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Scandale pour un milliardaire



Description ajoutée par Underworld 2019-09-12T18:37:25+02:00

Résumé

Katie se bat pour offrir à ses jumeaux de neuf mois une vie décente. Et même si sa situation est précaire, elle refuse de faire appel à leur père, Alexandro Christakis, qui ignore tout de leur naissance. Comment pourrait-elle demander le secours de cet homme froid et sans pitié qui n'a jamais rien éprouvé pour elle ? Mais en se promenant un jour dans les rues de Londres, Katie découvre avec consternation que la paternité d'Alexandro vient d'être révélée à la une des journaux... Désormais, elle en est certaine, le puissant milliardaire grec va vouloir se venger d'elle.

* * *

Description en VO :

PREGNANCY AND PASSION --- TWO GOOD REASONS TO BE HIS MISTRESS?

Single mother of twin boys, Katie didn't want their father, Greek billionaire Alexandros Christakis, back in her life. But poverty pushed her to ask for his help.

Alexandros demanded that Katie marry him.

They had nothing in common --- except their mutual burning sexual attraction, but resistance was futile: both the twins and Katie needed Alexandros. She would submit to becoming his mistress ...

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Classement en biblio - 81 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Underworld 2020-03-10T18:47:30+01:00

** Extrait offert par Lynne Graham **

1.

Une lueur amusée éclaira un instant les prunelles sombres d’Alexandros Christakis. Il regardait son grand-père qui contemplait, extatique, le somptueux jouet qu’Alexandros venait de s’offrir : le tout dernier modèle d’une voiture de sport de grande marque. Cinquante exemplaires seulement de ce prototype exceptionnel seraient fabriqués. Les yeux du vieil homme brillaient comme ceux d’un enfant devant un arbre de Noël. A soixante-quinze ans, encore solide et droit sur ses jambes, Pelias Christakis secoua sa tête aux cheveux blancs.

— Ainsi, énonça-t-il, une voiture peut aujourd’hui coûter un demi-million ! C’est une pure folie mais je suis heureux de te voir manifester de nouveau un intérêt pour ce type de futilité, Alexandros.

Alexandros se garda de tout commentaire, son visage — comme d’habitude — ne laissant transparaître aucune émotion.

La presse people décrivait généralement le jeune milliardaire, patron de la toute puissante CTK Bank, comme infiniment séduisant mais terriblement austère. Alexandros détestait ce type de presse et ses ragots. Il fuyait les journalistes comme la peste et n’avait guère de temps à consacrer aux frivolités. Si les traits harmonieux de son visage, sa svelte et élégante silhouette faisaient se retourner les femmes sur son passage, il n’en avait cure.

— Tu es encore très jeune, Alexandros, dit Pelias. Tu n’as que trente et un ans. Je comprends qu’il te soit difficile d’oublier ton chagrin mais il est temps, pour toi, de refaire ta vie !

Pelias choisissait ses mots avec soin. Il vouait une admiration sans réserve à son petit-fils et ne se permettait que rarement de se mêler de sa vie privée.

— Il y a longtemps que j’ai refait ma vie, grand-père !

— Depuis la mort de Ianthe, tu t’es immergé dans le travail, en ne te préoccupant que de décupler ta fortune. Et pour quoi faire au fond ? Combien crois-tu qu’un homme puisse dépenser dans une vie ? Ne peux-tu commencer à t’intéresser à autre chose qu’au travail ?

Pelias indiqua de la main la somptueuse demeure qui se dressait devant eux, une des nombreuses possessions de son petit-fils de par le monde.

— Et combien de maisons comptes-tu encore acquérir ? Tu es déjà plus riche qu’aucun homme puisse rêver l’être.

— Je pensais que la devise des Christakis était : « Toujours plus loin, toujours plus haut », grand-père.

N’était-ce pas d’après ces critères qu’il l’avait élevé : être le plus fort en toutes circonstances, toujours plus ambitieux, toujours prêt à relever les défis de ce monde ? Ses grands-parents avaient soigneusement veillé à ce qu’il devienne l’opposé de son père dont le comportement avait été la honte de la famille.

— Je suis fier de toi, Alexandros, très fier, affirma Pelias, mais le monde peut t’offrir infiniment plus que la satisfaction d’engranger toujours plus d’argent, de racheter des banques concurrentes ou de fusionner avec les plus importantes. Prendre une compagne peut paraître terriblement démodé mais…

— Je ne manque pas de compagnie féminine… si c’est ce qui te préoccupe, grand-père !

Seul le profond respect éprouvé pour le vieil homme avait empêché Alexandros d’utiliser des termes plus caustiques.

Pelias laissa échapper un profond soupir.

