Salem

J'ai dévoré ce livre, même si à son habitude King nous sort des pavés de description et détails que l'on se permet parfois de sauter. Néanmoins, ce fut mon premier livre de cet auteur, et j'en ai frissonné !

J'ai réellement eu horriblement peur, en pleine hiver seule chez moi en le lisant, je n'ai jamais ressentis cela avec un autre livre. Je recommande :)

Découvert récemment grâce à Nicola (@NicolaK) et Doriane (@Yaena), j’avais pas mal d’apriori sur Stephen King, notamment sur son style littéraire et son écriture.

Après plusieurs lectures, je dois reconnaître le talent indéniable de cet auteur. Il m’apparaît aujourd’hui comme un auteur-caméléon : il est à l’aise dans de nombreux genres littéraires, la fiction historique, le roman policier et le thriller, le fantastique et la science-fiction, l'horreur. Et je dois bien avouer que j’aime les auteurs qui savent se renouveler et nous embarquer vers des destinations inconnues.

Pour écrire « Salem », Stephen King explique dans la postface qu’il s’est inspiré du roman de Bram Stoker, « Dracula », des films et des comics d'horreur avec des vampires.

*

« Salem » se déroule à Jerusalem’s Lot, une petite ville tranquille et agréable du Maine.

Mais si l’on s’approche au plus près de ses habitants, le lecteur s’aperçoit bien vite que beaucoup de mensonges et faux-semblants se cachent derrière l’apparente quiétude et douceur de vivre de cette petite bourgade rurale et pittoresque.

Ben Mears, un écrivain, revient 25 ans plus tard à Salem pour écrire un livre. Il a envie de renouer avec cette ville où il a vécu durant sa jeunesse et plus secrètement, faire le deuil de la femme qu’il aimait.

Dès son arrivée, son regard est attiré par la vieille maison dominant la ville, Marsten House. Cette vieille demeure mystérieuse et menaçante a une longue histoire. Il s’y est passé des choses étranges et terribles.

« La ville s’y connaît en ténèbres.

Les ombres nocturnes et les obscurités de l’âme n’ont pas de secrets pour elle. Les trois éléments qui la constituent, une fois réunis, forment un ensemble qui transcende ses composantes. La ville, ce sont les gens qui y vivent, ce sont les maisons qu’ils ont construites pour s’y réfugier ou y faire des affaires, et c’est la terre. »

Comme vous savez, j’aime les histoires où les maisons ont une mémoire et gardent en elles les douleurs, les violences de leurs occupants. Celle-ci exhale des relents fétides, elle semble hantée par une présence maléfique, malveillante.

« … il y a peut-être quelque chose de vrai dans l’idée que les maisons absorbent en quelque sorte les émotions qui y sont vécues et les retiennent comme... une charge, un potentiel qui ne s’activerait que sous l’intervention d’un catalyseur qui pourrait être, par exemple, un enfant imaginatif. Je ne veux pas parler de fantômes. Je veux parler d’une sorte de télévision psychique à trois dimensions. Ça pourrait même donner quelque chose de vivant. Générer une sorte de monstre, si vous voulez. »

*

Stephen King a le sens du détail. Sous sa plume généreuse et immersive, les mots créent une ambiance de plus en plus sombre et horrifique : ils empreignent dans notre esprit des images fortes, ils infusent une sensation diffuse de mal-être, une impression de danger latent à la venue de la nuit.

Là où l’auteur est vraiment très fort, c’est pour nous propulser dans un monde tourné en huis-clos. Il parvient à nous dépeindre l’esprit et l'ambiance des petites villes américaines isolées où tout le monde se connait, jusque dans leurs décors.

Si Stephen King prend son temps pour peindre la ville de Salem, il déploie également sa sensibilité et sa force narrative pour dessiner les portraits de ses habitants et percer leurs émotions, leurs sentiments, leurs désirs, leurs faiblesses et leurs défaillances. Là encore, l’auteur a beaucoup de talent pour s’insinuer dans l’intimité de ses personnages, s’infiltrer dans leurs pensées. Il leur crée un passé et un présent. Ces digressions créent des petites histoires à l’intérieur de l’histoire principale.

