Les aubes assassines

Ce livre m’a fait passer un très bon moment ; pourtant au départ je n’aurais pas parié là-dessus.

1984, île de Ré. Lison quitte son compagnon et se réfugie chez un « copain ». Ça ressemble à une romance pendant quelques pages, mais ce serait mal connaître l’auteur. Parce que lorsque cette partie se termine, Lison est accusée de meurtre…

L’auteur nous plante là et nous emmène en 1987, en Grèce, pour y rencontrer un marin pêcheur muet…

Donc oui, un départ plutôt étrange, qui parait presque décousu. Je me suis demandée plusieurs fois où j’étais tombée, vers quoi je me dirigeais. J’étais un peu dans le flou, mais intriguée.

Ça s’éclaircit lorsque nous partons au Brésil faire la connaissance d’une jeune femme ambitieuse, prête à beaucoup de choses pour « réussir » …

Là, j’ai su que ce serait une très bonne lecture, parce que je n’en étais pas vraiment certaine jusqu’ici. Tout commence à s’imbriquer, s’expliquer et dès lors c’est fichu pour le lecteur. Je devais savoir, comprendre. Alors je suis allée de plus en plus loin, pour arriver jusqu’au final que je n’avais pas vu venir.

En fait, c’est très bien fait. Machiavélique et tortueux, mais je n’en attendais pas moins de l’auteur. Encore une fois, il a su me captiver, me retenir sur son intrigue malgré un départ qui ferait presque douter du genre du livre. Je me posais des questions, qui ? pourquoi ? Quel rapport ? Parce qu’on sait pertinemment que tout est lié, mais reste à savoir comment. Et ce qui va en découler.

Au final j’ai trouvé une intrigue bien pensée, bien élaborée, avec un départ quelque peu atypique pour un thriller. Du rythme, de l’action et du mystère. Des personnages bien dépeints et fouillés. S’y attacher est peut-être un grand mot, mais ils sont intéressants et donnent envie de les découvrir, d’avancer. Un moment de lecture fort agréable et sans réel temps mort, avec une fin quasi impossible à découvrir. Que demander de plus ?

Je tiens à remercier les Editions Inceptio ainsi que Luca Tahtieazym pour ce Service Presse.

L’œuvre m’a semblé surpasser en intensité ses prédécesseurs, s’aventurant avec une précision accrue dans les méandres de l’horreur et du suspense, tout en alternant les perspectives à travers différents chapitres. L’auteur a su me captiver dès les premières lignes et m’a habilement guidé à travers son récit, car, à ma grande surprise, je n’ai rien anticipé. Consciente d’un fil rouge reliant les protagonistes, j’étais néanmoins incapable de découvrir lequel il était …

Avançant presque à tâtons vers le dénouement, c’est cette incertitude qui a rendu ma lecture si prenante, me poussant dans mes ultimes retranchements. Le roman est, sans conteste, remarquable !

Une jeune femme suspectée de meurtre. Un marin grec égaré au-delà des océans. Une Brésilienne invisible aux yeux des puissants. Trois victimes du hasard, trois jouets du destin réunis par la fatalité, pourchassés par des tueurs à gages qui éliminent sans états d’âme et sans laisser de traces. Autour d’eux, des corps qui tombent et ne se relèvent pas. Et une question : qui a déclenché

cette spirale infernale ?

C’est un récit d’une folie captivante qui nous invite, par la même occasion, à un périple aux côtés de personnages variés, nous offrant la découverte de modes de vie différents.