— Ce qui me préoccupe, c’est que tu ne t’intéresses pas à tes conquêtes plus d’une semaine.

Alexandros s’efforça de garder son calme.

— Je suis désolé, grand-père, mais je n’ai nullement l’intention de me remarier ni d’avoir des enfants.

Fils unique, Alexandros subissait la pression de ses grands-parents, impatients — comme tous les Grecs — d’avoir une descendance. Il lui incombait de transmettre le nom des Christakis, un nom qui jamais ne devait s’éteindre. Hélas, personnellement, il ne souhaitait pas devenir père, alors que devenir mère avait été le désir — l’obsession, même — de Ianthe, sa femme. Elle était morte. Il n’avait désormais plus à dissimuler l’hostilité qu’il éprouvait envers ce projet.

— Je comprends que cela vous chagrine, grand-mère et toi, admit-il, mais rien ne pourra me faire changer d’avis !

Pelias Christakis pâlit et ses épaules se voûtèrent. Il semblait soudain avoir vieilli de dix ans. Alexandros se détesta de faire ainsi de la peine à son grand-père qui l’avait élevé et qu’il vénérait. Mais il ne pouvait lui mentir et lui donner de faux espoirs. Jamais il ne se remarierait. Sa détermination était sans faille.

Désormais experte en matière de soldes, Katie se fraya un chemin à travers la foule et parvint au bac dans lequel elle plongea ses mains à la recherche de vêtements pour ses jumeaux. Victorieuse, elle en tira un élégant pull-over et un pantalon assorti.

— Combien, pour l’ensemble ? demanda-t-elle à la vendeuse.

Le prix annoncé dépassait la somme qu’elle pouvait s’autoriser. Elle reposa l’ensemble dans le bac. Sa priorité était d’avoir un toit, de la nourriture pour ses deux fils et de pouvoir les protéger du froid. Elle trouva un autre ensemble moins élégant mais chaud, confortable et moins cher. Les jumeaux grandissaient si vite que les habiller devenait un défi permanent. Alors qu’elle payait, la vendeuse lui proposa de baisser le prix de l’ensemble précédent. Katie refusa en rougissant. Elle venait de dépenser la somme réservée aux vêtements. La compassion qu’elle lisait dans les yeux de la vendeuse ne fit qu’accroître encore son malaise.

— Vos jumeaux sont vraiment adorables mais cela ne doit pas être facile d’élever deux enfants à la fois ! lança la vendeuse qui n’avait pas manqué de remarquer l’absence d’alliance au doigt de Katie.

La jeune mère enveloppa ses deux fils d’un regard rempli de tendresse et de fierté. Toby et Connor étaient deux bébés pleins de vie et très avancés pour leurs neufs mois. Avec leurs cheveux noirs bouclés et leurs immenses yeux aux iris sombres, ils ne pouvaient renier leur origine grecque. Ils étaient la copie conforme de leur père et semblaient déjà pourvus d’une forte personnalité, qu’ils manifestaient bruyamment dès qu’ils avaient faim ou s’ennuyaient. Ils dormaient peu, exigeaient sa constante attention mais étaient, pour elle, les plus beaux, les plus merveilleux bébés qui soient. Jamais elle ne regretterait de les avoir mis au monde même si, parfois, totalement épuisée, il lui arrivait d’admettre qu’il lui était de plus en plus difficile de satisfaire leurs incessantes demandes.

Sur le chemin du retour vers son studio, elle observa les jeunes femmes qu’elle croisait. Celles sans enfant lui parurent incontestablement plus souriantes, plus détendues, plus attirantes.

Soudain, sans qu’elle puisse rien faire pour l’empêcher, les larmes lui montèrent aux yeux. Il fut un temps où, quand elle s’en donnait la peine, elle avait été attirante. Mais, aujourd’hui, ce temps-là n’était plus qu’un lointain souvenir. Elle était désormais trop mince, trop mal habillée. Les traits de son visage, sans maquillage, étaient marqués par la fatigue et le manque de sommeil. N’ayant ni le temps ni l’argent pour se rendre chez le coiffeur, elle se contentait de relever sa flamboyante chevelure rousse en une queue-de-cheval fort peu seyante. Aujourd’hui, le père de Toby et Connor ne lui accorderait même pas un regard.

Autrefois, déjà, elle s’était émerveillée qu’il puisse s’intéresser à elle. C’était si incroyable, si féerique, qu’un homme aussi séduisant, qui devait avoir les plus belles femmes du monde à ses pieds, jette son dévolu sur elle ! Mais, le temps passant, elle avait perdu ses illusions. S’il s’était intéressé à elle, c’était uniquement parce qu’elle était à ce moment la seule femme disponible dans son environnement immédiat. Pire encore, elle s’était jetée dans ses bras et donnée à lui sans réserve. Pour lui, elle n’avait été qu’un objet de plaisir dont on se débarrasse lorsqu’il a perdu tout intérêt.

