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Yellowface



Description ajoutée par PatateB4 2024-04-07T19:30:36+02:00

Résumé

C'est une histoire magistrale racontée par la mauvaise personne.

June Hayward et Athena Liu ont étudié ensemble à Yale, ont déménagé à Washington après avoir obtenu leur diplôme et sont toutes les deux écrivaines, mais les similitudes s'arrêtent là. Athena est une étoile montante de la littérature, et June n'est personne. Après tout, qui s'intéresse de nos jours aux histoires d'une fille blanche aussi banale qu'elle ?

Lorsqu'elle assiste à la mort d'Athena dans un accident invraisemblable, June agit donc sans réfléchir et vole le manuscrit que son amie et rivale vient de terminer – un roman sur les contributions méconnues du corps des travailleurs chinois pendant la Première Guerre mondiale. Et si June corrigeait le récit et l'envoyait à son agent comme s'il s'agissait de son propre travail ? Et si elle adoptait le nom de Juniper Song et jouait sur l'ambiguité de son origine ethnique ? Quelle qu'en soit l'autrice, ce morceau d'histoire ne mérite-t-il pas d'être raconté ?

Mais June ne peut échapper à l'ombre d'Athena, et des révélations menacent de faire s'écrouler son succès volé. Jusqu'où sera-t-elle prête à aller pour protéger son secret ?

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Classement en biblio - 52 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Palimpseste 2023-08-08T15:16:22+02:00

“I've written myself into a corner. The first two-thirds of the book were a breeze to compose, but what do I do with the ending? Where do I leave my protagonist, now that there's a hungry ghost in the mix, and no clear resolution?”

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par MilieP 2024-03-08T14:30:46+01:00
Or

"I will craft, and sell, a story about how the pressures of publishing have made it impossible for white and nonwhite authors alike to succeed. About how Athena’s success was entirely manufactured, how she was only ever a token. About how my hoax—because let’s frame it as a hoax, not a theft—was really a way to expose the rotten foundations of this entire industry. About how I am the hero, in the end."

On suit Juniper Song, une autrice de roman blanche qui suite à la mort d'une de ses amis d'origine chinoise de la fac vole le manuscrit que cette dernière avait presque fini et le publie sous son nom en se l'appropriant.

Ce livre correspond son monologue intérieur et un pamphlet sur l'hypocrisie de l'industrie de l'édition, son appropriation culturelle et son racisme ordinaire puis assumé. On voit notamment son absence de remise en question, son égocentrisme, comment elle nie le racisme qu'à vécut Athena tout au long de sa vie et carrière, etc.

"We also soften some of the white characters. No, it’s not as bad as you think. Athena’s original text is almost embarrassingly biased; the French and British soldiers are cartoonishly racist. I get she’s trying to make a point about discrimination within the Allied front, but these scenes are so hackneyed that they defy belief. It throws the reader out of the story. Instead we switch one of the white bullies to a Chinese character, and one of the more vocal Chinese laborers to a sympathetic white farmer. This adds the complexity, the humanistic nuance that perhaps Athena was too close to the project to see."

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Commentaire ajouté par TiphaineBleuvenn 2024-02-28T10:28:59+01:00
Diamant

YELLOWFACE est le genre de roman incisif et terriblement actuel qui m'a retourné le cerveau une bonne dizaine de fois avant de me plonger dans une panne de lecture dont je viens tout juste de m'extirper. 😅

June, la narratrice, est tellement abjecte qu'elle peut faire office de trigger warning à elle toute seule. Car June est une autrice qui multiplie les mensonges, plagiats et comportements racistes avec un machiavélisme qui repose sur de véritables insécurités sans cesse alimentées par la dure réalité de l'industrie du livre. 🤢

R. F. KUANG dénonce et dépeint avant tout son attitude inexcusable, de même que son culot monstre à s'approprier une place qui ne lui revient pas, mais analyse aussi les mécaniques qui l'ont aidée et même encouragée à gravir les échelons de la chaîne littéraire... quitte à écraser tous ceux qui se trouvaient sur son chemin. 😈

Ces paradoxes font de YELLOWFACE une œuvre aux multiples facettes, à la fois satire et démonstration intransigeante des problématiques que les auteurs racisés rencontrent au quotidien.

