La mort d'Ivan Ilitch

Décevant, je m'attendais à une intrigue, une histoire peut-être plus intéressante, un peu policière, mais bon, c'était nul. On voit juste pendant environ 120 pages un type clamser à petit feu, bref, le titre annonce et exprime tout, pas besoin de le lire.

La mort d’Ivan Ilitch n’est pas la nouvelle la plus gaie qu’il soit. Certes, puisque ce court texte traite de la mort ; mais c’est un des textes les plus puissants et les plus impliquants qu’il m’a été donné de lire.

Ivan Ilitch, juge, individu de la classe dite moyenne, se blesse bêtement en bricolant et tombe malade. Alors que le mal gagne du terrain et que son état se dégrade inexorablement, il découvre, déclinant le fameux syllogisme de Socrate ( Caïus dans le texte) qu’il est mortel…. Ses forces l’abandonnant et la douleur l’envahissant, il dresse alors un bilan de sa vie et découvre qu’elle ne fut qu’illusion et mensonge : une vie dont toutes les périodes sauf l’enfance ne lui ont apporté que déceptions et faux semblant. Une vie baignée d’égoïsme et d’hypocrisie que ni son mariage, ni ses enfants, ni sa réussite sociale, ne lui ont permis d’embellir et d’illuminer.

Tostoï décrit par le détail la lente décrépitude d’Ivan Ilitch, sa solitude ultime, sa frayeur et la terreur que lui inspire la grande faucheuse. Un livre quelque peu autobiographique qui permet à Tolstoï de dépeindre son angoisse, la sienne propre, de la mort et les relations délétères qu’il entretint toute sa vie durant avec sa femme.

Cette œuvre ne manquera pas de permettre à tout un chacun de faire son introspection. Au-delà de l’angoisse que nous inspire ces instants de solitude ultime qu’est cette plongée vers le néant, ce texte nous permettra de réaliser que penser à la mort est la meilleure des choses car cela doit permettre indubitablement de réformer sa vie.

« La mort d’Ivan Ilitch » est, avant d’être une nouvelle, un traité philosophique. Aussi, est-il clair que vous n’appréhenderez pas cette œuvre de la même manière et avec le même profit ou bénéfice selon si vous avez 15 ans, 30 ans,… ou 60 ans !!

Ivan Ilitch est mort, passée l’émotion, ses amis et collègues se demandent qui occupera son poste. Sa femme s’inquiète de sa situation financière. La vie suit son cours.

La mort d’Ivan Ilitch nous ramène à notre propre mortalité et à la mort de certains proches avec un entourage pas qui n’est pas toujours à la hauteur. Ici ils semblent égoïstes mais peut-être que… en y réfléchissant, c’est Ivan, lui-même, qui a crée cette situation en prétextant le travail, les amis :

« Cet éloignement aurait attristé Ivan Ilitch s’il avait pensé qu’il en pouvait être autrement, mais il trouvait cela tout à fait normal et en faisait le but de son existence familiale. Ce but était de se débarrasser de plus en plus de ces désagréments, de leur donner un caractère inoffensif et convenable. »

Une chute banale, rien de bien grave, puis une douleur sourde quelques temps plus tard… et Ivan se retrouve à la merci des médecins (il devine si bien leurs regards, leurs discours,…)

«C’était tout à fait comme au tribunal. Les airs qu’il prenait, lui, vis-à-vis des accusés, le célèbre médecin les prenait vis-à-vis de lui. »

D’une vie agréable , il va se retrouver cloîtré dans sa chambre, seul face à la maladie, la souffrance et la peur de mourir. Pourquoi lui ? Et sa vie qu’en a-t-il fait ? A trop satisfaire au diktat de son époque, que lui reste-t-il ?

« Et plus le temps passait, plus sa vie était vide. « C’est comme si j’avais descendu une montagne au lieu de la monter. Ce fut bien ainsi. Selon l’opinion publique je montais, mais en réalité, la vie glissait sous moi… Et me voici arrivé au terme … Meurs ! »

Dans sa lente agonie il trouvera du réconfort auprès de Guérassim, un simple serviteur qui par son écoute, sa présence et quelques gestes adoucira ses derniers jours.

Son fils lui donnera le courage de mourir car lorsqu’il le voit en larme avec sa mère , il prendra conscience de leur souffrance et comprendra que son heure est venue :

« Il ouvrit les yeux et aperçut son fils. Il s’attendrit. A ce moment sa femme s’approcha. Il jeta les yeux sur elle. La bouche ouverte, le visage couvert de larmes, elle le regardait. Il eut pitié d’elle. « Oui, je les torture, pensa-t-il. Cela leur fait de la peine. Il vaut mieux pour eux que je parte. »

Bien sûr il s’agit d’un court récit très touchant surtout si l’on a vécu une situation similaire. Un rappel de notre mortalité. Puisque nous devons mourir, quel sens donner à notre vie ?

La vie et l’œuvre de Lev Nicolaïevitch Tolstoï sont étroitement liées. Certains passages sont autobiographiques et c’est ce qui lui donne cette universalité, cette proximité. Nous nous posons tous les mêmes questions.

En cent pages, la vie et la mort du personnage sont finement analysées, tout est dit dans un texte sans fioriture en dépit du thème c’est un grand moment de lecture.

Je me souviens l'avoir bien aimé lorsque j'ai du le lire au lycée et la relecture n'a pas été désagréable.

Maître et serviteur est assez lent et ennuyeux et Trois morts n'a pas grand intérêt mais l'on peut voir l'ébauche de La mort d'Ivan Illitch qui est beaucoup plus appréciable. Je ris de la description de la vie que cet homme a mené mais je suis son trépas avec tristesse. J'aime la morale de cette histoire.

Un livre extrêmement négatif, je pense qu'il faut vraiment se préparer avant de le lire.

Le style est plutôt accessible, c'est un livre très court mais bon sang qu'il rend triste !

Très bien

Le début du récit m'a un peu perdu, mais une fois placé dans le récit au côté de son narrateur, on ressent clairement la souffrance et le désespoir Ivan llitch face à la maladie et surtout le regard des autres et de la société en général. Une introspection qui n'est pas dénuée d'intérêt même s'il faut tout de même s'accrocher pour lire l'histoire en entière

J'ai beaucoup entendu parler de Tolstoï, et en très bien. J'ai donc voulu tester avec cette nouvelle... Et j'ai été assez déçue. Je ne la trouve pas mauvaise, mais elle est en-dessous de ce que j'avais espéré de Tolstoï. Peut-être qu'il aurait été plus judicieux d'en choisir une autre pour commencer...

Une nouvelle très sympa, que j'ai lu à la suite de "Sonate à Kreutzer", puisqu'elles étaient réunies dans mon édition. On reste un peu dans les mêmes thèmes : mariage raté, problèmes de couple, inanité de la vie.

J'ai encore une fois beaucoup apprécié le style de Tolstoï, et je suis déterminée à lire d'autres romans de cet auteur !

Au début j'ai eu un peu de mal à entrer dans cette nouvelle (La mort d'Ivan Illitch), cela me semblait fade et surfait comme vie (et pour cause...). Mais j'ai apprécié d'autant plus la deuxième partie où le narrateur, confronté à la douleur et à la mort se rend compte comme sa vie a été vaine et qu'il n'a pas réussi à créer un seul lien d'amitié ou d'amour véritable.