A peine était-elle rentrée dans son studio que son propriétaire sonnait à sa porte.

— Vous devez partir, annonça-t-il sans ambages. Je viens de recevoir une nouvelle plainte. Vos jumeaux font trop de bruit, la nuit.

Katie le regarda, effarée.

— Mais tous les bébés pleurent la nuit !

— Et deux bébés font deux fois plus de bruit.

— Je vous promets de les calmer.

— C’est ce que vous aviez promis de faire la dernière fois sans résultat. Cela ne peut plus durer. Vous avez quinze jours pour vous trouver un autre toit. Si vous refusez de quitter les lieux de votre plein gré, je vous ferai expulser.

— Mais vous ne pouvez…

— Désolé, je ne suis pas l’Armée du Salut ! Adressez-vous aux services sociaux. C’est à eux de trouver un toit à une mère célibataire !

Katie se recroquevilla sous l’impact du mépris contenu dans la voix de son interlocuteur. Il était inutile de chercher à l’amadouer. De toute évidence, les jumeaux et elle venaient d’être déclarés indésirables.

L’homme parti, elle s’assit sur le lit et entoura ses genoux de ses bras, luttant contre le désespoir qui la terrassait. Elle était anéantie. Seigneur, qu’allaient-ils devenir tous les trois ? Elle ne pouvait en vouloir aux autres locataires qui se plaignaient du bruit. Les murs étaient en carton-pâte. Tout un chacun devait se rendre à son travail le matin, et personne ne pouvait, très longtemps, supporter des nuits sans sommeil. Elle-même n’était-elle pas sur le point de craquer nerveusement ?

Elle lança un regard autour d’elle. Les murs du studio avaient sérieusement besoin d’être repeints et les meubles d’être changés, mais Katie avait fini par s’y sentir chez elle. Par bonheur, l’immeuble ne se trouvant pas dans un quartier mal fréquenté, elle pouvait s’y promener sans risque en compagnie des jumeaux. Durant sa grossesse, elle avait habité en banlieue. La drogue y circulait et les gangs s’y entretuaient. Elle était terrifiée à chacune de ses sorties.

Elle ne disposait désormais que de deux semaines pour se retrouver un toit. De nouveau, elle allait devoir faire appel aux services sociaux. Elle lutta contre les larmes qui lui venaient aux yeux. Il lui fallait se rendre à la triste évidence : elle ne pouvait plus, seule, subvenir aux besoins de ses jumeaux. A vingt-trois ans, elle possédait une vitalité et une énergie hors du commun mais il fallait le reconnaître, elle était épuisée. Comment trouver du travail avec deux bébés sur les bras ? Elle vivait désormais des maigres allocations versées par l’Etat, juste de quoi survivre. Jusqu’à quand allait-elle ne laisser parler que son orgueil ? Si elle avait fauté, Toby et Connor étaient, eux, totalement innocents. Ils n’avaient pas demandé à venir au monde.

Une semaine passa durant laquelle Katie multiplia les démarches afin de leur trouver à tous trois un endroit décent pour vivre. Chaque piste aboutissait à un mur. Personne ne voulait d’une famille aussi démunie et encombrante.

Au milieu de la deuxième semaine de recherches infructueuses, Katie se rendit chez une assistante sociale. Elle ressortit de son bureau submergée de panique. La jeune femme lui avait annoncé qu’elle allait devoir se contenter d’une chambre dans un foyer d’hébergement pour SDF.

— Tu vas détester ça, je peux te l’assurer ! l’avertit son amie Leanne Carson qui l’avait accompagnée. Dans ces foyers, les chambres sont minuscules et la promiscuité insupportable.

— Je sais, dit Katie en laissant échapper un soupir de découragement.

— Les pleurs des jumeaux ne seront pas les bienvenus. Tu seras en butte à l’agressivité des autres pensionnaires. Pourquoi te montres-tu si désespérément obstinée, Katie ?

— Que veux-tu dire ?

— Tu m’as raconté que le père des jumeaux était un homme riche. Pourquoi ne pas profiter de son argent ? Si cet ignoble individu est connu, raconter votre histoire à la presse people peut valoir son pesant d’or.

Katie massa de ses doigts ses tempes douloureuses.

— Jamais je ne pourrais faire une chose pareille ! s’écria-t-elle, indignée.

Leanne ne sembla pas impressionnée par la véhémence de sa réaction.

