Le demon de la colline aux loups

Tout d'abord je vais commencer par avouer que lorsque j'ai vu le titre je me suis dis "ah non certainement pas", puis la curiosité à pris le dessus, et tant mieux.

Ce roman clairement destiné à un public avertit traite de nombreux sujets très lourd liés à la maltraitance, la violence enfantine. ( et encore je suis soft dans ma description). Les thèmes abordés sont poignants.

La plume est surprenante, particulière, ce "parler" qui devient écrit te plonge directement dans la tête de cet homme enfant, on dirait que c'est un enfant de ans qui raconte l'histoire. Il faut vraiment apprivoiser ce texte sans virgules, sans conjonctions de coordinations, avec une syntaxe complètement brisée, et pourtant… Ce roman m'a prit aux tripes.

Je recommande cette lecture (si tu as le cœur bien accroché), ce roman m'a littéralement bouleversé

Le démon de la colline aux loups est un roman noir , le premier que je lis d’ailleurs . Adepte de la romance , il m’arrive parfois , de temp à autres de lire des livres qui me sortent de ma zone de confort . Et ça a été le cas , avec celui ci …

Le démon de la colline aux loups retrace l’histoire d’un petit garçon qui a eu une enfance abominable et qui va relater ses nombreux traumatismes issu de maltraitance incessantes et multiples qui vont le plonger dans une spirale infernale que deviendra sa vie .

C’est un roman aux nombreux triggers warning , qui reste trés difficile à lire , donc pour un public avertit . Ce livre a reçu beaucoup de prix littéraire , et je peux comprendre pourquoi .

La plume de Dimitri est dans ce livre ci absolument singulière , inédite et franchement pas conventionnelle … ça déstabilise très fort au début , mais le fait qu’il maquille sa plume de façon à nous donner l’impression que c’est un enfant de 6 ans qui nous parle , qui nous raconte son histoire avec ses mots simplistes ou parfois inventés , ses phrases sans réelle syntaxe , avec une ponctuation défaillantes . De prime abord , je vous le cache pas , ça pique les yeux , c’est une plume orale , car il utilise un langage familier qu’on emploit uniquement pour parler et non pour écrire , mais réellement pour moi c’est au final la carte maîtresse de l’histoire car elle crédibilise toute l’histoire . Cet enfant a peine scolarisé , avec une histoire de vie aussi sordide ne peut s’exprimer comme vous et moi . Honnêtement j’applaudis l’auteur , je m’incline devant cette plume consciemment imparfaite mais tellement travaillée . Je me suis fort attachée au personnage . Arriver a comprendre sa psychologie bancale , deterioree par son passee a fait grandir ma morale étriquée et somme toute manichéenne .Je n’ai qu’un seul regret c’est de ne pas l’avoir lu en audio , car vraiment je suis certaine que ce livre est fait pour ça plus que n’importe quel autre .

Je recommande pour les cœurs solides .

Ce qui m’a d’abord attiré vers ce livre, c’est sa couverture. Puis son titre et le fait qu’il ait remporté plusieurs prix.

Je l’ai acheté, puis en lisant quelques avis (le résumé de la quatrième de couverture ne dévoile pas grand chose), j’ai appris que c’était une lecture assez dure et qu’il fallait s’accrocher. Je me suis donc préparé psychologiquement à cet aspect-là. Et effectivement, l’histoire est sombre. C’est à la fois particulier et à vomir.

La plume est spéciale. Le protagoniste, du fond de sa cellule, s’adresse directement à nous. Et étant quelqu’un qui n’a pas été (beaucoup) à l’école, nous faisons face à un récit « parlé », enfantin, brute et désarçonnant.

Vous constatez que je n’ai pas mis de note. Je ne me voyais pas noter une histoire aussi terrassante et malsaine.

Entre maltraitances physiques et psychologiques, inceste et d’autres sujets aussi bouleversants les uns que les autres, c’est clair que ce bouquin m’a fortement marqué et bousculé. La nausée et la boule au ventre, j’ai eu du mal à supporter certains passages.

