Ce que nous avons perdu dans le feu
Auteur
- Mariana Enriquez (Écrivain)
Classement en biblio - 21 lecteurs
extrait
"Depuis deux ans, il n'est plus qu'un point vert ou rouge ou orangé sur mon écran. Je ne le vois pas, il ne me laisse pas le voir, ne laisse personne le voir. Il parle très rarement, du moins avec moi, et comme il n'allume jamais sa caméra je ne sais pas s'il a toujours les cheveux longs, s'il est toujours maigre comme un oiseau ; la dernière fois que je l'ai vu, il avait l'air d'un oiseau, accroupi sur le lit, les mains trop grandes et les ongles longs."
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C'est un recueil de nouvelles contemporaines. L'autrice est argentine et chaque histoire se passe là bas. On ne suit que des femmes sauf pour Paulito si je ne m'abuse. Ca me rappelle les histoires d'horreur qu'on m'a raconté petite. L'autrice utilise pas la misère des vies qu'elle décrit pour faire peur, elle utilise plutôt l'horreur, le gore pour faire comprendre/ressentir à la lectrice un peu de ce que vivent les gens. Et ce qui revient c'est le doute sur les perceptions des personnages : est-ce qu'elles sont folles ou est-ce qu'elles sont les seules à voir/comprendre certaines choses ? Enfin bref j'ai vraiment trouvé ça passionant et j'ai hâte de lire ""les dangers de fumer au lit"" #weirdwomanwrittingweirdbook"
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Lire des nouvelles de Mariana Enriquez, c'est plonger dans un univers macabre et fascinant. C'est se laisser envelopper par la noirceur et les ténèbres.
Comme pour le précédent recueil, les nouvelles sont horrifiques et ancrées dans le réel et mettent en avant l'horreur du quotidien, avec parfois une touche de surnaturel.
La plupart des histoires ont pour protagonistes des femmes ou des enfants. La maltraitance des enfants, les violences faites aux femmes et la misère restent les thématiques principales.
Mariana met également l'accent sur l'ambiance et les atmosphères sombres et inquiétantes.
Celles que j'ai préférées ne sont pas celles peuplées de monstres ou avec du fantastique, mais les plus réalistes. Elles sont angoissantes, stupéfiantes, révoltantes et choquantes.
Mes favorites sont Pablito clavó un clavito, basé sur un fait réel qui fait froid dans le dos, un enfant tueur en série, Fin des classes et L'enfant sale.
Et enfin la dernière, la nouvelle éponyme, est celle qui m'a le plus impressionnée et touchée et qui m'a laissé complètement abasourdie.
Mariana Enriquez nous livre encore une fois 11 nouvelles puissantes, aussi dérangeantes qu'ensorcelantes. Elles ne provoquent ni peur ni frissons, mais elles nous plongent dans une angoisse et un désespoir profonds.
https://www.facebook.com/lecturesnoirespournuitsblanches
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Osez rentrer dans le monde horrifique de Marina Enriquez qui vous amène à découvrir la part d'ombres de son pays l'Argentine. Évoquant tour à tour dans ces douze nouvelles les narcotrafiquants, la pauvreté, la prostitution, la saleté et la violence (notamment faite aux femmes), l'actrice confond l'horreur fantastique à l'horreur du réel dans un maelström ténébreux qui fonctionne très bien.
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Date de sortie
Ce que nous avons perdu dans le feu
- France : 2021-08-19 - Poche (Français)
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Résumé
Douze nouvelles. Un enfant de junkie disparaît du jour au lendemain dans un ancien quartier cossu de Buenos Aires, livré désormais à la drogue et à la violence. Des jeunes femmes se promettent dans le sang de ne jamais avoir d'amants et sont obsédées par la silhouette fugace d'une adolescente disparue. Adela, amputée d'un bras, aime se faire peur en regardant des films d'horreur jusqu'à en devenir prisonnière. Alors qu'il vient de devenir père, Pablo est hanté par la figure du Petiso Orejudo, un enfant serial killer. Un voyage confiné en voiture dans l'humidité du Nord se termine sur un malentendu. Marcela, elle, se mutile en pleine salle de classe, au grand désarroi de ses camarades. Vera, un crâne repêché dans la rue, se meut en double dénué de chair d'une femme au bord de la crise de nerfs. Paula, ancienne assistante sociale, se bat avec ses démons et ses hallucinations. Marco, lui, se cache derrière sa porte, mutique, espérant échapper à l'existence, dehors. Sous l'eau noire, des secrets bien gardés par la police sont prêts à ressurgir. Et des femmes, désespérées, s'enflamment pour protester contre la violence. L'univers de Mariana Enriquez n'est pas tendre. Sorte de Julio Cortázar féminine et féministe, elle partage avec l'auteur de Tous les feux le feu, l'art de jouer avec les codes du fantastique sans jamais y plonger. Le monstre n'est pas tapi dans les bois : nous sommes les monstres. D'une main de maître, elle dessine avec Ce que nous avons perdu dans le feu un univers romanesque qui flirte avec l'horreur mais n'y sombre pas. Mêlant petites histoires et grande Histoire, elle évoque le passé de l'Argentine – ses morts, ses fantômes – par petites touches. Dans une langue délicate et faussement simple, elle déploie une construction narrative où le suspense et l'humour s'entremêlent pour mieux nous faire rire et frissonner du même coup.
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