— Evidemment, il te faudra épicer un peu l’histoire. L’abject individu t’a fait subir les derniers outrages et…

— Ça ne s’est pas passé comme ça !

— Peu importe ! Les journaux sont avides de détails croustillants qui donnent du sel à l’histoire et qui sont très vendeurs auprès du public. Les gens s’ennuient tellement dans leur vie insipide. Je t’en supplie, Katie, ne sois pas aussi prude ! Je le répète, ton histoire vaut de l’or. Le père de Toby et Connor ne s’est pas spécialement bien comporté à ton égard. Il mérite que tu te venges.

— Non ! Il n’est pas dans ma nature de me conduire aussi bassement. Je sais que tu essaies de m’aider, Leanne, et je t’en remercie, mais…

— Tu n’arriveras jamais à t’en sortir si tu ne changes pas d’attitude ! Que veux-tu ? Que vous deveniez des SDF, toi et tes fils, pendant que leur père continuera à vivre impunément une vie de luxe ? Si tu aimes tes enfants, tu dois te battre pour eux !

Les mots de Leanne pénétrèrent le cœur de Katie comme autant de coups de poignard. Des larmes lui montèrent aux yeux.

— Tu sais que j’ai raison, poursuivit Leanne, imperturbable. Tu laisses le père des jumeaux… cet Alexandros… fuir ses responsabilités.

— J’ai contacté les services sociaux et…

— Ils ont bien d’autres choses à faire que d’aider les enfants d’un étranger riche à millions ! Tu dois te battre, Katie ! Pour eux ! Tu dois obliger leur père à les reconnaître, faire pratiquer des tests ADN. Mais le plus efficace pour obtenir, très vite, l’argent dont tu as impérativement besoin, serait de t’adresser directement et sans plus tarder aux journaux.

Katie ne put dormir, cette nuit-là. Son propre père était mort alors qu’elle n’avait que six ans. Elle repensa aux sacrifices faits par sa mère pour l’élever, seule. Maura avait dû gagner sa vie comme femme de ménage, nounou ou cuisinière. Les yeux grands ouverts dans l’obscurité, elle ressassa indéfiniment ses souvenirs. Alexandros l’avait rejetée. Il avait ignoré ses appels à l’aide. Il lui avait brisé le cœur. Jamais, non, jamais, s’était-elle juré, elle ne ferait de nouveau appel à lui ! Mais n’avait-elle pas laissé l’orgueil prévaloir sur son devoir de mère vis-à-vis de ses fils ? Ces deux êtres innocents n’avaient-ils pas droit à une vie confortable, exempte de tout souci financier ? Et si Leanne avait raison ? Et si elle n’avait pas fait tout ce qu’il fallait pour obliger Alexandros à assumer ses responsabilités ?

Deux jours plus tard, à la fin du délai accordé par le propriétaire, Katie quitta son studio avec l’aide de Leanne. Son amie lui avait proposé d’entreposer une partie de ses maigres possessions chez elle et le surplus serait vendu lors d’une braderie, Katie ne pouvant assumer les frais d’un garde-meuble.

Lorsqu’elle poussa, quelques heures plus tard, la porte de la chambre minuscule et d’une tristesse infinie qu’on lui avait attribuée dans un foyer pour SDF, la jeune femme eut un haut-le-cœur. Il était rigoureusement impossible, songea-t-elle, que ses enfants soient réduits à grandir dans ce lieu sordide. Aussi, le lendemain matin, se leva-t-elle les yeux gonflés, mais farouchement déterminée à procurer à Toby et Connor un toit sûr et décent. Peu importait la nouvelle humiliation qu’elle ne manquerait pas de subir ! Leanne avait raison. Elle n’avait pas fait ce qu’il fallait. Une action plus véhémente et vigoureuse de sa part se révélait nécessaire.

Avec ce projet en tête, elle se rendit à la bibliothèque du quartier afin de consulter internet à la recherche d’informations concernant Alexandros. Ses précédentes tentatives s’étaient révélées infructueuses, mais peut-être avait-elle mal orthographié son nom. Cette fois, elle essaya plusieurs orthographes et, bientôt, sidérée, elle vit la photo du père de ses enfants s’afficher sur l’écran. Il s’appelait non pas Crestakis comme elle l’avait cru mais Christakis et il était en fait le patron de la CTK Bank, une banque internationale dont l’un des bureaux les plus importants se trouvait à Londres, en plein cœur de la City.

Tandis qu’elle se battait pour survivre avec ses deux fils, Alexandros Christakis avait fait plusieurs séjours dans la capitale britannique !