Grâce à son style décapant et implacable, R. F. KUANG ne manque jamais d'y révéler le vrai visage de sa narratrice... quitte à refléter les propres craintes de son lecteur. 👀

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Commentaire ajouté par astrlag 2024-02-09T23:17:05+01:00
Bronze

J’ai beaucoup aimé le fond, un peu moins la forme... C’est avec une bonne dose d’humour noir que RF Kuang apporte sa critique du monde de l’édition, du racisme, et de l’hypocrisie qui stagnent dans cette sphére où seuls une poignée de chanceux (ou pas) peuvent s’élever. Le début est hyper convaincant, on découvre le personnage exécrable qu’est June Hayward et on est impatient de voir où toutes ses manigances vont l’amener. Arrivé à la moitié du livre le récit se tasse, devient prévisible, et le final tombe malheureusement un peu à plat. Les thèmes abordés sont finement maîtrisés et le message véhiculé par l’auteure est intelligemment apporté mais le tout manquait quand même de rebondissement et de surprises (en tout cas pour un thriller).

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Commentaire ajouté par ocxmistoul 2023-12-16T07:10:01+01:00
Argent

Premier roman que je lis de l’auteur. J’en avais beaucoup entendu parler et j’avais déjà en ma possession la trilogie de Poppy war mais je n’avais pas trouvé le temps de la lire. Que dire !?

Premièrement, j’aime beaucoup le style d’écriture de ce roman. R. F Kuang nous invite dans une sorte de présentation parodique de la cancel culture. Le ton est sarcastique et tranchant et on tend vers l’humour noir. Lu en anglais, c’était une lecture assez simple.

Ça nous fait réfléchir à beaucoup de sujets d’actualité dans le monde de la littérature, liés à la question de la diversité, de l’appropriation culturelle, de la cancel culture. On pourrait même étendre les débats au racisme académique et littéraire.

Néanmoins si la première partie du roman est prenante et addictive, l’intrigue commence à s’affaiblir vers la moitié, jusqu’à complètement s’essouffler dans le dernier quart. Junnie perd complètement la boule et on se désintéresse totalement de l’histoire. Vraiment le dernier quart du roman prend un aspect mi-horrifique, mi-comique, que je ne pourrais pas décrire, si ce n’est que pour dire que c’était inattendu (pour ne pas dire mauvais).

Heureusement, les derniers chapitres nous réveillent un peu.

Du coup, j’ai pris du plaisir à lire ce roman même si la dernière partie aurait pu être mieux.

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Commentaire ajouté par CathPhanvan 2023-11-25T22:13:12+01:00
Bronze

À lire davantage comme une satire du milieu littéraire que comme un thriller. Le début est vraiment excellent, mais le récit s'enlise en son milieu, et la grande révélation finale est d'une banalité décevante.

Chronique complète sur mon blog : https://catherinephanvan.frchronique/contemporain/2023/11/25/r-f-kuang-yellowface.html

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Commentaire ajouté par OnceUponAbookInToronto 2023-08-09T15:01:36+02:00
Argent

Recommandation du Reese's book club du mois de juillet, j'ai trouvé la lecture de ce roman (en anglais) plutôt agréable et surprenante, même si le dernier tiers de l'intrigue est beaucoup moins addictif que le reste.

L'héroïne est une jeune femme qui s'empare du manuscrit en cours de son "amie" Athena lorsqu'elle celle-ci meurt sous ses yeux en s'étouffant. Elle décide alors de remanier un peu le roman et de le terminer avant de le proposer à l'édition. Dès lors, elle va avoir le succès littéraire dont elle rêve depuis toujours et qu'elle n'avait jamais eu jusqu'alors (alors qu'Athéna était déjà une star reconnue dans ce domaine). "Son" roman, véritable bestseller, va pourtant très vite être le sujet de polémiques, notamment concernant son véritable auteur. Et ensuite, tout s'enchaîne... Quelqu'un en veut à l'héroïne, mais qui ?

Est-ce que je recommanderais : oui, c'est un thriller original et prenant, dans le monde impitoyable de l'édition, avec ses hauts, mais aussi ses bas. Une bonne lecture estivale ! Pas de sortie en français prévue pour l'instant.

