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Nature humaine



Description ajoutée par x-Key 2020-06-17T23:12:39+02:00

Résumé

La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme du Lot où il a grandi avec ses trois sœurs, semble redouter davantage l’arrivée des gendarmes. Seul dans la nuit noire, il va revivre la fin d’un autre monde, les derniers jours de cette vie paysanne et en retrait qui lui paraissait immuable enfant. Entre l’homme et la nature, la relation n’a cessé de se tendre. À qui la faute ?

Dans ce grand roman de « la nature humaine », Serge Joncour orchestre presque trente ans d’histoire nationale où se répondent jusqu’au vertige les progrès, les luttes, la vie politique et les catastrophes successives qui ont jalonné la fin du XXe siècle, percutant de plein fouet une famille française. En offrant à notre monde contemporain la radiographie complexe de son enfance, il nous instruit magnifiquement sur notre humanité en péril. À moins que la nature ne vienne reprendre certains de ses droits…

(Source : Flammarion)

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Classement en biblio - 58 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par dreamygirl 2023-02-14T09:27:33+01:00

Pour la première fois il se retrouvait seul dans la ferme, sans le moindre bruit de bêtes ni de qui que ce soit, pas le moindre signe de vie. Pourtant, dans ces murs, la vie avait toujours dominé, les Fabrier y avaient vécu durant quatre générations, et c’est dans cette ferme que lui-même avait grandi avec ses trois sœurs, trois lumineuses flammèches dissemblables et franches qui égayaient tout.

L’enfance était éteinte depuis longtemps, elle avait été faite de rires et de jeux, entre assemblées et grands rendez-vous de l’été pour les récoltes de tabac et de safran. Puis les sœurs étaient parties vers d’autres horizons, toutes en ville, il n’y avait rien de triste ni de maléfique là-dedans. Après leur départ, ils n’avaient plus été que quatre sur tout le coteau, Alexandre et ses parents, et l’autre vieux fou auprès de son bois, ce Crayssac qu’on tenait à distance. Mais aujourd’hui Alexandre était le seul à vivre au sommet des prairies, Crayssac était mort et les parents avaient quitté la ferme.

Ce soir-là, Alexandre traîna les sacs d’engrais de la vieille grange jusqu’au nouveau bâtiment de mise en quarantaine. Ensuite, suivant toujours les plans d’Anton, il révisa les mortiers, le fuel. À présent, tout était prêt. Avant de rentrer à la ferme, il alla jeter un œil dans la vallée, à l’affût du moindre signe, du moindre bruit. Le vent était fort, alors il s’avança plus encore. Avec ces rafales venues de l’ouest lui revenaient des éclats d’explosions et le fracas des foreuses, par moments il croyait même les entendre de nouveau, surgis de l’enfer, à près de cinq kilomètres de là. C’était atroce, ce bruit, à chaque fois qu’il reprenait ça faisait comme une immense perceuse vrillant depuis le fond de l’espace, un astéroïde assourdissant qui aurait fondu sur la Terre pour venir s’écraser là.

En repartant vers la ferme, il se demanda si les gendarmes n’étaient pas en planque de l’autre côté du vallon, au-delà des pans de terre rasés. Peut-être que depuis hier ils l’observaient, en attendant d’intervenir. Il regarda bien, ne décela pas la moindre lueur, pas le moindre mouvement, rien. Il était sûr, cependant, d’avoir été repéré hier soir, pas par la caméra en haut du poteau blanc, mais la petite au-dessus de la barrière du chantier, même s’il avait fait gaffe en prenant le détonateur, après avoir mis de la toile de jute sous ses semelles comme Xabi le lui avait dit. La centrale à béton était paumée en plein territoire calcaire, à des kilomètres de toute habitation, néanmoins il faudrait qu’il y retourne, d’autant qu’à cause de ces vents forts, prévus pour durer selon Météo-France, le chantier serait fermé toute une semaine, ça lui laisserait largement le temps de retirer la bande de la caméra, ou d’en vérifier l’angle pour s’ôter toute angoisse, et de faire ça calmement. Alexandre s’assit à la grande table, posa ses coudes comme si on venait de lui servir un verre, sinon que devant lui il n’y avait rien d’autre que ce panier à fruits toujours désolant en hiver. Il prit deux noix, les cala l’une contre l’autre dans sa paume et n’eut même pas besoin de serrer fort pour qu’elles se disloquent dans un bruit retentissant.