Durant de longues minutes, elle explora le site. Alexandros y était décrit comme un homme d’affaires extrêmement brillant à qui tout réussissait. Le tout-puissant magnat était également reconnu comme terriblement séduisant mais froid, distant, autoritaire.

Tel était l’homme dont elle était tombée éperdument amoureuse, au premier regard, dix-huit mois plus tôt. Un frisson la parcourut. Le site annonçait la fusion de la célèbre banque grecque avec une importante banque anglaise. Un tel événement nécessitait la présence d’Alexandros en Grande-Bretagne. Si elle se levait tôt, elle pourrait se rendre à la City et attendre son arrivée, devant l’établissement, afin de l’intercepter.

Bien sûr, elle pouvait également téléphoner et demander un rendez-vous. Cette pensée amena un rictus sur ses lèvres. Alexandros refuserait de la recevoir, elle en était convaincue. Comment pourrait-il en être autrement alors qu’elle n’avait jamais pu le joindre par l’intermédiaire du pseudo-numéro de téléphone qu’il lui avait donné. Pire, alors qu’il n’avait jamais répondu à la lettre dans laquelle elle lui annonçait sa future paternité !

Non, il s’avérait plus sage de ne pas annoncer officiellement sa visite. L’effet de surprise pourrait jouer en sa faveur, songea-t-elle.

Le lendemain, Katie laissa les jumeaux à la garde de Leanne et prit le bus en direction de la City.

Elle savait que ses enfants profiteraient d’une journée agréable. Leanne les promènerait dans le parc voisin de chez elle en compagnie de sa fille, Sugar. L’appartement de son amie était petit mais accueillant et bien décoré. Leanne bénéficiait de l’appui d’un vaste réseau familial, ce qui manquait cruellement à Katie et ses fils. La grand-mère de Sugar la gardait souvent le soir et l’ex-compagnon de Leanne, le père de la petite fille, lui versait une pension.

— Et, surtout, ne te laisse pas manipuler par ce triste sire, lui avait recommandé Leanne. Dans cette affaire, il a tout à perdre et, toi, tout à gagner. Cet Alexandros, dans sa position, ne souhaite certainement pas de scandale. Les banquiers sont, en général, très conservateurs. Ils tiennent beaucoup à rassurer leurs clients.

Alexandros était-il conservateur comme le prétendait Leanne ? La question occupa l’esprit de Katie durant tout le trajet en bus. Une chose était certaine. Dès leur toute première rencontre, Alexandros lui avait paru terriblement réservé et austère.

Elle l’avait tout d’abord détesté, choquée par son air hautain, révoltée par sa façon de la traiter comme une domestique, même si tel était son statut lors de leur rencontre ! Visiblement habitué à commander et à être obéi au doigt et à l’œil, Alexandros Christakis affichait en toute circonstance, une arrogance proprement insupportable.

Hélas, aucun de ces défauts ne l’avait empêchée d’éprouver pour lui cette incroyable attirance qui, annihilant toutes ses défenses, l’avait conduite dans son lit. Encore aujourd’hui, elle était sidérée par son propre comportement d’alors, si totalement débridé, si peu conforme à sa nature timide et réservée. Mais ce qui l’avait plus stupéfiée encore était la passion avec laquelle Alexandros lui avait fait l’amour. Même si elle n’avait aucune expérience, puisqu’il avait été son premier et seul partenaire, elle avait néanmoins perçu l’ardeur non feinte dont il avait fait preuve. Une ardeur qui lui avait laissé espérer…

Quelle stupide et insupportable naïveté ! songea-t-elle amèrement.

Au bout de quelques semaines de passion débridée, il avait quitté l’Irlande et la demeure qu’il avait louée en lui donnant ce fameux numéro de téléphone qu’elle n’avait jamais pu joindre.

La CTK Bank, située au cœur de la City à Londres, se trouvait dans un bâtiment de verre imposant avec, à son sommet, une enseigne lumineuse gigantesque, symbole de sa toute-puissance. Katie leva les yeux vers les dizaines de fenêtres qui montaient jusqu’au sommet de l’édifice représentant l’empire d’Alexandros Christakis dans la capitale britannique.

La rage la submergea. Ainsi, le père de ses jumeaux était un homme immensément riche et tout-puissant alors que sa progéniture vivait dans une chambre misérable et insalubre !

Elle prit position derrière un pilier d’où elle pouvait tout à la fois surveiller l’entrée principale et l’entrée secondaire. Les employés commençaient à arriver. La pluie se mit à tomber, pénétrant instantanément le tissu léger de sa veste. Comme elle baissait la tête pour éviter que les gouttes lui dégoulinent dans les yeux, elle faillit rater l’arrivée de la somptueuse limousine qui vint s’arrêter silencieusement devant l’entrée secondaire située dans une rue discrète sur le côté du bâtiment.

