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Strom, Tome 2,5 : Le Démon aux mille visages



Description ajoutée par major1fr 2013-11-23T15:35:46+01:00

Résumé

« Je m'appelle Calixte Beauchamp. Si vous me lisez, c'est que je suis... passé de l'autre côté.

J'ignore qui vous êtes. Peu importe, d'ailleurs. Ce qui est important, c'est que vous lisiez mon manuscrit. Après, seulement, vous comprendrez. Vous comprendrez où vous êtes. Et vous comprendrez la responsabilité énorme, terrible, qui pèse désormais sur vos épaules... À présent, vous faites partie de l'histoire. »

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Classement en biblio - 117 lecteurs

extrait

NOËL ET LÉON, page 35

Au temp où les vœux s'exauçaient encore, dans un royaume paisible et prospère, vivait un jeune prince. Noël était son nom. Il était le fils d'un puissant roi qui savait être aimé et craint à la fois.

Pas une seule fois depuis sa naissance, le prince Noël était sorti du château de ses ancêtres. Et comme nul ne l'avait jamais vu, chacun s'imaginait toutes sortes de choses sur lui.

Les uns affirmaient :

Le prince compte plus de mille costumes différents, faits dans les étoffes les plus rares et serties de diamants et de pierre précieuses.

D'autres prétendaient :

Pour chaque repas, les cuisiniers préparent cinquante menus différents. Le prince Noël en choisi un et tout le reste est jeté aux chiens du palais.

D'aucuns soutenaient même que le prince dormaient sur un matelas tissé de fils d'or et de soie.

En vérité, la vie du jeune prince n'était pas aussi mirifique qu'on le disait, loin de là. Car le roi, juste et modéré quand il s'agissait des affaires de l'empire, était sévère et inflexible avec Noël, en qui il voyait le dauphin du royaume bien avant de voir son fils.

Noël, répétait-il souvent, un jour tu me remplacera sur le trône. Il faut t'y préparer. Tu dois apprendre à être courageux, travailler fort, endurant, généreux, sobre, compétent, acharné...

Malheureusement, Noël avait les épaules bien frêles pour une charge si lourde. Et puis, loin de la vie de château que lui prêtait le bon peuple, le jeune prince avait plutôt l'impression de mener une vie de bagnard enfermé dans une prison. Sur ordre de son père, on lui avait donné pour chambre une cellule humide et sombre, sise dans les caves du palais.. en fait de matelas tissé d'or et de soie, il devait dormir dans une paillasse de crin pleine de cailloux.

C'est pour t'endurcir et t'aguerrir, disait son père.

Les choses empirèrent quand le roi parti à la guerre. Il confia ses pouvoirs, ainsi que l'éducation de son fils, à son fidèle Zerbeut.

Zerbeut, précepteur des enfants royaux depuis cinq générations, était une créature revêche et étrange, issu d'une peuplade aux origines nimbées de brumes et de mystères. Mesurant à peine plus de deux toises, il était petit. Et s'il avait forme humaine, on le disait cependant capable de prendre l'apparence que lui dictaient ses caprices, aussi pouvait-il à loisir se faire animal, végétal ou même objet. Depuis plus de cent ans qu'il veillait sur les enfants de la famille royale, on ne l'avait pas vu vieillir. Certains affirmaient même qu'il rajeunissait avec le temp.

C'est avec une main de fer que Zerbeut s'occupa des affaires du royaume et de l'éducation de Noël.

Et la vie du prince fut plus rude encore.

Le matin, on venait le réveiller bien avant l'aube. Noël devait alors travailler jusqu'à coq chantant. Ensuite, après une frugale collation, il devait assister à des réunions officielles qui n'en finissaient pas.

C'est pourrr que votrrre Seignerrrie se familiarrrise avec les dossiers, expliquait Zerbeut. Sinon, elle ferrra un piètrrre rrroi.

Et les repas. Ah ! les repas... Noël avait presque aussi faim en sortant de table qu'en y arrivant. Sans compter que , tous les soirs, on lui servait ce qu'il détestait le plus au monde : de la soupe de rutabagas et une salade d'orties.

Tous les enfants des rrrois mangent du rrrutabaga, répétait Zerbeut. Et les orrrties, c'est plein de ferrr. Trrrès bon pourrr votrrre sang !