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Commentaire ajouté par paperborn 2023-07-24T23:51:20+02:00
Argent

C'est la deuxième fois que Rebecca Kuang parvient sans difficulté à me faire surmonter ma panne de lecture ; cela confirme la qualité de sa plume, envoûtante et unique. J'ai ouvert Yellowface un peu par hasard un soir, et je ne l'ai que rarement lâché avant de le finir le soir suivant. C'est un roman satirique qui oscille entre le thriller léger et la critique sociale, en explorant le monde de l'édition et mettant en lumière les problèmes sociaux et le racisme auquel on est quotidiennement confronté. J'ai également beaucoup apprécié la critique des réseaux sociaux qui deviennent aujourd'hui de plus en plus toxique, mais ont toujours l'avantage de connecter les gens. Pour ce qui est des personnages, on tourne essentiellement autour de celui de Juniper Song Hayward, une jeune femme avec énormément de défauts, un personnage hyper réaliste et clairement pas très sympathique, que l'on peut très facilement mépriser mais pour lequel on se surprend aussi parfois à ressentir un petit peu d'empathie. J'ai cependant été un peu déçue par la fin qui m'a parue expédiée et pas à la hauteur de la première partie du texte, qui m'avait absorbé sans difficulté. Yellowface reste un roman mené d'une main de maître, qui aborde des sujets délicats comme l'appropriation culturelle, le racisme et la "cancel culture" sans jamais paraître moralisateur ; il permet de jeter les bases d'un débat intéressant, et donne plusieurs points de vue différents sur les sujets évoqués.

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Commentaire ajouté par Petiteintellectuelle 2023-07-11T22:13:40+02:00
Diamant

[Lu en VO]

M'intéressant au monde de l'édition, ce livre était incroyable. Il met en lumière tout ce qui me dérange dans l'industrie du livre. Il en dépeint parfaitement les biais, les cheminements de pensée et l'atmosphère. Le personnage qui nous conte l'histoire est très gris moralement et j'aime beaucoup ça. Par contre, si vous êtes vite insupportés par un personnage, vous pourriez ne pas rentrer dedans du tout. De même si vous n'êtes pas familier avec le monde du livre et de ses scandales. Personnellement, je n'ai pas pu lâcher ce livre et ça a été une excellente lecture.

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Commentaire ajouté par PerrineP99 2023-07-05T16:30:58+02:00
Diamant

Gros coup de coeur pour cette autrice et cette fiction dans laquelle elle met par écrit les vicissitudes du monde éditorial !

Tout comme pour The Poppy war et Babel, R. F. Kuang revient pour traiter de grands sujets sociaux comme le colonialisme, le racisme, la misogynie, mais avec un focus particulier ici sur l’appropriation culturelle et l(a mauvaise) habitude des auteur·ices blanc·hes à se justifier à tout prix…

Yellowface est au moins tout aussi bon que Babel (que j’ai lu juste avant Babel), mais il est un peu plus insidieux dans sa critique, puisque le point de vue adopté est celui d’une autrice blanche qui s’approprie le travail d’une autrice racisée… et si ses justifications sont parfois ouvertement racistes, elles relèvent parfois (souvent) du racisme « ordinaire » et sont plus difficilement identifiables pour un lectorat qui ne serait pas averti. J’ai déjà lu des critiques et entendu des retours où les seuls aspects retenus sont la difficulté de l’édition ou le non réalisme de l’histoire.

Dans tous les cas, il est impossible de rester de marbre face à ce récit ; si j’avais eu 1€ chaque fois que l’ « héroïne » m’a énervée et choquée par son comportement, je serais très riche à l’heure actuelle xD C’est dire à quel point l’autrice parvient à rendre son personnage haïssable et arrive à émouvoir son lectorat ! Le seul point négatif que je donnerai ici est le fait que ce soit une fiction à lire en VO pour l’instant.

Mais pour celleux qui le peuvent, je vous encourage vraiment à vous lancer, je pense que vous ne le regretterez pas !

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Commentaire ajouté par Heirs 2023-05-27T17:18:45+02:00
Bronze

Mon avis est en demi-teinte. J'ai beaucoup aimé la première moitié du livre car elle m'a permise de découvrir les dessous de l'industrie littéraire, mais également elle met en lumière un phénomène grandissant caractérisé par les réseaux sociaux littéraires : les difficultés rencontrées par les auteurs de couleur et les auteurs blancs quant à leurs écrits. Cependant, concernant la seconde moitié du livre, mon avis est mitigé. Je me suis ennuyée. J'ai eu parfois l'impression que l'on tournait en rond, que certaines scènes étaient répétitives. En outre, je ne vois toujours pas l'intérêt de certaines scènes dans l'histoire. Enfin, le roman nous présente à plusieurs reprises des éléments d'intrigue qui méritaient d'être creusés, pour au final ne rien en faire, ce qui amène donc à des questions sans réponses.