Sans plus réfléchir, Katie se précipita vers la voiture aux vitres teintées. Si Alexandros se trouvait à l’intérieur, elle ne devait surtout pas le manquer. Deux véhicules encadraient la limousine. L’un la précédait, l’autre la suivait. Des hommes en noir en descendirent et se postèrent autour de la voiture. Katie reconnut immédiatement la haute silhouette de l’homme qui s’en extrayait avec une grâce féline. Alexandros ! La brise légère ébouriffa son abondante chevelure sombre et bouclée et le cœur de Katie se mit à battre la chamade. Il était plus élégant, plus séduisant que jamais !

— Alexandros…

Encore beaucoup trop loin d’elle, il ne pouvait l’entendre. Cependant, comme mû par une force invisible, il se retourna et regarda dans sa direction.

Alexandros avait immédiatement perçu la tension des hommes assurant sa sécurité. Il savait qu’il pouvait compter sur eux. Ils étaient parfaitement formés pour lui éviter tout contact inopportun. Mais à l’instant où son regard se posa sur la frêle silhouette féminine à la flamboyante chevelure rousse, il la reconnut. Katie ! Son cœur fit un bond dans sa poitrine et tout son corps vibra aux souvenirs des folles étreintes et des semaines de fulgurante passion qu’il avait vécues avec elle dix-huit mois plus tôt. Depuis, désespérément, il avait cherché à les oublier, sans vraiment y parvenir.

Alors qu’un de ses gardes du corps interceptait la jeune femme, une horde de paparazzi, surgie soudain de nulle part, se précipita vers la limousine, chacun d’eux brandissant son appareil photo ou sa caméra.

— Entrez vite, patron, commanda aussitôt Cyrus, le chef de son équipe de sécurité. Des paparazzi et une SDF… cela ressemble fort à une mise en scène !

Alexandros gravit les marches et s’engouffra prestement dans le bâtiment. Une mise en scène ! Une SDF ! Cyrus faisait-il référence à Katie ? Pourquoi était-elle si pauvrement vêtue ? Pourquoi venait-elle le voir ? se demanda-t-il. Sa soudaine apparition près de sa banque ne pouvait être une simple coïncidence. Que voulait-elle ? Pourquoi avait-elle cherché à le contacter en public ? Les paparazzi avaient-ils été convoqués, prêts à immortaliser leur rencontre et le fait qu’il la reconnaisse ? Avait-elle cherché à le piéger ?

Il demanda à Cyrus de faire suivre la jeune femme et de lui rapporter le maximum d’informations la concernant.

Au service d’Alexandros depuis des lustres, Cyrus ne s’étonnait généralement de rien. En l’occurrence, il fut stupéfait.

— La jeune femme que tu as qualifiée de SDF s’appelle Katie Fletcher, poursuivit Alexandros. Ne perds pas sa trace. Je veux savoir où elle habite.

Sans discuter, Cyrus se précipita dans la rue et transmit l’ordre à son équipe. Quant à Alexandros, redevenu l’homme d’affaires imperturbable qu’il savait être, il s’engouffra dans l’ascenseur qui l’emmena directement à son bureau situé au sommet du building. Là, il se plongea dans le dossier préparé à son intention afin de gérer au mieux l’événement important de la journée qui allait lui permettre d’engranger encore plus d’argent qu’il n’en avait déjà. Augmenter toujours plus son pouvoir et son empire, telles étaient ses préoccupations et sa devise.

Quand un nouveau souvenir dérangeant tenta de s’immiscer dans ses pensées, il le chassa. Il ne prisait guère l’introspection. Il détestait revivre ses erreurs passées. En toutes circonstances, il avait appris à juguler ses émotions.

Toutefois, à la fin de la réunion qui aurait dû focaliser toute son attention, il découvrit qu’il avait dessiné un K sur son bloc-notes et l’avait encerclé. Cette marque de faiblesse, ce manque évident de concentration, le mirent en rage.

* * *

* * *

Stoppée net dans son élan par la technique de blocage de l’homme de la sécurité qui s’était subitement matérialisé devant elle, Katie assista, impuissante, à la disparition d’Alexandros à l’intérieur du bâtiment. Qui fuyait-il ? La horde des paparazzi ou elle ? Les photographes l’avaient bousculée sur leur passage dans leur hâte de capturer une image de l’important homme d’affaires.

Katie ne savait plus que faire. Alexandros l’avait vue mais l’avait-il reconnue ? Avait-il ordonné à son garde du corps de l’empêcher de l’approcher ? Aurait-il accepté de lui parler si les paparazzi ne s’étaient pas précipités vers lui ?

