Toucher la terre ferme

Moi et mon nombril !

Attirée par la couverture et le thème, j'ai lu ce témoignage de Julia Kerninon sur la maternité.

Je n'ai pas apprécié ce livre, rédigé dans un style banal, sur une vie banale trahissant des idées et des paroles banales (les répétitions sont volontaires !)

Un récit personnel non percutant…

Je ne me suis pas sentie proche de cette femme et de ses tourments…

Sur le même thème je vous conseillerai le roman de Marie Vareille (Ainsi gèlent les bulles de savon) beaucoup plus émouvant !

Dans ce court écrit l'auteur nous livre un récit percutant.

Elle raconte tour à tour les souvenirs de sa jeunesse, de ses envies, de ses tourments, de ses hésitations et pourtant sa vie continue.

Son statut de mère est-il compatible avec sa vie de femme et surtout avec toutes les expériences qui l'ont construites et dont ses enfants n'auront sans doute jamais connaissance ?

Peut-on faire la part des choses entre le rôle de mère et la femme que nous étions avant d'avoir des enfants.

Est-ce une étape, une continuité ou un bouleversement ?

C'est peut être les 3 à la fois !

Au vu du résumé, je m'attendais à un réel témoignage sur la dépression post-partum quand il s'agit plus d'un fil de pensées qui l'évoque de temps en temps. Malgré ça, le style d'écriture m'a plu (surtout les chapitres aux phrases courtes, très marquantes) et le livre se lit facilement

"Toucher la terre ferme" c'est ce qu'arrive à faire Julia Kerninon dans le récit autobiographique d'une tranche de vie. Elle décrit avec une honnêteté lucide déculpabilisante : oui devenir mère c'est compliqué. On lit l'autrice se métamorphoser de femme en mère tant physiquement que psychologiquement,son errance,ses doutes,ses questions. Se rappelant la femme qu'elle a été et qu'elle regrette de ne plus être avec nostalgie et envie avec la découverte de l'amour, l'insouciance de la jeunesse,la liberté.

Heureusement que socialement,la mère continue d'exister car la femme qu'elle est n'a jamais cessé de lire et d'exercer son métier : écrivaine.C'est certainement cela qui l'a aidée à "Toucher la terre ferme".

C'est bien écrit,c'est juste,c'est librement écrit et sans tabou.

Julia trente ans vient de mettre au monde son premier enfant, cela devait être le meilleur moment de sa vie et pourtant tout se bouscule dans sa tête. Serait-elle une bonne mère ? Comment ne pas perdre l'indépendance qu'elle a eu tant de mal à obtenir avec ce petit être qui est dépendant d'elle ? As t-elle fait le bon choix ? Seras t-elle une bonne mère ?

C'est sans tabou que l'auteure dévoile ses doutes, ses peurs, ses angoisses lors de la naissance de son premier enfant. On peut dire aussi que c'est la naissance aussi d'une femme qui devient mère. La joie de la maternité fait place aux doutes, notre vie change à tout jamais, rien ne sera plus jamais comme avant.

On découvre une femme qui a eu beaucoup de mal à se construire, elle se sent redevable de ses parents, parents qui ont misé tous leurs espoirs en elle. Elle n'a eu que d'autres choix que d'être ce bébé, cette petite fille, cette ado puis adulte parfaite pour ne pas les décevoir et s'acquitter d'une soi disant dette.

Bien évidemment chaque parent place en son enfant tous les rêves et les espoirs d'une meilleure vie, d'une vie idéale mais égoïste.

Notre enfant ne nous appartient pas même s'il vient de notre corps, il est un être à part entière, nous n'avons pas d'autres choix que de l'accompagner au mieux que l'on peut sans son développement personnel, les bases étant données l'adulte qu'il devient lui appartient. En aucun cas nous n'avons le droit de pouvoir ou de décisions sur lui, il doit apprendre de ses erreurs et devenir un adulte responsable et surtout libre et sûr de lui. On comprend pourquoi Julia a eu ce besoin de liberté, il est légitime, on comprend aussi pourquoi elle a l' impression que sa vie lui échappe. Un témoignage courageux, réaliste et surtout optimiste

livre très courageux, très sincère, très authentique qui m'a beaucoup touché. Plus que Liv Maria. je recommande

Comment rester femme lorsque l’on devient mère ? Comment rester soi ? Comment être mère ?

L’auteure nous plonge au cœur des sentiments ambigus de la maternité avec ce récit intime de mère, femme, autrice.

Elle ne mâche pas ses mots, mais j’ai particulièrement aimé ce franc-parler. J’aime ce genre de témoignage sans tabou qui n’hésite pas à dévoiler l’envers du décor.

En lisant, avec le style d’écriture qui ne laisse pas de place au répit, je visualisais une femme qui vidait son sac et qui en avait besoin, sans que ce soit larmoyant ni plombant. Je ne sais pas si ce roman a été une thérapie, que l’écriture a eu un côté bénéfique pour elle, mais je l’espère.

D’ailleurs, elle nous raconte aussi la place qu’ont les livres dans sa vie et c’est touchant.

Elle revient sur sa jeunesse, celle qu’elle était, ce qu’elle faisait avant d’être mariée et mère de deux enfants.

Ses regrets, ses doutes, ses peurs …

Cette histoire est celle de beaucoup de femmes et j’ai aimé que l’auteur soulève les tabous, n’ai pas peur de se dévoiler, de se mettre à nu.

Aussi, c’est une superbe déclaration envers ses fils et son mari.

En revanche je pense que ça peut faire peur aux femmes qui sont enceintes de lire certains passages. Aussi, je n’aurai pas dis non pour des pages supplémentaires même si le récit est déjà vraiment bien comme il est.

Une lecture que j’ai adoré, un livre qui parlera à beaucoup de femme.

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