Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Auteur
- Jean D'Ormesson (Écrivain)
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Classement en biblio - 88 lecteurs
extrait
J'aimais beaucoup ne rien faire. Dans cette occupation suprême j'étais excellent. Je ne m'ennuyais jamais. Je rêvais. Nan pas tant par paresse que par manque d'intérêt. Travailler ne m'intéressait pas. J'étais désintéressé. Le monde me plaisait, bien sûr - il m'a toujours plu -, mais son mode d'emploi me manquait. Vivre me faisait horreur. Gagner ma vie me faisait honte. Tous les métiers m'ennuyaient. Surtout depuis que Marie était sortie de ma vie, j'essayais le plus possible de me tenir à l'écart. La banque, les chiffres, le notariat, la diplomatie, l'intendance, les cabinets de ministres, le commerce de gros et de détail, l'industrie, les affaires en général, et publiques et privées, ne me disaient rien de bon. Je m'efforçais de les négliger. J'étais tombé par hasard sur une longue nouvelle d'Herman Melville, l'auteur de Moby Dick, qui met en scène un personnage enchanteur du nom de Bartleby. A qui lui demande s'il peut faire telle ou telle chose, prendre telle ou telle initiative, s'attaquer à tel ou tel projet, Bartleby répond avec obstination qu'il "préfère ne pas". Bartleby était devenu mon héros. Ce que je préférais, c'était mabstenir. Je ne faisais rien. Je lisais.
Afficher en entierCommentaires récents
D'Ormesson aime mélanger les genres, passant de l'auto-fiction à l'essai philosophique. La première partie est purement fictive, la deuxième partie est la plus philosophique où l'auteur se posent beaucoup de questions aussi bien sur les origines de l'univers (une obsession pour d'Ormesson!), que sur divers thèmes existentiels (l'amour, le mal, le temps, etc...). Beaucoup de questions sont posées, sans pour autant apporter des éléments de réponses. Mais après tout, n'est-ce pas le propre d'un philosophe de poser des questions existentielles sans apporter des réponses exactes? En ce sens, d'Ormesson reste fidèle à sa réputation de "catholique agnostique". Enfin la troisième partie est plus consacrée à des questions métaphysiques et religieuses sur la mort, l'existence de Dieu.
On peut être à la fois admiratif comme agacé par l'étalage de l'érudition de cet éternel optimiste. En effet, il s'adonne avec plaisir à faire de multiples références littéraires, philosophiques, scientifiques, etc... pour étayer son discours. Même si le lecteur peut avoir le sentiment d'être un parfait béotien idiot devant cette profusion de connaissances générales, au moins on sort de cette lecture un peu moins bête. Mais l'art de d'Ormesson réside sans doute dans son écriture légère et accessible.On est toujours dans l'émerveillement après une lecture de ce grand homme qui a tant aimé ses semblables et leur a fait, grâce à son œuvre, le plus précieux des cadeaux qu'il est possible de faire sur cette étrange planète, à une petite poignée d'humanoïdes.
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Un roman un peu autobiographique. Des anecdotes sur sa vie, sur ce qu'il pense de certains concepts philosophiques...
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Un livre que j’ai apprécié pour les réflexions de l’auteur quant à la vie en général, à l’histoire de notre monde, mais surtout pour l’écriture qui est toujours très belle avec Jean D’Ormesson, lequel maîtrisait l’art de tourner ses phrases et d’utiliser les mots justes. Une belle lecture !
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il s'agit du premier livre de Jean d'Ormesson que je lis, et quelle belle découverte, j'ai vu un nombre incalculable de fois l'homme à la télé mais je n'avais jamais lu ses livres.
J'ai beaucoup aimé ses réflexions sur sa vie, il écrivait et décrivait tellement bien les choses.
Au tout cas ce livre m'a donné envie de continuer à mon plonger dans ses livres.