Elle en doutait. Aucun sourire n’avait fleuri sur ses lèvres. Aucun signe de reconnaissance ne lui avait été adressé.

Leanne a raison, il n’est qu’un ignoble individu ! pensa-t-elle, écœurée.

Mais bientôt, la rage et la révolte la submergèrent. Elle ne s’avouerait pas vaincue. Se redressant de toute sa hauteur, elle revint sur ses pas, se dirigea vers l’entrée principale de la banque et, pénétrant dans le vaste hall habillé de marbre, se dirigea d’un pas martial vers une des hôtesses d’accueil.

— Je veux parler à M. Christakis, annonça-t-elle.

L’élégante hôtesse l’examina de la tête aux pieds d’un air de profond dédain comme si la demande qui venait de lui être faite était obscène.

— M. Christakis est très occupé, surtout aujourd’hui. Peut-être vaut-il mieux parler à quelqu’un de son service.

— Non ! Il s’agit d’une affaire personnelle. Je veux parler à M. Alexandros Christakis et à personne d’autre. Je m’appelle Katie Fletcher. Communiquez-lui mon nom. Il me connaît.

Tandis qu’elle s’installait dans un des fauteuils mis à la disposition des visiteurs près d’une table basse, elle vit l’hôtesse s’entretenir avec ses collègues et le sourire de commisération qu’elles arboraient ne lui échappa pas. Elle fit mine de s’intéresser aux revues économiques exposées sur la table.

Une pensée lui vint soudain à l’esprit. Elle avait mal orthographié son nom dans le passé. Alexandros avait-il reçu la lettre — envoyée par l’intermédiaire de l’agence de location, en Irlande — dans laquelle elle lui annonçait être enceinte ? Soudain, elle en doutait.

— Mademoiselle Fletcher ?

Katie se dressa sur ses pieds.

— Oui.

— J’ai un appel pour vous.

Katie saisit le téléphone sans fil que l’hôtesse lui tendait et le porta à son oreille.

— Katie ?

— Alexandros !

La jeune femme faillit laisser tomber le téléphone.

— Je suis en attente d’être connecté par satellite pour un entretien capital. Tu as mal choisi ton jour pour…

— Tu es très occupé, je sais ! Une fusion va avoir lieu. C’est la raison pour laquelle je suis ici. J’étais certaine de t’y trouver. J’ai un besoin urgent de te rencontrer.

— Pourquoi ? As-tu besoin d’aide ? Est-ce la raison pour laquelle tu veux me voir ?

— Oui. Mais ce que j’ai à te dire n’est pas discutable par téléphone. Je t’ai écrit. As-tu reçu ma lettre ?

— Non !

— Oh…

S’il ne l’avait pas reçue, il allait avoir un choc.

— Pourquoi ne pas me dire, en quelques mots, de quoi il s’agit ?

— Ce n’est pas possible !

Katie baissa la voix.

— S’il te plaît, Alexandros, jamais je ne me permettrais de t’importuner si ce n’était de la toute première importance.

— Allons, dis-moi de quoi il s’agit, qu’on en finisse ! Je déteste les mystères.

Des larmes de rage brûlèrent les paupières de Katie.

— Ainsi, tu refuses de me recevoir. Je n’en suis pas surprise. Je m’y attendais. Je pars. Mais tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas averti !

Elle raccrocha et se dirigea vers l’accueil pour rendre le combiné de téléphone. Avant même qu’elle ne le dépose, il sonna de nouveau. Elle s’éloignait déjà lorsque l’hôtesse la rappela. Elle se retourna. L’hôtesse lui tendit de nouveau l’appareil. Katie secoua négativement la tête. Qu’il aille au diable ! pensa-t-elle, rageuse.

Consciente qu’elle était devenue l’objet de l’attention générale, elle marcha vers la porte, la tête haute et le menton fièrement relevé. Alors qu’elle s’apprêtait à pousser le lourd ventail, elle rencontra le regard d’un homme mince aux cheveux blonds qui avait assisté à la scène avec grand intérêt. Elle réfréna l’envie de lui tirer la langue. Ces choses-là ne se font pas chez les gens bien éduqués.

Elle était furieuse contre le monde entier mais surtout contre elle-même. Penser qu’il suffisait de réapparaître devant Alexandros pour qu’il s’intéresse de nouveau à elle, quelle naïveté ! Il n’avait aucun désir de la revoir et l’annonce de sa paternité serait sans doute particulièrement mal accueillie. Pour obtenir l’aide financière du père de Toby et Connor, elle allait devoir le traîner devant les tribunaux. Mais la chose prendrait du temps et les besoins des jumeaux se faisaient chaque jour plus pressants. La situation exigeait que soit trouvée une solution immédiate. Sans doute allait-elle devoir remiser ses scrupules au placard et contacter les journaux, songea-t-elle sans enthousiasme.

