Mes mauvaises filles
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extrait
Certes, je suis partie trop tôt. 57 ans. Ça ne fait pas de vieux os! Mais j'avais toute ma tête, tous mes souvenirs, les bons comme les mauvais. Avec ma belle-mère c'est le contraire. Physiquement elle est en pleine forme. Mais sa tête est comme percée... Partout où elle va s'écoule un petit filet d'elle-même. Jusqu'au jour où elle sera vidée de sa mémoire. Quelle chance d'être partie avant qu'elle n'ait eu le temps de m'oublier.
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" Mes mauvaises filles" est une BD-roman graphique semie-autobiographique, qui raconte comment deux soeurs en arrivent à aider leur maman à mourir.
Loin d'être une histoire sombre, Zelba, l'autrice, raconte son vécu et celui de sa soeur avec amour, lumière et espoir. Bien que bouleversant, elle évoque, toujours avec une pointe d'humour, les moments de vies intimes qui entourent la perte d'un être cher.
Ce livre m'a profondément touchée car il a été écrit avec justesse, finesse et émotions. Le sujet abordé est dramatique, mais l'humour de Zelda et l'amour qui irradie à chaque page du récit, font que sa lecture ne nous est pas pénible. J'ai apprécié y lire un accompagnement qui s'est fait dans la tolérance et le respect des choix de la personne mourante. Et non pas, comme l'affaire Lambert, dont la question a déchirée la famille en deux clans, avec 11 longues années de combats judiciaires.
Une chose pourrait déranger certains lecteurs : le positionnement de l'autrice sur la fin de vie qui est pour que l'on ait toujours le choix de vivre, d'aimer, de féconder, d'accoucher et de mourir comme on l'entend.
Je voudrais dire à ces lecteurs, qu'ils n'ont pas à juger cela et que si c'est un sujet qui les dérangent, alors ce livre n'est pas fait pour eux.
"Mes mauvaises filles" est un livre qui questionne sur la fin de vie et je dois dire que c'est tant mieu ! Car en France, sur ce sujet, il y a encore beaucoup à en dire et à en parler. Je suis heureuse que de magnifiques récits, abordent le thème de manière si positive.
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"Mes mauvaises filles" raconte le deuil difficile de leur maman que vivent deux soeurs. Il aborde les questions et les choix qui entourent la fin de vie. C'est un livre lumineux, sensible et plein de vécu.
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Date de sortie
Mes mauvaises filles
- France : 2021-09-08 (Français)
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Résumé
En 2006, deux soeurs aident leur mère à mourir. A sa demande, elles donnent la mort à celle qui leur a donné la vie. Après Dans le même Bâteau, Zelba signe un roman graphique bouleversant et lumineux sur cet acte vertigineux. Elle évoque le moment, à la fois intime et universel, de la perte d'un être cher. Il aura fallu 13 ans à Zelba pour raconter cette histoire, croiser ses souvenirs avec ceux de sa soeur, changer certains noms et romancer en partie. Elle aborde de front l'euthanasie, ou la mort assistée, sujet qui suscite des débats contradictoires en Europe. Forte de son expérience, elle milite pour que chaque personne puisse choisir, le moment venu, de mourir comme elle l'entend. A quel moment les soins palliatifs se transforment en acharnement thérapeutique ? Combien de temps peut-on décemment prolonger l'agonie ? Peut-on décider de mourir ? L'euthanasie, ou la mort assistée, est une question délicate à laquelle les pays d'Europe répondent de manière très différente. C'est en tout cas un sujet sensible qui parle à tout le monde. Le jour de la mort de Vincent Lambert, le 11 juillet 2019, Zelba décide de raconter les derniers instants de la vie de sa mère et dans quelles circonstances sa soeur et elle ont accepté de l'assister à mourir. Cette histoire, Zelba la porte en elle depuis 13 ans et avait tenté plusieurs fois de la raconter avant de renoncer. Ce jour-là, elle comprend qu'il est temps de témoigner et partager cette expérience douloureuse et universelle.
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