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En hommage au merveilleux écrivain, tellement plein d'humour. Un livre que j'aime beaucoup: Jean d'Ormesson est né dans un milieu nanti, très vieille France.
Il nous raconte et commente sa jeunesse avec beaucoup d'humour. Un grand-père " qui en aura vu de toutes les couleurs " quand sa très noble famille voit arriver des " non-français ", des non catholiques, des " pas vraiment de droite " et des " pas vraiment blancs ". Le récit est vraiment très savoureux. On rit assez bien.
J'ai beaucoup aimé aussi la vision qu'a ce vieux monsieur sur l'avenir.
Un beau voyage dans le passé, dans le monde entier et dans le futur....
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Facile et agréable à lire, Jean d'Ormesson brasse une multitude de thèmes dans ce livre aux aspects crépusculaires, une réussite.
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J'ai eu du mal à rentrer dans les histoires de l'auteur au début mais plus on avance et plus on boit chacune de ses paroles. Des souvenirs, des questions qu'on se pose tous, des choses qui nous dépassent mais surtout une magnifique fin !
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Pour ceux qui souhaitent lire ce livre sachez que :"
"Je n'écris pas pour amuser. J'essaie de sauver ce que je peux de ces quelques printemps que j'aurai passés ici-bas."
Ça vous résume en une phrase l'intention de ce livre.
Bonne lecture.
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C'est encore plus délicieux de lire ce livre que l'auteur est mort il y a moins de 3 mois. Cela lui donne une certaine magnificence.
Il s'agit ici de tenter d'adopter l'angoisse de mort par le verbe. D'Ormesson semble pris par le temps qui passe et dans l'urgence de dire ce qu'il a peur de ne pas avoir le temps de dire. Sur son Grand père, son enfance, les émotions, le temps , le monde, l'univers et surtout son amour pour Marie. Sa peur d'en être séparé. Mais l'espoir est là qui un jour :
" plus ou moins proche nous serons ensemble tous les deux, unis à jamais l'un à l'autre, hors de ce temps meurtrier, dans le souvenir et la lumière de Dieu".
Jean D'Ormesson pensait peut être que ce serait son dernier livre, un livre d'adieu mais l'homme a été plus fort pour en écrire encore 2 autres avant de tirer sa révérence.
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Mon premier d'ormesson j'ai essayé j'ai arrêté au milieu puis j'ai repris et finalement il est bien. moi ce que j'aime c'est que j'entend la voix de jean.il n'est pas mal j'ai dans ma pile a lire l'histoire du juif errant .
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Dates de sortie
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
- France : 2013-08-22 (Français)
- France : 2014-09-04 - Poche (Français)
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Résumé
« Tu t'es donné beaucoup de mal, mon cher amour, pour aboutir à bien peu de chose. J'ai été enchantée d'apprendre que la lumière transportait du passé à la vitesse record de trois cent mille kilomètres à la seconde, que cette vie que nous avons tant aimée nous venait des étoiles, que notre vieux Soleil qui nous éclaire et nous chauffe était parvenu à peu près au milieu de son âge et que, capables de choses si grandes, si charmantes et si gaies, les hommes n'étaient pas là pour toujours. Tout ça me fait une belle jambe. Tout ça, franchement, m'est un peu égal. Ce que je voulais savoir, je ne le sais toujours pas. Ce qui va nous arriver, et à toi et à moi, dans quelques années à peine, ou peut-être même demain, quand le temps sera écoulé de notre passage sur cette Terre, m'est toujours aussi obscur. Je t'ai souvent entendu dire que tu souhaitais écrire des livres qui changent la vie des gens. Tu n'as pas changé grand-chose à la fragilité passagère et si affreusement menacée de mon amour pour toi. »
Cette histoire universelle tient à peu près debout et se laisse lire sans trop d'ennui. J. O.
« Une histoire tellement belle que chacun rêvera qu'elle soit la sienne. »Nicolas Ungemuth –Le Figaro Magazine
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