Gioconda

C'est tellement rempli de douceurs, d'émotions et de tendresse. De tristesse également. Entrer si profondément dans les souvenirs de l'auteur est profondément marquant.

Nìkos, un jeune adolescent vivant en Grèce durant l'Occupation Allemande, découvre l'amour auprès de Gioconda, sa jeune voisine juive. S'ensuit alors une relation passionnelle, sensuelle, et bouleversante.

Depuis le début du récit, nous sommes conscients que cet amour est éphémère. C'est ce qui rend la lecture plus touchante encore. Les deux amants, veulent vivre leur amour dans l'urgence, avant qu'on leur enlève.

Nous suivons l'histoire bouleversante, de la relation « naïve » entre deux adolescents, essayant de fuir la guerre dans les bras l'un de l'autre. Les scènes d'amour sont décrites avec une sensualité inédite.

Nìkos Kokàntzis a écrit ce récit en 1975, et a été publié en France en 2014. Il s'agit de son premier et seul ouvrage, qui représente en fait la mémoire de Gioconda. En effet, il s'agit d'un récit de la vie de l'auteur, écrit de façon très poétique. Pour l'auteur, « les gens meurent seulement quand nous les oublions ».

« Elle était née pour aimer. »

Le seul point négatif que je pourrais émettre, est la longueur de certaines phrases. J'avoue que lorsque la phrase fait plus de quatre lignes, je m'y perds… Mais ça n'enlève rien à la beauté de ce récit.

Une histoire bien écrite, qui nous emporte rapidement dans un tourbillon d'émotions

Nikos Kokantzis, devenu adulte, raconte sa toute première histoire d'amour, avec Gioconda, sa jeune voisine. « Ceci est une histoire vraie », le livre commence avec cette remarque importante. On y découvre ce que c'est de tomber amoureux. le narrateur est grec, vit à Thessalonique à côté d'une famille haute en couleurs dont une jeune fille qui est sa meilleure amie depuis l'enfance, c'est elle Gioconda. Un jour il a 13 ans, elle 12 et ils s'embrassent, c'est la première fois… L'écriture est imprégnée du regard candide et amoureux que l'adolescent porte sur sa jeune voisine et témoigne du passage de la vie d'enfant aux prémices des premières amours adolescentes, la violence des sentiments, la découverte progressive de la sexualité entre innocence et érotisme assumé, puis le basculement vers l'âge adulte, précipité par la guerre puis leur séparation inéluctable par la déportation à Auschwitz de la jeune fille juive, en 1943.

L'issue de leur histoire est connue dès le début du livre et le lecteur sait que le narrateur ne reverra jamais Gioconda après la guerre. La force de la narration vient à la fois de sa grande simplicité et de l'intensité de la relation décrite finement. L'écriture est imprégnée du regard candide et amoureux que l'adolescent porte sur sa jeune voisine.

Plus de trente après les faits décrits, Nikos Kokantzis a éprouvé le désir d'écrire leur courte histoire afin qu'il reste une trace de cette jeune fille disparue beaucoup trop tôt. Tout au long du récit on ressent la nostalgie de l'auteur, et le fait qu'il n'ait écrit que ce livre rend cette histoire encore plus touchante. Un très beau livre !

Un petit livre court mais intense qui nous fait passer d’un sentiment à l’autre.

Il est d’autant plus puissant que l’histoire est réelle et tragique.

Un récit remarquable, un petit livre mais un vrai petit chef-d'oeuvre ...

Ce nom ne vous dis probablement rien et c'est normal car Gioconda est le seul et unique roman de Nikos Kokantzis...

Et pour cause, il s'agit en fait d'un passage de sa vie. de son jeune âge jusqu'à l'adolescence. Un âge auquel il a d'abord été ami, puis amoureux de Gioconda. Et aprés avoir découvert l'amour, un amour fou, il a du faire face à son départ pour Auschwitz...

Cependant, cette derniére partie, si elle est la plus dure, est aussi la plus courte. le livre préférant, comme un hommage à Gioconda, se concentrer sur les bonheurs qu'elle lui a apporté. Forcément, l'écriture est simple, sans fioriture. Elle est naïve et forcément aussi plaisante que touchant. Mais si tout cela reste une belle, et dure, tranche de vie, ça reste un peu léger à mon sens. Ou en tout cas trop pour paraitre, en tant que tel, comme un roman majeur. Bien entendu qu'il est légitime de rendre hommage à ces deux personnages, d'apprécier ses instants de leurs vies, mais cette histoire grecque n'a pas, à mes yeux, valoir d'oeuvre mémorable. Juste un instant de lecture agréable qu'il convient de partager...

L’auteur, de ce seul livre, raconte le grand amour de sa vie, sous l’occupation allemande, avec sa jeune voisine juive. Émouvant, poignant, sensuel, beau, bouleversant, dramatique, puissant, inoubliable.

Il s'agit d'un court récit très touchant par son honnêteté.

Le narrateur nous offre un beau témoignage qui met en lumière l'être aimé.

Pour mon premier roman de littérature grecque, je me suis tournée un peu par hasard vers ce livre. Il est très particulier, puisque l'auteur - c'est son unique roman - raconte sa folle histoire d'amour d'adolescence avec une jeune fille juive qui sera déportée.

Étonnamment, l'ambiance m'a beaucoup rappelé (le film) Call me by your name : l'amour et le désir qui mûrissent, des amoureux qui se cachent, la nature, la passion maladroite, la moiteur de l'air et, très rapidement, la conscience que la séparation est inéluctable...

Outre cette sensualité, ce roman ne peut que bouleverser. Il s'est produit en Grèce la même chose qu'en France et que dans toute l'Europe : l'antisémitisme, le nazisme et leurs terribles conséquences pour les communautés juives.

Il a fallu 30 ans pour que Nìkos Kokàntzis écrive ce cruel témoignage, pour que la volonté de laisser une trace de l'amour de sa vie soit plus forte que la douleur de se plonger dans ces souvenirs. Un roman d'une intensité folle, très court et superbement écrit. Je comprends un peu mieux pourquoi j'ai attendu trois mois qu'il soit disponible à la bibliothèque - alors même qu'il n'est pas si connu que cela !