Mamma Roma
Auteur
- Luca Di Fulvio (Écrivain)
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Classement en biblio - 58 lecteurs
extrait
Quand Marta le vit, ses yeux brillèrent. Elle courut à sa rencontre et lui sauta au cou, le couvrant de baisers.
Pietro en oublia presque pourquoi il était venu. « Je t’aime », dit-il.
Et Marta vit qu’il avait des yeux limpides. Comme si le voile qui les avait embrumés avant sa fuite avait disparu. « Je t’aime, dit-elle à son tour. J’ai envie de faire l’amour. Tout de suite. »
Pietro la regarda. Il n’était pas venu pour faire l’amour. Cependant, il se rendit compte que son nouveau plan était dangereux. Il sourit, effrayé. Il prit la main de Marta et se dirigea vers l’écurie.
« Non ! » Marta l’arrêta en riant. « En ce moment, Melo y est.
- Où ça, alors ? »
Marta indiqua un coin avec des arbustes.
« Par là.
- C’est plein d’orties, rit Pietro quand ils eurent atteint les buissons.
- Et alors ?
- Et alors, elles vont nous écorcher vifs !
- Non », dit Marta qui, en un éclair, ôta sa robe.
Pietro contempla sa nudité. Ses petits seins aux mamelons roses, à la fois délicats comme des pétales de fleur et charnus comme de petites cerises que le soleil n’aurait pas encore rougis. Et son ventre parfait, légèrement arrondi, qui descendait jusqu’au duvet noir qui cachait son fruit le plus savoureux.
Marta étendit sa robe sur le sol. Puis elle enleva la chemise de Pietro, qu’elle mit également par terre, de manière à former une couche. « Tu vois ? sourit-elle, sans la moindre gêne à être totalement nue devant lui. Aucune ortie ne piquera mon amour. » Là, elle s’allongea et écarta les bras.
Pietro déposa le paquet de ses photos et enleva son pantalon.
Marta rit en voyant qu’il était déjà excité.
Pietro fut immédiatement sur elle, l’embrassant avec passion. Puis il tenta de pénétrer dans ce lieu chaud qu’il désirait de tout son être.
« Doucement, recommanda Marta qui, après s’être confiée à Armandina, voulait mettre en pratique les conseils de celle-ci. Avant, touche-moi avec tes doigts, jusqu’à ce que je sois mouillée. »
Pietri glissa la main entre les jambes de la jeune fille.
« Tu veux regarder ? demanda-t-elle.
- Oui... », répondit-il, le souffle court, avant de se pencher entre les jambes que Marta avait écartées pour l’accueillir.
Il tendit la main et caressa délicatement ces lèvres roses, fermées.
« Ici, murmura Marta en guidant son doigt là où Armandina lui avait expliqué. Ouvre-le doucement... », dit-elle, sentant le plaisir la gagner.
Pietro écarta les deux pétales de chair et vit quelque chose qui pouvait sembler un minuscule bourgeon rose. Il le toucha délicatement. Il sentit que Marta se cambrait. Alors il vint tout près et embrassa ce bourgeon.
Marta se cambra encore davantage.
Pietro sortit le bout de la langue.
Marta frémit. Elle saisit la tête de Pietro qu’elle pressa contre elle, surprise de ce qui lui arrivait et qu’Armandina ne lui avait pas expliqué.
Pietro goûta sa chair. C’était une saveur qu’il n’aurait su définir. Salée, peut-être. Enfin non, peut-être pas, parce que c’était une sensation trop douce. Et plus Marta poussait la tête du garçon entre ses jambes, avec fureur, plus celui-ci était excité. Et il continua à l’embrasser, éprouvant le plaisir de Marta comme si c’était le sien.
Soudain, elle gémit. On aurait presque dit de la douleur. Elle pressa la tête de Pietro avec violence, l’étouffant. Puis ce gémissement fut suivi d’une espèce d’expiration, rauque et libératrice. Et son corps, après avoir été tendu à l’extrême, s’abandonna, comme mort.
Pietro comprit qu’il devrait s’arrêter. Il resta là, les lèvres blotties dans cette chaleur visqueuse. Puis il leva la tête et regarda Marta. Les joues de la jeune fille étaient striées de larmes. « Pourquoi tu pleures ? » demanda-t-il.