La première moitié était pour moi très prometteuse. Cela commence rapidement par la mort d'Athena (ce n'est pas un spoil, c'est écrit dans le résumé) et comment June a pu mettre la main sur le dernier chef d'oeuvre de cette dernière. S'en suit la réécriture du livre, la prise de contact avec son agent, la quête d'une maison d'édition et tout le processus éditorial jusqu'à la publication. En tant que simple lectrice, découvrir l'envers du décor, de l'écriture d'un manuscrit (même si The Last Front est plutôt une co-écriture) jusqu'à sa publication, était très instructif. Je ne me rendais pas compte à quel point les délais entre ces deux événements pouvait prendre autant de temps. En cela, j'ai trouvé ce roman instructif.

En outre, j'ai également apprécié cette première moitié en ce qu'elle apporte une critique d'un mouvement qui tend à se répandre sur les réseaux sociaux. Celui-ci cherche à cancel tous les auteurs blancs pour des faits ou des erreurs qui n'auraient pas été pointés du doigt s'ils n'étaient pas blancs. Spoiler(cliquez pour révéler)Dans le livre, June est critiquée pour avoir créé des personnages asiatiques, pour avoir écrit certaines scènes considérées par certains comme racistes, alors même que ces éléments sont issus de la plume d'Athena, qui est d'origine asiatique. Je dois avouer que ce qui est pointé du doigt par l'autrice me parle énormément car lorsque je lis certains posts sur les réseaux sociaux cherchant à discréditer un auteur et à inciter tous les lecteurs à ne pas acheter et lire ses livres, cela me met mal à l'aise. Par exemple, la manière dont une autrice blanche dépeint un personnage de couleur est considérée comme raciste, alors qu'un tel traitement opéré par une autrice de couleur est passable et ne fera l'objet d'aucun commentaire. Pourquoi cette même situation devrait amené à une différence de jugement ? Est-ce que la couleur de peau d'un auteur ou d'une autrice doit forcément biaisé notre manière de lire son livre, en étant plus critique lorsqu'iel parle de personnages qui n'ont pas une couleur de peau identique à la sienne ? Par ailleurs, est-ce qu'un auteur de couleur peut faire l'objet des mêmes critiques si son propos tend à être raciste ? Enfin, un auteur blanc, qui s'est très largement documenté sur une autre culture, qui a fait de très nombreuses recherches au point de devenir un expert en la matière, est très souvent pointé du doigt car il ne fait pas parti de la communauté en question. J'ai déjà vu ce genre de critiques sur les réseaux sociaux. Des auteurs cishétéro blancs critiqués car ils avaient emprunté certains éléments à des folklores étrangers, où ils ont incorporés à leurs histoires des personnages issus d'une minorité ethnique, religieuse ou sexuelle. D'ailleurs, ce sont les mêmes personnes qui critiquent l'absence de tels personnages lorsque l'auteur décide de ne prendre aucun risque. Cela me donne vraiment l'impression que les réseaux sociaux sont incertains, incompréhensibles, rendant leurs discours (pourtant louable car oui l'inclusivité est essentielle dans les romans) inintelligibles. C'est le serpent qui se mord la queue. Je vais même plus loin en disant que les réseaux sociaux sont toxiques. Je ne compte plus le nombre de témoignages où des lecteurs ont été harcelés et critiqués car ils lisaient certains livres d'auteurs blacklistés. C'est pour cela que Yellowface est un livre que je recommande car il permet de mettre en lumière cette tendance perverse des réseaux sociaux à pointer du doigt tous les auteurs non-issus de minorités et à les accuser (parfois injustement) de racisme. Et R. F. Kuang étant une autrice avec des origines asiatiques, son point de vue quant à cette problématique est très intéressante, met davantage en lumière ce phénomène et légitime sa critique.

