Dans l'abîme du temps

Très déroutant, perturbant et lent dans la manière d'amener les choses qui arrivent à ce professeur qui est privé de sa personnalité durant plusieurs années. Écouté en livre audio, l'interprétation par Pierre Junières colle parfaitement à l'ambiance du récit sombre et étrange qui est ici présenté et qui amène le lecteur à s'interroger sur nos origines,

Premier livre de H. P. Lovecraft que je lis... Enfin, que j'écoute vu que c'était en tant que livre audio. Malheureusement je n'ai pas su accrocher à l'histoire... La prochaine fois que je découvrirais un de ces livres je le lirais. J'imagine que le format audio n'a pas aidé.

Dans l’abîme du temps exploite le même thème que Les Montagnes hallucinées : la découverte de l’existence dissimulée d’êtres inhumains et intelligents et de leur présence sur notre planète. Sauf qu’en ôtant tout le contexte scientifique d’une expédition en Antarctique, Lovecraft nous épargne tous les termes compliqués qui me perdaient totalement dans la première nouvelle.

Ici, facile de comprendre la terreur du personnage à qui on prend, pour un temps, la mémoire et la liberté de son corps, de son être. Mais rapidement, à mesure que le narrateur découvre tous les tenants et les aboutissants de sa perte de mémoire, le récit perd de son intensité. Force est de constater que le style de Lovecraft vieillit très mal, tant dans le style que dans la psychologie de ses personnages. Les perceptions du narrateur et la construction même de la nouvelle font alors désuètes. Néanmoins, ça ne lui enlève pas tout son charme. Et puis, des éléments des Montagnes hallucinées reviennent (Arkham, Miskaton, le Necromicon) ce qui donne à l’univers de Lovecraft une sensation de grandeur.

Voilà une histoire particulièrement intéressante du début à la fin mais pour laquelle il faut avoir de la patience. Les lieux et les mondes décrits par le protagoniste sont détaillés et ses actions sont claires et simples à suivre.

Il y a beaucoup à découvrir pour réussir à arriver au dernier "acte" du récit, mais ça vaut le coup. On est pris dans l'histoire du début à la fin, et on a plus qu'à apprécier les horreurs qui arrivent au protagoniste.

L’auteur utilise la même technique d’écriture que sa nouvelle les montagnes hallucinées. Il nous compte une nouvelle horrifique où la peur, voire la terreur, gouvernent nos sentiments.

Cette fois ci, un scientifique, qui avait perdu la mémoire durant 5 années, réalise qu’il a été utilisé par d’innommables et effrayantes créatures.

Hp Lovecraft décrit avec précision un monde terrible, qui fait froid dans le dos.

L’auteur nous fait un plus découvrir avec cette deuxième œuvre le mythe de Chtulhu

Dans l’univers de Lovecraft il n’y a pas de Dieu maître du bien pas plus que d’Autre serait celui du mal. Dans ce monde il n’existe pas de contrat de confiance pas plus que de rassurante d’Alliance passée avec un créateur et pardessus tout pas de salutaire happy-end. Le frisson qui nous parcourt à la lecture de ce prophète sans religion est qu’il n’y a pas de grand combat manichéen mais seulement l’accomplissement d’un inéluctable destin cosmique dans lequel l’homme n’est rien de plus que le résultat d’une évolution hasardeuse. Cette fois il n’existe aucune Bible, aucun mythologie pour inventer une destinée manifeste ni même une injuste prédestination. Non, rien de tel ! Lovecraft renvoie l’homme à sa condition première, celle d’une proie à laquelle le dessein cosmique ne porte aucun intérêt particulier, en tous cas pas plus que cet homme n’en porte à un milieu dont il a fait sa chose. Du moins pour cet infime espace de temps où il s’est mis à rêver d’éternité.

On notera qu'une fois n'est pas coutume, je n'ai pas attendu des lustres pour me jeter sur ce recueil de quatre nouvelles : Dans l'abîme du temps, La Maison de la sorcière, L'Appel de Cthulhu et Les Montagnes hallucinées. J'avais déjà lu les autres, je me suis donc davantage penchée sur la première, qui est l'une des plus longues écrites par l'auteur.

Je n'ai pas eu l'impression de faire une réelle découverte et y ai même trouvé un peu de lourdeur, ce qui est inhabituel pour l'auteur. Les rites ancestraux y sont à l'honneur, mais un soupçon d'horreur aurait été le bienvenu. L'histoire devait être fantastique et angoissante. Je n'ai pas ressenti ladite angoisse promise.

Mais bon, l'auteur s'est cantonné dans son style, alors qu'il aurait pu prendre une direction plus moderne, voire révolutionnaire, même si les mondes parallèles, les rêves, l'amnésie ont été déjà traités par d'autres, il aurait vraiment pu apporter quelque chose. Le schéma s'y prêtait.

C'est donc un peu déçue que j'ai refermé ce recueil ou du moins terminé cette nouvelle.

« La plus vieille, la plus forte émotion ressentie par l’être humain, c’est la peur. Et la forme la plus puissante découlant de cette peur, c’est la peur de l’inconnu ». Voici ce qu’affirmait Lovecraft. Et dans cet ouvrage, nous y sommes en plein dedans ! Il nous emmène dans le cauchemar de ses personnages qui se croient fous. Nathaniel Wingate Peaslee, un professeur d’économie, raconte son étrange aventure : amnésie, faits étranges, perte de repères, fluctuations entre passé et présent, retours en arrière déstabilisent le lecteur. Pour les amateurs du genre fantastique, c’est vraiment le livre à lire !

Même si, au début, je pensais que ce livre allait me plaire, ce fut tout le contraire ! Je pense que c'est surtout le manque de dialogue qui rendait l'histoire plate. Les descriptions, du coup, tiraient en longueur et je n'ai pas spécialement accroché...

Le détail des scènes, les architectures, les lieux sont d’un réalisme pour moi déconcertant. On pourrait presque penser que l’auteur relate ici des faits d’une troublante véracité, au point de se demander où se situe la limite avec la fiction.

J’ai vraiment adoré lire cette nouvelle qui m’a fait voyager aux confins de l’horreur dont Lovecraft sait se jouer avec brio. Je ne peux que vivement le conseiller pour tous ceux qui aiment le genre.