Fêtes galantes, Romances sans paroles précédé de Poèmes saturniens
Auteur
- Paul Verlaine (Écrivain)
Classement en biblio - 134 lecteurs
extrait
Le Faune
Un vieux faune de terre cuite
Rit au centre des boulingrins,
Présageant sans doute une suite
Mauvaise à ses instants sereins
Qui m'ont conduit et t'ont conduite,
-Mélancoliques pèlerins,-
Jusqu'à cette heure dont la fuite
Tournoie au son des tambourins.
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Commentaires récents
Je n'ai pas vraiment apprécié ce recueil poétique sur lequel j'ai travaillé en première.
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C'est un bon recueil qui nous fait découvrir pleins de choses. Intéressant.
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C'est une balade à faire en compagnie de Verlaine qui nous fait découvrir son monde intérieur avec douceur et nostalgie.
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C'est un bon recueil avec de beaux textes... Verlaine nous donne un aperçu de son état. Ses poèmes nous font réver, mais sont souvent long à lire.
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La musicalité chez Verlaine. C'était le sujet de mon oral de Licence. Et tout est dit. Verlaine, c'est la musique des mots, douce, déchirante, caressante. Verlaine a souffert tout au long de sa longue et incroyable vie, a vécu millle tourments et a sublimé tout ça dans un langage faussement simple et si beau.
Ce que j'aime chez ce poète: une atmosphère douce-amère, accessible et si belle.
Verlaine c'est un chant à la vie.
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Je me rappellerai toujours ce jour fatidique où toute ma vie a basculé ! J'étais en CE1 en école élémentaire et j'ai lu "Il pleure dans mon coeur" et BOUM ! J'ai sû que Verlaine resterai dans mon coeur à tout jamais. Il est tellement torturé, que sadiquement cela en devient sublime.
Et puis, il a tellement les mots qui nous manquent ! C'est fou comme tu es obligé de te reconnaître recroquevillé sur tes propres drames amoureux, ton pauvre cœur meurtri, quelque part entre les lignes du recueil.
De préférence à ne pas lire lorsqu'on a eu le coeur récemment endommagé :D
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Ah j'ai dû l'étudier pour le BAC et comme moi et la poésie ça fait 10 j'ai rien compris :/ cela ne l'a pas du tout fait pour moi
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C'est incroyable comment Verlaine peut changer d'un recueil à un autre. J'ai apprécié ce rapport aux autres formes d'arts ; en lisant Verlaine, on admire en même temps un tableau de Watteau, tout en écoutant une symphonie.
En s'engouffrant dans ses Fêtes galantes, on retrouve la volonté du poète de restaurer à l'aide de l'art et de l'écriture un âge d'or. Sa solution est de s'évader dans un monde d'artifice, pourtant cet âge est bien révolu, il n'y croit plus vraiment, d'où la distance ironique propre à Verlaine. On reste dans cet ailleurs dans Romances sans paroles, dans cet espace idéalisé, enchanté. On est dans la complétude, dans la contemplation, les paysages et les états-d'âme se mêlent, tout en se détachant du modèle romantique, les personnages finissent par se perdre dans les paysages, les contours s'estompent.
Lire du Verlaine c'est se retrouver au coeur même d'une toile impressionniste. À tenter au plus vite!
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Un recueil plein de nostalgie, de tristesse et de sentiments, dans lequel on peut se retrouver, et dont on peut garder certaines belles citations.
http://redbluemoon.unblog.fr/2014/01/24/fetes-galantes-romances-sans-paroles-precedes-de-poemes-saturniens-de-verlaine/
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Résumé
«Toute voix neuve éclate dans un temps gouverné par des modes de penser et de sentir, par des habitudes, par des formes elles-mêmes tyrannisées par une idéologie, et elle est condamnée à être en effet "inouïe" : dans ce sens, il est significatif, non pas peut-être que tous les grands recueils de Verlaine, y compris, en 1885, Jadis et Naguère, aient été publiés à compte d'auteur, mais que tous, malgré quelques articles, et les plus amicaux ne sont pas les moins aveugles, soient passés, sans exception, inaperçus : artistes, critiques, "juges attitrés", tous adonnés aux "jeux anciens" ; la "modernité", c'est du côté du Parnasse qu'elle se cherche, ou dans le réalisme de Coppée, de Mérat (auquel il est vrai que Verlaine se montrera lui-même très attentif, mais c'est pour aussitôt, dans les Paysages belges, dans les pièces des Fêtes galantes où se laissent reconnaître ses motifs, l'entraîner dans une autre aventure) : qui eût pu, dans cette voix "en allée", secrète et vertigineuse, la reconnaître, et avec elle, imperceptiblement et pour jamais, c'étaient les formes mêmes qui bougeaient. Si, Mallarmé, reconnaissant dès les Poèmes saturniens l'effort conscient de Verlaine "vers la sensation rendue" (et c'est déjà, par places, cette "traduction immédiate du senti" qu'exigera un jour Rimbaud), le rejet des "favorites usées", la naissance d'"un métal vierge et neuf" ; Rimbaud, lecteur, dès leur parution, des Fêtes galantes et, dans la lettre fameuse à Paul Demeny du 15 mai 1871, tenant Verlaine, avec Baudelaire, pour un "vrai poète", pour un "voyant". C'est-à-dire, essentiellement, le texte est là ("Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles"), pour ce créateur d'une autre langue poétique, que Baudelaire, à ses yeux, n'a pas été ("la forme si vantée en lui est mesquine") et que Verlaine lui-même, un jour, très tôt, ne saura plus ou n'osera plus être.»
Jacques Borel.
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