côté pétasse m'amusait, et notamment ses répliques et ses pensées au sujet de ses amies. C'était bien la seule qui avait un mauvais côté qu'elle ne cachait pas, et c'est probablement ce que j'ai aimé chez elle. D'ailleurs, c'est l'une des seules à avoir évolué dans le bouquin, et je dois dire que cela m'a agréablement surpris.
Bridget n'était pas ma favorite, mais j'ai tout de même apprécié suivre son quotidien, et j'ai d'ailleurs trouvé intéressant que l'auteure traite de l'anorexie. Bon sinon à part ça, elle ne servait pas à grand chose dans le livre...
Sarah est mon personnage préféré, et de loin. Son tempérament, son côté rebelle, et le fait qu'elle veuille vraiment agir contre la liste (et elle est bien la seule) m'a beaucoup plu. En fait, j'attendais toujours avec impatience que son point de vue apparaisse dans les chapitres, mais je trouve qu'on ne l'a pas assez vu à mon goût. Ses chapitres étaient bien souvent trop courts, comme si l'auteure ne la trouvait pas assez intéressante comparée aux autres, et je trouve ça dommage, car sa vie était bien plus palpitante que celle des autres filles. D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé sa relation avec Milo (le fait qu'il soit asiatique y a sûrement joué pour beaucoup, même si j'adorais aussi sa façon d'être)[spoiler] et finalement, je suis contente qu'elle se rapproche à nouveau de lui, à la fin du livre.[/spoiler]
Margo m'a semblé prétentieuse et peu intéressante au début du livre, mais plus j'ai avancé dans ma lecture, et plus je me suis rendue compte que je m'étais trompée à son sujet. Finalement, c'est peut-être mon deuxième personnage préféré, parce que je me suis assez facilement identifiée à elle bien que je ne lui ressemble pas. Margo n'est pas superficielle et si elle rejette Jennifer dans le livre, ce n'est pas parce qu'elle n'accepte pas de parler à des filles considérées comme "moches" par la liste. Non, c'est bien plus compliqué que ça, et d'ailleurs j'ai beaucoup aimé apprendre des détails sur sa jeunesse et sur son amitié avec Jennifer. Par contre, je dois avouer que j'étais énervée lorsque ses deux meilleures amies, Rachel et Dana, la prenaient de haut et lui reprochaient de repousser Jennifer. Ah et concernant sa relation avec Matthew, je trouve qu'elle aurait du être davantage approfondie car on apprécie Matthew qu'à la fin du livre puisqu'il n'est pas assez présent, et je trouve ça regrettable.
Enfin, terminons avec le plus étrange personnage du livre : Jennifer. Au début, quand on ne la connaît pas assez, on la prend en pitié et on se dit que les gens sont horribles avec elle, qu'elle ne mérite pas d'être traitée de moche quatre ans d'affilée, et qu'elle n'a vraiment pas de chance. Mais finalement, plus on apprend d'informations sur elle, et plus on se rend compte qu'elle cherche à attirer l'attention, qu'elle n'est pas tout à fait innocente, et qu'elle est même assez spéciale. [spoiler]Et finalement, quand on comprend qu'elle était presque obsédée par Margo, qu'elle l'empêchait de vivre sa vie, et qu'elle ne pouvait pas passer ne serait-ce qu'une minute sans elle, on comprend facilement pourquoi Margo a fini par étouffer et par décider de la lâcher. Et d'ailleurs, même si je ne pensais pas que Jennifer était l'auteure de la liste, je n'ai pas été si étonnée que ça lorsque je l'ai appris. Pour moi, Jennifer a un sérieux problème. Se mettre une fois de plus sur la Liste en tant que moche juste pour exister ? Je n'arrive vraiment pas à comprendre sa logique. De plus, je la trouve ignoble, parce qu'elle veut que la Liste continue et que d'autres filles souffrent autant qu'elles, alors qu'elle devrait justement vouloir que tout cela s'arrête.[/spoiler]
D'ailleurs, pour terminer, je tiens à dire que je suis vraiment déçue par la fin de ce roman. Je pensais que la bal durerait plus longtemps puisque depuis le début du livre, tout le monde ne fait qu'en parler, et finalement il ne dure qu'une centaine de pages, ce qui n'est vraiment pas assez. Dans cette dernière partie (Samedi), on ne revoit les personnages qu'une seule fois chacun et du coup, on ne sait pas ce qui leur arrive exactement, surtout pour certains. [spoiler]Lauren va-t-elle vraiment déménager ? Candace arrêtera-t-elle totalement de se comporter comme une pimbêche ? La Liste va-t-elle s'arrêter, ou Jennifer aura le temps de transmettre la pince de Mount Washington à une autre personne ? Danielle va-t-elle se réconcilier avec Andrew, puisqu'on remarque qu'il l'observe, à la fin du livre ? Bridget va-t-elle continuer à vouloir perdre du poids ou va-t-elle être sauvée par sa soeur ?
Bref, trop de questions restent en suspens, et c'est vraiment dommage. Quand on finit un livre, on est censé rester sur une bonne impression, mais là, on a simplement envie d'en savoir beaucoup plus. Et ça donne un effet bâclé, ce qui est l'un des pires points négatifs dans un roman.
Bref, tout ça pour dire que La Liste est plutôt un bon roman dans l'ensemble, qui se laisse lire assez facilement, mais qui ne vous marquera probablement pas, et qui contient tout de même trop de défauts et d'imperfections pour être considéré comme un très bon livre.
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Les Vivants avait été un véritable coup de cœur et il me tardait de lire la suite, mais contrairement à ce à quoi je m'attendais, Les Proies n'a pas été à la hauteur du premier tome.
Même si la plume de Matt de la Peña reste toujours aussi fluide, et que, dans sa globalité, ce second volume est tout de même intéressant, il comporte plusieurs éléments qui m'ont déçus, et ne m'a pas paru aussi addictif et haletant que le bouquin précédent. Cette fois-ci, je n'ai pas du tout ressenti le même engouement, et je n'étais pas si pressée que ça de poursuivre ma lecture. De plus, je dois avouer qu'un bon nombre de détails m'ont déplu, notamment dans les choix de l'auteur ; et en terminant cette saga, je suis vraiment restée sur ma faim, ayant l'impression que l'intrigue n'était pas complètement résolue. À mon avis, il aurait fallu encore une cinquantaine de pages pour ne pas bâcler la fin et pour nous apporter davantage de réponses.

Au début du tome, nous retrouvons Shy, Carmen, Cireur et Marcus, qui arrivent enfin en Californie après avoir passé presque un mois sur le voilier sur lequel ils ont embarqué à la fin du volume précédent. L'action ne tarde pas à pointer le bout de son nez puisqu'ils tombent rapidement sur un premier gang, mais celui-ci ne s'avère pas si malveillant que ça, et nous ne les recroisons d'ailleurs pas une seule fois durant leur périple. Après ça, nos héros veulent s'abriter dans un camping-car, mais dès le lendemain matin, le gang Suzuki vient leur rendre une petite visite et c'est, selon moi, à partir de ce moment-là que le danger guette véritablement chacun des quatre protagonistes. Le problème, c'est que malgré la présence de ce gang qui terrorise les derniers survivants, et le fait que les sbires de LasoTech ne cessent de les traquer et d'essayer de les tuer, je n'ai pas eu l'impression que les rescapés étaient si redoutables que veut nous le faire croire le résumé. En le lisant, je m'attendais à ce qu'il y ait de nombreux gangs de malfaiteurs, de dealers et peut-être même d'anciens prisonniers qui seraient parvenus à s'enfuir des prisons dévastées par les séismes et les incendies, mais finalement, il n'y a que le clan Suzuki qui semblait plus menaçant, et encore. Ils n'ont eu affaire à eux qu'une seule fois, et s'ils ont failli mourir à de multiples reprises, c'est essentiellement à cause de LasoTech. En fait, à l'inverse de ce qui est inscrit sur la quatrième de couverture, la plupart des survivants s'avèrent généreux, altruistes et bienveillants.
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Et puis, malgré l'attaque de quatre hommes du gang Suzuki contre le camping-car dans lequel Shy, Carmen, Cireur et Marcus s'étaient abrités le temps d'une nuit, nous n'avons pas eu l'occasion de croiser d'autres membres du groupe, ce qui laisse presque sous-entendre qu'ils font beaucoup de bruit pour rien et qu'ils ne sont pas si nombreux qu'on pourrait le penser. De plus, le fait que le père de Shy en fasse partie et qu'il joue les anges-gardiens pour son fils durant tout le tome (alors qu'il ne s'en est jamais occupé avant et qu'il était soi-disant violent avec sa famille) décrédibilise encore un peu plus cette troupe que tout le monde semble pourtant craindre.[/spoiler]
En ce qui concerne le trajet jusqu'en Arizona (là où une espèce de frontière a été mise en place afin de séparer la terre atteinte par la maladie et touchée par les catastrophes naturelles de celle qui a été épargnée par tout ce chaos), je l'ai trouvé un peu long - car s'il avait été réduit, la fin n'aurait probablement pas été autant bâclée - et même s'il était intéressant du début à la fin, certains passages auraient tout de même pu être raccourcis ou carrément supprimés. Contrairement à ce que je pensais, plusieurs rencontres se sont révélés assez inutiles (notamment le groupe de mexicains, et les enfants à la station service que j'aurais aimé connaître davantage), et je regrette que personne n'ait voulu les accompagner durant leur trajet car je pense qu'il aurait été intéressant de mettre en place de nouveaux protagonistes.
Dans l'ensemble, leur parcours est tout de même captivant, rempli de rebondissements et parfois de révélations qui nous incitent à formuler tout un tas d'hypothèses dans notre tête, mais il ne vaut clairement pas celui du premier tome, bien plus stressant et stimulant. L'émission de DJ Dan et les quelques chapitres réservés à ses interviews m'ont toutefois beaucoup plu car lorsqu'ils ne nous en apprenaient pas plus sur le virus ou l'évolution de la situation en Californie, ils nous interrogeaient sur de nouveaux points qui attiraient chaque fois mon attention.

En ce qui concerne les personnages, je n'ai pas été déçue de la manière dont l'auteur les a repris puisqu'ils restent très fidèles à l'image que je me faisais d'eux dans le premier volume de la saga, si l'on exclut toutefois l'un d'entre eux sur lequel je reviendrai plus tard en spoiler.
Shy est toujours aussi attachant, loyal et courageux mais on sent qu'il s'est bien endurci depuis le début de la croisière, et dans ce tome, il m'a parfois paru plus froid et impoli. Vu tout ce qu'il a enduré, ça reste parfaitement compréhensible mais j'avoue avoir tout de même préféré son état d'esprit et son comportement dans le tome précédent. Globalement, il demeure touchant et très agréable à suivre en tant qu'héros, mais contrairement au premier volume, je n'ai pas approuvé toutes ses répliques et réactions. [spoiler]Je pense notamment au moment où il revoit Addie ; moment qui m'a énormément déçu car c'était vraiment LA scène que j'attendais le plus depuis qu'elle était partie en hélicoptère avec son père, et finalement rien ne s'est passé comme je l'espérais. Pas le moindre rapprochement, pas le temps de prendre de ses nouvelles ou de véritablement la questionner, pas une seule marque d'affection de la part de Shy alors qu'il semblait très troublée par elle durant leur voyage en barque dans le premier tome, qu'il savait qu'elle l'aimait, et qu'il avait certifié que ce qu'ils avaient vécu tous les deux ne pourrait jamais leur être ôté... J'étais impatiente qu'il la retrouve mais il faut attendre plus de 350 pages pour y parvenir et on a presque l'impression en lisant ce passage qu'ils n'ont rien traversé ensemble, qu'ils n'ont jamais rien partagé, et qu'ils ne sont absolument pas liés alors qu'ils étaient devenus très proches après avoir survécu en mer... En fait, j'ai presque l'impression que l'auteur souhaitait tout bonnement se débarrasser d'Addie pour laisser la place à Carmen alors que ce qu'il avait mis en place dans le tome précédent pouvait plutôt suggérer une romance Shy/Addie. De plus, selon moi, la jeune fille faisait partie des personnages principaux mais ici elle a été reléguée au second plan et presque oubliée, ce qui m'a profondément déçu et laissé dans l'incompréhension. Et puis, pour couronner le tout, alors que je m'attendais à ce qu'elle accompagne Carmen et Shy jusqu'à l'Arizona à partir du moment où elle les reverrait, celle-ci se contente de rester sur place, avec son père que Shy vient d'abattre froidement. Après cet événement, il n'y a plus aucune chance qu'ils s'apprécient de nouveau, et pourtant j'avais vraiment l'impression qu'ils pourraient se rapprocher un peu plus dans ce tome... Bref, tout ça pour dire que je n'ai vraiment pas réussi à comprendre la raison qui a poussé l'auteur à mettre complètement Addie de côté et à tirer un trait sur ce qu'elle a vécu aux côtés de Shy... Je ne trouve pas ça très réaliste et c'est pour moi le principal défaut des Proies. En plus, comme je le disais un peu plus haut, je trouve que le personnage d'Addison n'a pas été aussi bien respecté que les autres car dans le court passage où elle intervient, elle paraît presque vide, éteinte, et comme l'a souligné Shy, je la pensais plus intelligente pour ne pas gober bêtement tout ce que son père lui racontait...[/spoiler]
Carmen reste fidèle à elle-même et apporte un peu d'humour et de fraîcheur à cette tragédie mais je ne voulais pas qu'elle se rapproche trop de Shy. Depuis quasiment le début, j'ai toujours préféré Addie à elle et j'espérais donc que cette dernière arriverait rapidement afin de ne pas laisser Carmen monopoliser toute l'attention de Shy... Après tout, la jeune femme a souvent répété qu'elle aimait Brett, qu'elle voulait à tout prix retrouver son fiancé et qu'il ne pourrait rien se passer entre eux tant qu'elle ne saurait pas ce qui lui est arrivé. Je n'avais donc aucune envie qu'elle se serve de Shy pour qu'il la protège et qu'elle se joue de lui jusqu'à ce qu'elle retrouve le fameux Brett. [spoiler]Et pourtant, au fil des chapitres, j'ai compris que l'auteur avait abandonné l'idée d'une relation Addie/Shy et qu'il souhaiter favoriser Carmen. Jusqu'au bout, j'ai tout de même continué à espérer qu'ils ne finiraient pas ensemble, mais lorsque Carmen a tenté Shy qui l'a embrassé, et lorsqu'elle a craché sa haine à Addie sans aucune raison (alors qu'avant, elle prenait sa défense) et qu'elle s'est montrée possessive envers Shy, j'ai compris qu'il ne servait plus à rien d'espérer quoi que ce soit... Ce qui est sûr, c'est que la manière dont Brett est éliminé de la liste des rivaux de Shy m'a vraiment paru précipitée et irréaliste. J'ai trouvé ça trop facile d'expliquer qu'il avait abandonné la famille de Carmen pour s'enfuir hors de la zone de quarantaine avant qu'elle ne soit établie (donc juste après les tremblements de terre), pour permettre ainsi à la jeune femme de le larguer alors qu'en vérité, ce n'est qu'une excuse qu'elle se donne afin de ne pas avouer qu'elle ne l'aime plus.[/spoiler]
Cireur est toujours aussi énigmatique que dans Les Vivants, et j'ai bien aimé la façon dont il poussait Shy à s'interroger sur le monde et à le voir différemment, mais je suis déçue que l'on ait pas pu en apprendre davantage à son sujet. Ce personnage représentait à lui seul l'un des plus gros mystères de cette saga et finalement, on en sait à peine plus sur lui que ce que l'on connaissait déjà dans le tome précédent. Son prénom, tout ce qu'il écrivait dans son carnet (à part les premières pages que Shy a lu), d'où lui vient cette étrange philosophie de vie, comment en savait-il autant sur le monde, sur Shy et sur les hommes en général, et pourquoi avait-il l'air plus proche de notre héros que des autres survivants ; bref, tout un tas de questions restent sans réponse, sans parler du phénomène surnaturel qui se produit lorsque Shy jette le carnet dans la rivière indiquée par Cireur, et ce qu'ouvre la clé noire qu'il lui a enfilé autour du cou sans qu'il ne s'en aperçoive.
Quant à Marcus, malgré tout ce qu'il a traversé aux côtés des autres, je n'ai pas grand-chose à dire à son sujet. La plupart de ses répliques et le fait qu'il se dispute assez souvent avec Carmen m'ont souvent fait sourire, mais je ne suis pas vraiment parvenue à m'attacher à lui puisqu'il était quasiment inexistant dans le premier tome. [spoiler]Sa mort ne m'a donc pas attristé, même si j'ai été choquée de la rapidité avec laquelle elle est survenue et de l'étrange comportement de Cireur avant qu'il n'abrège les souffrances du garçon. D'ailleurs en parlant de lui, je me demande s'il est vraiment mort lorsqu'il s'est allongé sur l'un des anciens géoglyphes. Je sais bien qu'il était extrêmement fatigué et bien blessé, mais je n'arrive pas à croire qu'un tel personnage puisse mourir d'une façon aussi brutale et insolite. Enfin, ce n'est qu'un élément supplémentaire qui restera sans réponse...[/spoiler]

Pour terminer, j'aimerais revenir sur la fin, qui m'a déçue tant par son absurdité que par le fait qu'elle soit aussi précipitée.
[spoiler]Carmen et Shy arrivent à passer la frontière et à transmettre les seringues contenant le vaccin contre la maladie de Romero aux scientifiques installés de l'autre côté du mur, et après ça, tout se succède trop vite et de façon presque irréelle. Les scientifiques s’aperçoivent de l'efficacité de l'antidote en à peine quelques heures, Carmen fait comprendre à Shy qu'elle compte se débarrasser de son fiancé et elle lui demande la bague qu'il voulait lui offrir et qu'elle avait d'abord refusé pour lui assurer qu'elle le rejoindra le soir-même, et après avoir demandé à son père de dîner avec lui un peu plus tard, et avoir rédigé quelques lignes sur ce qui s'est passé depuis le début de la croisière comme le lui a demandé l'agent du FBI, Shy saute de l'autre côté de la frontière pour rejoindre l'endroit d'où il vient, qui est encore infecté même si la situation devrait vite s'améliorer depuis que le vaccin a été délivré aux scientifiques. En quelques phrases, c'est un peu ce qui se produit dans les derniers chapitres, et j'ai trouvé que le rythme qu'avaient pris ces ultimes pages s'était bien trop accéléré en comparaison avec le reste du roman. Quelque part, ça m'a donné l'impression que l'auteur voulait clore au plus vite cette saga alors qu'il aurait suffit de quelques pages supplémentaires pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim... De plus, je n'arrive pas à comprendre la décision de Shy. Il a parcouru tout ce chemin et toutes ces épreuves pour finalement retourner au point de départ ? Peut-être veut-il retourner à Otay Mesa pour découvrir l'état de son quartier, mais ce n'est pas dans cet état et avec aussi peu de vivres qu'il y parviendra... Enfin, j'aurais au moins aimé savoir la raison qui l'a poussé à repartir de l'autre côté du mur car ce dénouement reste bien trop flou à mon goût. En plus, il semblait être très attaché à Carmen et alors qu'il avait l'occasion d'entretenir une véritable discussion avec elle le soir-même et peut-être même la voir lui tomber dans les bras, il préfère s'éloigner et l'abandonner ? Je ne suis peut-être pas fan de Carmen, mais là j'ai trouvé Shy vraiment égoïste et c'est dommage car ce type de réaction ne lui ressemble pas. À quoi bon lui avoir avoué ses sentiments, et à quoi bon avoir demandé à son père de dîner en sa compagnie afin d'arranger leurs relations si c'est pour les quitter quelques instants plus tard ? Si j'ai un jour l'occasion de rencontrer Matt de la Peña, j'aimerais l'interroger sur tous ces points imprécis qui rendent cette fin inachevée assez frustrante.


Pour conclure, même si Les Proies est un roman qui se lit facilement et qui est rempli de rebondissements, d'action et de nouveaux mystères, il n'a malheureusement pas su combler mes attentes et de nombreux éléments au sein de ce roman - en particulier son dénouement précipité et son absence de réponses aux nombreuses questions que l'on se pose au fil des chapitres - m'ont déçu et me laissent une impression assez pessimiste de ce deuxième et dernier tome, en comparaison avec le premier que j'avais tout simplement adoré du début à la fin.
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Irrésistible Alchimie est un roman qui m'a bien plus plu que ce que je pensais. J'ai longtemps hésité à le placer en liste de diamant ou d'or car, même s'il était addictif, captivant et marqué par deux protagonistes très attachants, il n'en reste pas moins un roman d'amour et généralement je préfère lorsque les romances sont liées à des événements paranormaux ou à des thrillers. Je ne pourrais donc pas le qualifier de "coup de cœur" car il ne m'a pas surpris par son originalité, mais j'ai décidé de le ranger dans la catégorie or car, même s'il était vraiment très agréable à lire, possède une belle morale sur les différentes ethnies et classes sociales qui se ressemblent plus qu'on ne pourrait le croire, et présente une histoire d'amour extrêmement romantique comme on les aime, il m'a tout de même déçu sur certains points - notamment à la fin - sur lesquels je reviendrai plus tard.

Comme je l'ai dit plus haut, Irrésistible Alchimie met en place une belle histoire d'amour qui a pour seule originalité le fait que le personnage masculin fasse partie d'un gang. Personnellement, je ne suis pas fan des récits se concentrant sur les gangs, et j'avais peur que Simone Elkeles nous livre un peu trop de détails là-dessus, mais elle a su bien doser ce côté-là pour que ça n'en devienne pas lourd. Aborder un tel sujet ne doit pas être chose facile, mais elle a dû vraiment bien se renseigner dessus car j'ai trouvé le Latino Blood très réaliste. Bien souvent, le gang n'est qu'une excuse pour rendre le mec plus viril, plus bad boy, et très vite, on n'en entend plus parler, mais ici ce n'était pas le cas. Tout au long du livre, on voit que la plupart des jeunes qui rejoignent le LB y sont forcés pour protéger leurs proches et que même s'ils considèrent les membres du gang comme leur deuxième famille, la réalité n'est pas aussi jolie. Ce que j'ai également apprécié, c'est que l'auteure souligne à quel point il est difficile de quitter un tel groupe et de revenir à une vie calme et normale. Une fois qu'on en fait partie, c'est généralement à vie, jusqu'à ce que l'on se fasse tuer dans un trafic qui tourne mal. Du coup, à partir du moment où Alex développe des sentiments pour Britt, une partie de lui aimerait suivre les conseils de la jeune fille et se débarrasser de l'emprise d'Hector mais l'autre partie sait bien que c'est impossible, et que s'il le faisait, sa famille serait en danger.