« Viens là », fit Marta. Elle l’attira contre elle, puis l’aida à pénétrer dans ce nid encore vibrant de plaisir. Elle l’accueillit de tout son être, et accompagna les mouvements de bassin du garçon avec les siens, jusqu’à ce qu’elle sente ses poussées devenir plus frénétiques. Là, elle lui planta les ongles dans le dos, comme un chat sauvage, et chuchota à son oreille, tandis qu’ils respiraient à l’unisson : « Je suis à toi...
- Je suis... à... toi ! » lui fit écho Pietro, alors que le plaisir explosait en lui, le faisant vibrer de la tête aux pieds. Lui troublant la vue. Il approcha les lèvres de l’épaule de Marta, dans le creux tendre de son cou, et la mordit. Avec force. Comme s’il avait faim d’elle.
Elle poussa un cri.
« Oh non, excuse-moi ! » s’exclama-t-il, mortifié.
Elle vit son air effrayé et se mit à rire. Pietro était redevenu beau, irrésistible. Propre. Quand il se laissa tomber sur elle, Marta le serra dans ses bras, les joues à nouveau striées de larmes.
« Mais pourquoi tu pleures ? » lui demanda Pietro en s’écartant.
Elle lui adressa un regard et un sourire lumineux, tout en caressant sa mèche. « Parce que je suis heureuse. »
Radieux, ils restèrent ainsi à se contempler. Sans avoir besoin de parler.
Afficher en entierCommentaires récents
Décidément je suis fan de cet auteur qui malheureusement est parti trop tôt. Bien que la taille de ce livre puisse en effrayer certains je ne peux que le recommander. Je me suis immergée très vite dans cette histoire pleine de rebondissement. Luca Di Fulvio savait nous raconter des histoires ou vengeance et trahison entrainé les personnages dans des péripéties passionnantes. Je me suis énormément attachée aux protagonistes et particulièrement à cette comtesse courageuse ainsi qu’à la sagesse du capitaine Melo. De plus, à travers son écriture simple mais poétique, l'auteur nous fait découvrir ou re-découvrir Rome. Ne soyez donc pas effrayé par ce pavé, qui se lit à en perdre haleine.
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Enorme coup de coeur pour ce roman! J'ai retrouvé la plume de Luca Di Fulvio comme dans le Gang des rêves et je me suis régalée. Des personnages et une histoire inoubliables!
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Quel chef-d'œuvre ! Bravo Monsieur Di Fulvio, tout y est, toutes les valeurs morales, l'amour, l'amitié, l'honneur, tout... Encore un magnifique récit sur fond d'Histoire. Vos écrits sont tout simplement divins et forment une nourriture intellectuelle sans pareille. Merci pour tout ça, tous ces trésors d'écriture que vous nous avez laissés...
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Comme toujours, de grands destins, des personnages forts et attachants.
On ne s'ennuie jamais avec cet auteur.
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Bonjour à tous. Je viens de finir ce roman historique qui m’a vraiment plu. Ce livre se passe en 1870 et parle d’une révolution pour unifier la ville de Rome à l’Italie. A l’époque, Rome fut les États pontificaux. Il y a également dans ce roman des truands de Rome. Notamment celui que je détestais pour sa férocité, l’Albanese. Le prochain roman que je commencerai bientôt sera le tome 4 de la série Légendes d’Ashur-Sin d’Anne Robillard. Bonne fin de journée et à bientôt.
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Comme tous les romans de Luca Di Fulvio c'est une pépite.
Naissance de la République de Rome.
Personnages attachants, d'autres que l'on aimerait bien voir souffrir comme ils font souffrir les autres.
Monsieur Di Fulvio vous avez un talent rare qui nous transporte à chaque fois que l'on ouvre une de vos Œuvres.
Merci
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J'ai aimé Mama Roma, je ne peux le nier.
J'ai adoré chaque personnage, leurs aventures, les liens qu'ils tissent au fur et a mesure des années, les lieux parcourus et les rebondissements. Toutefois, je ne peux m'empêcher de regretter les répétitions entre les différents livres de Luca di Fulvio. Bien que les époques et les lieux diffèrent, les personnages ont tendance à revenir entre chaque livre. La plupart sont fondamentalement bons malgré une apparence parfois âpre. L'un d'eux est un vrai "méchant". Les trajectoires finissent toujours par se croiser, et le roman termine toujours bien. C'est un peu schématique, mais au bout du compte, lire un livre de l'auteur permet d'en déduire à coup sûr le déroulé des autres romans.
