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A la suite de cette annonce tragique, le narrateur décide de revenir dans son pays natal. Il en avait été exilé, comme son père des années avant lui, par le dictateur du moment. Et le voilà qui revient sur les traces de son passé, de ses origines, accompagné d'un neveu qui porte le même nom que lui. Un périple doux et grave, rêveur et plein de charme, qui lui fera voir la misère, la faim, la violence mais aussi les artistes, les jeunes filles, l'espoir, peut-être. Le grand roman du retour d'exil.
Curieux livre que celui-ci, on commence par ce qui ressemble à des poèmes et pourtant il s’agit bien d’un roman, qui commence ainsi :
« La nouvelle coupe la nuit en deux.
L’appel téléphonique fatal
Que tout homme d’âge mûr
Reçoit un jour.
Mon père vient de mourir. »
Cette tragédie pour le narrateur le pousse à revenir dans son lieu d’origine : Haïti, après un exil de trente trois ans à Montréal, le choc des cultures et des températures avait fini d’épuiser cet homme, une fois arrive loin de l’idyllique Port-au-Prince, il se terre dans sa chambre d’hôtel, lui qui en avait tant rêvé se retrouve confronté à la réalité, la pauvreté et finalement un lieu qu’il ne connaît guère. On comprend tout de suite que le narrateur et l’auteur sont qu’une seule et même personne, ce qui rend le récit intimiste mais garde sa gravité. Ce dernier point, n’empêche pas le livre d’être d’une poésie à couper le souffle, on oscille entre haïkus et narration, entre de l’onirisme et de la réalité, c’est la première fois que je lis un tel roman et je dois avouer que c’est rafraîchissant aussi bien pour l’esprit que pour ma culture.
Parmi toutes les tuiles qui tombe sur notre narrateur et son neveu qui porte le même nom que lui, il y a l’espoir qui naît, cet espoir qui arrive à maintenir l’esprit à flot. C’est une belle fable pour adulte, le thème de l’exil et, certes, parfois difficile, on est tiraillé par la faim, la violence et la misère mais on est aussi plongé dans les eaux bleues de la mer des Caraïbes, de ses femmes magnifiques et des artistes qui donnent à ce roman un goût sucré-salé mais jamais amer.
Très beau livre sur le thème de l’exil, l’écriture est excellente et originale, je ne me suis pas ennuyé une seconde en compagnie de Dany Laferrière, mieux, j’ai eu un coup de cœur pour sa plume et je le recommande chaleureusement.
Dans un style très original et poétique, ce livre dépaysant est le premier livre que je lis de l'auteur. On s'immerge dans une atmosphère très particulière dans cette histoire poignante narrée avec beaucoup de sensibilité.
Le départ de l'histoire, c'est la mort du père du narrateur qui provoque un retour au pays avec des références à Aimé Césaire. Le narrateur y retrouve la vie singulière d'Haïti. C'est une évocation émouvante d'un retour, dans la recherche de ses racines.
Une écriture évocatrice à la fois poétique, onirique et autobiographique où le passé chevauche le présent. Richesse et simplicité d’un texte comportant allant de l’anecdote, au souvenir tout en abordant parfois avec philosophie des sujets graves. Puis il y a ce retour, parallèle entre un voyage vers le pays d’origine et celui du passage obligé qui nous attend tous.
Un livre beau, doux et poétique. L'écriture chantante de Dany Laferrière nous entraîne très loin, redécouvrir avec lui Haïti, sur les traces de ce père qu'il n'a pas connu. Magnifique.
Une écriture plaisante à lire, juste et précise, sans ornement inutile, un héros au début difficile à cerner mais avec lequel on finit par partager diverses idées, une réalité en demie teinte marquée par un passé violent, autoritaire mais dont le peuple conserve sa richesse culturelle qui lui est propre, dessinent le portrait d'un pays souvent ignoré. L'alternance de vers et de prose ne donne que plus de poids aux paroles de l'auteur sur sa terre natale. A lire.
Résumé
A la suite de cette annonce tragique, le narrateur décide de revenir dans son pays natal. Il en avait été exilé, comme son père des années avant lui, par le dictateur du moment. Et le voilà qui revient sur les traces de son passé, de ses origines, accompagné d'un neveu qui porte le même nom que lui. Un périple doux et grave, rêveur et plein de charme, qui lui fera voir la misère, la faim, la violence mais aussi les artistes, les jeunes filles, l'espoir, peut-être. Le grand roman du retour d'exil.
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