La mise sur la place publique du scandale rendrait Alexandros fou furieux. Un souvenir lui revint à la mémoire. Un matin, mise en rage par son attitude, elle avait déposé violemment le plateau du petit déjeuner sur la table. Jamais elle n’oublierait l’expression qui s’était alors affichée sur son visage. A l’évidence, personne, jamais, jusqu’à ce jour, n’avait osé l’affronter comme elle le faisait en affirmant qu’il n’était pas Dieu le Père et qu’il se devait de respecter ses employés.

Le trajet de retour jusqu’à l’appartement de Leanne lui prit une bonne heure et, à son arrivée, elle le trouva déserté. Son amie l’avait informée qu’elle irait faire des courses en compagnie des enfants et de sa mère. Katie décida de la rejoindre au centre commercial. Comme elle marchait sur le trottoir, une limousine s’arrêta à sa hauteur et un homme en jaillit.

— M. Christakis désire vous parler, annonça-t-il en lui ouvrant la portière arrière du véhicule.

Paralysée par la surprise, Katie se figea, le regard rivé sur les vitres obscurcies qui ne laissaient rien filtrer de ce qui se passait à l’intérieur. Elle finit par accepter l’offre. Parler à M. Christakis, n’était-ce pas ce qu’elle avait, elle-même, demandé ?

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par COMETE_LC 2021-12-17T21:01:20+01:00
Lu aussi

C'est du Azur avec la reine en la matière Lynne Graham, bon ce n'est pas la grande littérature on le sait déjà par moment relire de nouveau des vieux azurs peut détendre quand on a pas envie de se prendre la tête.

Pour résumer Katie est tombée enceinte d'Alexandros un milliardaire grec ( beau, très froid..) et elle est pauvre 🥴 et avec des jumeaux en bonus . Bref tout le tralala quoi , du cliché dans sa totalité avec un soupçon de sexisme de la part de l'homme car je n'ai jamais compris cette obsession qu'on fait de la virginité de la femme dans les azurs ou cette manie de rendre la femme insignifiante par rapport l'homme dans cette collection même si bien entendu on a des exceptions dans certains romans, Spoiler(cliquez pour révéler)Spoiler ou pas on a Un happy end à la fin ce qui est bien quand on veut se détendre et oublier le quotidien.

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Commentaire ajouté par SuBla65 2016-09-11T05:48:36+02:00
Diamant

Très belle histoire d'amour. Et quand il y a des enfants, je craque. Comme dans toute bonne histoire, il y a un serpent, un (une) emmerdeur. Histoire que je relirai avec plaisir!

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Commentaire ajouté par -BooksLover- 2016-08-02T00:33:21+02:00
Or

Très belle histoire d'amour entre Alexandros et Katie. Deux personnages très différents mais, grâce au point de vue des deux personnages, on arrive plus ou moins à cerner leurs sentiments, leurs désirs et leurs motivations.

Le peu que l'on lit sur Toby et Connor nous fait craquer. Il y a juste un personnage secondaire qui mériterait une sacrée correction pour toutes les crasses qu'il commet ! En-dehors de cela, les autres personnages semblent très doux et agréables (je parle surtout des grands-parents).

Une jolie fin avec un joli épilogue conclut cette histoire en beauté.

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Lu aussi

Ce livre permet de passer un bon moment de détente

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Commentaire ajouté par Marvyne 2014-04-21T00:37:01+02:00
Or

Très belle histoire entre Alexandros et Katie. L'histoire est fluide et bien écrit. Je la recommande vivement. Très bonne lecture.

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Dates de sortie

Scandale pour un milliardaire

  • France : 2009-09-01 (Français)
  • USA : 2006-10-24 - Poche (English)
  • USA : 2011-11-01 (English)

Activité récente

Mmtk l'ajoute dans sa biblio or
2020-09-24T22:16:38+02:00
FATIMAK l'ajoute dans sa biblio or
2019-06-26T18:04:16+02:00

Titres alternatifs

  • Reluctant Mistress, Blackmailed Wife - Anglais
  • Reluctant Mistress, Blackmailed Wife (Greek Tycoons #39) - Anglais
  • De amante a esposa - Portugais
  • De amante a esposa - Portugais
  • Dolce passione greca - Italien
  • Villa der Leidenschaft - Allemand
  • De amante a esposa - Espagnol
  • Genadeloze verleider - Néerlandais
  • Řecký sňatek - Tchèque

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Note globale 7.09 / 10

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