L'un des autres points positifs, c'est le fait que beaucoup d'autres personnages gravitent autour des deux héros. Personnellement, je ne supporte pas les romances qui ne se focalisent que sur le couple principal, au bout d'un moment ça en devient vraiment lourd, et je préfère largement lorsque leurs amis sont réellement présents, ont le droit à leur propre évolution, et obtiennent un vrai rôle dans le scénario, plutôt que de simplement servir d'objets de décoration comme dans certains romans. Ici, on rencontre tout un tas de personnages au fil des chapitres, aussi bien des quartiers nord que des quartiers sud, et je me suis attachée à plusieurs d'entre eux même si mes préférés restent évidemment Alejandro et Brittany.

Alex représente le bad boy dans toute sa splendeur, avec sa moto, sa veste en cuir et son jean déchiré, ses nombreux tatouages du Latino Blood, ses origines mexicaines et son langage très familier. Au tout début, lorsqu'il déteste Britt et ne la voit que comme une blanche prétentieuse, riche et superficielle alors que ce n'est pas du tout ce qu'elle est, j'avoue qu'il m'énervait. J'avais hâte qu'il se rende compte de son véritable caractère, et qu'elle aussi le voit sans son allure de mauvais garçon. Car Alex n'est pas juste un bad boy. Il s'agit en réalité d'un jeune homme qui veut absolument protéger sa mère et ses deux petits frères depuis que son père s'est fait tué devant ses yeux, lors d'un trafic. Plus on apprend à le connaître et plus on s'attache à lui, remarquant qu'il n'est pas du tout celui qu'il veut paraître, qu'il a en réalité un grand cœur et qu'il peut se montrer doux, attentionné et parfois même vulnérable lorsque les souvenirs à propos de son père refont surface.
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C'est à partir du moment où il fait un pari avec Lucky, l'un de ses amis, en affirmant qu'il pourra coucher avec Brittany dans les deux prochains mois, qu'il commence à se rapprocher d'elle. Au début, ce n'est que par intérêt mais très vite il développe des sentiments à son sujet. J'aurais peut-être préféré que ça prenne un peu plus de temps mais dans l'ensemble, l'auteure s'est plutôt bien débrouillée pour que leur relation avance ni trop rapidement, ni trop lentement. Parce que même s'ils se rapprochent, beaucoup d'obstacles se dressent sur leur route et il y a autant de hauts que de bas dans leur histoire, même si tout finit toujours par s'arranger. Par contre, j'avoue ne pas avoir compris pourquoi, pendant presque tout le livre, Alex refusait de s'avouer les sentiments qu'il ressentait pour Brittany. C'était évident qu'il l'aimait et même si cela le rendait plus faible qu'il ne voulait l'admettre, et qu'il se rendait bien compte qu'être avec une fille des quartiers riches n'était pas chose aisée pour un membre d'un gang, il ne voulait jamais réfléchir à ses sentiments alors qu'ils étaient là, juste sous ses yeux, et on ne peut plus clairs...[/spoiler]
Brittany est une très bonne héroïne. Sous ses airs de populaire, de capitaine de l'équipe de cheerleading, et de fille parfaite, se cache en réalité une fille bienveillante, touchante, et dévouée à ceux qu'elle aime. Britt est attachante, j'ai aimé la plupart de ses réactions et de ses répliques, et je l'ai trouvé vraiment adorable à autant s'occuper de sa sœur aînée et de la défendre face à ses parents qui ne tolèrent que la perfection, mais je n'ai pas pu m'identifier complètement à elle, car malgré toutes ses qualités, elle ne me ressemble pas. Le fait qu'elle soit populaire et parfois un peu trop ouverte l'éloignait de ma personnalité, et parfois j'aurais aimé qu'elle essaie davantage de comprendre qu'il était extrêmement dur pour Alex de quitter le LB. Vers la fin, elle n'arrêtait pas de le presser pour qu'il tire un trait sur le gang, mais il aurait pu mourir et j'avais l'impression qu'elle ne s'en souciait même pas... Malgré tout, Britt est un beau personnage et sa relation avec Alex est magnifique, mais le fait qu'elle soit trop indécise au début, qu'elle veuille à la fois conserver sa popularité et donc Colin, sans perdre pour autant Alex durant au moins le premier tiers du livre, et qu'elle se montre parfois trop entreprenante face à Alex sont les trois points qui m'ont déplu chez elle.
Pendant longtemps, je suis restée méfiante envers Sierra car je pensais qu'elle abandonnerait Britt dès l'instant où elle apprendrait les sentiments qu'elle nourrissait pour Alex. Mais finalement, elle s'est montrée bien plus loyale que ce que je ne pensais, et cela m'a agréablement surpris. C'est l'une des rares personnes ayant continué à apprécier et à soutenir Brittany même après s'être rendue compte qu'elle n'était pas aussi parfaite qu'elle voulait le faire croire au monde entier, et c'est pour cette raison que je l'apprécie, même si j'aurais aimé qu'elles partagent plus de moments ensemble, au lieu que Sierra passe la majeure partie de son temps avec Doug.
Isabel, au contraire, m'a plu dès le début. Malgré ses origines, elle ne s'est pas confrontée à Britt et l'a même aidée à de nombreuses reprises. J'aurais aimé en apprendre davantage à son sujet et qu'elle soit encore plus mise en avant, mais dans tous les cas, j'ai adoré l'évolution de son amitié avec notre héroïne. [spoiler]J'aurais bien aimé qu'elle puisse se rapprocher de Paco puisqu'elle l'aimait, mais la pauvre n'a même pas pu lui avouer ses sentiments... De toute façon, celui-ci ne semblait pas vouloir de relation stable avec elle, mais je pense que c'était surtout pour la protéger... Je suis vraiment dégoûtée qu'il soit mort car même si ça n'aurait pas forcément été très réaliste, j'aurais préféré qu'il s'en sorte, au lieu de mourir dans les bras d'Alex peu de temps après qu'il l'ait découvert dans la forêt. Ce que je regrette le plus, c'est qu'Hector les ait interrompus. Ils n'ont même pas pu s'échanger quelques mots avant que Paco ne rende son dernier souffle alors qu'il s'agissait du meilleur ami d'Alex... En tout cas, Paco faisait définitivement parti de mes personnages préférés après le couple principal, car il était à la fois drôle et attachant, et le fait qu'il se soit sacrifié pour sauver son ami le rend encore plus touchant.[/spoiler]
Quant à Mrs Peterson, même si elle ne fait pas parti des personnages les plus importants de l'histoire, j'ai beaucoup aimé son lien avec Alex. Elle osait clairement lui dire ce qu'elle pensait sans le craindre malgré son appartenance au Latino Blood, et pour autant, même si elle se montrait parfois sévère avec lui, elle le faisait pour l'aider, pour le remettre sur le droit chemin et lui permettre de réussir son année comme les élèves des quartiers nord. Ses répliques parfois ironiques m'ont fait plus d'une fois sourire, et c'est intéressant de voir que pour une fois, une prof a son importance dans un livre pour jeunes adultes.

Je pense avoir fait le tour de tout ce que j'avais à dire, même s'il reste beaucoup d'autres personnages que je n'ai pas cité, soit parce que je ne les aimais pas, soit parce qu'ils n'étaient pas assez présents, et je vais donc terminer ce commentaire en parlant du dénouement.
[spoiler]Lorsque l'on apprend qu'Hector avait de mauvaises intentions envers Alejandro, qu'il comptait le tuer et qu'il a abattu Paco à sa place en le confondant parce qu'il portait la veste d'Alex, je n'ai pas été surprise. Je me doutais depuis déjà un moment qu'il n'était pas net et qu'il devait être responsable de la mort du père d'Alex, puisqu'il semblait ne pas vouloir que ce dernier se renseigne à ce sujet. Après cela, Alex, désireux de ne plus mêler Britt à sa vie dangereuse, la repousse méchamment et déclare qu'il ne s'est rapproché d'elle que pour un pari avec des amis. Personnellement, je pensais que Brittany finirait par apprendre l'existence de ce défi d'elle-même ou par l'un des potes d'Alejandro, et qu'après cela, elle ne lui ferait plus confiance durant plusieurs chapitres, comme ça arrive souvent dans les romans de ce type, et je suis contente que l'auteure n'ait pas repris ce même schéma. En fait, même après avoir été rejetée, Britt continue à aimer Alex, même plusieurs mois après leur séparation. Ce dernier ne peut pas s'empêcher de penser à elle de son côté aussi, et il finit même par quitter le LB après avoir subi l'épreuve nécessaire, mais j'ai été déçue de savoir qu'ils avaient été loin de l'autre durant 10 mois. Je trouve ça un peu trop long ; la moitié aurait été suffisante à mon avis. Ensuite, je trouve qu'à la toute fin, tout s'enchaîne trop rapidement. On apprend vaguement que Gary l'a sauvé même si on ne sait pas trop comment, après qu'il se soit fait battre par les membres de son gang, mais je ne trouve pas ça crédible. Déjà, son amitié avec Gary me paraît irréaliste, parce qu'il a suffit qu'Alex le protège une seule fois pour que l'autre accepte de l'aider gratuitement au tribunal, mais également à deux autres reprises. Selon moi, Gary représente un peu la solution de facilité ; à chaque fois qu'un problème est trop dur à résoudre, Gary apparaît et le règle grâce à son argent, en appelant les flics, ou en sauvant Alex par je ne sais quel moyen. On voit qu'il n'est là que pour balayer certaines situations difficiles, et c'est dommage car tout le reste me paraissait réaliste, mais certainement pas ce point-là... Ensuite, quand Britt et Alex se retrouvent dans l'avant-dernier chapitre, là où séjourne désormais Shelley, on désire les voir s'échanger le plus de paroles possibles après cette longue séparation, mais finalement, ils ont à peine le temps de se parler un peu et de s'embrasser que le chapitre se termine... Quant au tout dernier, qui se déroule 23 ans plus tard, il ne fait que deux malheureuses pages et contrairement à ce à quoi je pensais, ne met pas en place Britt et Alex en tant que parents, mais nous laisse seulement un rapide aperçu de leur fils, Paco, qui à son tour se retrouve en cours de chimie avec Mrs Peterson. Le nom de leur fils est un bel hommage au meilleur ami d'Alex, certes, mais j'aurais préféré l'apprendre d'une autre façon, en revoyant nos deux protagonistes aussi, par exemple. Et puis je ne sais pas, il y a quelque chose qui me gêne dans cette fin qui ressemble trop à un Happy End bâclé, aussi bien avec Gary, Shelley, et le couple principal... J'aurais bien aimé savoir ce que devient Isabel, mais on ne la revoit pas dans les derniers chapitres... Quant à Carmen, je pensais qu'elle serait plus importante que ça dans le récit puisque c'était ce que l'auteure nous suggérait au début, mais finalement elle a été absente pendant une bonne moitié du livre, et le pire, c'est qu'à la fin, elle se montre finalement aimable avec Britt alors que ça ne lui ressemble pas du tout... Bref, globalement c'est un excellent roman, mais sa fin est un peu trop brusque à mon goût et quelques éléments me paraissent irréalistes, comme dans beaucoup de livres malheureusement...


Pour conclure, Irrésistible Alchimie est une très belle histoire d'amour portée par deux protagonistes très attachants - surtout Alex -, remplie de rebondissements, bourrée de personnages de tous types qui rendent le récit encore plus mouvementé, et abordant deux sujets assez différents de ce que l'on a l'habitude de lire dans ce genre de romans. Malgré sa fin que je juge un peu précipitée et quelques détails qui m'ont déçus ou déplus, je garderai un très bon souvenir de cette lecture et la conseille à toutes les lectrices en quête d'une belle romance.
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Ce premier tome est intéressant et pose bien les bases de la série, mais j'avoue ne pas avoir été captivée par le récit. Même si j'ai trouvé les dessins magnifiques (aussi bien au niveau des personnages, de leurs vêtements ou des paysages parisiens) et ce début d'intrigue plutôt original, il a manqué un petit quelque chose pour rendre ma lecture addictive.
Ce tome (ainsi que tous les autres de la saga) étant très épais, j'avoue avoir eu du mal à le lire d'une traite sans être tentée de faire plusieurs pauses. Pourtant, j'aime beaucoup l'univers des vampires et je trouve que l'auteure a réussi à revisiter ce mythe d'une façon peu ordinaire, mais je pense que j'aurais davantage apprécié ce premier volume s'il ne comportait pas autant d'humour. Ce que je veux dire par là, c'est que même si j'aime les histoires dotés de personnages enjoués et de situations parfois comiques, je trouve dommage que l'on décrédibilise une intrigue sérieuse voire même certains protagonistes avec de trop nombreuses scènes destinées à faire rire. Par conséquent, je pense que j'aurais davantage aimé ce premier tome s'il ne contenait pas autant de passages drôles. Certains m'ont fait sourire, certes, mais je trouve que d'autres n'étaient pas très appropriés pour un manga se déroulant dans le passé et traitant de l'aristocratie vampirique.
Je pense d'ailleurs que j'aurais pu m'attacher davantage aux personnages s'ils s'étaient avérés un peu plus sérieux. J'ai par exemple eu beaucoup de mal à cerner Vanitas car aux premiers abords, on croit avoir affaire à un personnage mystérieux, froid voire peut-être même dangereux, mais très vite, il se révèle être assez comique, ce qui ne coïncide pas vraiment avec sa personnalité énigmatique.
Pareil pour Noé, qui agit de temps en temps avec sérieux et maturité et qui, l'instant d'après, peut s'émerveiller de tout comme s'il était soudain retombé en enfance.
Alors, je pense qu'il s'agit simplement du style de l'auteure, mais j'avoue avoir trouvé cela déroutant au début.
Dans tous les cas, j'ai tout de même passé un bon moment en lisant ce tome qui, malgré ses défauts, est déjà ponctué de rebondissements qui éveillent notre curiosité et nous donnent envie d'en découvrir un peu plus dans le volume suivant.
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date : 17-01-2020
L'Histoire sans fin fait partie de mes films préférés mais je n'avais encore jamais lu le roman dont il a été adapté. Quand j'étais enfant, je ne me lassais pas de regarder le film encore et encore, mais ça faisait plusieurs années que je ne l'avais pas visionné à nouveau. J'avais peur de ne plus l'apprécier autant qu'avant à cause des effets spéciaux ayant assez mal vieilli, mais le mois dernier, je n'ai pas pu résister et je me suis enfin décidée à le revoir. Et contrairement à ce que je craignais, ça a encore été un énorme coup de cœur, à tel point que je n'ai pas pu m'empêcher de demander le roman pour mon anniversaire et de me jeter dessus dès que je l'ai reçu.
L'histoire de Michael Ende comporte de nombreuses différences avec son adaptation cinématographique : il y a beaucoup plus de détails (comme dans la plupart des versions originales), certains passages ou personnages ne sont pas tout à fait similaires, et la deuxième partie du livre est inédite puisque le film correspond environ aux deux cent premières pages du roman. Je sais que l'auteur a détesté le film et je peux comprendre pourquoi, car il est vrai que certaines scènes ont été raccourcies, modifiées ou supprimées, et que les deux fins n'ont strictement rien à voir, mais personnellement, j'adore les deux versions. Le film a une place spéciale dans mon cœur car il m'a fait rêver lorsque j'étais plus jeune et sans lui, je n'aurais probablement jamais lu le roman. Mais l'histoire de Michael Ende est un tout aussi gros coup de cœur car il m'a permis d'en apprendre beaucoup plus sur le Pays Fantastique et sur les protagonistes. Le scénario y est également plus développé, puisqu'il s'étend sur 500 pages, et on y fait la rencontre d'une multitude de personnages, certains apparaissant brièvement dans le film et d'autres n'existant que dans le roman.

Bastien, que l'on ne voit pas beaucoup dans l'adaptation cinématographique, est aussi bien plus important ici, puisqu'il devient le héros dans la deuxième partie du livre. Et même lorsqu'il lit L'Histoire sans fin, le récit suivant les aventures d'Atréyu est souvent entrecoupé par ses pensées, aussi bien à propos du livre que sur sa propre vie et ses propres expériences, ce qui nous permet d'apprendre à le connaître bien mieux que dans le film. J'ai d'ailleurs trouvé Bastien plus touchant dans le roman, car son apparence physique et le fait qu'il semble encore plus timide et peureux dans cette version le rendent très humain et attachant. On s'identifie facilement à lui, à ses peurs, à son manque de courage, à ses faiblesses, et sa passion pour la lecture m'a rendu encore plus proche de lui, car ce qu'il pense au sujet des livres est tellement vrai que n'importe quel lecteur pourrait se retrouver dans ses propos. Néanmoins, dans la seconde partie, sa soif de puissance le transforme rapidement en un personnage radicalement différent de ce qu'il était avant son arrivée au Pays Fantastique et j'ai trouvé cela un peu dommage même si je me doute que l'histoire aurait été moins intéressante s'il était resté le même. C'est à cause des erreurs qu'il commet en en désirant toujours plus que de nombreux rebondissements ont lieu dans la deuxième partie, et c'est aussi un moyen pour l'auteur de montrer que le pouvoir, la beauté et la force ne sont pas forcément synonymes de bonheur. De plus, cela rend Bastien très réaliste car c'est dans la nature même des Hommes d'en vouloir toujours plus et de ne jamais se satisfaire de ce que l'on a déjà.
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Toutefois, je dois avouer que certaines de ses décisions m'ont agacé et j'ai plus d'une fois eu envie de le secouer pour le faire redevenir celui qu'il était avant d'obtenir tous ces pouvoirs. J'aurais d'ailleurs aimé qu'il retrouve la raison plus vite, pour passer davantage de temps avec Atréyu, s'excuser auprès de lui et de tous les autres pour toutes les mauvaises actions qu'il a commises et prendre le temps de réparer certaines de ses erreurs. Enfin, le voir redevenir lui-même à la fin du livre m'a tout de même fait très plaisir, et les derniers instants qu'il passe avec Atréyu m'ont ému. J'étais très contente de retrouver le Bastien que j'avais aimé suivre tout au long de la première partie, et le fait qu'il regrette ses actes et qu'il se serve de son expérience au Pays Fantastique pour faire le bien autour de lui m'ont permis de m'attacher de nouveau à lui durant les dernières pages du roman. Ses souvenirs aux côtés d'Atreyu, de Fuchur et des autres personnages du Pays Fantastique l'aident à évoluer, à grandir et à devenir plus courageux, et c'est quelque chose que j'ai beaucoup aimé. Le fait que son père s'intéresse de nouveau à lui et que tous les deux décident de changer est également touchant, et même si L'Histoire sans fin a disparu, j'espère que Bastien aura un jour l'occasion de revoir tous les amis qu'il s'est fait grâce à ce livre.[/spoiler]

Atréyu est mon personnage favori du film et il l'est également dans le roman. J'ai adoré suivre sa quête dans la première partie de l'histoire, car comme pour Bastien, on en apprend davantage sur lui, d'où il vient, ce qu'il faisait avant de chercher un remède pour la Petite Impératrice, et les nombreux détails qui sont donnés à son sujet permettent de le connaître encore davantage. Son caractère est le même que dans le film : il est tout aussi courageux, loyal, persévérant, attachant et juste que dans l'adaptation cinématographique, mais son physique diffère sur certains points : dans le livre, il est censé avoir la peau verte et les cheveux noirs bleuté, mais je l'ai personnellement imaginé avec le physique de Noah Hathaway.
La première partie reste ma préférée, car Atréyu en est le héros, mais aussi parce qu'elle m'a permis de le voir vivre des aventures inédites ou différentes de celles qu'il traverse dans le film. Il rencontre de nouvelles créatures, affronte d'autres dangers et il est intéressant d'avoir parfois accès à ses pensées et de le voir réagir à des événements et participer à des conversations qui n'existent que dans cette version.
Dans la deuxième partie, Atréyu est un peu moins important car Bastien devient le héros, mais il continue à jouer un rôle majeur dans l'histoire et intervient souvent pour aider Bastien et le conseiller. J'ai beaucoup aimé le voir rencontrer Bastien, mais comme ce dernier change dès son arrivée au Pays Fantastique, leur amitié est rapidement mise à l'épreuve. En tout cas, si Bastien se transforme dans la deuxième partie, Atréyu, quant à lui, reste fidèle à lui-même et s'avère toujours aussi attachant que dans la première partie. [spoiler]Il tente de raisonner Bastien et même s'il échoue à plusieurs reprises, il ne se décourage pas et n'a jamais de paroles blessantes. Jusqu'à la fin il aide Bastien et le considère comme son ami, même quand ce dernier le rejette en le croyant animé de mauvaises intentions à son égard. C'est d'ailleurs grâce à lui que Bastien peut retourner dans le monde des Hommes, mais aussi grâce à Fuchur, qui a toujours soutenu Atréyu. Le fait qu'il promette à Bastien de terminer les histoires qu'il a commencé au Pays Fantastique afin de lui permettre de repartir d'où il vient montre à quel point Atréyu est un ami dévoué et loyal. Je me demande comment il va imaginer la suite de ces histoires, étant donné que les personnages du Pays Fantastique ont du mal à en inventer, mais je suppose qu'après avoir passé du temps aux côtés de Bastien, Atréyu aura plus de facilité à poursuivre les récits que son ami a créé. En tout cas, j'aurais adoré lire ses histoires et je regrette un peu qu'une fois Bastien de retour chez lui, nous n'en sachions pas plus sur Atréyu, Fuchur et tous les autres. J'aurais aimé que l'auteur écrive quelques pages supplémentaires à leur sujet, pour nous raconter ce qu'ils vont faire maintenant que Bastien est parti, si Atréyu reste avec Fuchur afin de mener sa quête plus facilement et avec l'aide d'un ami, ou s'il retourne parmi les siens, si la Petite Impératrice reconstruit la Tour d'Ivoire grâce à ses pouvoirs ou si elle s'installe ailleurs (j'aurais également aimé savoir où elle se trouvait pendant que Bastien était en train d'essayer de prendre le pouvoir au Pays Fantastique), si elle fait revivre ceux qui sont morts dans l'affrontement opposant l'armée de Bastien à celle d'Atréyu, et si elle aide à réparer les erreurs commises par Bastien. Je suppose que c'est à nous d'imaginer tout ça, mais j'aurais préféré que l'auteur nous donne lui-même les réponses à ces questions.