Dans les romans que j’ai précédemment lus, j’avais aimé la manière dont il amenait les différents personnages et lieux, cette lenteur dans la narration, cette exigence de vérité et de transparence sur ses personnages.

Néanmoins, cette fois-ci, dans « Salem », je me suis ennuyée sur la première moitié du récit. Il y a dans cette histoire de nombreux personnages secondaires que l’auteur développe avec justesse à la façon d’un immense puzzle, instillant par la même occasion des zones de tension. Pourtant habilement construit avec des allers et retours dans le temps, cela n’a pas suffi à me plonger pleinement dans l’intrigue que j’ai trouvée longue à démarrer, manquant de suspense et de rythme.

Il faut donc de la patience et de la persévérance au départ, car la suite du récit où tout est à sa place est vraiment prenante et vaut la peine au bout du compte. En effet, tout dérape et s’emballe, le réel s'efface, remplacé par une dimension horrifique : le narrateur et quelques survivants se retrouvent à lutter contre une force surnaturelle qui les dépasse et ronge Salem de l’intérieur. C’est lugubre et addictif à souhait.

« … quand il fait noir, tout ça paraît beaucoup plus vraisemblable. »

Parmi les thèmes fréquemment exploités par l’auteur, il y a ceux de l’image de l’écrivain et de l’acte d’écrire. Le roman explore aussi le thème de l’enfance, de l’amitié et du courage, du deuil et de la peur, de la solitude et du sentiment de culpabilité.

*

Stephen King construit, avec facilité et efficacité, un monde sombre et effrayant. Il crée des personnages mémorables à l’image du Père Callahan. Passé la moitié du roman, le récit démarre véritablement, l’atmosphère s’alourdit d'une inquiétante étrangeté pour entraîner ses lecteurs dans les ténèbres.

Une lecture incontournable pour les amateurs de littérature d’horreur ou pour ceux qui veulent se faire un peu peur.

« Nuit, ne me surprends pas ici. »

Ça faisait très longtemps que je n'avais pas lu de Stephen King (d'ailleurs je n'en ai pas lu tant que cela) et pour me lancer dans ses innombrables romans, j'ai décidé de choisir une thème qui me tient à coeur : les vampires ! C'est aussi l'un de ses plus anciens textes, comme ça si j'en lis d'autres, je pourrais voir son évolution en tant qu'écrivain. Bon cela ne fait pas partie de ses romans les plus effrayants à mon avis, mais on y trouve l'ambiance petite ville fermée au milieu de nulle part avec des habitants qui se connaissent tous et des nouveaux venus qui sèment le trouble ; et cette recette marche toujours avec moi. Il y a des longueurs par moment, ce qui apparemment est souvent le cas avec King, mais en même temps le fait de voir le quotidien, pas très gai, de ces habitants est ce qui permet de se mettre dans l'ambiance. Les événements macabres arrivent tout de même assez vite, et si cela stagne par moments avant de monter en puissance, j'ai trouvé que cela rendait la descente aux enfers de cette ville plutôt pas mal. En plus, s'il y a bien un vrai méchant, j'ai trouvé qu'on avait une ambiance malsaine bien présente chez les habitants de Salem, indépendamment de ce qui va leur arriver. Je dois dire que je ne me suis pas particulièrement attachée au personnage principal, Ben, mais plutôt aux autres personnages qui se retrouvent à combattre ce fléau. En fait, même si Ben a un attachement avec certains des personnages, je trouverais plus intéressant d'avoir un personnage vraiment proche de la ville et de ses habitants pour nous raconter l'histoire, c'est d'ailleurs un peu le cas puisqu'il n'y a pas qu'un seul point de vue mais ils sont plus courts. En résumé c'était une lecture sympathique, sans doute pas le roman de Stephen King le plus marquant mais sans doute pas le plus mauvais non plus.

Ce bon Stephen, toujours aussi attachant, est évidemment un grand auteur qui sait distiller une ambiance horrifique, dessiner des personnages magnifiques et raconter une bonne histoire. Sur ça, il n'y a rien à redire, et la revisite modernisée du mythe du vampire est intéressante. Pareil avec la description de cette petite ville où on se sent immédiatement en immersion.

Je considère par contre que la fin est trop irréaliste, énorme et insensée pour qu'on l'accepte.

Cela m'a quelque peu gâché le plaisir.