Chaque vie se tient à l’écart de ce qu’elle aurait pu être. À peu de chose près, tout aurait pu se jouer autrement. Alexandre repensait souvent à Constanze, à ce qu’aurait été sa vie s’ils ne s’étaient jamais rencontrés, ou s’il l’avait suivie dans sa manie de voyager, de courir le monde et de toujours bouger. À coup sûr il n’en aurait pas été là. Mais il ne regrettait rien. De toute façon il n’aimait pas les voyages.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Nadine-150 2023-02-03T16:51:48+01:00
Argent

Les époques et les craintes liées sont vraiment très bien décrites. C'est vivant.

Je m'attendais à une autre fin, plus noire, mais celle choisie (ouverte) me plaît.

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Commentaire ajouté par cocon 2022-12-05T18:26:57+01:00
Or

dans une ferme du lot un couple de parisien...

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Commentaire ajouté par gribouille 2022-07-10T18:19:28+02:00
Diamant

Un voyage dans l'histoire, une aventure humaine,... ça m'a rappelé des grives aux loups de claude michelet.

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Commentaire ajouté par Berna139 2021-11-23T20:21:47+01:00
Or

Ce livre nous fait redécouvrir à hauteur d’hommes les prémisses de la fin d’un monde celui de nos pères les paysans en reprenant les signaux de l’époque pour aboutir à l’éloignement actuel de l’homme et de la nature. Ce roman beaucoup de ruraux l’ont vécu comme une réalité

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Commentaire ajouté par Eclairdelune 2021-07-27T12:33:35+02:00
Argent

Bonne remémoration de 23 années politique et sociale de la France! Ceux de moins de 20 ans, ne peuvent pas (re)connaître!!!

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Commentaire ajouté par kisa 2021-02-23T09:12:30+01:00
Bronze

Un roman mettant en scène un jeune agriculteur des années 1970 - 1980 a la lourde charge de reprendre l'exploitation familiale. Entre progrès, innovation et agriculture de tradition, son cœur balance et les choix ne sont pas toujours facile.

Ce livre met en lumière des choses aberrantes, comme l'importation de produits alimentaires alors que les agriculteurs français les cultivent, la surexploitation des animaux d'élevage pour produire toujours plus et l'utilisation intensive des produits chimiques. Nous voyons dans ce roman l'apparition de la société de consommation qui entraine un grand nombre d'excès.

Heureusement, aujourd'hui nous revenons à une agriculture plus raisonnée et responsable, même si beaucoup de travail reste à faire.

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Commentaire ajouté par carroue 2020-10-06T17:16:55+02:00
Diamant

Un livre magistral qui nous pousse à la réflexion. Comme un miroir ce récit nous renvoie à notre propre histoire. Un roman qui aurait mérité le Goncourt pour sa lucidité.

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Commentaire ajouté par francesca21 2020-09-23T15:50:39+02:00
Argent

Saga familiale, amour romantique, roman terrien, fresque sociologique du monde agricole durant 30 ans, le livre de Joncour est tout cela à la fois. On s'attache à Alexandre, jeune agriculteur qui prend de plein fouet les bouleversements de son monde dus à la mondialisation et à la désertification des campagnes. Sans être passéiste, l'auteur souhaite une agriculture humaine, en harmonie avec la nature. On ne peut que le suivre dans cette voie!

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Date de sortie

Nature humaine

  • France : 2020-08-19 (Français)

Activité récente

cocon l'ajoute dans sa biblio or
2022-12-05T18:25:34+01:00
nadiney l'ajoute dans sa biblio or
2022-06-30T16:56:49+02:00

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 58
Commentaires 8
extraits 7
Evaluations 19
Note globale 7.61 / 10

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