Pour ce qui est des autres personnages, je les ai pratiquement tous aimé (à part Gmork et Xayide bien sûr, ainsi que quelques autres créatures que l'on ne voit que brièvement), mais mon préféré reste évidemment Fuchur. Son amitié avec Atréyu me plaisait déjà dans le film, mais dans le roman, elle est encore plus forte. J'aime beaucoup son humour, sa loyauté envers Atréyu, et j'étais contente de voir qu'il conserve son importance dans la deuxième partie du livre et que, peu importe les circonstances, son lien avec Atréyu reste indéfectible.
On apprend également à mieux connaître la Petite Impératrice ici, mais je dois avouer que je n'ai jamais été particulièrement fan de ce personnage. Dans le film, elle n'apparaît qu'à la toute fin et même si elle parle davantage avec Atréyu et Bastien dans le roman et est même l'héroïne d'un chapitre, elle reste très énigmatique et comme le disent les habitants du Pays Fantastique, ses décisions sont rarement faciles à comprendre. Parfois, elle est très douce et gentille, et d'autres fois elle semble un peu trop assurée et s'adresse à Atréyu et à Bastien d'une façon qui prouve qu'elle leur est supérieure. C'est donc un personnage difficile à cerner, mais j'ai tout de même aimé lire le chapitre dont elle est l'héroïne puisqu'il montre que même affaiblie, elle ne recule devant rien pour sauver le Pays Fantastique et qu'elle n'abuse pas de l'aide d'Atréyu et préfère agir d'elle-même, quitte à mettre sa vie en péril, quand ce dernier est grièvement blessé, à la fin de la première partie du livre.

En ce qui concerne le style d'écriture de Michael Ende, je l'ai adoré. L'Histoire sans fin est très bien écrite, mais la lecture reste fluide, et malgré l'épaisseur du livre, les pages défilent rapidement et on en vient à regretter qu'il ne soit pas plus long !
En parlant de l'auteur, j'ai beaucoup aimé le fait qu'à chaque fois qu'Atréyu ou Bastien quitte un personnage plus ou moins important (mais qui, dans tous les cas, a aidé l'un d'entre eux ou a joué un rôle non négligeable dans l'histoire), il nous raconte ce qu'ils vont devenir en quelques mots avant d'user de la phrase "mais cela est une autre histoire, qui sera contée une autre fois". Je suppose que ce sont ces récits qu'Atréyu devra terminer à la place de Bastien, et même si j'aurais beaucoup aimé que l'auteur les finisse ou écrive d'autres romans basés sur ces personnages, j'apprécie le fait qu'il les ait laissé en suspens, car ça donne l'impression que l'histoire n'est pas complètement terminée et qu'elle ne le sera jamais puisqu'elle continuera à vivre à travers notre imagination (si l'on décide, par exemple, d'inventer la suite de ces histoires).

Pour finir, je dois avouer avoir un petit coup de cœur pour l'édition que je possède. Les illustrations en début de chapitre, le livre cartonné et les changements de couleurs (bleu pour tout ce qui se passe dans le monde des Hommes, et noir pour les aventures se déroulant au Pays Fantastique) rendent la lecture encore plus agréable et correspondent en tout points à la description du roman faite par Bastien.

Pour conclure, je conseille vivement ce livre à tous les fans du film, mais aussi à tous ceux qui aiment les romans de fantasy et d'aventure ou les auteurs débordants d'imagination. L'Histoire sans fin est une véritable pépite, c'est un livre très original plein de rebondissements, porteur d'une belle morale, comportant de nombreux personnages dont trois protagonistes très attachants (et plus particulièrement Atréyu) et bourré d'une multitude de détails qui rendent le Pays Fantastique presque vivant. De plus, même s'il est décrit comme un roman de littérature jeunesse, c'est un livre qui peut se lire à n'importe quel âge (je pense d'ailleurs qu'il s'apprécie et se comprend encore davantage à l'âge adulte), car il s'adresse avant tout aux passionnés de lecture.
En bref, L'Histoire sans fin est un énorme coup de cœur. C'est le premier livre que je lis en 2020 et sûrement le meilleur, bien que l'année vienne à peine de commencer. En fait, le seul reproche que je pourrais lui faire, c'est de ne pas être sans fin ! Heureusement, il me reste toujours le film en attendant de pouvoir relire le livre dans quelques années, car même si je l'ai revu le mois dernier, j'ai encore envie de le visionner, rien que pour retrouver une énième fois Atréyu, Bastien et le Pays Fantastique.
Enfin, si je devais résumer au mieux les sentiments que m'a fait ressentir ce roman, j'utiliserais cette citation du livre car cela décrit parfaitement ce que j'ai éprouvé hier en le terminant : "Qui n'a jamais versé, ouvertement ou en secret, des larmes amères en voyant se terminer une merveilleuse histoire et en sachant qu'il allait falloir prendre congé des êtres avec lesquels on avait partagé tant d'aventures, que l'on aimait et admirait, pour qui l'on avait tremblé et espéré, et sans la compagnie desquels la vie allait paraître vide et dénuée de sens."
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date : 08-05-2022
Le Chant d'Achille fait partie de ces romans qui vous marquent si profondément qu'il est difficile de savoir par où commencer et quels termes employer pour retranscrire toutes les émotions qu'il vous a fait ressentir. En un mot, je dirais qu'il est inoubliable. C'est le genre de livre qui vous hante longtemps après avoir été replacé sur vos étagères, le genre de livre qui parvient à vous arracher encore quelques larmes des jours voire des semaines après avoir été terminé.
Mais plus que l'histoire, ce sont ses personnages qui s'avèrent inoubliables. Morgane Moncomble disait que l'amour avec un grand A, c'était Achille et Patrocle. Je ne peux qu'approuver maintenant que je l'ai lu. Achille et Patrocle, c'est une relation qui vous réchauffe le cœur autant qu'elle vous détruit de l'intérieur. Leur amour est si pur, si poignant, si enviable et éblouissant. Plus que de simples amants, ils sont aussi et avant tout amis, complices, confidents. Ils se connaissent depuis l'enfance, savent tout l'un de l'autre, se soutiennent, se conseillent et s'écoutent mutuellement. Au fil des ans, un lien indéfectible se tisse entre eux, ils se rapprochent doucement, leur relation évolue jusqu'à se transformer en quelque chose d'encore plus fort. Et malgré tous les obstacles qui se dressent sur leur route, leurs sentiments ne faiblissent jamais : ils se retrouvent toujours, se suivent même dans les épreuves les plus périlleuses et affrontent tout ensemble, main dans la main. Ils ne se cachent rien, font preuve d'une sincérité et d'une fidélité sans borne l'un envers l'autre, et se vouent une confiance réciproque et inébranlable. Leur relation fait également ressortir le meilleur chez eux. Au contact de Patrocle, Achille redevient humain. Ce n'est plus le héros grec connu pour ses exploits lors de la guerre de Troie, le demi-dieu, ou le puissant guerrier aux capacités physiques hors-normes. C'est un homme, souvent même un simple garçon, insouciant, solaire, rieur, plus fragile et sensible qu'on ne pourrait le croire, droit, honnête et attentionné. Il en est de même pour Patrocle qui, grâce à l'amour et au soutien d'Achille, prend de l'assurance, cesse de se dénigrer et s'affirme davantage. Ce personnage est d'ailleurs mon favori. Bien qu'Achille le suive de très près dans mon cœur, Patrocle, de par son dévouement, sa générosité, son altruisme et son manque de confiance en lui, est celui qui a su me toucher encore plus profondément. J'ai eu envie de le serrer dans mes bras et de le réconforter un nombre incalculable de fois, de lui rappeler sa propre valeur, ses propres points forts, et de lui assurer qu'il valait bien mieux que ce que son père et les autres exilés lui faisaient croire. Le fait de raconter l'histoire à travers ses yeux et ses pensées était un choix très judicieux de la part de l'auteure. D'une part parce que ses faiblesses et ses doutes en font un protagoniste auquel il est très facile de s'identifier, mais aussi parce qu'il est intéressant de suivre le mythe aux côtés, non pas du héros, mais de son compagnon. Ce choix permet également de rencontrer et d'apprendre à connaître Briséis, un autre personnage très attachant qui deviendra l'amie proche de Patrocle. Je ne connaissais pas ce personnage dans la mythologie, mais je dois dire qu'elle m'a beaucoup touchée. Son amitié avec Patrocle m'a émue plusieurs fois aux larmes, et son courage et sa loyauté forcent l'admiration. Chiron, Ulysse et Automédon sont les trois autres personnages que je retiens de ce livre. Le premier pour sa sagesse et toute la patience et la bienveillance dont il a fait preuve à l'égard d'Achille et de Patrocle ; le deuxième pour sa ruse, ses paroles toujours pleines de bon sens, son ambiguïté qui m'a autant plu qu'agacée, son amour incontestable pour sa femme, et ses efforts pour tenter de raisonner Néoptolème ; le dernier pour sa timidité touchante et sa fidélité envers Achille et Patrocle.
Ces six personnages sont mes favoris, mais tous ceux que l'on croise ou que l'on suit dans ce roman sont d'un réalisme époustouflant. Toutes leurs réactions et répliques sont en parfaite adéquation avec leur caractère ou leur version mythologique, et Achille et Patrocle semblent si réels qu'on en oublierait presque que ce livre a été écrit par quelqu'un. Madeline Miller a mis dix ans à rédiger Le Chant d'Achille, et cela ne me surprend pas. Son travail de recherches a dû être titanesque pour donner lieu à une réécriture si soignée, si fidèle et si réaliste. Elle mérite clairement son succès. Sa plume est magique, poétique et envoûtante. Son style est aussi fluide que travaillé, et elle sait définitivement nous atteindre au plus profond de notre cœur. Je n'étais pas sûre de lire Circé avant de commencer Le Chant d'Achille, mais je sais désormais que je ne peux pas m'arrêter là. J'ai adoré la façon dont elle s'est réappropriée le mythe d'Achille et la guerre de Troie en nous livrant une version plus accessible et romantique que l'Iliade et pourtant très fidèle à l'histoire originale. Il me tarde donc de découvrir ce qu'il en est de Circé (et de retrouver Ulysse, bien entendu).
Pour finir, même en connaissant déjà le dénouement dans ses grandes lignes, les cinquante dernières pages m'ont littéralement achevée. Toutes les allusions et les indices annonçant le drame me brisaient déjà le cœur à petit feu, mais la fin me l'a purement et simplement réduit en miettes. Je redoutais ce passage depuis le début, et j'avais raison, car il m'a fait pleurer toutes les larmes de mon corps. Cela faisait bien longtemps qu'un livre ne m'avait pas laissée ainsi à la toute fin : vide, un trou béant dans la poitrine, les yeux rouges d'avoir trop pleuré.
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Et encore, heureusement que Thétis finit par se racheter en inscrivant le nom de Patrocle sur le monument funéraire érigé en l'honneur d'Achille pour qu'ils puissent se retrouver aux enfers, sinon je crois bien que j'aurais fini totalement déprimée.

Malgré tout, Le Chant d'Achille en vaut clairement le coup. Je ne regrette pas un seul instant de l'avoir lu en dépit de toutes les larmes qu'il a pu m'arracher, et je suis presque sûre de le relire dans quelques années. Achille et Patrocle resteront à jamais dans mon cœur, et je peux vous dire qu'ils me manquent terriblement depuis que j'ai terminé leur histoire.
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J'ai adoré ce tome 2, mais j'ai une légère préférence pour le premier. Enfin, ça a été encore un plaisir de le lire, de se plonger dans l'univers mystérieux de Cimmeria et d'en apprendre plus sur les persos :)
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Je suis d'accord avec toi "laloulou86", j'ai moi aussi été déçue qu'Allie se soit plus avec Carter :( et ça m'a fait un choc la mort de Jo, je ne m'y attendais vraiment pas!
Bref, je vous conseille de le lire ;) et vivement le mois d'Octobre pour avoir la suite de cette superbe série!
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Un tome 2 aussi bon que le premier :) On se pose encore de nombreuses questions, mais justement, ça nous donne davantage envie de lire la suite!
Pour le triangle amoureux entre Lucas et Derek, je préfère largement Lucas ;) Mon choix s'est fixé dans ce tome 2.
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Et encore un super tome! J'ai hâte de lire la suite pour en savoir davantage sur la nature de Kylie!
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Par contre, la mort de Red m'a déçue. Etrangement, elle m'a plus attristé que celle d'Ellie.
Vivement que je lise le quatrième tome, surtout qu'apparemment, selon une amie, il va se passer quelque chose de spécial concernant Lucas à la fin du tome 4! ;)
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Étonnant. Surprenant.Intéressant. Époustouflant. Sublime. Formidable. Original. Différent. Angoissant. Fabuleux. Captivant. Addictif. Extraordinaire. Fantastique. Prodigieux. Sensationnel. Incroyable. Exceptionnel. Merveilleux. Spectaculaire. Éblouissant. Épatant. Parfait.
Bref, vous l'aurez certainement compris, ce roman est un gros coup de coeur. Pourtant, je ne l'aurais jamais deviné. J'ai ce livre depuis environ un an (plus précisément depuis l'été dernier). Je l'avais commencé en Juillet, mais j'étais restée bloquée vers le premier tiers du livre. Je trouvais que ce roman se focalisait trop sur la Congrégation, sur les Soeurs, et que ça en devenait lourd. C'est pourquoi j'avais refermé ce livre et l'avais reposé dans ma PAL. C'est très récemment que je l'ai rouvert, afin de le terminer, ayant pour but de me forcer à finir tous les livres que j'avais commencé. Celui-ci en faisant partie, je l'ai choisit. Et finalement, j'ai rapidement "passé" le passage en lien avec la Congrégation, et je suis arrivée à un moment beaucoup plus intéressant, mélangeant action et peur. Le moment où le village de Mary est attaqué par les Damnés qui arrivent à détruire les clôtures, censées défendre les habitants. À partir de là, j'ai dévoré ce roman. C'est pourquoi je vous conseille vivement de ne pas vous arrêter, de ne pas reposer un livre trop tôt. Laissez-lui une chance de vous captiver par la suite. Et plus précisément si vous lisez La forêt des Damnés, qui est un livre hors du commun. Et même si vous n'appréciez pas les zombies. Puisque c'était également mon cas, avant de lire ce roman. Les histoires se déroulant dans un monde post-apocalyptique, et plus particulièrement dans un monde infesté de zombies, ne me plaisaient pas. Mais maintenant, c'est tout le contraire. Changer d'univers, de genre de livres, m'a fait un bien fou. Je pense que c'est l'une des raisons pour laquelle j'ai tellement apprécié ce livre. D'autant plus que le style de Carrie Ryan est extraordinaire. Elle a un vrai talent d'écriture, maîtrise parfaitement l'art du suspense et nous fait ressentir des émotions très fortes, très vives, comme si elles étaient réelles.
À part le passage un peu "long" avec la Congrégation au début du livre, je n'ai trouvé aucun point négatif. Il est tout simplement sublime. Ce livre m'a fait rire, pleurer
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surtout lorsque Travis est mort.. Bon, il est vrai que je m'y attendais un peu, parce que je me doutais que tous les personnages ne survivraient pas, mais ça ne m'a pas empêché d'être déçue et surtout vraiment triste.. J'ai relu le passage de sa mort -au passage que je trouve vraiment bien décrite et belle, après tout, Travis est mort avec Mary, la personne qu'il aimait et paisiblement- et à chaque fois, je n'ai pas pu empêcher les larmes de couler..
, espérer, angoissé, et je pense que c'est important qu'un roman nous fasse ressentir autant d'émotions différentes.
Je vous le conseille donc vivement, car je suis certaine que vous ne serez pas déçu(e) de vivre cette aventure aux côtés de Mary.
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Intriguant, Exceptionnel, Addictif, Captivant, Inquiétant, Émouvant et Sublime ; ce roman m'a fait passer par toutes les émotions, de la tristesse jusqu'à la joie, en passant par l'anxiété et l'impatience, sans oublier le soulagement la satisfaction et surtout l'espoir. Comme le premier tome, ce second volume est un énorme coup de coeur. J'avais déjà adoré La Forêt des Damnés, alors je n'ai même pas de mot pour décrire Rivage Mortel. Il est tout simplement parfait, et encore, ce n'est qu'un simple mot comparé à mon ressenti.
Je l'ai lu dès que j'ai terminé le livre précédent, ce qui m'a permit de rester dans cet univers post-apocalyptique que je ne veux désormais plus quitter. C'est avec stupéfaction que je me suis rendue compte que j'ai réussit à faire traîner la lecture pendant exactement un mois. Mais un mois, c'est bien trop court à mon goût. J'aurais voulu ne jamais avoir à me séparer des personnages et de l'atmosphère bien particulière que l'on retrouve dans cette saga.
Ce second tome est basé sur Gabrielle, la fille
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adoptive[/spoiler] de Mary, l'héroïne du premier volume. On fait donc la connaissance de cette jeune fille, que j'ai immédiatement trouvé très attachante. Je me suis facilement identifiée à ce personnage, même encore plus qu'à Mary, puisque Gabry est une personne moins courageuse, qui est régulièrement en proie à la peur et à de nombreux doutes, et qui ne croit pas autant en l'espoir que sa mère. Elle me ressemble donc davantage. Ensuite, on découvre rapidement Catcher, le garçon que Gabry aime depuis longtemps, que l'on apprécie vite. Puis la soeur de ce dernier, Cira, qui est également la meilleure amie de l'héroïne. Cette deuxième jeune fille, qui peut paraître extravertie et qui peut être rapidement jugée comme quelqu'un d'imprudent, d'irresponsable, d'immature et d'insouciante est en réalité très réaliste et torturée. [spoiler]Sa mort m'a vraiment attristée. Pas autant que celle de Travis dans La Forêt des Damnés, évidemment. Mais on ne peut pas rester insensible à la tristesse de Gabrielle face à cet effroyable événement. Sans oublier le fait que Cira ne meurt pas véritablement. Elle revient à la vie, en tant que Mudo, ce qui est donc encore plus horrible.[/spoiler] Quant au dernier personnage -le meilleur pour la fin- que l'on va rencontrer, il s'agit d'Elias. Ah Elias.. J'ai d'abord douté de lui, puisqu'il y avait de nombreuses ambiguïtés le concernant. Mais, même lorsque je me méfiais de lui, je ne pouvais pas m'empêcher de l'apprécier un minimum. [spoiler]Alors, lorsque je me suis rendue compte qu'il était en réalité totalement digne de confiance, il n'est pas difficile de deviner que je l'ai vraiment adoré.[/spoiler] Il y a quelque chose chez lui que j'appréciais beaucoup. Sa façon d'être, ses répliques, son côté mystérieux puisqu'on savait peu de choses sur lui, avant qu'il nous révèle son passé, vers la fin du roman. Également le fait qu'il soit torturé, par rapport à l'erreur qu'il a faite lorsqu'il était plus jeune, que je lui ai pardonné, bien évidemment. Ce n'était qu'un enfant, il n'avait pas conscience de la gravité et des conséquences de son acte. [spoiler]Vous devez donc vous douter que sa relation avec Gabry ne m'a pas dérangé, au contraire. Même si pourtant, j'appréciais également le couple Gabrielle-Catcher, au début du livre. Le problème, c'est que Catcher a évolué durant le roman, il a changé et est devenu à son tour torturé, mais d'une autre manière qu'Elias. Ce que je veux dire par-là, c'est que Catcher est devenu plus distant, solitaire, sombre.. C'est pourquoi j'ai une préférence pour le couple Gabry-Elias, bien qu'il ne se soit pas passé grand chose entre eux, mis-à-part un baiser qui s'est rapidement suivi d'une catastrophe.[/spoiler]
À présent, parlons de la fin. [spoiler]Les révélations d'Elias m'ont étonné, je ne m'attendais absolument pas à ce que le jeune homme connaisse l'héroïne depuis sa plus tendre enfance, et encore moins qu'Annah soit en réalité la soeur jumelle de Gabrielle, et non d'Elias.[/spoiler] Donc pas mal de stupéfaction de ce côté là et c'est l'un des innombrables points positifs de ce roman ; j'aime être surprise lorsque je lis et plus particulièrement ne pas connaître le dénouement ou du moins la trame de l'histoire à l'avance à cause des indices qui ne sont pas assez subtils. [spoiler]Ensuite, le fait que Gabrielle doit abandonner Elias, Mary et Harry à cause des Patrouilleurs, je peux le comprendre, puisqu'Elias était dans l'incapacité de se déplacer. J'aurais tout de même préféré que Gabry s'enfuit avec lui et non avec Catcher, mais on ne peut pas tout avoir! J'espère seulement qu'ils pourront tous se retrouver.

Encore une fois, l'écriture était fluide à lire, j'ai passé un merveilleux moment en compagnie des personnages et c'est avec bonheur que j'ai replongé dans ce monde infesté de zombies, en retrouvant les lieux du premier volume : La Forêt de Mains et de Dents et le village de Mary. En lisant quelques commentaires, je me suis aperçue que plusieurs personnes trouvaient certains passages longs, mais je ne sais vraiment pas lesquels. Dans le premier tome, il y avait quelques longueurs, certes, surtout vers le début, mais dans Rivage Mortel, je n'en ai trouvé aucun. Il se passe toujours quelque chose et on ne s'ennuie jamais. Ce roman est riche en rebondissements, en action et nous tient en haleine jusqu'au bout! Chaque chapitre est indispensable, rempli d'événements captivants et de dialogues intéressants.
Quoi dire de plus ? Je crois que j'ai fais le tour de tout ce qui m'a marqué et que j'ai apprécié dans ce livre. Si je devais résumé Rivage Mortel en un seul mot, je choisirai « inoubliable », c'est celui qui lui convient le mieux, même s'il mérite bien plus de compliments.
Je vous conseille vivement de lire ces deux tomes fabuleux, même si vous n'aimez pas l'univers post-apocalyptique ni les zombies, car je suis quasiment sûre que vous changerez rapidement d'avis, grâce à cette trilogie.
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Si je devais qualifier Envoûtement d'un seul mot, je choisirai "Original". On ne peut absolument pas reprocher à ce livre d'être banal, commun ou de ressembler à un quelconque roman. C'est pourquoi je ne comprends vraiment pas pourquoi les éditeurs ont décidé de marquer cette phrase sur la couverture : "Un livre qui a de l'ADN de Twilight!" Effectivement, le début d'Envoûtement contient quelques similitudes avec le début de Fascination. Mais juste le début. (Je voudrais pouvoir souligner, mettre en gras, augmenter la taille de ce mot pour vous faire comprendre que ce roman n'a rien, mais alors rien à voir avec Twilight.)
Donc fans de vampires s'abstenir.

