Bobigny 1972

Cette BD retrace le procès de Marie Claire Chevalier qui a eu lieu à Bobigny en Seine Saint Denis en 1972. La jeune fille de 15 ans subit un viol suite auquel elle tombe enceinte. Trop jeune, trop pauvre, impossible de s’imaginer élever un enfant d'autant plus dans une société qui stigmatise les mères seules. Elle décide d'avorter et y est aidé par sa mère. Sauf que son violeur la dénonce. Le comble ! S'en suit un procès où son avocate, Gisèle Halimi, la défend et ouvre le débat sur l’injustice de la loi. Le verdict ouvrira la voie pour une évolution de la législation.

Ce livre fait tellement écho à l’actualité. Cinquante ans après et malgré les lois, les débats sont toujours les mêmes, c'est effrayant...

Une BD très bien mené qui m'a appris beaucoup de chose sur le procès de Bobigny de 1972 et sur la défense menée par Gisèle Halimi puis de Simone Veil concernant l'avortement et le droit des femmes en général.

Une superbe lecture qui rend vraiment hommage à la défense de Gisèle Halimi et de tellement d'autres pour la défense du droit des femmes à disposer d'elles-mêmes.

Une superbe BD qui fait écho à notre actualité et qui nous rappelle que nos droits acquis ne le sont pas depuis si longtemps et qu'ils ne sont pas intouchables. Bref, une pépite !

Avoir lu ce roman graphique alors que la liberté d'accès à l'avortement est inscrite dans la Constitution a une résonnance toute particulière. J'ai énormément pleuré, je me suis très (très !) souvent indignée, et j'ai eu mal au cœur pour toutes les personnes qui ont traversé cette épreuve et le doivent encore. Parfois l'humanité n'a aucun sens. Que chacun.e s'occupe de son corps et laisse tranquille les autres.

Marie-Claire, jeune adolescente, est violée et tombe enceinte dans une France qui condamne l’avortement. Des années plus tard, la police tombe sur l’agresseur suite à une course poursuite. Pour négocier sa peine, il dénonce Marie-Claire. Un procès historique qui fera enfin évoluer la loi, car celles qui sont arrêtées et jugées sont celles des classes les plus pauvres, car des milliers de femmes prennent des risques pour leur vie afin de se faire avorter clandestinement chaque année… défendue par Gisèle Halimi quelques temps après La Tribune des 343, Marie Claire deviendra un symbole pour toutes les clandestines et ceux qui les accompagnent. Merci a elle, à Mme Halimi et toutes celles qui se sont battu.

Une excellente adaptation de cette histoire qui est a la base des a avancees des droits des femmes. J' avais déjà beaucoup aimé l'adaptation TV mais là on retrouve toute l'émotion suscitée par ce procès.

Les larmes sont montées plusieurs fois pendant ma lecture...j'espère que beaucoup le liront car maintenant on peut avorter "facilement", mais ça a été un long combat mené par nos mères ou nos grands-mères au cours duquel beaucoup sont mortes parce que des pénis voulaient avoir le dernier mot sur des utérus ! En plus, ici c'est encore plus dramatique car une jeune fille a été victime de viol et est jugée car elle a avorté ! Alors que celui qui devrait être sur le banc des accusés c'est son violeur pas elle !

J'ai pleuré tout le long.

Au cas où, je tiendrais à rappeler que Simone de Beauvoir était également une pédocriminelle qui fournissait des mineures à Sartre (dixit les écrits des victimes).

Une bd essentielle qui résume à merveille les heures les plus sombres de la loi pour l'avortement et la contraception. Le dessin de Carole Maurel sublime le tout.