Je suis toutefois content de l'avoir lu juste après le Dracula de Bram Stoker.

Le crescendo d'angoisse de ce livre m'a irrésistiblement fait penser au chef d'œuvre du genre, Dracula. Pourtant, et bien que le talent de Stephen King soit incontestable, le livre et les personnages de Bram Stocker restent la référence inégalée en matière d'angoisse et de vampires. Les vampires de Stephen King sont horrifiants mais ceux de Bram Stocker sont terrifiants...

Salem est une version très intéressante du mythe des Vampires, proche mais différent du célèbre Dracula. J'ai pris plaisir à le lire, surtout les 300 dernières pages, pas moyen de m'arrêter tellement j'étais prise dans le récit. Spoiler(cliquez pour révéler)Mon passage préféré reste et restera je pense la scène où Ben ne fait plus qu'un avec la hache dont la lame a été trempée dans l'eau bénite. J'ai trouvé très intéressant d'avoir des nouvelles de Salem après l'histoire d'origine, la deuxième est celle que je trouve la plus palpitante. Les événements se déroule en 1850 et sont écrit comme si nous lisons un journal de bord, j'ai adoré l'idée. Malgré tout je n'ai pas autant frissonnée que d'habitude, j'ai même découvert que certaines scènes coupées étaient plus passionnantes que les scènes finales. Comme je l'ai dis plus haut, c'est un superbe roman que Stephen King nous a écrit.

Après 1 mois de lecture, je suis enfin arrivée au bout de Salem. Et j’ai adoré ma lecture.

Quand on parle de Salem, on pense très souvent à une histoire de sorcières. Je m’attendais à ça et j’ai été très agréablement surprise de découvrir non pas une histoire de sorcières mais une histoire de vampires. Et j’ai adoré !

On suit l’histoire de Ben qui revient dans la ville de sa jeunesse et il va se passer beaucoup de choses étranges dans cette petite ville. Il y a beaucoup de mystères autour des personnages, on découvre leur histoire au fur et à mesure et c’est très chouette car on a envie de savoir. J’ai bien aimé le découpage en gros chapitres qui sont d’un point de vue d’un personnage ou du point de vue externe. Et puis chaque gros chapitre est divisé en petits chapitres. Et c’était très agréable.

Les personnages sont très attachants. C’est très bien écrit avec beaucoup de suspense. Clairement, par moment, l’histoire est très glauque et très stressante mais en même temps pas tant que ça. Moi qui n’aimait pas les romans d’horreur, je commence à bien accrocher à ce genre. Je pense que c’est du au fait qu’on s’imagine les évènements à notre façon et pas comme dans un film d’horreur.

J’ai beaucoup aimé aussi les 2 nouvelles qui ont été ajoutées à cette nouvelle édition. La 1ère se passe après l’histoire principal et la seconde se passe avant. J’ai bien aimé cette narration sous forme de lettres.

Bref, très belle découverte, surtout que je n’avais pas lu la 4ème de couverture avant de me lancer de ce gros pavé. Et j’ai déjà hâte de découvrir un autre roman de Stephen King.

Je souhaitais enfin découvrir le grand Stephen King, et quelle déception... J'ai abandonné aux 3/4.

Trop lent, trop long.... Les personnages sont fades, l'environnement de l'histoire n'est pas terrible... C'est comme lire un vieux film d'horreur mal foutu.

Je n'ai pas réussi à rentrer dns l'histoire.

Stephen King, je passe mon tour.

Sûrement un de mes Stephen King préféré. La première partie du livre laisse tout s'installer doucement et tranquillement, nous laissant découvrir chaque personnage mais avec une trame de fond qui traîne et menace depuis les premières pages, autour de cette fameuse maison et de ses habitants. Puis cette trame est de plus en plus présente et inquiétante jusqu'à ce que tout s'enclenche et file; il est alors impossible de décrocher du livre tant l'histoire est prenante. Tout s'enchaine à merveille dans un grand crescendo dont on sort hors d'haleine.

Spoiler(cliquez pour révéler) J'ai adoré la façon dont son dépeint les vampires dans ce roman, on est assez loin des clichés à la Twilight et plus proche du terme vampire au sens monstre, ils sont vraiment terrorisants.

Le livre du King qui m'a fait le plus "flipper"...