Bref. Concernant l'histoire, j'ai rapidement accroché à l'univers de Carrie Jones. Amusant, surprenant, farfelu et pleins de rebondissements, voilà comment je décrirai le scénario.
Au début, je dois avouer que je n'étais pas forcément très enthousiaste. (A cause du fameux "Un livre qui a de l'ADN de Twilight!" puisque je déteste [là encore, j'aimerais pouvoir le souligner et le mettre en gras] Fascination.)
Mais comme je le disais juste au-dessus, j'ai été agréablement surprise. Je me suis vite identifiée à l'héroïne et attachée aux personnages. J'avais toujours envie d'en apprendre davantage, de lire un chapitre de plus et un autre, puis encore un autre...
Seule la fin m'a légèrement déçue. Par rapport au reste du livre, je veux dire. Mais ce n'est pas une grande déception et ça ne gâche pas le roman. C'est juste que... Je l'ai trouvé un peu précipitée, cette fin. Trop d'événements se succèdent. Encore une fois, ça ne ternit pas l'image que j'ai de ce roman.

Concernant les personnages, désormais.
Tout d'abord, commençons par le commencement ; Zara, l'héroïne.
Au début, elle se lamentait un peu trop sur son sort à mon goût, elle n'arrêtait pas de penser à la mort de son père. Evidemment, c'était logique qu'elle ne soit pas d'humeur à s'amuser, sourire, rire. Mais j'ai eu peur qu'elle reste déprimée tout au long de l'histoire. Heureusement, ça n'a pas été le cas. Elle est vite devenue bien plus amusante. Ce que j'aimais chez Zara, c'était sa spontanéité. Elle parlait souvent sans réfléchir, ce qui la faisait dire un peu n'importe quoi - et souvent des choses plutôt gênantes. En fait, je trouve que Zara me ressemble beaucoup. Je pense qu'elle ressemble à pas mal de jeunes filles. C'est pour cette raison que je n'ai eu aucun mal à m'identifier à elle.

Nick, maintenant. Ce garçon
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qui se révèle être un loup-garou, pour mon plus grand étonnement, bien que je pensais qu'il n'était pas humain[/spoiler] m'a beaucoup plu. Il n'a pas toujours bon caractère, mais il est tellement.. Doux, attentif, toujours là pour Zara. Le petit-ami idéal, en quelque sorte!

Issie et Devyn, bien qu'ils ne soient pas très présents dans le livre, m'ont fait sourire plusieurs fois. Leurs répliques, leurs attitudes, leurs comportements... Ils sont à la fois simple, amusants et touchants.

Il y a également Megan. Que dire sur elle? Il faut une peste prétentieuse, arrogante et égoïste dans chaque roman!

Et Ian.. Il n'est pas très important dans le roman, du moins pas au début. En réalité, il n'apparaît que dans les premiers chapitres, puis vers la fin. Et c'est bien simple, je ne l'ai pas apprécié. [spoiler]Alors le fait qu'il soit un lutin ne m'a pas choqué. Je m'y attendais.


Pour terminer, je trouve que le style d'écriture de Carrie Jones est agréable à lire, simple et fluide. Aucun point négatif là dessus. Quant aux chapitres qui portent non pas un numéro, mais une phobie, j'ai trouvé ça vraiment original, à l'image du roman.
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Cette fin... Je la déteste vraiment. C'est vrai quoi, ça aurait pu se finir d'une autre manière bien plus joyeuse parce que là, c'est tellement triste et émouvant...
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En fait, j'aurais préféré que l'histoire s'arrête à la fin du mariage ou au moment où l'on voit qu'Hana est une femme et qu'elle a eu deux enfants avec Bibi. Parce qu'on pouvait très bien se passer de cette fin où l'on voit la tombe d'Hana et Bibi qui est à présent seul - bien qu'il y ai toujours Ferten, Elinore, Tony et ses enfants avec lui, ce n'est pas la même chose : la fille qu'il aime est morte depuis 3 ans. Et les années ne feront que s'accumuler. Et même si Hana a du vivre longtemps - au moins 80 voire 90 ans - c'est si peu dans une vie de démon... Du coup, pour Hana, ce n'est pas triste, au contraire : elle a vécu une vie formidable, entourée de personnes qui l'aimaient et elle a une vie mouvementée, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais, Bibi, quant à lui, l'a vu vieillir et enfin, mourir. Et maintenant, il est seul, en quelque sorte. Pour l'éternité (enfin pas totalement puisqu'il finira par mourir, mais quand? Après tout, la vie d'un démon est extrêmement longue)[/spoiler].
Du coup, je trouve cette fin décevante, elle nous laisse un goût amer en bouche et, selon moi, elle ne colle pas avec le reste de la série. C'est vrai, quoi : toute la saga était drôle, humoristique, légère, fraîche. Et la fin est déchirante, triste, émouvante. Je trouve ça abusé de finir de cette manière. De saper autant le moral de ses lecteurs. OK, c'est une belle fin, si on veut. Mais pas pour Bibi. Si on se met à sa place, on ressent vraiment de la peine, un grand vide. D'ailleurs, c'est ce que je ressens actuellement. Un énorme trou dans ma poitrine. Comme j'ai fini la saga hier soir - j'ai pleuré pendant au moins 20 bonnes minutes et même ce matin, en y repensant, je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer de nouveau - et je n'arrive pas à penser à autre chose. Le problème, c'est que dès que je regarde la couverture du tome 10 - et même n'importe quel autre volume de la saga, d'ailleurs -, je revois cette image. [spoiler]Celle de la tombe de Hana.[/spoiler] Et ça me fait mal, vraiment atrocement mal. [spoiler]Je sais pas, moi. L'auteure n'aurait pas pu nous faire une vraie happy end? Ou nous laisser imaginer notre propre fin? Bon, j'avoue que j'aurais peut-être râlé en disant qu'on ne savait pas tous les détails, mais au moins je n'aurais pas été si triste, si vidée. Et puis, vu le nombre de rebondissements qu'il y a eu dans cette histoire, je pense que l'auteure aurait pu inventer que Klaus - ou n'importe qui d'autre mais je pense à lui parce que les potions pour grandir, se transformer en chat et avoir des oreilles de chat venaient de lui - créait une potion pour qu'Hana devienne immortelle, se transforme en démon ou du moins, pour que sa vie soit prolongée de 100 ans ou plus. Comme ça, elle aurait pu vivre bien plus longtemps avec Bibi. Alors que là, elle l'abandonne si rapidement... Je sais que ce n'est pas de sa faute, surtout qu'elle a quand même vécu longtemps - heureusement d'ailleurs - mais c'est bien trop court pour une vie de démon. Et puis, il n'y a qu'une partie de sa vie où elle était jeune, belle et tout ça... A partir de 50~60 ans, elle était déjà bien plus vieille que Bibi. Quelque part, ça me dérange de penser à ça mais c'est la vérité. Et puis, passer de leur mariage qui est une étape importante et joyeuse dans leur vie à sa mort, c'est horrible, c'est trop brutal... Franchement, je me répète peut-être mais j'aurais largement préféré ne pas savoir ces détails là. M'imaginer qu'Hana vivrait éternellement avec Bibi, grâce à une potion, un sort ou je ne sais quoi d'autre. Voilà ce qui aurait été parfait. Pas ça. Et maintenant, dès que je revoie ces livres, je pense à cette fin et je n'arrive pas à me remémorer les bons souvenirs, les rires, les dialogues qui m'ont tant amusé...
Et puis selon moi, les retrouvailles entre Bibi et Hana sont trop rapides et trop simples, j'aurais préféré qu'elles soient plus longues et plus complexes, que l'on voit Hana en jeune fille dans davantage de tomes.
Pour conclure, je suis vraiment déçue par la fin de ce tome et de cette saga, mais globalement, j'ai adoré la série et les personnages vont affreusement me manquer. J'espère que cette impression de manque et ce trou dans ma poitrine vont vite disparaître parce que là, je suis vraiment vidée et encore super triste... Franchement, je recommande ce manga à toutes les fans de shojo, mais je vous conseille vivement de vous arrêter à la scène de fin de mariage et de ne pas lire la suite. Du moins, le chapitre de bonus oui, mais pas ce qui suit le mariage. Parce que personnellement, si j'aurais su, je ne l'aurais pas lu.
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Ayant déjà vu l’adaptation en anime, je n’ai pas pu profiter du suspense que les lecteurs qui découvraient la saga ont pu ressentir, mais j’ai tout de même apprécié me replonger dans cet univers frais et joyeux, même si j’ai trouvé que certains épisodes étaient peut-être traités d’une manière légèrement trop rapide et bâclée par rapport à l’anime.
Le scénario est tout de même très bien mené, les événements sont intéressants, font évoluer les personnages ainsi que l’histoire, et il est facile de comprendre que chaque obstacle qui se dresse sur la route de Shirayuki l’aide ensuite à se rapprocher de Zen, de ses compagnons, et de la voie qu’elle désire choisir.
Quant aux personnages, ils sont tous très attachants et attirent notre attention, que ce soit l’héroïne ou les simples gardes qui défendent l’entrée du palais.
Shirayuki est une jeune fille douce et généreuse à première vue, mais son caractère ne s’arrête pas là. L’auteure lui a en effet donné une vraie personnalité, et ça fait du bien ! Il est donc impossible de classer cette héroïne dans la catégorie des niaises qui me donnent envie de les secouer, ni dans celle des guerrières qui m’insupportent dès le premier coup d’œil. Shirayuki est gentille, attentive, agréable, veut répandre le bien et la joie autour d’elle, mais elle sait également se défendre quand elle en a besoin, et n’hésite pas à dire ce qu’elle pense, même si elle peut parfois paraître insolente. Toutefois, elle reste tout de même calme, polie et respectueuse, et c’est aussi pour cette raison que je l’apprécie.
Zen est aussi beau de l’intérieur que de l’extérieur. En effet, ce n’est pas seulement un prince au physique avantageux, mais un jeune homme généreux, agréable, qui pense à son peuple, qui se soucie de ses compagnons, qui ne veut pas être traité comme supérieur simplement grâce à son titre, qui est loin d’être présomptueux ou égoïste, mais qui peut également se montrer dur, froid, arrogant et sarcastique.
Mitsuhide n’est pas un simple garde qui poserait aux côtés de Zen pour le protéger d’un éventuel danger, pour remplir les pages, ou pour montrer que le palais n’est pas vide. Non, c’est une vraie personne qui défend le prince, c’est vrai, mais qui a de réels sentiments, qui se fait souvent charrier par Zen, qui interagit avec Shirayuki, et qui a ses propres connaissances. L’auteure nous prouve donc bien qu’elle sait s’éloigner des clichés que l’on retrouve encore et encore dans certains shôjos peu développés, et c’est plaisant de s’apercevoir que certains mangas peuvent sortir du lot, comme celui-ci.
Kiki est certes moins important que les trois personnages précédents, mais il est tout de même facile de déceler son caractère grâce à ses apparitions dans ce premier tome. C’est une jeune femme qui ferait tout son possible pour défendre Zen, et qui a un vrai talent avec les armes, sans être toutefois une guerrière dénuée de sentiments. Elle s’amuse en effet à taquiner Mitsuhide en l’ignorant ou en renchérissant lorsque Zen le charrie, et discute avec Shirayuki, etc…
Obi (le jeune homme qui travaillait pour le Marquis Harka, puisque dans ce tome, on ignore encore son prénom) n’est pas encore très présent pour le moment, mais son rôle dans ce premier tome laisse tout de même transparaître sa personnalité qui est assez spéciale, unique, et différente de toutes celles des « personnages types » que l’on retrouve dans chaque shôjo. On peut également noter son sarcasme, et même s’il peut sembler malintentionné dans ce premier volume, ce n’est vraiment pas le cas.
Quant au prince Raji, il m’a encore une fois fait bien rire, parce qu’il est facile de comprendre que derrière ses airs prétentieux se cache en réalité un jeune homme parfaitement ridicule, qui ne sait pas gérer son propre royaume, et qui n’a pas un fond si mauvais que ça.
En conclusion, un très bon tome qui nous fait découvrir l’univers de Shirayuki, qui se lit facilement, qui est plaisant à regarder, et d’où ressort une atmosphère à la fois fraîche, agréable, drôle, et pleine de rebondissements.

Pour finir, je dois avouer que j’étais d’abord réticente à l’idée de lire le one-shot qui était offert dans ce manga, mais je me suis tout de même forcée à le commencer, et c’est avec surprise que je l’ai apprécié et terminé quelques minutes plus tard. En effet, malgré l’apparence très jeune des protagonistes, l’histoire est intéressante et se lit très rapidement. Les personnages sont mignons, les dessins sont agréables, et le scénario tient debout et est bien mené jusqu’au bout. De plus, la fin qui se révèle plutôt surprenante nous laisse une bonne impression, et l’histoire est marquée par une touche d’originalité qui permet à ce one-shot de se démarquer de tous ceux que j’ai lus auparavant et qui ne m’ont laissé quasiment aucun souvenir.
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En effet, je ne m’attendais pas du tout à ce que Aki soit incapable de voir les couleurs, mais j’ai été agréablement surprise par cette révélation qui rend l’histoire plus touchante, plus émouvante, et plus marquante.

Ne vous fiez donc pas aux apparences des premières pages de cette petite histoire, car je suis sûre que vous n’en ressortirez pas déçu, ce qui prouve d’ailleurs que Sorata Akiduki a vraiment un talent de mangaka.
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Death Note : L Change the World est tout aussi captivant, addictif et agréable à lire qu'Another Note. Alors que dans ce que l'on pourrait considérer comme le premier tome, L se contente de mener une enquête de meurtre en séries avec Naomi Misora sans vraiment se dévoiler ; dans ce roman-ci, on en découvre énormément sur lui, et j'ai l'impression que c'est la première fois qu'il s'ouvre autant aux gens, ce qui me fait extrêmement plaisir.
La plume de l'auteure est tout aussi recherchée et soutenue que dans le tome précédent, ce qui pourrait presque me faire penser que Nisioisin et M sont une seule et même personne mais de toute manière, quelle que soit l'identité de cet écrivain, je ne peux qu'admirer son talent à créer des intrigues aussi bien ficelées, complexes et respectant à merveille l'oeuvre originale de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata.

Pour commencer, il faut savoir que ce roman est une sorte de fin alternative puisque dans celui-ci, Light est mort et L, pour le vaincre - bon j'avoue que c'est le seul point que je n'ai pas compris de l'histoire -, a marqué son propre nom dans le Death Note, programmant sa mort dans exactement 23 jours.
Nous suivons donc notre détective préféré durant le mois précédent sa mort, et le livre est fait de telle façon que l'on voit, tout en haut des pages, le nombre de jours diminuer jusqu'à s'approcher inexorablement du décès de L. Par conséquent, dès le début de l'oeuvre, on sait à quoi s'attendre à la fin mais l'auteur est parvenu à ne pas rendre ce compte à rebours si tragique et angoissant que ça, puisque L paraît on ne peut plus serein même lorsque les derniers jours qu'il lui reste à vivre ne se comptent plus que sur les doigts d'une main.
Pour en revenir au scénario, ce dernier est bien plus mouvementé que le précédent qui était davantage centré sur le mystère et le suspense. Personnellement, je les ai adorés autant l'un que l'autre car ils étaient tous les deux très fidèles à Death Note, mettaient en place des personnages auxquels je me suis très vite attachée, et nous permettaient de passer un peu de temps supplémentaire avec ce si beau, complexe et admirable personnage qu'est L Lawliet.
D'ailleurs, j'ai bien aimé les petits clins d’œil à l'affaire B.B des meurtres en série de Los Angeles, et toutes les allusions à Light Yagami que l'on retrouve dans ce volume.
La dernière fois, nous avions affaire à un seul assassin qui commettait des crimes on ne peut plus élaborés tout en y glissant des indices originaux et presque impossibles à déceler, et cette fois-ci c'est au terrorisme bactériologique que nous avons affaire. Le professeur Nikaidô, qui travaille sur un vaccin très dangereux et qui vient juste de découvrir son antiviral, se fait tuer par une association écologique du nom de Blue Ship qui se révèle en fait être un groupe terroriste bien décidé à décimer une bonne partie de la population, ne gardant que les "élus" de la nation afin de sauvegarder la planète et lui permettre de connaître un futur bien moins pollué et souillé par les gros consommateurs et êtres avides que nous sommes. Après cet assassinat, la fille du professeur, qui n'a que 10 ans, se réfugie auprès de L comme le lui avait demandé son père avant de mourir, et notre détective favori, aidé d'un membre du FBI nommé Sugita, doit alors se charger de sa dernière mission qui revient carrément à sauver l'humanité.
Au fil des pages, on le voit bousculé dans son quotidien, lui qui a si souvent eu l'habitude de travailler à l'abri des regards, caché derrière un ordinateur, avec pour seule compagnie Watari, son mentor. Son train de vie avait déjà été modifié quand il travaillait avec Light mais désormais il doit même élaborer des plans aux côtés de Mlle Maki, une fillette originaire d'Osaka - la fameuse fille du professeur Nikaidô - qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui ne s'embête pas avec les formalités, et doit coopérer avec Sugita, un agent du FBI qui n'avait pas l'intention de l'aider mais plutôt de lui subtiliser le Death Note au début et qui finit tout de même par se rejoindre à sa cause. Ce petit trio, qui paraît parfois bien comique et peu habilité à contrer les plans de l'organisation terroriste qui les poursuit, arrive pourtant chaque fois à avoir un coup d'avance sur ses ennemis et même lorsque l'on pourrait croire qu'ils sont mis au pied du mur, L parvient toujours se montrer encore plus malin et c'est ce que j'adore chez ce détective ; avec lui, l'intrigue n'avance jamais comme dans un policier basique et il n'y a pas un seul instant où il ne me surprend pas, que ce soit dans sa façon d'enquêter, de raisonner ou de concevoir des plans.

Intéressons maintenant aux personnages.
J'ai déjà beaucoup parlé de L alors je ne m'attarderai pas trop sur son cas, mais tout ce que j'ai à dire sur lui, c'est qu'on croirait voir exactement le même L que dans l'oeuvre originale, avec ses cernes immenses, son goût démesuré pour les sucreries, son humour décalé, sa drôle de façon de se tenir et son talent à rester calme et maître de ses émotions dans n'importe quelle situation. On pourrait parfois croire qu'il ne ressent rien et c'est d'ailleurs ce qu'il dit parfois, mais le voir évoluer aux côtés de Maki, c'est justement ce qui nous permet de se rendre compte que même lui peut se montrer attentionné, notamment quand il achète des balles dédicacées de l'équipe de baseball préféré de Mlle Maki dans le but de les lui offrir et quand il entretient de longues discussions avec elle.
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J'ai également aimé le fait qu'il lui arrive de penser à Light (en tant que personne et pas en tant que Kira, qui plus est), et alors que je pensais que la montre à laquelle il tient tant appartenait à Watari puisqu'il répétait que c'était un objet que possédait le seul ami qu'il ait jamais eu, j'ai été extrêmement émue d'apprendre que c'était en fait celle de Yagami ; ça prouve qu'il ne l'a jamais oublié même après sa mort et que s'il a écrit son nom dans le Death Note, c'est peut-être parce qu'il considère qu'il doit le suivre, le rejoindre comme il le dit à la toute fin du livre.[/spoiler]
Mlle Maki est une fillette très attachante, pleine de joie de vivre et d'espoir, mais également courageuse et tenace, ne se laissant pas abattre malgré la mort de ses parents, même s'il lui arrive des fois de se laisser aller aux pleurs comme n'importe quel être humain. Ce que j'ai beaucoup apprécié chez elle, c'est qu'elle ose dire ce qu'elle pense à L, qu'elle le bouscule parfois psychologiquement et qu'elle veut à tout prix suivre son devoir, quitte à prendre des risques pour y parvenir et quitte à en souffrir par la suite. Elle perpétue ce que son père lui a appris avec une force d'esprit remarquable pour son jeune âge, et je ne peux que l'admirer pour ça. [spoiler]J'ai notamment aimé le fait que malgré la trahison de Kujô, elle veuille lui donner une chance jusqu'au bout, en se sacrifiant pour qu'elle puisse se rendre compte de ses erreurs et tenter de se repentir dans le futur en suivant la voie qui lui semblera juste. Heureusement, elle survit au virus grâce à l'antiviral que L lui apporte, mais je trouve ça triste qu'elle n'ait pas pu le revoir une dernière fois car le lien qui les unissait était très beau et émouvant. Quelque part, elle n'a vraiment pas de chance car elle perd ses parents puis L peu de temps après la mort du professeur Nikaidô, mais au moins on sait qu'elle sera recueillie par Takahashi et sa femme, un couple qui lui apportera beaucoup d'amour et de soutien.[/spoiler]
Sugita est tout d'abord un personnage ambigu puisqu'il s'infiltre dans la cellule d'enquête sur Kira afin de rapporter le Death Note qu'a gardé L au FBI mais très vite il s'avère être un homme vraiment attachant et loyal envers notre détective préféré. Il l'aide à de nombreuses reprises, prend beaucoup de risques pour sauver Maki malgré la peur qui lui étreint le ventre à chaque fois, et c'est justement le fait qu'il possède des points faibles et qu'il soit un peu froussard qui m'a beaucoup plu chez lui ; je trouve que ça le rend vraiment humain, et parfois même comique, je dois l'avouer.
[spoiler]Kujô, quant à elle, m'a paru suspecte assez rapidement et avant que l'on découvre qu'elle travaillait pour Blue Ship, j'ai
plusieurs fois émis l'hypothèse qu'elle ne soit ni du côté de L, ni de celui de Sugita et j'avais effectivement raison. Les nombreux mauvais choix qu'elle a pris ne m'ont pas aidé à l'apprécier, et c'est loin d'être mon personnage favori, mais on voit bien qu'elle n'est pas aussi cruelle que Matoba, le chef de l'organisation terroriste qui n'hésite pas à tuer ses "collègues" qui commencent à douter de sa sincérité, et qui veut en réalité s'enrichir au lieu de sauver la planète. De plus, lorsque l'on apprend qu'elle a perdu ses parents quand elle était petite à cause d'un complot dans la société dans laquelle sa famille travaillait, et que l'on découvre qu'il a été commandité par Matoba, on ne peut que comprendre le désir de vengeance qui l'anime. Son but à elle est de faire payer les Etats-Unis pour le meurtre de ses parents (puisqu'ils vivaient là-bas dans sa jeunesse) ainsi que le principal responsable de leur mort.
Quelque part, on s'aperçoit qu'elle n'était pas si calculatrice que ça quand elle travaillait avec Nikaidô et qu'elle appréciait vraiment Mlle Maki. Et, à la fin du roman, savoir qu'elle va pouvoir expier ses crimes et débuter ainsi une nouvelle vie grâce à la fillette me fait plaisir.
Et pour finir, j'ai été surprise que Matsuda ait été convoqué par L pour les aider dans cette affaire, vers la fin, mais ça n'a évidemment pu que me réjouir puisque j'adorais ce personnage dans Death Note. Le revoir m'a fait remonté tout un tas de souvenirs et il était lui aussi fidèle à son double dans la série originale, toujours aussi comique, mignon et attachant.[/spoiler]

Le dénouement, quant à lui, est certes émouvant, mais il n'est pas aussi triste que j'aurais pu le penser. Juste avant que l'affaire ne soit réglé, l'action est omniprésente et on ne peut pas s'empêcher de faire défiler les pages devant nos yeux afin de savoir comment L va s'en sortir et sauver Mlle Maki. [spoiler]C'est vraiment dommage qu'il n'ait pas pu la revoir à l'hôpital comme je le disais tout à l'heure mais je suppose qu'il redoutait toutes les questions qu'elle aurait pu lui poser et comme il ne voulait pas lui avouer qu'il allait mourir,
il a préféré s'isoler, ce qui lui correspond parfaitement. La balle qu'il lui a offert, dédicacé par lui-même, et son petit mot qui lui fait comprendre qu'ils ne se reverront jamais à tout de même réussi à bien m'émouvoir, et le fait qu'il se retrouve seul pour mourir aussi.
Mais heureusement il ne souffre à aucun moment, et c'est un peu comme s'il mourait aux côtés de Watari, finalement. Le fait qu'il s'adresse à Light dans les moments difficiles et une dernière fois avant de rendre son dernier souffle m'a encore ému, et pour me consoler, je me les imagine tous les deux dans l'au-delà, à "explorer ensemble le monde du néant" comme le dit si bien L.