Donc oui, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, mais j'avais une impression de déjà-vu, comme si l'auteur s'était lui-même plagié...
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Ouvrir un livre de Luca di Fulvio c'est la promesse d'un voyage à la rencontre d'un pays, d'une ville en compagnie de personnages extraordinaires, aussi attachants que marquants qui vont entrer dans votre coeur.
C'est vivre l'histoire à leurs côtés.
C'est l'assurance de passer un moment inoubliable de lecture avec un roman captivant et enrichissant.
J'ouvre un de ses livres et la magie opère, je me laisse emporter, je suis déjà ailleurs, je suis à Rome....
Trois personnages principaux, trois orphelins idéalistes et passionnés.
Marta a grandit dans un cirque et se prend au jeu de la politique.
Nella, comtesse déchue revient dans la ville qui l'a vu naître.
Et Pietro, adopté par Nella se découvre une passion pour la photographie.
Sans oublier Melo, Mamma Lucia, l'Albanese, Leone.
Leurs destins vont se croiser, leurs rêves et leurs vies s'entremêler.
Qu'ils soient bons ou méchants, Luca di Fulvio dresse un portrait haut en couleur de ses personnages. C'est sa marque de fabrique.
Et puis il y a Rome. Ville éternelle. Comme toujours il nous montre son côté plus sombre et miséreux, loin des fastes des palais. Rome, avant son annexion au royaume d'Italie, fait encore partie des États pontificaux sous le pouvoir temporel du pape.
Rome qui se révolte, qui se soulève, qui veut sa liberté.
Avec le talent de conteur qu'on lui connaît, Luca di Fulvio nous dépeint une fois de plus une magnifique fresque romanesque et historique où l'émotion, le patriotisme, le courage et l'amour sont au rendez-vous. C'est riche, intense et émouvant.
Vous y ferez des rencontres, vous découvrirez l'amour, vous aurez soif de liberté et assisterez à la naissance d'une nation.
Une fois de plus Luca di Fulvio nous vend du rêve. Prenez un de ses livres et rêver vous aussi.
https://www.facebook.com/lecturesnoirespournuitsblanches
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Bien qu'ayant apprécié ce livre , j'ai trouvé que l'auteur se répétait un peu. Le contexte historique est toujours différent ( ici la création de L'Italie en temps que pays indépendant , affranchi de la papauté et de la France), mais la construction est toujours calquée de la même façon avec des personnages un peu stéréotypés d'un roman à l'autre . Bien sûr les personnages sont attachants et j'ai été ravie de suivre leur évolution, mais autant le contexte historique est parfaitement rendu et documenté, autant la fin est malheureusement peu crédible dans ce contexte. Spoiler(cliquez pour révéler)Tout s'arrange pour tout le monde , sans aucune réserve , y compris pour Henri qui finalement quitte l'armée sans aucun problème, et le propriétaire providentiel qui fournit un logement à tout ce petit monde. J'aurais préféré une fin certes pleine d'espoir , mais moins précise dans la réalisation des projets de tous, ce qui aurait permis de garder le sens global en gagnant en crédibilité.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dates de sortie
Mamma Roma
- France : 2021-09-09 (Français)
- France : 2023-04-06 - Poche (Français)
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Résumé
Luca DI FULVIO
Mamma Roma
Ils sont trois orphelins, jetés sur les routes du royaume d'Italie. Pietro, jeune homme perdu, au regard duquel rien n'échappe. Puis Nella, comtesse flamboyante aux idées d'avant-garde. Enfin Marta, saltimbanque blessée par la vie.
Trois sans-famille auxquels Rome tend les bras - Rome la mère, Rome la louve, Rome la catin splendide et miséreuse, avec ses amours violentes, ses truands, ses complots... Rome assiégée qui, en cette année 1870, s'apprête à tomber aux mains des partisans... Aux premières loges de cet opéra révolutionnaire, tous trois vont assister - et participer, à leur façon - à la naissance d'une nation.
<< Luca Di Fulvio nous entraîne dans une saga dans la Cité éternelle. >> La Croix
<< Un roman historique, politique, qui porte en lui tous les ingrédients dignes des grands auteurs. >> 20minutes.fr
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