Montalbano, Tome 4 : La Voix du violon

J aime bien le personnage du commissaire Montauban mais j avoue avoir un 0eu de mal avec la traduction

Suite à un accrochage avec une voiture stationnée, le commissaire Montalbano est très étonné que le propriétaire de cette voiture ne prenne pas contact pour un constat. Curieux le Commissaire s'introduit chez le propriétaire de la voiture et trouve un cadavre . Aidée d'une amie , un appel anonyme est passé et voila notre commissaire en charge de ce meurtre. Mais pour le questeur qui ne supporte pas le commissaire l'affaire tarde à être résolue. L'enquête est confiée au directeur de la police et là les problèmes arrivent . Beaucoup de suspens , de rebondissement. A lire absolument.

Lorsqu'on est chez soi, malade, la gorge irritée, le nez bouché (ou gui goule), avec zéro énergie, le remède à ça est de se plonger dans une enquête du commissaire Montalbano.

On prend le soleil de Sicile, on suit un commissaire épicurien, qui ne court pas, qui ne se dépêche pas, qui prend le temps, qui n'ose pas s'engager avec Livia, qui pousse une gueulante de temps en temps et qui n'oublie jamais de se restaurer dans toutes les petites gargotes qu'il connait.

De ce point de vue-là évitez d'enquêter à ses côtés si vous souffrez d'une gastro car son régime alimentaire ne vous conviendra pas.

Si "Le voleur de goûter" avait un côté roman noir, j'ai trouvé que celui-ci tirait moins à boulets rouges sur l'administration, la politique et l'Italie. Par contre, le nouveau juge, le questeur et un autre chef de police vont s'en prendre plein la tronche.

Le commissaire Montalbano a ses fêlures, ses blessures, son caractère, mais contrairement à d'autres, il ne se vautre pas dans l'alcool. Il est authentique, on le dirait réaliste tant son comportement est égal à lui-même, sans pour autant sombrer dans le portrait du flic torturé à mort.

L'enquête est toute simple et commence après l'écrasement d'une poule qui en avait marre de vivre et l'emboutissement d'une Twingo vert bouteille bien garée sur le bord de la route.

Anybref, on commençait dans le potache, la blague, le délire, l'amusement avant de basculer dans le tragique et l'émouvant.

C'est ça aussi l'effet Montalbano, on oscille sans cesse entre l'envie de se bidonner avec ses adjoints (dont un a un langage des plus étranges) et les tripes qui se nouent quand l'auteur aborde des sujets plus lourds.

Sans courir, sans se presser, mais sans laisser le temps au lecteur de bailler, Montalbano nous entraîne à sa suite dans son enquête, dans sa vie privée, sans les bons moments comme dans les moins bons, dans ses pensées, ses interrogations, ses coups de sangs.

Et puis, il a toute une équipe derrière lui, que ce soient les policiers sous ses ordres, ou des journalistes, ou même une vieille dame. Sans oublier que Montalbano n'est pas la moitié d'un con, qu'il est rusé, malin et qu'il sait jouer avec les plus grands…

Une nouvelle fois, lire un commissaire Montalbano était un bon choix. Je tousse toujours mais pendant quelques heures, je me suis dorée la pilule au soleil de la Sicile, marché dans la mer et j'ai mangé comme une reine.

Un super polar où l'auteur nous amène à certains détours aux petites particularités siciliennes tant culinaires que culturelles

Une nouvelle enquête du commissaire Montalbano. Une belle jeune femme, Michela, retrouvée assassinée dans la maison qu'elle est en train de se faire construire près de Vigàta. Il mène l'enquête puis se la fait retirer et un simple d'esprit, Maurizio, se fait inopportunément descendre par la police. Montalbano continue de mener discrètement sa propre enquête et parvient à démasquer le tueur. C'est ainsi qu'on s'aperçoit que la série télévisée qui en a été extraite serre de très près la trame du récit d'Andrea Camilleri. Un polar très divertissant où on apprécie la description détaillée des plats siciliens que déguste Montalbano ! Même si ce ne sont que des anchois bien frais qu'Adelina, sa bonne, a achetés et mis pour lui dans son frigo...

Un très bon Camilleri : à lire, bien sur !!!

Le commissaire Montalbano est égal à lui-même : entier, humain, perspicace !

L'intrigue est simple, mais il y a un beau rebondissement final, auquel on ne s'attend pas, malgré certains indices évidents !

Camilleri est à découvrir pour les gourmets d'écriture et de bouffe.