En conclusion, L Change the World est donc un roman qui m'a fait ressentir autant voire plus d'émotions que dans Another Note, et qui se démarque de toute autre intrigue policière, de par son originalité, ses personnages hauts en couleur et inoubliables, son scénario complexe, mouvementé et captivant, et son dénouement émouvant et doté d'une belle morale.
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Ce hors-série est intéressant pour tous les fans de la série qui aimeraient en savoir davantage sur les familles des protagonistes, sur les sentiments de Maxon et d'Aspen auxquels America n'avait pas accès dans la trilogie, et pour tous ceux qui ont envie de se replonger dans cet univers dystopique mêlant paillettes et trahisons.
Cependant, j'ai sûrement mis un peu trop de temps à me décider à attaquer ces nouvelles, puisque n'étant désormais plus du tout dans l'ambiance de La Sélection, je n'ai pas autant apprécié ce livre qu'un fan ayant tout juste terminé le dernier tome. Dans tous les cas, cette lecture m'a tout de même permis de côtoyer de nouveaux tous ces personnages auxquels je m'étais attachée dans le passé, et je n'en suis pas déçue. L'interview de Kiera Cass était drôle et intéressante, mais ce que j'ai aimé par-dessus tout, c'est les arbres généalogiques des trois personnages principaux, ainsi que les notes de l'auteure sur chaque famille. C'est amusant, par exemple, de constater que les ancêtres d'Aspen étaient de caste 3 alors qu'il est un 6 (enfin un 2 désormais, grâce à son statut de garde). Quant aux playlists officielles des deux premiers tomes, je suppose qu'elles peuvent être utiles à de véritables fans qui aimeraient relire cette oeuvre en écoutant les chansons proposées par Kiera Cass, mais personnellement, je me suis contentée de rapidement feuilleter ces dernières pages, n'y trouvant pas beaucoup d'intérêt.

Parlons désormais plus précisément des deux nouvelles.
La première d'entre elles, Le Prince, est évidemment écrite du point de vue de Maxon. Puisqu'il s'agit de mon personnage préféré de La Sélection, je pensais qu'il s'agirait de mon histoire favorite et pourtant, ça n'a pas été le cas. En fait, du début à la fin je me suis plus ou moins ennuyée à cause du manque d'action et d'originalité des passages choisis par l'auteure. Ce qui m'a surtout dérangé, c'est le fait que l'on revoit beaucoup trop de scènes auxquelles on avait déjà assisté dans le premier volume de la saga. Quand on lit une nouvelle inédite, c'est justement pour avoir accès à de toutes nouvelles scènes, mais là, on a surtout eu le droit de revisionner la rencontre entre Maxon et America, du point de vue du prince, cette fois-ci, et je n'y ai malheureusement pas trouvé beaucoup d'intérêt... Le seul moment que j'ai vraiment apprécié, c'est quand on assiste à la discussion entre le prince et certaines sélectionnées, le premier jour, et notamment quand il congédie huit d'entre elles. La suite reste pour moi du déjà-vu et je n'ai donc pas grand-chose à en dire.

La deuxième nouvelle, est quant à elle rédigée du point de vue d'Aspen et c'est finalement celle-là que j'ai largement préféré. Dans Le Garde, je ne me suis pas ennuyée, au contraire. J'en ai appris plus au sujet d'Aspen, et alors que j'ai toujours préféré Maxon (et que je le préfère encore maintenant), j'ai ressenti beaucoup plus d'affection et d'attirance envers le garde que le prince dans ce livre.
Alors on retrouve certes des passages déjà évoqués dans la saga comme la punition de Marlee et Carter, et l'attaque des rénégats, mais ce qui m'a plu, c'est qu'on a ici le droit à des scènes exclusives auxquels seul Aspen assiste. En plus, on apprend également à connaître certains de ses collègues, on découvre son train de vie qui n'était pas mis en valeur lorsqu'on suivait l'histoire à travers les yeux d'America, et dans cette nouvelle, on est beaucoup plus en contact avec le personnel du palais, ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant. D'ailleurs, j'ai bien aimé les moments où Aspen se retrouvait avec les femmes de chambre de notre héroïne, et les chapitres qui se focalisent sur les deux attaques consécutives des Rénégats étaient selon moi les plus captivants grâce à l'action qui y était omniprésente.

Pour résumer, ce hors-série m'a à la fois satisfait et déçu. J'ai une nette préférence pour la deuxième partie du bouquin, mais je ne pense tout de même pas qu'il soit si indispensable que ça. Les vrais fans y trouveront sûrement plus d'intérêt que moi, mais ce qui est sûr, c'est que l'on peut très bien s'arrêter à la trilogie sans acheter ce livre.
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date : 21-05-2017
Re/member est une véritable bombe, un roman à la fois angoissant, addictif, surprenant et émouvant, et il s'agit probablement de mon coup de cœur de l'année. Désormais, il fait définitivement parti de mes livres préférés, et j'avoue avoir rarement ressenti autant d'émotions durant ma lecture.
D'ailleurs, je suis tellement chamboulée par cette histoire que je ne sais ni par où commencer, ni comment m'y prendre pour rédiger un commentaire à la hauteur de ce chef-d’œuvre. Tout ce dont je suis certaine, c'est qu'il va être extrêmement long, et je souhaite donc du courage à tous les Booknautes qui le liront jusqu'au bout ! (je conseille tout de même à ceux qui ont été aussi attristés que moi par la fin, ou à ceux qui désireraient en apprendre davantage sur le dénouement, de jeter un œil aux derniers spoilers, où je compte faire part de mes théories sur la suite, et où j'expliquerai ce qui se passe dans les mangas à partir du tome 8 (ce qui correspond au deuxième arc de la série) que j'ai feuilleté en japonais.)

Tout d'abord, j'aimerais commencer par une petite comparaison avec King's Game, un roman qui pourrait paraître semblable à celui-ci et qui pourtant diffère sur de nombreux points. Je peux en effet vous assurer que Welzard n'a absolument pas copié Kanazawa et d'ailleurs, même si King's Game est une saga que j'affectionne énormément (et plus particulièrement ses deux premiers volumes), j'aurais presque envie de dire que Re/member le surpasse de quelques millimètres. Pourquoi donc ? Eh bien parce que, tandis que King's Game se contente d'être un excellent roman d'horreur mêlant suspense, gore et angoisse à la perfection, Re/member va encore plus loin et nous propose une histoire d'amour plus profonde et travaillée que celle entre Nobuaki et Chiemi (même si j'adore ce couple), des relations d'amitié plus développées puisque ici, les six protagonistes restent en vie tout au long du roman contrairement à King's Game où ils meurent au fil des chapitres, et un scénario tout aussi horrifique et mystérieux que celui de son « aîné ». En vérité, il est presque impossible pour moi de faire un choix entre ces deux sagas car elles sont toutes les deux parfaites, addictives, émouvantes et bourrées d'action et de rebondissements, mais également marquées par de fabuleux personnages, tous plus attachants et attendrissants les uns que les autres. En fait, le but de cette comparaison consiste simplement à vous expliquer qu'il est quasiment improbable que vous n'aimiez pas Re/member si vous avez apprécié King's Game. D'ailleurs, je regrette que l’œuvre de Welzard soit si sous-estimée en France alors qu'elle connaît un succès phénoménal au Japon et qu'elle mérite bien plus d'attention que ce qu'elle n'a reçu dans notre pays ; j'espère au moins que ce manque d'intérêt ne conduira pas les éditeurs à abandonner la traduction des sept prochains tomes...
Enfin, en parlant de ressemblance, en lisant le résumé j'avoue avoir tout de suite pensé à Misao, un jeu d'horreur japonais sur PC auquel j'ai joué au moins 3 fois, dans lequel il faut là aussi retrouver les morceaux de corps d'une élève, dispersés dans notre lycée désormais infesté de morts-vivants et de fantômes à cause d'une malédiction, bien que le scénario soit radicalement différent de Re/member.

Pour en revenir à l’œuvre initiale, je tiens à signaler que le fait que l'action débute dès la première phrase m'a beaucoup plu, car cela nous permet de nous plonger directement dans l'histoire, puisqu'il s'agit d'une technique idéale pour rendre le lecteur addict à la seconde où il débute le roman. En évoquant l'addictivité de ce roman, je dois d'ailleurs avouer que je n'ai trouvé aucun moment long ou ennuyeux durant ces 535 pages. Chaque scène est nécessaire, chaque chapitre est passionnant, et comme dans tout bon roman d'horreur, les pages défilent devant nos yeux sans que l'on s'en aperçoive. Du début à la fin, Re/member m'a captivé et m'a transporté dans son univers angoissant tout en me déconnectant de la réalité, et tout au long de ma lecture, je me suis questionnée et j'ai élaboré toutes sortes d'hypothèses qui me revenaient en tête même après avoir reposé le bouquin. Certains lecteurs attendaient probablement la nuit avec impatience puisque c'est le moment où la chasse au corps débute, mais personnellement j'ai aussi bien adoré les jours, remplis de fraîcheur, d'amitié, de rapprochements, de sorties et de révélations, que les nuits à l'atmosphère lugubre et flippante qui nous tient en haleine jusqu'au chapitre suivant. D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur ne se concentre pas uniquement sur l'aspect horrifique mais qu'il permette aussi à ses personnages de souffler le jour, de s'aérer l'esprit et de se retrouver en groupe pour élaborer des stratégies, discuter de la veille, et tisser des liens. C'était une excellente façon de rendre les protagonistes encore plus attachants, de nous aider à mieux les connaître, et de les rapprocher au fur et à mesure.
En ce qui concerne le style d'écriture, je n'ai rien à redire car, malgré le fait que Welzard nous révèle que son hobby préféré consiste à chercher des mots rares dans le dictionnaire, il n'en emploie pas tant que ça, et ceux qu'il utilise restent tout de même à la portée de tous. Personnellement, j'ai beaucoup aimé sa plume que je trouve fluide et très agréable à lire. Elle convient parfaitement à un roman de ce type, et même si j'aurais aimé obtenir quelques renseignements sur le physique des personnages, il suffit de jeter un œil au manga pour se faire une idée de leur apparence. De plus, Welzard maîtrise le suspense à la perfection, parvenant à nous faire frémir d'angoisse ou d'horreur très régulièrement, ne nous laissant jamais une seconde de répit durant les nuits, et faisant planer le mystère sur de nombreux points tout en nous révélant quelques informations au fil des chapitres. En fait, il arrive à nous rendre complètement accro en très peu de temps, nous oblige à nous triturer les méninges jusqu'à la dernière page puisque l'on ne peut pas s'empêcher de se poser toujours de nouvelles questions même après avoir obtenu les réponses à de précédentes interrogations, et nous fait ressentir tout un tas d'émotions, de la surprise à l'attendrissement, en passant par l'anxiété, la colère et la tristesse, sans oublier de nous faire rire de temps en temps. Le seul petit bémol à propos de ses choix d'écriture, c'est sûrement le fait qu'il décrive chaque fois le chemin traversé entre telle et telle salle durant la chasse au corps, car même si nous disposons d'un plan au tout début du livre, il est difficile de s'y repérer, et j'ai souvent dû relire les phrases indiquant les couloirs, les escaliers et les galeries qu'Asuka et ses amis empruntaient car j'avais beaucoup de mal à me représenter le trajet parcouru. Mais bon, il ne s'agit là que d'un infime détail qui ne gâche en rien la lecture et le suspense, et tant que j'y pense, je tiens à préciser que je suis époustouflée par le talent de Welzard à se mettre dans la peau d'une lycéenne. Dans le postface, il avoue que ça n'a pas été toujours très facile et qu'il s'est livré à plusieurs exercices pour y parvenir, mais moi je trouve qu'il s'y est pris comme un chef car je n'ai eu aucune difficulté à m'identifier à son héroïne.
D'ailleurs, je me suis rendue compte que pas mal de gens trouvaient les premières chasses au corps assez répétitives, mais je ne suis pas de cet avis car elles se sont toujours déroulées de manière différente, avec des groupes qui changeaient parfois, et je trouve que l'auteur s'est justement très bien débrouillé pour ne pas rendre la fouille des salles ennuyeuse et redondante. Tout était clair, bien raconté sans rentrer dans des détails inutiles, et comme Asuka n'était jamais seule (à part la deuxième nuit), les recherches étaient toujours entrecoupées de dialogues, et bien souvent interrompues par la Rouge-Sang ou d'autres risques. Chaque nuit est complètement différente et toujours intéressante, mais j'admets les avoir encore plus adorées à partir du moment où Asuka a fait équipe avec Takahiro.
En y repensant, au début je craignais que les six élèves se séparent toutes les nuits, comme durant la seconde, ce qui aurait été nettement moins intéressant, mais j'ai vite été rassurée de constater que dès la troisième, des petits groupes s'étaient formés, permettant d'ailleurs à leurs membres de se rapprocher et de tisser des liens qui n'auraient sûrement jamais vu le jour sans cette affreuse malédiction. Comme le disait Asuka, malgré tous les événements négatifs qu'a engendré cette chasse au corps, celle-ci a au moins permis de créer de nouvelles amitiés et de révéler certains sentiments.

Je pense qu'il est maintenant temps de passer aux personnages. Je parlerai bien évidemment des six protagonistes, mais également de M. Yashiro, le professeur de l'ancien bâtiment qui s'avère très important et plus attachant que je ne l'aurais d'abord cru.

Commençons par Asuka. Au tout début, j'avais l'impression qu'elle ne s'affirmait pas assez, qu'elle ne s'exprimait pas beaucoup et j'avais peur qu'elle ne se contente d'être une héroïne dans laquelle on peut s'immiscer afin de vivre la scène à travers ses yeux, sans qu'elle n'ait de véritables réactions. Mais très vite, je me suis rendue compte que je m'étais totalement trompée à son sujet. Asuka n'a rien d'une héroïne transparente ; c'est une fille très attachante à laquelle on peut facilement s'identifier car elle ressemble à beaucoup de lycéennes, qui possède son propre caractère, qui se questionne énormément, et qui représente un véritable pilier au sein du groupe. Son rôle consiste en effet à assurer la cohésion entre les six lycéens, et tout au long du roman, elle fait de son mieux pour régler les différends, pour apaiser les tensions, et pour ressouder la bande. Ce qui m'a encore plus rapproché d'elle, c'est le fait qu'elle pense souvent les mêmes choses que moi, et qu'elle ressente des émotions similaires aux miennes. Parfois, je remarquais des choses avant elle et j'espérais qu'elle se dépêcherait d'ouvrir les yeux dessus, mais Asuka m'a rarement déçu par ses décisions.
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En fait, la seule chose qui m'a agacé, c'est le fait qu'elle veuille répondre à la déclaration de Takahiro seulement après la chasse au corps. Quelque part, je me doutais que cette malédiction allait mal se finir – après tout, les romans d'horreur se terminent rarement en happy end – et à chaque fois qu'elle refoulait ses sentiments en se promettant de les lui révéler plus tard, je lui criais intérieurement de ne pas attendre la limite qu'elle s'était imposée car il serait sûrement trop tard après. Mais si l'on exclut ce point, je ne me souviens pas avoir désapprouvé beaucoup d'autres de ses choix. Je sais pertinemment qu'elle a fait de son mieux chaque nuit, qu'elle a souvent pris sur elle pour ne pas pénaliser les autres, et qu'elle a toujours pensé au groupe avant elle.[/spoiler] Asuka fait maintenant parti de mes héroïnes préférées, notamment grâce à sa loyauté, le courage dont elle fait preuve au fil des chapitres, sa bienveillance, et son dévouement pour ses amis. [spoiler]Évidemment, le fait qu'elle se rapproche de plus en plus de Takahiro et qu'elle finisse par se rendre compte, grâce à Rumiko, des sentiments qu'elle éprouvait à son égard l'a rendu encore plus intéressante à mes yeux, et je suis d'ailleurs complètement fan de ce couple.[/spoiler]

Takahiro, quant à lui, est un véritable coup de cœur et je crois bien que je suis littéralement tombée amoureuse de lui. Dans chaque roman, je suis toujours attirée par l'un des garçons sur lequel je fantasme, mais avec Takahiro, c'est encore plus fort que dans la majorité des livres que j'ai lu – je doute d'ailleurs qu'un autre personnage masculin parvienne à le remplacer dans mon cœur cette année. En fait, ce qui m'a tout de suite plu chez lui, c'est le fait qu'il se démarque du schéma que l'on retrouve dans bon nombre de romans jeunes adultes. Ici, Takahiro n'est même pas décrit physiquement, on sait simplement qu'il est fort et résistant donc grand, musclé et bien bâti. Le reste c'est à nous de l'imaginer et ce n'est pas plus mal car, bien souvent, je ne m'imagine pas les personnages tels qu'ils sont décrits. En ce qui concerne sa personnalité, nous n'avons pas affaire au fameux bad-boy mystérieux, ténébreux, torturé et inaccessible que l'on rencontre désormais trop régulièrement dans les romans américains. Takahiro, c'est au contraire un lycéen qui ne brille pas par son intelligence, que les autres traitent souvent d'idiot, qui a tendance à résoudre ses problèmes en usant de ses poings, et qui pourrait être considéré de prime abord comme une brute. Dit comme ça, on peut se demander ce que je lui trouve, mais personnellement j'aime aussi bien ses qualités que ses défauts car ils le rendent humain, réaliste et extrêmement attachant. Bien sûr, Takahiro ne se limite pas à ses traits de caractère ; il a beau se battre assez fréquemment, il n'en reste pas moins un garçon attendrissant, très respectueux envers les filles puisqu'il fait toujours tout son possible pour les protéger (et est incapable de se montrer violent envers elles), et s'avère vraiment fidèle, loyal, dévoué et courageux quant il s'agit de sauver ses amis et principalement Asuka. [spoiler]Très vite, on s'aperçoit en effet qu'il est amoureux de l'héroïne, et qu'il dissimule ses sentiments depuis la primaire. Nos deux protagonistes étant en fait des amis d'enfance qui se connaissent depuis la crèche, nous apprenons assez rapidement que Takahiro s'est toujours montré protecteur envers Asuka et qu'il a un peu passé sa vie à veiller sur elle. Ce lien me paraît d'ailleurs si pur que j'ai presque du mal à le décrire. Il s'agit vraiment du type de relation que je rêverais d'avoir, et me plonger dans la peau d'Asuka pour la vivre à travers elle m'a fait très plaisir. Je n'ai même pas les mots pour retranscrire à l'écrit toutes les émotions que ce couple a engendré chez moi, mais ce qui est certain, c'est qu'à chaque fois que j'y pense, mon cœur se serre et je suis toujours très émue par cette relation innocente, magique et romantique. En vérité, il ne se passe pas grand-chose entre eux, mais c'est justement ce qui rend tout cela encore plus beau et touchant ; un simple geste tel qu'un effleurement ou une étreinte fait palpiter notre cœur et parvient à accélérer notre rythme cardiaque. Bref, tout ça pour dire que je tiens énormément à leur couple et que j'ai rarement été aussi émue et attachée à une relation amoureuse.[/spoiler]

Rie, la meilleure amie d'Asuka, est elle aussi attendrissante et j'ai beaucoup aimé son évolution. Au début, on se rend compte qu'elle est très craintive et qu'un rien l'effraie. Elle déteste les histoires d'horreur, est assez crédule et naïve, et se démarque par son innocence. Mais à cause de la chasse au corps, elle est peu à peu obligée de prendre des risques, de ne plus compter uniquement sur les autres mais de se débrouiller aussi par elle-même, et malgré sa peur, elle devient de plus en plus courageuse et se révèle aussi utile que ses camarades. Elle parvient d'ailleurs à dénicher deux morceaux de corps, et même s'il s'agit de la plus malchanceuse du groupe car c'est souvent l'une des premières à mourir chaque nuit, on ne peut pas nier le fait que Rie ait pris de l'assurance au fil des chapitres, et notamment dans les derniers où elle n'hésite pas à se sacrifier pour aider ses amis. En ce qui concerne ses relations, j'ai beaucoup aimé le lien qui l'unit à Asuka et à Rumiko car malgré leurs différences, elles s'entendent toutes très bien, sont très complices et se confient presque tout. Leur amitié est vraiment désintéressée, précieuse, et j'ai beaucoup aimé les premières nuits qu'elles ont passé ensemble à se rassurer mutuellement et à s'entraider. Rumiko ne se serait probablement jamais rapprochée de Rie dans d'autres circonstances car elle représente un peu son opposée, mais ce qu'elles ont vécu les a liées à tout jamais, et même si elles ont conservé leur caractère respectif, Rumiko a mis son mauvais caractère de côté pour protéger les filles, et c'est quelque chose qui m'émeut également. Les deux premières nuits, personne ne prenait vraiment la menace au sérieux et chacun pensait à sa propre petite personne, mais à partir de la troisième, les filles se sont vraiment serrés les coudes et à partir de ce moment-là, elles ont passé de plus en plus de temps ensemble, et j'avoue avoir beaucoup aimé leurs sorties et notamment le fait que Rie et Rumiko s'immiscent dans la vie privée d'Asuka, qu'elles ne cessent de la taquiner à propos de Takahiro, et qu'elles s'invitent carrément chez elle. Ces moments apportaient une touche de fraîcheur non négligeable que j'attendais chaque fois avec impatience.