Dans le même temps, j'ai beaucoup aimé la dénonciation de l'autrice quant à l'hypocrisie des maisons d'éditions et de leurs quotas d'auteurs issus de minorités ethniques, religieuses ou sexuelles. Cette situation est d'ailleurs néfaste pour ces auteurs, car il est bien difficile pour eux de se démarquer, de pouvoir obtenir un contrat avec une maison d'édition dès lors que leurs quotas sont remplis. En outre, il est également compliqué pour eux de proposer des oeuvres qui ne font pas référence à leur culture ou leur orientation sexuelle, ils sont catalogués et ne peuvent sortir de ce carcan. Dans le même temps, ce roman montre également que cette situation attise une haine des auteurs blancs contre les auteurs de couleur, car ils ont l'impression d'être discriminés au profit de ceux issus de minorités. Cette situation n'est bonne pour personne.

Pour moi, ce livre vient donner un coup de pied dans la fourmilière. Le monde de l'édition et les réseaux sociaux doivent se remettre en question car leur fonctionnement actuel tend à attiser la haine. Ce roman est pour moi très bon dans sa manière de critiquer l'industrie littéraire.

Dommage que l'intrigue ne soit pas aussi bonne. Le début était prometteur, mais rapidement je me suis rendue compte que j'étais davantage absorbée par la critique de l'autrice quant aux dérives dans le milieu littéraire plutôt que par l'histoire en tant que telle. Quand celle-ci a commencé à avoir une place prépondérante à partir de la seconde moitié du livre, j'ai commencé à décrocher. Je m'ennuyais. Je ne voyais pas l'intérêt de certaines scènes car elles ne faisaient pas avancer le récit. Certaines scènes étaient parfois de simples répétitions de ce qu'on avait vu précédemment. Spoiler(cliquez pour révéler)La sortie d'un nouveau livre, une nouvelle vague de harcèlement, et la lutte pour réussir à trouver un sujet d'écriture. Je dirais que le seul point qui a réussi à de nouveau m'intriguer fut l'aspect thriller. Sauf que cela n'intervient quà partir des 15 derniers pourcents de l'oeuvre. Spoiler(cliquez pour révéler)J'aurais presque aimé que le fameux "fantôme d'Athena" soit plus récurrent afin que nous les lecteurs soyons toujours dans l'incertitude quant à l'état psychologique de June, quant à une machination concernant la mort d'Athena, quant à un phénomène surnaturel ou quant à un complot contre Juniper. Je pense que cela m'aurais davantage marquée et m'aurait permis de mieux m'accrocher et apprécier l'histoire à sa juste valeur. D'ailleurs, concernant la fin, je suis extrêmement mitigée. Certes, on voit où l'autrice a voulu emmener son oeuvre, mais je garde ce sentiment d'inachevé, comme s'il manquait quelque chose. C'est peut-être dû aux très nombreuses questions restées sans réponse. Spoiler(cliquez pour révéler)Celle qui me vient tout de suite à l'esprit : qu'est-ce que la mère d'Athena avait à cacher ? Son comportement était bizarre, elle craignait que l'on découvre quelque chose dans les carnets d'Athena. Puis elle laisse entendre à June qu'elle sait que son troisième livre n'a pas été écrit par Athena car elle n'aurait jamais écrit cela sur elle. La manière dont cela est évoqué laisse comprendre qu'il y a quelque chose en plus derrière cela. Je m'attendais à ce qu'on découvre quelque chose de terrible quant à Athena et sa mère mais au final il n'en est rien. C'est décevant.

Je ressors mitigée de ce livre. Les critiques quant à l'industrie littéraire étaient poignantes et justifiées, et amènent à une réflexion quant au traitement des auteurs par les maisons d'édition et les réseaux sociaux, et ceci indifférement de leur couleur de peau. Mais dans le même temps, l'histoire de Yellowface manquait d'entrain. L'intrigue était plate et non-addictive. Après Babel, je m'attendais à un chef d'oeuvre, ce qui explique ma grande déception quant à ce livre.

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Date de sortie

Sortie prochaine

"Yellowface" sort 2024-05-02T08:51:19+02:00
background Layer 1 02 Mai

Dates de sortie

Yellowface

  • France : 2024-05-02 (Français)
  • USA : 2023-05-25 (English)

Activité récente

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lecteurs 52
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Note globale 8.15 / 10

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