Les 1ers souvenirs du narrateur se traduisent par un sentiment de sécurité et de chaleur des corps de ses frères et sœurs, tous allongés et collés les uns contre les autres, dans une pièce.

Pas d’amour, pas d’hygiène, une sous alimentation, des enfants qui grandissent et qui disparaissent de ce cocon pour réapparaître. Parfois pas.

C’est ainsi que commence la vie de ce bébé, jusqu’à ce qu’il soit obligé à son tour de sortir de cette pièce, car attention il faut « malheureusement » les envoyer à l’école ces enfants, sinon ça viendra fouiner à la maison. Et ça, il faut éviter…

Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai voulu découvrir le second livre de l’auteur. J’ai dû abandonner à quelques pages du début, car j’avais de nouveau ce sentiment affreux. Et je me suis rendu compte que je n’étais plus capable de lire ce genre de choses.

Un homme écrit en prison. Il ne sait pas écrire et c'est la plus grande force d'écriture que je n'ai jamais vue : l'auteur use de la non-ponctuation et du manque de vocabulaire du protagoniste pour conférer toute la dimension réaliste à l'œuvre. C'est du génie. En écrivant dans sa cellule, on va trouver un personnage traumatisé par son enfance (parents maltraitants/violents, inceste, agressions sexuelles, etc.) puis par son adolescence (harcèlement, inaptitude au système, violence) et enfin par sa vie de jeune adulte (drogue, squat, prostitution, sans-abri), circonstances qui le mèneront à finir sa vie en prison. Le point fort du récit, outre la violence qui à nouveau est souvent insoutenable, réside dans ce personnage éminemment touchant qui m'a bouleversé jusqu'aux larmes. Ce qu'il vit parait si irréel alors qu'en réalité tout est crédible (l'auteur, qui plus est, est journaliste de chroniques judiciaires) ; et même si la lecture est difficile, grâce à D. Rouchon-Borie, le récit est un des plus beaux jamais lus, puisque le personnage est d'une pureté presque surnaturelle : on l'a foutu dans le monde, on l'a brisé, maltraité, on ne lui a jamais dit comment il fallait faire pour s'en sortir. Un vertige.

Féroce, aussi noir que les abymes, ce roman catapulte dans l’ailleurs, l’indicible, l’invisible, l’insondable. Au cœur des ténèbres, celles qui se sont installées dès sa naissance, cette main tendue, cette meilleure amie, cette présence indissociable qui grandit jour après jour. Elles broient l’innocence, elles broient les âmes, elles brûlent, elles détruisent silencieusement. Abnégation, courage, folie, dansent sur le même tempo. Détruire à chaque respiration, à chaque pas, à chaque prière. Le démon est là. Ombre bienveillante. Ombre démoniaque.

Dimitri Rouchon-Borie signe un premier roman d’une qualité incroyable avec cette facilité déconcertante de décrire la condition humaine. Il la modèle, nous séduit, nous détruit, nous déconstruit et reconstruit. Il barricade les émotions et abat les murailles. On suffoque, on meurt, on tombe inlassablement. Puis parfois, surgit de nulle part, cette lumière salvatrice et libératrice. Un instant, juste un court instant. Juste pour voir le bonheur, l’amour, les sentir fugacement réchauffer ce cœur mort. C’est injuste, c’est révoltant, c’est destructeur. Mais c’est beau, c’est magnifique. C’est d’une justesse incroyable.

Une écriture sauvage, brillante, qui capture l’essence même de la vie, de la folie humaine avec cette humilité tranchante.

Ce roman a eu sur moi l'effet d'un coup de poing. Violent du début jusqu'à la fin, il faut avoir le cœur bien accroché pour lire certain passages profondément révoltants, cruels et malsains. Pourtant, derrière cet aspect cru, ce livre est probablement l'un des meilleurs livres que j'ai pu découvrir.

