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Vous prenez le train depuis Paris, direction Rome. Vous quittez votre femme, Henriette, et vos quatre enfants pour aller retrouver votre maîtresse Cécile.
Vous la connaissez depuis deux ans, mais cette fois-ci, ce n'est pas en voyage d'affaires que vous vous rendez à Rome. Si tout se passe bien, ce sera la dernière fois que vous y irez pour voir Cécile. Vous lui annoncerez que tout est prévu, fini, arrangé : elle viendra avec vous à Paris, dans cet appartement que vous lui avez acheté, et elle ira travailler avec votre ami. Vous quitterez Henriette, qui comprendra, bien sûr, pour vous installer avec Cécile.
Ce voyage devrait être une libération, un rajeunissement, un grand nettoyage de votre corps et de votre tête; ne devriez-vous pas en ressentir déjà les bienfaits et l'exaltation?
Mais n'est-ce pas justement pour parer à ce risque dont vous n'aviez que trop conscience que vous avez entrepris cette aventure, n'est-ce pas vers la guérison de toutes ces premières craquelures avant-coureuses du vieillissement que vous achemine cette machine vers Rome où vous attendent quel repos et quelle réparation ?
Le trajet en train entre Paris et Rome est l'occasion pour un mari volage de retrouver sa maitresse et de la ramener à Paris. Mais ce trajet est long (surtout dans les années ) et ouvre la voie à un changement de projet qui donnera son titre à l'ouvrage. Quel sens de la réflexion, un livre séduisant par sa qualité littéraire et son choix d'écriture à la deuxième personne qui renforce l'intimité de la réflexion
J'ai lu ce livre par curiosité, je voulais connaître Butor. Je ne suis pas déçue du voyage, je n'ai pas du tout apprécié cette lecture.
Je me suis ennuyée tout le long de ma lecture et je me suis perdue à de multiples reprises à cause du brouillage du cadre spatio-temporel. Pour faire simple, je n'ai pas tout compris et je me pose encore des questions. Mal de tête garanti avec ce livre. D'ailleurs, j'en ai discuté avec des amis qui avaient lu, je constate que peu ont compris le livre ou n'ont pas la même interprétation. Bref, le livre est perturbant mais intéressant à sa façon. Par ailleurs, les fautes de syntaxe sont de la partie.
Je suis venue, j'ai vu, j'ai vaincu et je ne reviendrais pas relire de nouveau ce livre. Qui sait, je peux redonner une chance à Butor un jour car le livre respecte le Nouveau Roman. C'est donc intéressant. Je vous conseille de lire pour découvrir un style qui perturbe.
« Vous avez mis le pied gauche sur la rainure de cuivre, et de votre épaule droite vous essayez en vain de pousser un peu plus le panneau coulissant. [...] Le couloir est vide. Vous regardez la foule sur le quai. Vous quittez le compartiment. »
Ce sont sur ces phrases que s'ouvre et se ferme La Modification. S'il est des trains en partance qu'il faut savoir prendre au bon moment, il en va de même pour certaines lectures, et celui-ci en a fait partie, pour moi.
Par où commencer lorsqu'il y a tant à dire, devant les richesses insoupçonnées qui se déploient dans cette oeuvre ? Peut-être, justement, par le début et aussi par la fin, qui délimitent la narration à ce strict cadre spatial — ce compartiment de troisième classe — et temporel — le temps d'un unique voyage Paris-Rome. Du début à la fin, le protagoniste, ce « vous » qui interpelle dès la première page, est irrémédiablement prisonnier de ce train, de ce trajet à sens unique ; et pourtant, rien ne serait plus mensonger que de réduire ce roman à ces limites dans l'espace et le temps, jalonnées de gares, de villes et de villages ; plus que l'histoire de ce Paris-Rome particulier, ce roman, c'est l'histoire de ces Paris-Rome, de ces Rome-Paris, de ce Paris et de cette Rome, et surtout de cette modification lente, corrosive, qui agit lentement dans votre esprit.
Alors que vous êtes inconfortablement assis dans ce compartiment de troisième classe, vous qui êtes habitué à la première classe, à cet horaire matinal, vous qui êtes habitué au train du soir, partant pour Rome de votre propre chef, vous qui êtes habitué aux voyages d'affaire, se produit quelque chose de tout à fait curieux. Lentement, au gré des réminiscences, des aléas du voyage, tout simplement de l'attente et de l'inaction, vous allez vous perdre dans vos pensées.
C'est là que, pour moi, réside l'une des plus grandes réussites du roman : ces pensées, apparaissant éparses, confuses, désordonnées, dessinent peu à peu un motif, celui d'une double projection qui structure le récit, l'une vers le passé et l'autre vers le futur — ou plutôt les passés et les futurs. C'est avec maestria que — à mon humble avis — Butor nous fait suivre vos réflexions introspectives, celles de ce « Vous » qui vous appelle dans ces errances sinuant à travers les époques, au gré des pérégrinations intérieures de vos pensées, anticipant, regrettant, se rappelant, espérant, plongeant dans un passé proche, puis plus lointain, avant de rejaillir vers le lendemain, l'arrivée à Rome, ou le mardi suivant, lorsque vous retrouverez votre femme et ses reproches à Paris.
Ce qui est peut-être encore plus exceptionnel, c'est que cette exploration intérieure, ces va-et-vient à la fois projectifs et introspectifs, restent tenus au fil des pages, toujours lancés à partir du présent auquel on revient toujours comme un port d'attache, présent qu'on explore, qu'on décrypte et qu'on épuise. Ces observations sont d'une précision effroyable, presque chirurgicale, s'attardant sur les motifs de la pluie sur les vitres, sur le devenir de pépins ou d'une miette de biscuit au sol. Pour autant, l'imagination ne cède pas devant ce réel omni-présent, menant à inventer une vie, une identité, des aspirations, une histoire et un futur aux autres voyageurs.
