Le Comte de Monte-Cristo tome 2/6

Un tome de transition où l'on voit Edmond Dantés devenir le comte de Monte Cristo. J'ai un peu moins accroché à la partie avec Franz et Albert mais on sent les prémices de la mise en place du plan du comte. J'ai hâte de lire la suite.

Ce tome démarrait sous de bons augures: le Comte prenait à coeur de découvrir qui avait précipité sa chute et qui avait tenté de s'y opposer, récompensant en différé les malheureux valeureux et promettant d'abattre, d'une manière ou d'une autre, son courroux sur les autres. On frémit, on se languit, on imagine combien plus dure sera la chute pour les trois traîtres que le crime a favorisé à outrance, car tôt ou tard, tout se paie. Mais rien ne vient, c'est la douche froide.

On se retrouve projeté des années plus tard à Rome en Italie, en plein carnaval, à suivre les journées oisives de deux jeunes gens de l'aristocratie française, dont un est en filiation directe avec un des traitres sus-évoqués. Alors que les jours de banalités se suivent et se succèdent, on attend que le lien se fasse, qu'on nous rattache tout ça à la trame principale de la vengeance du Comte. Car il est bien là, il y a des contacts et des interactions, mais ce n'est pas son point de vue qui est privilégié. L'auteur se garde bien de nous dire en quoi les événements qui se déroulent sont importants ou de son fait, ni ce que les années écoulées ont apporté à son plan. D'ailleurs il a plutôt tendance à nous assommer en banalités et à nous perdre avec ses histoires imbriquées qui n'en finissent plus.

Cinq chapitres avant la fin du tome j'étais en complète souffrance à vouloir tout faire sauf lire la suite (j'ai lu une BD, me suis lancée dans du bricolage, pour vous dire !). J'ai mis autant de jours qu'il me restait de chapitres pour le finir. Et même l'ultime, qui promettait pourtant d'arriver ENFIN à ce moment où le Comte, tel un loup déguisé en agneau, entrerait dans la bergerie, a réussi à m'agacer en reproduisant exactement les mêmes défauts, en concentré, rencontrés tout au long du livre.

Bref, ce n'est vraiment pas la meilleure partie de l'histoire ! Si il n'y avait pas cette petite voix à l'intérieure de moi, influencée par sa connaissance populaire du Comte de Monte-Cristo, qui me soufflait que le pire était passé et le meilleur encore à venir, j'ai la certitude que l'aventure s'arrêterait là pour moi. En attendant, j'ai besoin d'un bon break pour désaturer.

Je l'ai trouvé moins captivant que le tome précédent. Mais toujours intéressant.

Si le début de ce second volume est très chouette, ça se gâte rapidement : de Marseille, nous nous retrouvons à Rome, apparemment bien des années plus tard. Nous suivons un duo de jeunes aristocrates pendant le carnaval, qui rencontrent le mystérieux Comte de Monte-Cristo… et le lecteur est complètement perdu, ne voit pas l'intérêt de certaines scènes, ne comprend pas le rapport entre cette centaine de pages et le reste de l'intrigue. C'est dommage ! Heureusement, les volumes suivants réussissent avec brio à recapter notre attention...