Rumiko, dont je parlais précédemment, est au contraire très ouverte, sûre d'elle, franche et parfois piquante. Quand elle n'aime pas quelqu'un, elle n'hésite pas à l'enfoncer, à se moquer de lui et à lui rendre la vie dure. Mais malgré son cynisme et ses piques, elle peut aussi se révéler protectrice, complice et bienveillante avec ses amis. Malgré le fait qu'elle parle assez souvent de garçons, elle tient davantage pour les filles et prend plus souvent leur défense, alors qu'elle se dispute fréquemment avec les personnages masculins. Je pense qu'il s'agit de mon troisième protagoniste préféré car même si elle aggrave assez souvent les tensions au sein du groupe et qu'elle ne fait pas toujours beaucoup d'efforts pour se montrer un peu plus tolérante et pour pardonner aux gens qui l'ont déçu, elle s'avère très drôle avec les filles, se montre assez souvent optimiste, et c'est grâce à elle que l'humour n'est pas complètement absent de ce roman. Toutes les fois où elle charrie Asuka et Takahiro m'ont bien fait rire, et c'est presque toujours elle qui remonte le moral des filles.

Shôta m'a d'abord fait mauvaise impression mais il a su se racheter rapidement et je lui ai donc vite pardonné l'égoïsme dont il a fait preuve durant la deuxième nuit. Très intelligent, réfléchi, calme et poli, il se révèle vraiment important et utile dans le groupe, et sans lui, je suis certaine que la chasse au corps aurait duré bien plus longtemps. [spoiler]Malgré le fait qu'il ait sacrifié Rie et Kenji la seconde nuit afin de vivre plus longtemps parce qu'il considérait qu'il était le plus apte à trouver les morceaux de corps, il a ensuite regretté sa décision et a accepté toutes les conditions imposées par ses camarades afin de se faire pardonner. À ce moment-là, il m'a d'ailleurs fait beaucoup de peine car on voyait bien qu'il souffrait de son isolement forcé et des remarques désobligeantes que Takahiro et Rumiko lui adressaient. J'ai donc été soulagée de voir que, grâce à Asuka, il a finit par rejoindre la bande, et le fait qu'il a même joué l'appât lorsque la Rouge-Sang apparaissait près de son petit groupe pour protéger Rumiko et Rie avec lesquelles il faisait équipe m'a vraiment prouvé qu'il avait un bon fond.[/spoiler] Bien sûr, Shôta reste humain et il lui est arrivé plusieurs fois, même après son erreur, de se disputer de nouveau avec Takahiro en rejetant toujours ses idées, mais ces querelles ne duraient généralement que très peu de temps. D'ailleurs, même si Shôta est le seul qui parvenait à comprendre M. Yashiro, et qu'il a mis en place de nombreuses stratégies qui ont porté leurs fruits, je me rends compte que j'ai oublié de préciser que Takahiro avait lui aussi de très bonnes idées et qu'il a souvent fait preuve d'ingéniosité face à la Rouge-Sang afin de la tromper ou de la semer quand il fouillait l'école en compagnie d'Asuka.

Pour terminer sur les élèves, Kenji est le personnage le moins développé du groupe, mais c'est bien évidemment le plus mystérieux de tous. Garçon solitaire, taciturne et renfermé, il ne se lit pas vraiment d'amitié avec ses camarades durant la chasse au corps, mais à la fin, il déploie tout de même d'énormes efforts pour les aider et se faire pardonner à son tour. [spoiler]Si l'on ne s'attache pas particulièrement à ce personnage, c'est parce qu'il est assez vite possédé par son grand-oncle, Taizô, qui le fait peu à peu sombrer dans la folie. La nuit, sous l'emprise de l'esprit du frère de son grand-père, il s'allie à la Rouge-Sang, et se met en quête de tuer ses camarades, ce qui leur rajoute un ennemi sur le dos. Un soir, il tente également de violer Rie, et d'ailleurs à ce moment-là, on ne sait même pas s'il était vraiment possédé ou non – personnellement, comme c'est arrivé assez tôt dans le bouquin, je suppose qu'il était encore lui-même mais qu'il commençait à devenir fou, ce qui a dû le conduire à céder à ses pulsions sans qu'il ne s'en rende vraiment compte. Comme il a avoué qu'il aimait Rie, je pense qu'à cause de la domination progressive de Taizô sur son corps, il n'a pas pu s'empêcher de céder à ses désirs même s'il l'a amèrement regretté dès qu'il est revenu à lui et qu'il s'est rendu compte de son méfait. Ce qui est sûr, c'est que malgré le fait qu'il se soit rattrapé à la fin et qu'il ait révélé au groupe ne pas avoir pu empêcher son grand-oncle de les tuer chaque nuit, je n'ai pas réussi à éprouver beaucoup de sentiments positifs à son égard, et même si je n'ai rien contre lui, il ne m'apparaît pas comme un personnage très attachant.[/spoiler]

Enfin, comme je l'ai dit plus haut, j'aimerais également m'exprimer sur M. Yashiro, un professeur à l'apparence lugubre et flippante, qui va pourtant s'avérer proche du groupe et indispensable à l'avancée du scénario. Au tout début, j'avoue m'être méfiée de lui, mais je me suis immédiatement doutée qu'il allait devenir important et probablement très utile, et je ne me suis d'ailleurs pas trompée. J'ai beaucoup aimé le fait que la bande aille le questionner tous les jours afin d'en apprendre davantage sur la malédiction, car à partir du moment où ils l'ont rencontré, nous avons obtenu de plus en plus de réponses à nos questions. Le fait que M. Yashiro ne se souvienne pas de leur rencontre (puisque le groupe revient inlassablement à la journée du 9 novembre) mais qu'il puisse savoir où ils s'en sont arrêtés « la veille » grâce à son système d'indices qu'il leur dévoile au compte-goutte était vraiment bien trouvé. Parfois, les discussions entre le professeur et Shôta étaient un peu complexes, mais tout était ensuite expliqué de manière plus aisée et accessible aux autres membres du groupe, ce qui m'a donc permis de ne jamais perdre le fil. [spoiler]En tout cas, M. Yashiro est un personnage que j'apprécie beaucoup car on voit que même s'il ne souvient pas exactement des moments qu'il a pu passer avec les cinq adolescents (puisqu'il ne connaît pas Kenji), dès qu'il comprend qu'il les connaît, il essaie de leur livrer un maximum d'informations, les invite même chez lui afin de leur donner accès à la fameuse pièce qu'il a dédié aux recherches effectuées sur la Rouge-Sang dans sa jeunesse, et ce qui m'a le plus plu chez lui, c'est qu'il se montre attentionné envers Asuka dans le dernier chapitre, lorsqu'elle se retrouve complètement seule et perdue. Le fait qu'il lui confie encore plus de renseignements sur la chasse au corps qu'il a vécu, qu'il veuille à tout prix l'aider et qu'il lui propose de garer sa voiture tout près de l'école afin qu'elle puisse y dormir la nuit puisqu'elle ne peut plus sortir de l'enceinte de l'établissement prouve que les apparences sont effectivement trompeuses et que derrière son visage lugubre se cache un homme altruiste, compréhensif et attachant. Je pense également au chapitre dans lequel il a invité les cinq lycéens à passer la soirée chez lui ; le fait qu'il ait pris soin de préparer les futons pour les filles, qu'il se soit excusé pour la poussière sur ces matelas inutilisés depuis longtemps, et qu'il soit accouru voir Asuka, Rumiko et Rie après le passage de Haruka afin de s'assurer qu'elles allaient bien montre que ce professeur assez solitaire et rejeté mérite de l'attention et de la compagnie car le fait qu'il paraisse aussi seul me fait un peu de la peine. D'ailleurs, j'ai été très émue par sa propre histoire ; le pauvre a dû endurer une chasse au corps de 5 ans à cause de certains camarades qui ne voulait pas passer à la journée suivante afin d'éviter de passer les examens et de ne pas avoir à se trouver un boulot, et il n'a certainement jamais pu retrouver la fille qu'il aimait, puisque ayant déposé le dernier morceau de corps dans le cercueil et s'étant allongée dedans exactement comme l'a fait Asuka, la fameuse Chiharu Imamura est ressortie du tombeau cinq ans après y être entrée (puisqu'on en ressort autant de temps qu'a duré notre chasse), et a ensuite dû attendre un an supplémentaire afin qu'un nouveau groupe trouve son corps à elle. Au total, six ans se sont donc écoulés entre la fin de leur calvaire et la « libération » de Chiharu, ce qui est énorme. Quand on y pense, M. Yashiro a dû se sentir tellement seul même si son existence n'était pas niée puisqu'il s'agissait du second survivant. Aucun de ses camarades ayant vécu la même expérience que lui ne s'est souvenu de la chasse au corps puisqu'ils étaient tous morts la dernière nuit, et personne ne se rappelait avoir connu Chiharu. J'imagine qu'il a dû beaucoup souffrir de ne jamais la revoir, et j'espère que dans les prochains tomes, il parviendra les jeunes à stopper cette affreuse malédiction pour que personne d'autre ne subisse la même épreuve.[/spoiler]

Puisque j'en ai fini avec les personnages, autant basculer tout de suite sur la légende de la Rouge-Sang et sur les origines de cette malédiction. Tout au long du roman, je me suis posée un bon nombre de questions à ce sujet mais j'admets ne pas avoir réussi à deviner quoi que ce soit à l'avance et quelque part ce n'est pas plus mal puisque j'ai ainsi pu profiter du suspense plus longtemps. [spoiler]Tout commence donc avec la famille Onoyama. Miko et Miki, deux jumelles, se disputent à propos de la couleur de leurs vêtements ; les deux sœurs souhaiteraient porter une robe rouge mais c'est Miki qui a cette chance et non Miko, qui n'a le droit qu'à une robe blanche. Dis comme ça, la querelle pourrait sembler futile et elle l'était probablement, mais peu de temps après, Miko est tuée, et cette discussion va ensuite prendre tout son sens durant la chasse au corps. Au début, nous apprenons seulement que cette affaire qui remonte à un demi-siècle est déjà classée car c'est Taizô Yamaoka, le grand-oncle de Kenji qui est accusé du meurtre après avoir été découvert pendu. Mais finalement, grâce aux recherches de Shôta, aux révélations de M. Yashiro, et aux témoignages de Kenji et de sa grand-mère, nous découvrons que Taizô, qui était d'ailleurs autiste, n'a jamais fait le moindre mal à Miko qu'il appréciait justement beaucoup, et qu'il a en réalité été piégé par son frère (le grand-père de Kenji). Ce dernier souhaitait se débarrasser de Taizô car il avait honte de son handicap et ne supportait plus de devoir constamment prendre soin de lui, mais comme il était également attiré par les jeunes filles, il a élaboré un plan pour assouvir ses désirs sur Miko avant de la tuer et de découper son corps en morceaux (afin que personne ne puisse découvrir qu'il l'avait violé), tout en assassinant son propre frère et en déguisant son meurtre en suicide. Seulement, peu de temps après leurs morts respectives, Miki et le grand-père de Kenji sont tous les deux décédés à cause d'une mystérieuse maladie – je suppose qu'on en apprendra plus à ce sujet dans un autre tome, même si je doute qu'il s'agisse d'une coïncidence. Après cette catastrophe, la malédiction s'est mise en marche et alors que l'on pourrait penser que c'est uniquement la rancœur et le désir de vengeance de Miko qui en est responsable, j'ai bien l'impression que Miki en est la principale instigatrice. Si l'on prête attention à la fin, on peut en effet constater que tandis que Miko se contente de tuer les élèves sans faire preuve d'une quelconque émotion (mis à part la folie), Miki est quant à elle capable de s'exprimer normalement (sûrement parce qu'elle n'a pas subi le même traumatisme) et on voit bien qu'elle s'amuse de la situation, qu'elle considère cette chasse au corps comme un jeu auquel elle ne veut absolument pas mettre fin, et que même si elle a conscience de la peine qu'elle inflige aux lycéens sélectionnés, elle se contrefiche de leurs sentiments et pense uniquement à son propre plaisir et à son désir d'être divertie (contrairement à Miko qui n'a pas l'air de comprendre ce qui se passe, et qui n'effectue plus aucun mouvement une fois la chasse en cours terminée). En plus, elle a bien dit qu'elle faisait tout ça pour rendre les vêtements de Miko rouges grâce au sang de ses victimes (on en revient à la fameuse dispute du début) donc on peut supposer que Miki, beaucoup plus sournoise et mesquine que sa sœur, a choisi elle-même de créer cette malédiction. Dans tous les cas, j'espère en apprendre encore plus à ce sujet dans les prochains volumes du roman, mais d'après ce que j'ai vu dans les mangas japonais qui ne sont pas encore sortis en France, les protagonistes vont se rendre dans le manoir des Onoyama afin de faire toute la lumière sur cette sordide affaire et sur cette étrange famille.[/spoiler]

Bon, je crois avoir fait le tour de toutes les grandes lignes sur lesquelles je voulais m'exprimer et, désormais, il ne me reste plus qu'à me pencher sur le dénouement, qui m'a énormément marqué, qui me hante même encore maintenant et ce à n'importe quel moment de la journée, et qui m'a fait passer par de nombreuses émotions. [spoiler]Je parle bien entendu de tout ce qui se déroule après qu'Asuka ait déposé la tête de Haruka dans le cercueil. Plus je m'approchais de la fin et plus j'angoissais de savoir ce qui se passerait après que la chasse au corps soit terminée, et j'avais d'ailleurs élaboré plusieurs hypothèses dans ma tête même si aucune ne s'est finalement avérée être la bonne. J'avais notamment peur que tout le monde meure malgré ce que M. Yashiro avait assuré, ou que personne ne se souvienne de la chasse au corps et de ceux avec qui ils avaient enduré cette épreuve. Bon, avec ma deuxième suggestion, je ne suis pas passée très loin de la vérité, mais l'idée de Welzard est encore plus complexe que tout ce que j'aurais pu imaginer.
Pour que cette partie ne se transforme pas en véritable brouillon, je vais procéder de façon chronologique. Tout d'abord, lorsque le régisseur déclare que la mort des cinq autres lycéens sont confirmées et qu'ils vont être éliminés, j'ai eu vraiment peur qu'ils ne réveillent plus jamais et que les règles soient en fait truquées. J'étais tout de même impatiente de découvrir l'identité de la personne enfermée dans le studio puisque Asuka avait reconnu plus tôt ses yeux, mais je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il s'agisse de Haruka, et encore moins qu'elle soit à moitié possédée par Miki, qui occupait la deuxième moitié de son corps (expliquant ainsi pourquoi, en classe, Asuka voyait des mains sortir des cheveux de Haruka afin de dévoiler deux yeux fixés dans le crâne arrière de la jeune fille). D'ailleurs, ce détail nous laisse tout de même avec une question sans réponse, puisqu'on ne peut pas savoir si Miki contrôlait entièrement Haruka et si c'était elle qui faisait les annonces afin d'amener la Rouge-Sang vers le groupe de jeunes, ou si elle laissait Haruka gérer le studio tout en restant spectatrice. Personnellement, je pense qu'elles étaient un peu complices, et que même si Haruka n'avait pas trop son mot à dire si elle ne voulait pas froisser Miki et ne pas perdre son unique chance de retrouver son corps, elle n'était pas complètement contre sa façon de procéder puisqu'elle s'est délibérément amusée à effrayer la bande chaque soir avant de leur adresser sa demande récurrente.
Après cette découverte, nous avons le droit à un échange entre Asuka et Haruka, qui nous permet de comprendre que les changements progressifs de la journée du 9 novembre étaient destinés à intégrer petit à petit Haruka au sein de la classe, jusqu'à l'implantation de faux souvenirs dans la tête de tous les lycéens afin qu'ils considèrent la jeune fille comme leur amie et comme une camarade de longue date. De plus, même si durant cette conversation, Haruka ment en affirmant ne jamais avoir participé à d'autres chasses, nous apprenons dans le dernier chapitre qu'elle a vécu la même épreuve qu'Asuka, ce qui explique pourquoi elle s'y connaît aussi bien sur le sujet.
Mais, en réalité, ce n'est qu'à partir du moment où Asuka se réveille dans le dernier chapitre que j'ai été profondément ébranlée par la tournure qu'a pris le roman. J'avais déjà un très mauvais pressentiment et je me souviens que mon ventre était noué par le stress et l'anxiété, mais lorsque j'ai compris que l'existence d'Asuka avait été oublié par tout le lycée (et sûrement par sa famille aussi même si nous n'avons pas l'occasion de vérifier cette hypothèse), je n'ai pas pu m'empêcher de commencer à pleurer jusqu'à me transformer en véritable fontaine. Un peu plus haut, je disais avoir partagé beaucoup d'émotions et de réactions semblables à celles d'Asuka mais à ce moment-là, j'avais carrément l'impression de ne faire qu'un avec cette héroïne et de ressentir exactement le même sentiment de solitude ; en fait c'est comme si un trou béant était apparu au fond de ma poitrine, et rien que le fait d'y repenser suffit à l'ouvrir de nouveau. Le plus ironique là-dedans, c'est que durant la chasse au corps, Asuka s'était fait la remarque que la malédiction les avais tous rapprochés, et que le lien qui les unissait désormais était plus fort que le reste et qu'il ne pourrait leur être ôté. Et finalement, comme pour prouver qu'une malédiction n'apporte jamais rien de bon, ce seul point positif est balayé, et tout ce que les six adolescents ont traversé ensemble est réduit à néant. S'il y a bien quelque chose que je déteste dans un scénario, c'est quand il prend justement cette tournure ; lorsqu'un ou plusieurs personnages en oublient d'autres, ou lorsqu'ils perdent une partie de leur mémoire, alors il n'est pas difficile de comprendre à quel point ce coup de théâtre m'a bouleversé. Quelque part, je m'y attendais un peu, mais ça n'a pas servi à dissiper ma tristesse. Tout au long du roman, les relations ont évolué, des amitiés se sont créés, des sentiments amoureux ont été dévoilés, pour qu'ils soient ensuite éliminés en une poignée de secondes, laissant Asuka complètement vide et ravagée par le chagrin ? C'est tellement cruel. Je sais bien que les œuvres d'horreur se finissent rarement bien, mais de là à effacer entièrement tout ce qui s'est déroulé pendant les 500 premières pages ? Ça relève presque du sadisme. Bref, tout ça pour dire que j'ai versé une énorme quantité de larmes durant l'intégralité du dernier chapitre ; je ne sais même pas comment j'ai réussi à poursuivre ma lecture alors que ma vue était complètement brouillée. En plus, comme si ce n'était pas suffisant, on s'aperçoit que Haruka a en quelque sorte pris sa place ; elle s'entend très bien avec Rie et Rumiko, et joue l'innocente devant Asuka – alors qu'elle sait pertinemment que ce qui lui arrive est de sa faute – tout en la provoquant discrètement, ce qui m'a vraiment mis hors de moi. Elle s'approprie ses amies, fait en sorte qu'elles détestent Asuka, et quand elle la rejoint un peu plus tard sur le toit, elle lui annonce même qu'elle compte tenter sa chance avec Takahiro maintenant qu'il a oublié les sentiments qu'il éprouvait pour notre héroïne ? Je crois que je n'ai jamais autant haït quelqu'un de ma vie, mais plus que la colère, c'était la mélancolie, le désespoir et la tristesse qui m'envahissaient à chacune des pages que je faisais défiler devant mes yeux envahis par les larmes. Asuka avait été oubliée par tout le monde, elle ne pouvait même plus sortir du lycée, et même si M. Yashiro lui avait proposé son aide, elle était complètement perdue, n'avait plus aucune raison de vivre, et allait de toute façon tôt ou tard croiser la Rouge-Sang qui la démembrerait et qui l'obligerait à participer à une nouvelle chasse au corps, dans un autre rôle cette fois-ci. À chaque nouveau paragraphe, j'espérais naïvement que la situation s'arrangerait d'un coup de baguette magique, et je ne parvenais pas à imaginer que Takahiro ait pu oublier Asuka. Au bout d'un moment, cette dernière finit par croiser Miki – ce qui était de toute façon inévitable – qui lui accorde quelques minutes en lui promettant toutefois de venir la chercher dès qu'elle se retournera. Et là, alors que tout semblait perdu, alors que l'espoir me quittait peu à peu, Takahiro arrive sur le toit, rejoint Asuka, la sert dans ses bras et lui annonce qu'il ne l'a pas oublié. À cet instant précis, je me souviens avoir remercié le Ciel un paquet de fois, parce que je me demande comment j'aurais pu m'en remettre si l'inverse s'était produit. Nous apprenons donc que Takahiro était toujours vivant lorsque Asuka a déposé le dernier morceau de corps dans le cercueil, et qu'il a réussi à lutter contre la mort malgré la douleur immense provoquée par les coups impitoyables de la Rouge-Sang, échappant ainsi à la fameuse « élimination ». Cette annonce m'a tellement soulagée et émue à la fois que je n'ai pas pu retenir de nouvelles larmes, mais alors que je pensais qu'ils auraient enfin le droit d'être heureux, Takahiro rappelle à Asuka qu'elle lui avait promis de répondre à sa déclaration d'amour après la chasse au corps, et pour ce faire, elle se retourne... « Se retourner » : deux simples mots qui, dans ce contexte-ci, m'ont aussitôt glacé le sang. À cause de la joie de revoir Takahiro et Asuka réunis, j'en avais presque oublié Miki, la Rouge-Sang, et le fait qu'Asuka ne puisse pas retourner à une vie normale puisqu'elle est de toute manière coincée dans le lycée. Cette dernière lui avoue alors qu'elle l'aime plus que tout (une phrase qui m'a rarement autant émue) et alors que Takahiro sourit en l'apprenant, elle disparaît, emportée par Miki. Et c'est la fin. J'ai eu beau tourner la page, je me suis seulement retrouvée face au Postface que je n'ai pas eu la force de lire tout de suite. Et après ça, comme vous pouvez certainement vous en douter, je n'ai pas cessé de pleurer, et tout le restant de la soirée, je n'étais qu'un zombie hanté par ces derniers paragraphes. Juste avant, Takahiro lui avait bien dit « S'il te plaît, ne t'en vas pas... » et pourtant, elle le laisse seul, juste après sa propre déclaration d'amour, alors qu'elle-même ne voulait pas connaître une telle solitude. Bon, je sais bien qu'elle n'avait pas d'autre choix étant donné qu'elle avait déjà croisé Miki, mais elle aurait dû lui expliquer la situation, lui raconter ce que M. Yashiro lui avait confié, et lui laisser au moins un baiser en souvenir...[/spoiler]

[spoiler]Après cette lecture, je n'ai pas cessé d'y repenser encore et encore, de me triturer les méninges pour imaginer une suite (car à ce moment-là, je ne savais pas encore qu'il y avait d'autres tomes), et finalement, après avoir émis quelques théories sur ce qui pourrait constituer une suite, j'ai fait des recherches sur Internet et découvert que l'histoire ne s'arrêtait pas là et qu'il y avait en réalité sept autres volumes, et que le huitième tome du manga (qui sort en juin en France, d'ailleurs) mettrait en scène le deuxième arc, soit la prochaine chasse, destinée à retrouver... les morceaux du corps de Asuka. Vous ne pouvez sans doute pas imaginer à quel point j'ai été heureuse et soulagée d'apprendre que l'auteur n'avait pas été cruel au point de finir sa saga sur ce torrent d'émotions.