Cet épuisement du réel, du présent, il est motivé par l'attente, cette attente toxique qui ronge petit à petit les certitudes, cette attente qui provoque ces divagations entre passés et futurs, divagations qui vont tourner au délire puis au cauchemar, véritable descente aux Enfers à mesure que les heures passent, que vous réalisez que « vous en avez encore pour plus de douze heures à demeurer, à cette place désormais hantée, à ce pilori de vous-même, douze heures de supplice intérieur avant votre arrivée à Rome », à mesure que la nuit passe et que tout s'effondre alors que passé lointain, proche, rêve, présent et futurs s'entrecroisent toujours plus étroitement.
Il y aurait encore tant de choses à en dire, de cette Modification, les belles pages qui naissent de ce voyage, la thématique de la descente aux Enfers, la figure des deux femmes, l'amante et la femme, et des deux villes, Paris et Rome, le rôle de cette double dualité dans la modification, les questions profondes et universelles qu'elle soulève (quelle vie mener ?, que choisir ?, comment choisir ?, et quelles seront les conséquences de ce choix ?), les motifs cycliques qui se développent — et dont Michel Leiris donne un bon aperçu dans son article 'Le réalisme mythologique de Michel Butor'¹), l'usage de la deuxième personne, si inhabituel et qui change fondamentalement le rapport du lecteur à la narration, ses liens avec le Nouveau Roman, ou même approfondir, creuser toujours plus cette double projection et la place du réel ; mais il y aurait de quoi en faire un autre livre et il faut savoir s'arrêter.
Prenez ce livre, lancez-vous, expérimentez cette modification difficile, longue, ardue pour le lecteur comme pour le protagoniste — mais le protagoniste, dans ce roman, n'est-il pas un peu le lecteur ? —, ayez le courage d'affronter le changement, affronter cette « décision qui s’est peu à peu fanée, calcinée au cours du trajet, que vous ne parvenez plus à reconnaître, qui continue à se transformer sans que vous parveniez à freiner cette hideuse déliquescence ». Prenez ce livre et lisez, même si c'est pour le reposer après la première page. Il en vaut le coup.
_____________
¹ Compte rendu de La Modification, in Critique, n°129, février 1958.
Cette œuvre correspond vraiment à la définition du nouveau roman qui est "l'aventure d'une écriture" ça ne sert à rien de le lire si vous recherchez une quelconque intrigue ou suspense.
Une fois qu'on s'est habitué à l'écriture, l'histoire devient un peu plus agréable mais il faut quand même zappé quelque paragraphe si on ne veut pas perdre le fil (pour ma part).
Nouveau roman.... surprenant, intriguant mais pas totalement déplaisant après tout.
L'intrigue se passe sur un trajet de train où RIEN de spécial n'arrive, tout est basé sur les réflexions du protagoniste... et d'ailleurs ce protagoniste c'est VOUS. Tout est écrit à la deuxième personne du pluriel, histoire de s'assurer que vous êtes bien impliqués dans ce qu'il se passe.
Mêlant pensées actuelles, passées et futures, le personnage principal fait souvent retour sur ses actions, analyse ce qu'il se passe devant lui et anticipe ce qu'il fera plus tard. Tout tourne autour d'une simple décision, annoncer à sa maîtresse qu'il veut passer le reste de sa vie avec elle ou pas?
Encore une fois c'est un livre lent avec une écriture longue et alambiquée qui peut en dégoûter beaucoup. Néanmoins j'ai trouvé toutes les descriptions pleines de sens et reposantes par moments.
Le titre de ce livre ne se comprend qu'à la fin, dans un roman ou rien ne change hormis les pensées du personnage.
N'accrochant pas trop avec le genre d'écriture du nouveau roman, la lecture de ce livre a été assez longue mais j'en ressors toutefois plus convaincue que pour d'autres romans de ce mouvement. Le narrateur arrive à nous tenir en haleine sur la décision que va finalement prendre le personnage mais ce n'est pas une de mes meilleures lectures.
Bon de base je n'étais pas une grande fan du Nouveau Roman mais j'ai du lire ce livre pour le français. Je n'ai pas du tout accroché, à cause du manque cruel d'intrigue mais j'admire quand même l'auteur pour avoir réussi à écrire quelque chose d'aussi original.
J''ai jamais lu de roman d'auteur du Nouveau Roman mais je peux vous dire que le style est particulier et je ne sais pas si je retenterais l'expérience de sitôt et La Modification n'echappe pas a la regle. C'est un roman intéressant (même si j'ai jamais pu dépasser le septième chapitre) et assez déroutant tout y est déstructuré et il n'y a pas de reel intrigue, l'emploi de la deuxième personne du pluriel est assez déconcertant pour le lecteur car ça donne laisse préfigurer que c'est son histoire
Résumé
Vous prenez le train depuis Paris, direction Rome. Vous quittez votre femme, Henriette, et vos quatre enfants pour aller retrouver votre maîtresse Cécile.
Vous la connaissez depuis deux ans, mais cette fois-ci, ce n'est pas en voyage d'affaires que vous vous rendez à Rome. Si tout se passe bien, ce sera la dernière fois que vous y irez pour voir Cécile. Vous lui annoncerez que tout est prévu, fini, arrangé : elle viendra avec vous à Paris, dans cet appartement que vous lui avez acheté, et elle ira travailler avec votre ami. Vous quitterez Henriette, qui comprendra, bien sûr, pour vous installer avec Cécile.
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