Dès le départ, l'écriture m'a saisie : épurée, sans ponctuation, enfantine et parfois difficile à suivre, j'ai d'abord eu du mal à m'y habituer. J'ai pensé que ce serait un obstacle à ma lecture. Mais en progressant, j'ai compris qu'elle faisait partie intégrante de l'œuvre, et qu'elle y apportait quelque chose : une forme de réalisme. On a l'impression que c'est un enfant qui écrit, ce qui rajoute de la force au texte. Et cela lui donne également du rythme, un rythme saccadé, dur à suivre comme le récit, comme si tout se passait trop vite. Au final, j'ai beaucoup apprécié cette plume qui me faisait au début un peu peur.

Quant au récit en lui même, il est sombre comme j'ai rarement pu en voir (et d'ailleurs il n'est pas destiné à n'importe qui : personnes sensibles, s'abstenir !). On parle de maltraitance et d'abandon à travers des scènes qui dégoûteraient n'importe qui, ainsi que d'instabilité mentale. On évoque la violence, la haine et la mort. On découvre un monde qui fait peur, dans lequel on ne voudrait voir personne évoluer, encore moins un enfant. Mais étrangement, c'est cette brutalité inouïe qui fait que ce livre est une petite œuvre d'art à son échelle : l'auteur arrive à l'amener d'une manière particulière, presque belle parfois, et cela m'a énormément touché. J'ai été impressionnée.

"Le démon de la colline aux loups" est un livre à découvrir pour les personnes qui ne craignent pas les sujets sensibles. Il a définitivement beaucoup à nous offrir, et peut-être même à nous apprendre.

Ce premier roman est un choc littéraire. Il s’agit d’un homme qui depuis sa cellule de prison écrit un journal qui raconte sa vie depuis son enfance effroyable. Avec ses mots, son langage ampoulé, il réussit à nous faire ressentir toute l’horreur qu’il a vécue et les circonstances de son arrivée en prison. Les thèmes abordés sont bien amenés, traités sans voyeurisme excessif et avec un langage crédible par rapport à l’univers et au développement mental du personnage principal. Pour moi, ce livre est un énorme coup de cœur et je ne suis pas étonnée qu’il ait reçu autant de prix littéraires.

Dès le début j’ai été assez sceptique par le style d’écriture, il s’agit d’un style de langage plutôt oral donc parfois certains éléments étaient assez décousus ou pas très clairs à mon sens. Pour autant l’intrigue est très prenante et plus j’avançais plus il était difficile de lâcher ce livre et cela bien que l’histoire soit très sombre et d’une violence à vous en faire frissonner.

Il est difficile je pense de ne pas ressentir un élan de sympathie pour Duke. Ses mots ne sont pas « parfaits » comme il le précise plusieurs fois mais, ils vibrent d’authenticité. Le portrait de cet homme est également difficile, dire s’il est coupable ou victime est tout bonnement impossible.

La fin est tout simplement un crève coeur. Les mots que Duke emploie sont un déchirement.

Pour conclure, un livre qui m’a captivé grâce à son personnage principal.

Tout comme le narrateur de ce roman, les mots me manquent pour m'exprimer...

Une écriture bancale pour mettre en avant un narrateur qui l'est tout autant...Une âme torturée, des faits atroces...On souffle , on ouvre la bouche "oh" en lisant tant les mots sont durs, tant les évènements sont horribles! On voudrait que cet homme trouve la force de se sauver et pourtant, c'est le Démon qui l'emporte. Même si on le voit venir, on continue...Même si ces actes sont un peu prévisibles, on espère pour lui...Et on finit par avoir beaucoup de peine pour cet être que la vie n'a vraiment pas gâté!

Ce récit du destin morbide du héros est écrit dans un langue "chaotique" qui renvoie à la vie de cet homme et à son chaos intérieur. La forme sert admirablement le fond et malgré une syntaxe et un vocabulaire déroutant nous emporte dans cette narration: flot étourdissant d'images, de sensations, qui nous projette dans la tête du personnage. Un premier roman d'une grande originalité et d'une puissance incroyable.