Personnellement, j'avais pensé qu'Asuka déciderait de choisir des élèves au hasard ainsi que Haruka pour participer à sa chasse au corps, et qu'elle se vengerait d'elle en l'enfermant à la fin de la partie dans le cercueil afin qu'elle soit à son tour oubliée de tous. Ainsi, Asuka aurait pu revenir à une vie normale, et aurait retrouvé Takahiro qui se souviendrait toujours d'elle et qui l'attendrait comme il lui avais promis. Je m'étais même dit que, malgré le fait que Rie et Rumiko aient oublié la chasse au corps et ce qu'elles ont traversé ensemble, elle pourrait peut-être se lier de nouveau d'amitié avec elles même si le lien ne serait jamais le même que celui qui leur a été ôté. Enfin, au moins, Takahiro et elle auraient été réunis, et c'était le plus important. Avec un peu de chance, la partie se serait terminé en une dizaine de jours comme celle que l'on a suivi dans ce roman, et leur séparation n'aurait donc pas été si longue que ça. Le seul problème qui se serait posé dans ce cas-là, c'est que Haruka aurait sans doute croisé assez rapidement la Rouge-Sang et aurait de nouveau demandé à Asuka de chercher son corps, créant ainsi une boucle infernale qui n'aurait jamais cessé jusqu'à ce que l'une d'entre elles quitte le lycée.

Ça, c'était ma théorie. Mais ce n'est pas du tout ce qui se passe dans les prochains tomes, et pour ceux à qui ça ne dérangerait pas d'être légèrement spoilé, je vous invite à consulter le spoiler ci-dessous. J'y rajouterai aussi deux liens où j'ai pu avoir accès à certains débuts de chapitres et de tomes en japonais, qui m'ont aidé à comprendre la suite des événements. Bien sûr, je n'assure pas que mon récit sera complètement fiable ; je suis certes en licence de japonais, mais je viens tout juste de terminer ma première année et mon niveau ne me permet pas encore de lire dans cette langue. Grâce aux images et à mes quelques connaissances, j'ai pu comprendre deux/trois trucs, mais je n'ai pas eu accès aux tomes dans leur intégralité, et je n'ai pas tout saisi, donc à part quelques éléments dont je suis certaine, le reste est assez flou dans ma tête et je peux me tromper en affirmant certaines informations.[/spoiler]

[spoiler]Le huitième tome du manga présente une nouvelle héroïne du nom de Miyuki, une brune aux cheveux courts dont on a encore jamais entendu parler jusqu'à présent, qui connaît visiblement Takahiro et qui, à mon avis, éprouve des sentiments pour lui. Elle lui apprend qu'elle a vu Asuka en classe et, Takahiro, qui l'a vu disparaître sous ses yeux à la fin du roman, ne peut pas le croire. Miyuki lui assure pourtant qu'elle s'y trouve, et la lui montre. Alors, au fond de la classe, on remarque qu'Asuka est en effet là, mais son regard est aussi vide que celui de Haruka quand elle leur demandait de chercher son corps. Takahiro se précipite alors sur elle et alors qu'elle commence à vouloir formuler la fameuse requête, le garçon la prend dans ses bras en lui criant de ne pas se foutre de lui. Il lui rappelle lui avoir dit qu'il la chercherait où qu'elle soit, et lui demande alors de lui adresser sa demande. Par conséquent, Asuka s'excuse (on note la différence entre elle, qui leur demande pardon, et Haruka, qui prenait un malin plaisir à les effrayer avant de les obliger à participer à la chasse au corps), et demande aussi bien à Takahiro qu'à Miyuki de chercher son corps. Après ça, je n'ai pas bien compris leur discussion, mais ce qui est sûr, c'est que dans les prochains tomes, j'ai remarqué que Shôta et Rumiko participaient aussi à la deuxième partie. Est-ce qu'ils ont fini par se souvenir d'Asuka ? Est-ce que Shôta, grâce à son intelligence, a fini par comprendre que quelque chose clochait, recouvrant ainsi la mémoire ? Je ne pourrais pas le dire, mais savoir qu'ils font toujours équipe avec Takahiro me fait déjà très plaisir. La nouvelle héroïne, quant à elle, a l'air gentille et réservée, mais je ne veux pas qu'elle se rapproche trop de Takahiro. À part eux, deux autres lycéens y participent puisqu'ils doivent être six, et ce ne sont malheureusement ni Rie, ni Kenji... J'avoue être déçue que la meilleure amie d'Asuka ne soit pas de la partie, et j'espère qu'on saura pourquoi. À la place, c'est un couple (d'après ce que j'ai compris) composé d'un mec peu fréquentable, et d'une fille visiblement superficielle. Je me demande ce que ce groupe-ci donnera, mais heureusement, dès le tome 12, Asuka redevient l'héroïne. J'en déduis donc que son corps a été retrouvé et je crois que Miyuki est allée dans le cercueil, mais ce qui m'intrigue le plus, c'est que sur les pages auxquelles j'ai pu avoir accès, elle n'apparaît plus du tout, donc j'ignore ce qui s'est passé avec elle... Toujours est-il que la troisième partie ne tarde pas à débuter, toujours avec de nouveaux personnages. Asuka est la seule de nos six premiers protagonistes à être désignée et j'admets être déçue que Takahiro ne puisse pas l'aider la nuit, cette fois-ci. Toutefois, que tout le monde se rassure ; il est toujours aussi présent, continuera à l'attendre chaque matin devant chez elle, et, avec M. Yashiro et elle, il va poursuivre son enquête sur la malédiction durant la journée. Cependant, les membres participant à la chasse sont cette fois-ci complètement différents, même si l'on retrouve le mec peu fréquentable de la deuxième partie. Je pense avoir tout dit sur les prochains événements que j'ai pu comprendre, et je vous laisse donc les deux liens ci-dessous, pour que vous puissiez y jeter un œil par vous-même.

http://www.shonenjump.com/j/rensai/list/karada.html (avec celui-ci, on a accès au début de chaque tome, et il faut cliquer sur le bouton bleu pour lire l'extrait)

https://shonenjumpplus.com/episode/10833497643049550124 (et celui-là nous permet de lire les premières pages de chaque chapitre, même s'il manque les 17 premiers chapitres du deuxième arc)


Pour conclure, Re/member est une excellente surprise ; alors que je m'attendais seulement à frémir d'angoisse durant sa lecture, j'ai été submergée par des émotions diverses et variées, qui m'assaillent encore maintenant alors que je rédige ce commentaire. Welzard ne s'est pas contenté de mêler gore et suspense ; il a créé des personnages tous plus attachants les uns que les autres, a mis en place un scénario mystérieux et parfaitement bien ficelé, et y a intégré l'une des plus belles histoires d'amour que j'ai lu jusqu'à présent. Si vous avez aimé King's Game, si vous êtes fan de livres d'horreur, ou si vous avez tout simplement envie de vous plonger dans un roman à la fois stressant, bouleversant, captivant et addictif, n'hésitez plus ; Re/member est fait pour vous. Toutefois, attendez-vous à ce que ce bouquin vous hante longtemps, même une fois qu'il reposera de nouveau sur vos étagères...
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L'été où je suis devenue jolie est un très bon roman qui respire la fraîcheur, l'été et l'adolescence avec tous les sentiments, les doutes, les interrogations et parfois même les conflits qu'elle engendre. L'histoire de Belly n'a rien de très original ; on se contente de suivre le quotidien d'une jeune fille de 15 ans qui passe ses grandes vacances à se baigner, à bronzer, à rêver des garçons, à essayer de prouver à ses deux amis d'enfance qu'elle a mûri, et à se remémorer les bons et mauvais moments qu'elle a passé dans cette maison sur la plage.
Dis comme ça, le scénario pourrait paraître répétitif et plutôt banal, mais ce n'est pas le cas. Malgré son manque d'originalité, ce roman reste très addictif, captivant et facile à lire. D'un chapitre à l'autre, on peut jongler entre le présent et le passé, et c'est l'une des particularités de ce livre que j'ai beaucoup aimé ; en fait, j'attendais souvent avec impatience de replonger dans les souvenirs de Belly, tous plus attendrissants les uns que les autres. La plume de l'auteure étant parfaitement accessible - même aux jeunes lecteurs - rend la lecture encore plus fluide, et comme le tome n'est pas bien épais et que la plupart des chapitres sont assez courts, on parvient très rapidement à la dernière page, sans vraiment s'en être rendu compte. Autre point positif ; la facilité déconcertante avec laquelle l'auteure parvient à nous faire ressentir tout un tas d'émotions dans une histoire aussi "basique" ; on rit ou sourit très souvent car l'humour est presque omniprésent, mais certains passages peuvent soudain plomber l'ambiance et nous faire retrouver notre sérieux ou nous plonger dans une espèce de nostalgie, puisqu'il est assez facile de s'identifier à Belly et de calquer nos propres souvenirs de jeunesse à ceux de l'héroïne. Sur le moment, on ne se rend généralement pas compte des opportunités qui passent sous notre nez sans qu'on fasse un quelconque effort pour les saisir, on ne s'aperçoit pas du temps que l'on perd à bouder dans son coin pour un rien, ou à se fâcher pour des futilités, mais une fois qu'il ne reste plus que des souvenirs de tous ces instants passés, on regrette de ne pas avoir su révéler le fond de notre pensée, de ne pas avoir suffisamment profité de certains moments, de certaines personnes, et c'est exactement ce que l'on ressent à travers les pensées de Belly, notamment à la fin, lorsqu'elle se demande si cet été était le dernier qu'elle a passé avec Jeremiah, Conrad et Susannah dans cette maison.

En ce qui concerne les personnages, ils ont bien entendu une énorme importance dans ce genre de récits, car même s'il n'est pas rythmé par de grands événements, par de fréquents rebondissements et par une grande dose de mystère - ce qui est tout à fait logique dans une romance comme celle-ci puisqu'elle n'est ni liée à du fantastique, ni mise à l'épreuve par une histoire policière ou horrifique -, les protagonistes sont nombreux, vivants, et parviennent sans aucune difficulté à porter le scénario d'eux-mêmes.
Commençons par Belly, l'héroïne. Même si elle n'a que 15 ans, elle ne paraît pas aussi jeune que ce que je craignais avant de débuter ma lecture. Elle se rapproche davantage des 16 ans puisqu'elle les fête un mois plus tard et n'a plus rien avoir avec la gamine qu'elle était quelques années auparavant, ce qu'elle cherche d'ailleurs à prouver aux deux frères pendant une bonne partie du tome. À propos de son caractère, même si j'ai bien aimé le fait qu'elle ose dire ce qu'elle pense - la plupart du temps - et qu'elle soit assez à l'aise avec les garçons puisqu'elle les connaît depuis toujours, je dois admettre qu'elle ne représente pas mon type d'héroïne favorite. En fait, le problème avec Belly, c'est que je l'ai trouvé trop indécise, et certaines de ses réactions (voire même de ses actes) m'ont agacé. Depuis le début, elle dit aimer Conrad mais elle fait finalement bien plus d'efforts pour le rendre jaloux que pour lui plaire, et c'est vraiment quelque chose que je n'ai pas apprécié chez elle. Elle voulait presque clamer sur tous les toits qu'elle était mature mais j'ai trouvé que ses choix ne coïncidaient pas toujours avec son souhait. Parfois, elle me semblait trop capricieuse, comme si elle croyait qu'elle allait obtenir tout ce qu'elle souhaitait juste parce qu'elle le demandait, et ce qui m'a le plus énervé, c'est qu'elle se serve de Cam, un garçon pourtant si gentil et attentionné, dans le seul et unique but de rendre Conrad jaloux. J'ai eu l'impression qu'elle a passé une bonne partie de l'été à fanfaronner, à se rendre aux fêtes des gens peu fréquentables des environs pour jouer à l'adolescente dévergondée, et à traîner avec Cam pour montrer aux frères Fisher qu'elle était désormais aussi expérimentée qu'eux. Cela dit, même si tous ces points m'ont déplu, Belly reste un personnage attachant, notamment lorsqu'elle se remémore certains de ses souvenirs, passe du temps en compagnie de Jeremiah, lui confie ses secrets et reste là pour lui quand il en a besoin, et quand elle est complice avec Susannah avec qui elle partage beaucoup de choses. En fait, Belly semble justement très réaliste parce qu'elle est loin d'être parfaite, mais j'aurais tout de même préféré qu'elle prête un peu plus attention aux gens qui l'entourent, qu'elle ne se dispute pas inutilement avec Conrad pour des raisons futiles en se comportant comme une gamine, et qu'elle pense un peu moins à elle.

Mon coup de cœur de ce premier tome, contrairement à beaucoup de lectrices j'imagine, est Jeremiah. Je l'ai vraiment adoré du début à la fin, et encore le mot est faible. Je pense que si j'étais Belly, je n'aurais pas pu résister à son charme bien longtemps et au lieu d'être attirée par Conrad, j'aurais définitivement eu des sentiments pour Jer'. Ce personnage est extrêmement attachant, et il représente vraiment le genre de garçons que j'apprécie dans les œuvres fictives : il est à la fois ouvert, drôle, attentionné, bienveillant, toujours souriant, attendrissant et vraiment adorable. Le fait qu'il soit grand et blond le rend encore plus parfait, et je n'ai pas pu m'empêcher de l'imaginer comme Kise de Kuroko no Basket, parce qu'il lui ressemble aussi bien physiquement que mentalement. Le fait qu'il essaie toujours de détendre l'atmosphère, qu'il dissimule sa peine ou sa tristesse derrière de larges sourires, qu'il soit toujours là pour veiller sur Belly, lui apprendre à conduire, la ramener à la maison, et plein d'autres petites attentions dans ce genre-là, font de lui un personnage extrêmement attachant, et c'est la raison pour laquelle je suis déçue que Belly ne voit que Conrad depuis son enfance. Elle a pourtant toujours été plus proche de Jeremiah, avec qui elle partageait presque tout, jouait régulièrement, riait et se sentait à l'aise, mais comme toute bonne héroïne, il faut qu'elle soit attirée par le bad boy, par le garçon qui la fera bien plus souffrir... Des fois, j'ai envie de m'en arracher les cheveux ; faut-il toujours que les romances soient aussi prévisibles, identiques et destinées à blesser le gentil garçon du triangle amoureux ?
Spoiler(cliquez pour révéler)
Sa déclaration d'amour était vraiment touchante et j'étais dégoûtée que Belly ne puisse pas répondre à ses sentiments... J'espère que son regard sur lui changera peu à peu et qu'elle lui accordera une chance dans le prochain tome, même si je me doute qu'elle finira avec Conrad puisque c'est toujours le premier amour qui l'emporte... En tout cas, j'aimerais vraiment que Belly se rende un peu plus compte de tout ce que fait Jer' pour elle et qu'elle fasse en sorte de ne jamais le faire souffrir.[/spoiler]

Conrad est sans doute le personnage préféré de beaucoup de lectrices mais ce n'est pas mon cas. Je crois que je commence à me lasser des bad boy adulés par toutes les filles juste parce qu'ils ont davantage de caractère, sont distants, froids et inaccessibles, et conduisent à une romance bien plus "explosive", malmenée et complexe. Pourquoi préférer le garçon qui nous fera souffrir et douter quand un autre, tout aussi intéressant et attachant, nous rendra bien plus heureuse sans que l'on ait besoin de passer par tous ces obstacles qui ne servent, au final, qu'à nous blesser ? C'est quelque chose que j'arrive de moins en moins à comprendre. Parfois, j'aimerais que les auteures se renouvellent un peu et qu'elles accordent davantage d'intérêt au second personnage du triangle amoureux qui n'existe bien souvent que pour consoler l'héroïne avant d'être rejeté comme si ses propres sentiments étaient complètement futiles.
Bref, pour en revenir à Conrad, même s'il est beau, mystérieux et visiblement torturé, je dois avouer que son comportement m'a assez fréquemment agacé. En fait je comprends pourquoi Belly est attirée par lui car quelque part, ils se ressemblent beaucoup sur leur façon d'agir ; ils sont tous les deux très indécis et au bout d'un moment, ça en devient pénible. Un coup il traite Belly de gamine, la repousse, et lui montre clairement qu'il n'est pas le moins du monde intéressé par elle, et la seconde d'après il se montre protecteur envers elle, et parfois même doux. Du coup, c'est assez difficile de prévoir ses réactions et il est presque impossible de le cerner. Dans un sens, tout ça le rend énigmatique, c'est sûr, mais en même temps, c'est le protagoniste que l'on connaît le moins bien et que l'on ne parvient pas toujours à comprendre. En vrai, je n'ai rien contre lui car son attitude s'explique quand on apprend plus tard le drame qui couve derrière tous ces moments de plénitude et d'insouciance, mais je pense tout de même qu'il aurait pu se montrer un peu plus agréable envers Belly, et ne pas constamment se montrer indécis (en plus, il se permet de le reprocher à Belly alors qu'il est vraiment mal placé pour la critiquer sur ce point puisqu'on peut se demander à quoi il jouait avec Nicole avec qui il n'arrêtait pas de traîner).

Cam, au début, ne semble pas être un personnage qui va prendre de l'ampleur au fil des chapitres, et pourtant c'est le cas. D'ailleurs, le fait qu'il se rapproche de Belly m'a fait plaisir car il m'a plu dès leur première rencontre (enfin, deuxième dans un sens, puisqu'ils s'étaient déjà vus en 4ème). Le fait qu'il soit mi-américain mi-japonais l'a rendu encore plus intéressant à mes yeux, et je suis contente de la personnalité que l'auteure lui a attribué car elle correspond parfaitement à ses origines asiatiques. Cam est un garçon respectueux, poli, attentionné, doux, délicat et patient, mais il sait également se montrer drôle et taquin, et j'ai aimé chacune de ses apparitions. Je l'ai très vite trouvé touchant et même si ma préférence va à Jeremiah, je n'étais absolument pas contre une relation entre lui et Belly. En fait, j'espérais justement qu'ils finiraient par sortir ensemble, car Cam était mon favori juste après Jer'. [spoiler]Du coup, quand leur relation a fini par évoluer, j'étais aux anges. Je trouvais qu'ils formaient un couple adorable, mais quand j'ai remarqué que Belly se servait de lui pour rendre Conrad jaloux, j'ai été déçue de constater qu'elle n'était pas si amoureuse de Cam que ça. J'ai eu l'impression que si elle avait accepté de sortir avec lui, c'était uniquement pour prouver qu'elle était devenue une adolescente libérée, qu'elle savait s'y prendre avec les garçons et qu'elle était en âge de plaire à Conrad. J'ai vraiment été déçue qu'ils s'éloignent après que Cam ait remarqué la même chose et ce qui m'a encore davantage déplu, c'est le fait que Belly n'essaie même pas de le recontacter une seule fois, qu'elle ne réponde à aucun de ses deux coups de fil et qu'elle tire un trait sur lui dès l'instant où elle s'est rendue compte qu'elle aimait toujours Conrad. Elle n'a pas éprouvé de remords à faire souffrir Cam de cette façon alors qu'elle ne voulait pas, de son côté, que Conrad agisse de la même manière avec elle. C'est franchement contradictoire et totalement irrespectueux pour Cam... C'est à se demander à quoi servait ce personnage, s'il disparaît aussi rapidement de l'histoire alors qu'il a pris de l'ampleur au fur et à mesure des chapitres...[/spoiler]

Susannah, quant à elle, est un très beau personnage. On ressent très vite le lien qui l'unit à Belly, leur complicité et leur proximité, qui laissent presque penser que Belly aime davantage Susannah que sa propre mère. Même si elles ne se voient que l'été, on remarque tout de suite que Susannah est presque comme une deuxième mère pour Belly, sûrement parce que celle-ci est bien plus ouverte, chaleureuse, enjouée et à l'écoute que Laurel. Dans tous les cas, sa bonne humeur constante est communicative, et on voit bien que Jeremiah est son fils. Ils se ressemblent pas mal tous les deux, et d'ailleurs le lien que Susannah entretient avec ses deux enfants est tout aussi touchant. D'habitude, les parents ne sont pas vraiment mis en avant dans ce genre de romans, mais ici, Susannah fait partie des protagonistes et elle n'est certainement pas reléguée au second plan. Elle est tout aussi attachante que le reste de la famille, et à travers les souvenirs de Belly, on se rend compte qu'elle a toujours veillé sur tous les enfants, en leur accordant pas mal de libertés et en créant une atmosphère idyllique dans cette maison de vacances. [spoiler]Assez rapidement, nous apprenons qu'elle a eu un cancer, mais elle semble complètement rétablie maintenant. Toutefois, certains indices nous prouvent qu'elle n'est pas aussi en forme qu'elle le laisse paraître ; dès le début je me suis doutée de quelque chose, quand on sait qu'elle fait la sieste, qu'elle se couche tôt, qu'elle passe beaucoup de temps dans sa chambre avec Laurel, et que le premier jour, elle n'est pas là pour les accueillir contrairement aux étés précédents. Quand on apprend, à la fin du tome, que son cancer est revenu et qu'il est cette fois-ci bien plus agressif, tout s'explique, notamment les soi-disant sorties shopping et musées qu'elle faisait avec Laurel alors qu'elles allaient en réalité à l'hôpital. C'est vraiment horrible de se dire qu'une personne aussi gentille, bienveillante, généreuse et aimante qu'elle est frappée deux fois par cette maladie. Elle ne mérite vraiment pas de mourir aussi jeune, de subir tous ces soins, et de connaître de nouveau cette douleur. En finissant le livre, on ne sait pas si elle est toujours vivante, même six mois après lorsque Conrad vient chercher Belly pour une raison qui nous est inconnue, mais je continuais à garder espoir qu'elle survive encore, au moins pendant un tome, car je l'appréciais vraiment beaucoup. Le problème, c'est qu'en lisant le résumé du deuxième volume, j'ai vu qu'elle était déjà morte, elle n'a pas pu résister bien longtemps à ce deuxième cancer bien plus agressif que le précédent, et je suis vraiment dégoûtée que l'auteure ne l'ait pas sauvée, qu'elle ne lui ait pas permis de vivre plus longtemps, et qu'elle l'ait éliminée aussi rapidement. Entre Nos étoiles contraires et L'été où je suis devenue jolie, on dirait presque que même guéri(e) du cancer, il finit toujours pas revenir pour nous tuer en très peu de temps, et même si c'est pour paraître le plus réaliste possible et nous montrer la dure réalité de cette maladie, j'aimerais que certains auteurs nous prouvent que l'on peut véritablement s'en sortir, car certaines personnes en guérissent complètement. Enfin, tout ça pour dire que je déteste lire des romans traitant de ce genre de maladies car à chaque fois, je ne peux pas m'empêcher de pleurer, d'y réfléchir encore et encore, et ça me rend malade, en quelque sorte. Je préfère lire des histoires qui me divertissent, qui me changent les idées, plutôt que de me plonger dans un roman qui va me faire brouiller du noir et me faire stresser.


Pour terminer sur les personnages, je suis légèrement déçue que Steven ait dû partir vers le milieu du tome, pour visiter des facs avec son père, car même s'il ne fait pas parti de mes personnages préférés, il était très drôle, notamment quand il charriait sa sœur, et dans les flashbacks, on se rend bien compte qu'il était toujours en train de la taquiner, de se battre avec elle, de la ridiculiser, et du coup, le fait qu'il soit quasiment absent cet été rend la maison plus vide qu'elle ne l'était les années précédentes.
Quant à Taylor, même si elle n'apparaît pas vraiment dans ce tome, mis à part dans les souvenirs de Belly, je ne peux pas m'empêcher de parler d'elle pour dire à quel point cette fille m'a gonflé. Quand elles avaient toutes les deux 13 ans, Belly a invité Taylor, sa meilleure amie, dans cette maison de vacances pour une semaine. Mais finalement, au lieu d'en profiter pour passer du temps ensemble, Taylor a consacré sa semaine entière à draguer Conrad, puis Jeremiah, puis même Steven. Dès qu'elle rencontrait un obstacle avec l'un des garçons ou qu'elle le trouvait soudain moins intéressant, elle se tournait vers un autre d'entre eux, et on dirait même qu'il y avait une sorte de compétition qui l'opposait à Belly, comme si elle souhaitait prouver à son amie qu'elle, elle pouvait tous se les taper en une semaine alors que de son côté, Belly était seulement considérée comme une petite sœur par les deux frères Fisher. Bref, ce n'est vraiment pas le genre d'amie que j'aurais pu avoir, et je ne sais pas comment Belly a fait pour garder le contact avec une peste pareille.

Pour conclure, L'été où je suis devenue jolie est un roman très frais qui se lit rapidement et qui comporte de nombreux personnages qui sont pour la plupart vraiment attachants, mais qui m'a tout de même déplu sur pas mal de points, notamment au niveau des choix de certains protagonistes. Dans l'ensemble, c'est tout de même une très belle découverte qui me laisse un bon souvenir, mais à cause de sa fin un peu trop émouvante à mon goût et de la suite qui promet d'être encore plus triste, je ne sais pas si je lirai les deux prochains tomes. J'en ai envie pour connaître le fin mot de cette histoire et revoir ses personnages - surtout Jeremiah - mais j'ai peur de pleurer bien trop souvent, surtout dans le deuxième volume, et j'avoue que cela me rebute pas mal.
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date : 17-08-2017
En lisant le résumé de Parallon, j'avais tout de suite été attirée par l'histoire d'amour entre une lycéenne du XXIème siècle et un gladiateur de l'Antiquité que nous promettait cette quatrième de couverture, et si je ne l'avais pas encore lu, c'était certainement à cause de son épaisseur qui m'avait un peu découragé. Mais cette année, en participant aux challenges, je me suis décidée à faire sortir de ma PAL les livres qui prennent la poussière depuis trop longtemps sur mes étagères, et Parallon en faisait donc partie. Seulement, contrairement aux autres romans qui attendaient depuis longtemps que je les ouvre et qui m'ont agréablement surprise, Parallon m'a profondément déçu. Plusieurs éléments ont fait que je n'ai pas apprécié cette lecture, mais je pense que si je ressors aussi déçue, c'est principalement parce que l'histoire que nous conte Dee Shulman n'a strictement rien avoir avec ce à quoi je m'attendais. Quelque part, l'auteure m'a surprise, mais pas dans le bon sens, malheureusement.

Quand on termine ce roman, on comprend désormais à quoi faisait référence les termes virus et maladie, certes, mais personnellement, en lisant un tel résumé, je croyais qu'Eva comme Sethos voyageraient à travers les époques, se retrouveraient tantôt transportés au IIème siècle après Jésus Christ, tantôt au XXIème, qu'Eva devrait ainsi s'adapter aux mœurs de l'Antiquité qui seraient radicalement différentes de celle de son époque, et vice-versa pour Seth. Je m'attendais à un choc des civilisations, à des situations inappropriées dans telle ou telle époque, et avant tout, je m'attendais à ce que les deux protagonistes se rencontrent rapidement. Mais finalement, rien de tout cela ne va se produire. Il faut attendre la troisième partie, soit la page 317 pour que leur rencontre ait lieu, et je trouve que c'est vraiment trop long, surtout pour un roman de moins de 500 pages. Alors que tout ce que le lecteur attend, c'est d'assister à un échange entre les deux protagonistes, l'auteure se contente de raconter leur histoire séparément pendant les deux-tiers du livre, si bien qu'on finit même par se demander s'ils finiront un jour par se rencontrer. Alors je peux comprendre que Dee Shulman ait voulu poser son cadre correctement, nous donner le plus de renseignements possibles sur la vie de ses deux personnages avant que leur vie ne bascule, mais à ce point-là, ça ne relève même plus du souci du détail.
En plus de ça, le personnage qui finit par voyager dans l'époque de l'autre n'est pas une seule fois choqué par tous les changements auxquels il doit faire face ; il adopte le langage et les coutumes de cette période en un clin d’œil, ce que j'ai trouvé particulièrement irréaliste, et contrairement à ce que je pensais, on n'a donc le droit à aucun choc, à aucun contraste de culture ou de mœurs, à rien qui nous prouve finalement que ce personnage vivait dans un tout autre siècle. J'ai trouvé ça vraiment regrettable pour un roman basé sur l'Histoire, mais c'est sûr qu'avec le peu de pages qu'il restait entre la rencontre d'Eva et de Seth et le dénouement, l'auteure n'avait pas le temps de développer cet aspect plus que ça alors elle a préféré bâcler cet aspect avec une explication ridicule plutôt que de l'approfondir et de rallonger son livre par la même occasion... Après tout, puisqu'elle s'était attardée sur la mise en place du cadre et des personnages, elle aurait pu continuer sur sa lancée avec ce détail aussi, non ?
Enfin, si ces deux éléments étaient les seuls défauts du livre, ça aurait encore pu passer, mais malheureusement, que ce soit du côté des protagonistes, de l'intrigue ou de l'écriture, rien ne peut véritablement sauver Parallon...

Je m'explique : dès le début, j'ai été frappée par l'incohérence du récit du point de vue d'Eva. Alors que la vie de Seth était intéressante car elle se passait dans l'Antiquité, se concentrait sur les gladiateurs, leurs conditions, leurs relations prohibées avec les citoyens, et semblait reposer sur de nombreuses recherches, l'existence d'Eva paraissait fade et très peu crédible. Une fille d'à peine 7 ans (il me semble) devient soudain hacker juste parce qu'une fois, elle a réussi à mémoriser le code de la carte bancaire de sa mère et a fait des achats sur Internet avec ? Je suis désolée mais personne n'a besoin d'être un génie pour mémoriser ce genre de choses si on observe aussi souvent ses parents que le faisait Eva. En plus de ça, commander des chats et un chien sur Internet comme on achèterait un livre sur Amazon ? Ce n'est pas une manœuvre aussi simple, il faut passer par des sites d'éleveur, les contacter et cela prend du temps, et surtout, aucun facteur ne vient nous livrer un chat enfermé dans un carton... Il s'agit peut-être là d'un infime détail, mais c'est l'un des nombreux exemples qui prouvent à quel point les premiers chapitres sur la vie d'Eva me semblaient complètement irréalistes. En plus, dire qu'une fillette d'à peine 10 ans est capable d'esquiver tous les pares-feu des systèmes me paraît un peu exagéré. Sans oublier le fait qu'Eva séchait l'école et que celle-ci n'a jamais appelé ses parents ! Il a fallu que la bibliothécaire chez qui elle passait ses journées finisse par contacter les services sociaux pour que ses parents soient au courant de son absentéisme, c'est quand même ahurissant ! Et ça ne s'arrange pas, même lorsque Eva intègre son second établissement : en très peu de temps, un mec largue sa copine parce qu'il est soi-disant tombé amoureux d'Eva et à partir de ce moment-là, même si Eva ne sort pas avec lui et ne s'y intéresse pas du tout, TOUTES les filles sans exception se liguent contre elle et la harcèlent. Je veux bien que les amies de la fille en question lui mènent la vie dure et que certaines pestes s'en mêlent, mais que toutes les personnes de l'école soient contre Eva, ça ne semble pas un peu trop exagéré quand même ?
Enfin bref, tout ça pour dire que je n'ai pas seulement été déçue par quelques aspects de ce livre, mais que, dès le début, je n'ai pas du tout été transportée par ma lecture, et encore moins durant le point de vue d'Eva. En fait, si je ne mets pas ce roman dans la catégorie "je n'ai pas apprécié", c'est simplement parce que la vie de Seth avant qu'il ne rencontre Eva m'a intéressé, et que j'ai été touchée par son amitié avec Matthias, un autre esclave qui n'avait pas la carrure pour devenir gladiateur et qui servait à la place de médecin.

En ce qui concerne l'écriture, je l'ai trouvé vraiment simple et banale au début, mais heureusement, elle s'est améliorée au fil du roman et a toujours été agréable du point de vue de Seth même si elle restait plus quelconque du côté d'Eva, à part bien sûr quand on avait droit à des explications scientifiques que j'ai trouvé très lourdes et bien souvent incompréhensibles pour une littéraire dans mon genre qui n'a jamais été intéressée par les sciences et qui est incapable de se souvenir de tous ces termes imprononçables. Autant dire que je ne m'attardais pas sur ces passages, mais au bout d'un moment, j'ai quand même eu l'impression qu'ils intervenaient trop souvent, rendant la lecture beaucoup moins fluide qu'elle n'aurait pu l'être. Heureusement, quand il n'était pas question de science, la simplicité de la plume de Dee Shulman me permettait d'avancer assez rapidement dans ma lecture.

En ce qui concerne les personnages, même si j'ai apprécié Seth, Matthias et Rob, je n'ai eu aucun coup de cœur et surtout, je n'ai réussi à m'attacher à aucun autre personnage. Tous les camarades (mis à part Rob) m'ont paru inutiles, insignifiants et généralement peu approfondis. La chose qui m'a le plus marqué, c'est que lors de son arrivée à Sainte-Magdalen (la troisième école d'Eva et celle dans laquelle elle restera jusqu'au bout), Eva fait la connaissance de Ruby et de Omar, deux personnages qui sont bien mis en avant et avec qui elle passe tout son temps les premières semaines suivant son arrivée, ce qui nous laisse du coup supposer qu'ils vont faire partie des protagonistes, mais d'un seul coup, à cause d'un événement qui m'a semblé trop soudain et incompréhensible, ils disparaissent de la vie d'Eva aussi rapidement qu'ils y sont apparus, et ensuite c'est à peine si nous entendons parler d'eux durant une bonne centaine de pages.
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Ce qui m'a le plus étonné, c'est que tout à coup, d'une façon extrêmement brusque, Omar avoue à Eva qu'il est soi-disant amoureux d'elle alors que rien ne l'indiquait avant, et qu'il semblait surtout proche de Ruby... Alors que ce personnage me semblait drôle et intéressant, il a, en l'espace de quelques secondes, perdu tout son attrait et a considérablement descendu dans mon estime. Mais en plus de ça, Ruby, qui assiste à la scène, déteste automatiquement Eva sans chercher à comprendre la situation et sans se soucier qu'Eva n'ait absolument rien fait pour susciter l'intérêt d'Omar. Cette fille qui avait l'air si chaleureuse et enjouée devient du jour au lendemain une peste, et je trouve ça vraiment dommage car ça ne rend pas son personnage crédible. En fait, je me demande à quoi ont servi Omar et Ruby, finalement... À montrer qu'Eva est constamment rejetée afin que l'on éprouve de la compassion à son égard, peut-être ? Si c'est le cas, ça n'a en tout cas pas fonctionné sur moi, car au lieu de m'émouvoir, ce retournement de situation m'a plus agacé qu'autre chose. Faire apparaître des personnages pour ensuite les faire disparaître en un claquement de doigt et détruire par la même occasion l'image que l'on se faisait d'eux, ce n'est pas franchement quelque chose qu'un auteur qui se fait publier est censé faire... Avec Parallon, je me demande quel travail les éditeurs ont pu bien faire, car il y a selon moi beaucoup de scènes qui auraient dû être supprimées ou surtout modifiées...[/spoiler]

Pour ce qui est d'Eva, ce n'est définitivement pas une héroïne que j'apprécie. J'ai trouvé son point de vue ennuyeux, répétitif et sans intérêt. En fait, on l'a constamment vue en train de travailler, d'étudier des virus, et de faire son possible pour ne pas s'évanouir à cause de l'étrange maladie qui la lie à Seth. Je n'ai pas non plus aimé son caractère, car Eva est une fille presque constamment à l'écart, qui ne pense qu'au travail et qui, une fois qu'elle est malade, ne cesse d'être faible et de vouloir tout de même poursuivre ses recherches sur les virus. Même si elle finit par se lier d'amitié avec Astrid et quelques autres personnes telles que Rob, j'ai trouvé leur lien surfait. En fait, on savait qu'ils étaient amis car il était assez souvent dit qu'elle partageait ses repas en leur compagnie, qu'elle s'asseyait à côté d'eux en cours et qu'elle les voyait pendant ses répétitions ou ses entraînements au théâtre, mais il n'y a pas eu tant de discussions que ça entre eux, et c'est sûrement ça qui rend leur amitié pas si réelle que ça. On sait qu'ils s'apprécient, mais on ne s'attache ni à leur amitié, ni à ces personnages secondaires (à part Rob que j'ai trouvé toujours très attentionné envers Eva, même s'il ne sert finalement pas à grand-chose et arrive trop tard dans le récit pour avoir une chance avec elle). Malgré le fait qu'Astrid soit la plus présente aux côtés d'Eva, je ne me suis pas du tout attachée à elle, et il en va de même pour tous les autres élèves de Sainte-Magdalen.

En ce qui concerne, Seth, il est clair que je le préfère à Eva car il a bien plus de caractère qu'elle, me semble plus profond et approfondi, et a un véritable passé derrière lui. Je l'ai trouvé particulièrement intéressant dans la première partie du récit, quand on le voit dans son rôle de gladiateur, et ce que j'apprécie chez lui, c'est qu'il a de véritables relations, aussi bien avec Livia qu'avec Matthias. Ici, le lien ne semble pas surfait, et ça fait du bien. Le seul problème dans sa relation avec Livia, c'est qu'ils se sont aimés bien trop rapidement. Leur histoire aurait été plus crédible s'ils se connaissaient déjà avant le début du livre, parce que là, ils s'aiment plus que tout au monde, sont prêts à se sacrifier pour l'autre et ne peuvent pas vivre sans lui, alors qu'en fait, ils ne se connaissent pas depuis tant de temps que ça.
Dans la deuxième partie, Seth se trouve dans un lieu très étrange avec Matthias, et j'étais contente que son meilleur ami soit présent lui aussi car j'avais peur que l'auteure se débarrasse aussi rapidement de lui qu'elle ne l'a fait avec Ruby et Omar. Comme cette partie était emplie de mystère, je l'ai apprécié à peu près autant que la première, surtout qu'elle mettait clairement en évidence le lien qui unissait Seth à Matthias. Leur amitié est l'un des éléments que je préfère dans ce livre et qui le sauve un peu, d'ailleurs. On voit bien que Matthias tient énormément à Seth, qu'il ferait tout pour lui, et parfois, je me demandais s'il ne ressentait pas plus que de l'amitié à son égard. Dans tous les cas, Matthias fait partie de mes personnages préférés, mais je suis déçue de la manière dont l'auteure le fait changer dans la troisième partie. Celle-ci étant consacrée à la rencontre entre Seth et Eva, on ne voit presque plus les deux hommes réunis, et on dirait presque que désormais, Seth se contrefiche de son meilleur ami... [spoiler]En plus, le fait que Matthias tue volontairement des gens du "vrai" monde afin de les rendre immortels dans Parallon m'a vraiment déçu. Même s'il a l'impression de bien agir et qu'il ne le fait pas avec de mauvaises intentions, il n'empêche qu'il tue quand même... Et même si ces gens semblent heureux à Parallon, ça n'est pas un monde normal et ça m'étonnerait franchement qu'ils puissent y rester constamment puisque à leur arrivée, Seth et Matthias n'y ont trouvé personne d'autre. D'ailleurs, même si j'aime beaucoup l'idée de ce monde qui se situe à travers les temps, qui rassemble des gens de toutes époques confondues, et où il est possible de faire apparaître tout ce que l'on souhaite, je trouve que le fait que les gens n'arrivent qu'à partir du moment où les deux hommes se sont installés le rend plus si crédible que ça. Pourquoi est-ce que leur présence déclenche un flot d'arrivées ? Qu'est-ce que faisait Zachary avant qu'ils ne débarquent ici, puisqu'il semble être à Parallon depuis longtemps ? De plus, alors que Parallon permet à des personnes de tous les siècles de se rencontrer, aucun problème ne survient alors qu'une réunion de personnes si différentes devrait forcément en engendrer, mais au final, ils cohabitent tous ensemble comme si de rien n'était, sans rivalités, sans réelles disputes, sans soucis liés à leurs mœurs radicalement distinctes. Encore un élément qui prouve que, malgré de bonnes idées de départ, Dee Shulman ne les approfondit décidément pas assez, ce qui les rend finalement peu réalistes. En tout cas, pour en revenir à Matthias, je trouve que sa décision de tuer des Londoniens pour les amener à Parallon ne lui ressemble pas. Lui qui était médecin, qui avait pour habitude de sauver des vies, se met soudain à tuer sans le moindre scrupule ? Je trouve ça complètement absurde, et j'ai plutôt l'impression que c'est la meilleure façon que l'auteure a trouvé pour se débarrasser de lui et creuser un fossé entre Seth et lui, afin que le gladiateur ne se consacre qu'à Eva...[/spoiler] Ce qui m'a également déplu dans cette troisième partie, c'est que Seth y perd tout son attrait. Il ne se focalise plus que sur Eva, on dispose beaucoup moins souvent de son point de vue, et tous les moments qu'il passe sont désormais chaque fois liés à Eva, ce qui le rend soudain niais et inintéressant. C'est vraiment dommage, parce qu'il s'agissait d'un bon personnage qui aurait pu être exploité d'une bien meilleure façon.

Pour terminer, la fin n'a malheureusement pas rattrapé le tout. Elle ne répond à quasiment aucune réponse que le livre a soulevé tout au long des chapitres, se termine si brusquement que je n'ai pas tout de suite réalisé que j'avais atteint le dénouement, et nous laisse une impression d'inachevé. Généralement, je trouve les fins bâclés mais ici, ce n'est même pas le cas, car on a presque l'illusion que l'histoire est soudain coupée en plein dans l'action pour ensuite se prolonger dans le deuxième tome. Alors, je comprends bien que l'auteure veut garder du suspense pour donner aux lecteurs l'envie d'acheter la suite, mais normalement, le premier tome commence déjà à répondre à certaines interrogations ! En plus, même si j'aurais aimé obtenir au moins quelques réponses, il est clair que je ne lirai pas la suite après avoir été autant déçue par ce premier volume - surtout vu le prix des livres de la Collection R, sans oublier le fait que le troisième et dernier tome n'a toujours pas été traduit et ne le sera très probablement jamais. [spoiler]Enfin, j'aurais tout de même apprécié en savoir davantage sur Zachary qui reste au final un personnage trop mystérieux et impossible à cerner, j'aurais aussi aimé connaître le fin mot de l'histoire au sujet du virus (tant de chapitres lui sont consacrés et finalement aucune explication n'est donné à son sujet !), j'aimerais également savoir qui est l'étrange Professeur Ambrose, s'il a volontairement donné le virus à Eva dans le but de la tuer ou alors pour lui permettre de revoir Sethos, et s'il est lui aussi la réincarnation d'une personne que Seth et Livia connaissaient. Je m'interroge aussi au sujet de Rose, qui semblait très proche de Eva et qui paraissait surtout en savoir pas mal sur Seth et sur le lien qui les unissait. S'agissait-il de Vibia ? Et pourquoi Livia s'est-elle réincarnée en Eva ? Pourquoi tant de temps après ? Bref, énormément de questions subsistent encore, et ça ne me permet donc pas de me faire une meilleure opinion sur ce livre. En plus de ça, je n'ai pas du tout été portée ni attendrie par la relation entre Seth et Eva, et je préférais largement celle-ci sous l'identité de Livia, car selon moi, ses deux femmes n'ont finalement pas grand-chose en commun, et je n'arrive pas vraiment à réaliser qu'elles sont en réalité une seule et unique personne.


En quelques mots, Parallon est donc une grosse déception, qui m'a déplu sur de nombreux points et qui a seulement été sauvé par deux de ses personnages ; Seth et Matthias. L'histoire d'amour que l'on nous promet en résumé ne m'a rien fait ressentir, je ne suis parvenue à aucun moment à m'attacher à Eva, et je trouve que de nombreux personnages ne sont presque voire pas du tout approfondis. Bien que l'on ait droit à deux points de vue, l'un s'est révélé répétitif du début à la fin et n'a pas su attiser mon intérêt, quant à l'autre, même s'il était intéressant dans les deux-tiers du livre, il s'est dégradé durant la troisième partie qui est sans conteste la pire du livre. Dee Shulman est partie avec de bonnes idées de départ, mais elle n'a pas su les rendre crédibles et intéressantes à mes yeux, et par conséquent, je suis certaine de ne pas lire la suite.
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