Zerbeut, à en croire les mauvaises langues, ne mangeait ni pain ni viande mais préférait le verre ou le fer, et sans doute n'était-il pas le mieux placé pour décider ce qui était bon pour nourrir le prince.

Tard le soir, à l'heure où les enfants dorment avec insouciance dans leur chaumière, Noël veillait encore, jusqu'a minuit. À la lueur d'une bougie, il devait apprendre la généalogie complète de ses ancêtre ainsi que l'histoire du royaume. Jamais un jeu n'égayait son quotidien. Jamais la compagnie d'un enfant de son âge ne soulageait sa solitude.

Ce n'est pas une vie ! soupirait souvent le prince, malheureux comme le bois dont on fait les gibets.

Un soir, Noël en eu assez. Quand le château fut endormi, il rassembla quelques affaires dans un baluchon et sorti par un passage secret dont lui seul avait connaissance. Il marcha droit devant lui, sans s'arrêter, éclairé par la pleine lune. Au matin, il avait atteint les confins du royaume.

Au-delà des frontières de celui-ci s'étendait la Forêt-qui-n'en-finit-pas, que l'on disait peuplée d'ogres et de sorcières. Noël y pénétra sans barguigner, car rien ne pouvait être pire que sa vie au château.

Au plus sombre de la forêt, son chemin fut barré par un torrent impétueux. Il longea le cours d'eau, espérant découvrir un passage à gué.

Il suivit donc ses méandres sans trouver, héla, ce qu'il cherchait.

Le jour déclinait quand il tomba sur une longue branche d'arbre qui traversait le torrent de part en part. Sur la rive opposée se tenait une toute jeune fée, la plus belle que l'on eût su voir, plus lumineuse que l'aurore. Jamais Noël n'avait vu tant de beauté. Dans ses mains, la fée tenait trois pommes d'or.

Tu me semble en grand désarroi, déclara la fée d'une voix cristalline. Je le suis aussi. Si tu m'aides, je saurai bien t'aider en retour.

Que puis-je pour ton service, noble fée ?

Je dois traverser ce torrent, mais cette branche est fragile. Elle ne peut supporter plus de mon poids et celui de deux pommes. Si je passe avec mes trois pommes, la branche se brisera.

Jette moi une pomme et je te la rendrai une fois que tes pieds foulerons la rive où je suis, proposa le jeune prince.

Je ne puis ne séparer de mes pommes d'or, rétorqua la fée. Cela m'est interdit.

Alors ne pourrais-tu pas voleter au-dessus de l'eau ?

Ce torrent est ensorcelé et il m'est impossible de le franchir par les airs.

Noël était d'un naturel chevaleresque et voulait aider cette fée dont la beauté le charmait. Après un temps de réflexion, il finit par trouver la solution :

Noble fée, connais-tu l'art de la jonglerie ?

Mes mains sont prestes et habiles. Que me proposes-tu ?

Traverse le torrent en jonglant. Ainsi, la branche ne se brisera pas.

La fée suivit les conseils du prince et franchit sans encombre le torrent en faisant danser les pommes d'or devant elle.

Par les sept cornes de Belzébuth, tu mérites une récompense ! dit-elle en posant pied sur l'autre rive, ses trois pommes à la main.

De près, la fée était plus belle encore. Des pieds à la tête jusqu'aux extrémités de ses aimes de libellule, tout en elle n'était qu'harmonie. Tout, à l'exception d'un vilain sabot de bouc qu'elle avait en lieu et place de son pied droit. Mais ce détail était oublié sitôt que l'on voyait ses jolis cheveux pailletés d'or. Noël serait bien resté une semaine entière à la contempler.

- À mon tour de t'aider, lui dit-elle. Conte-moi ton histoire et je saurai trouver le remède qu'il te faut.

Le prince lui fit le récit de sa dure vie au château et expliqua les raisons de sa fuite.

- Étends ta main, lui ordonna la fée.

Noël obéit et aussitôt un petit miroir apparu dans sa paume.

- ce miroir magique est le remède au chagrin qui te ronge expliqua la belle fée. Si tu prononces une certaine formule, ton double sortira du miroir, un peu comme si tu avais un frère jumeau. Mais ce reflet sera entièrement à ton service.

- Un double de moi ? Formidable ! s'exclama le prince. J'ai toujours rêvé d'avoir un frère. Quelle est la formule ?

- En te regardant dans le miroir tu dois dire « Miroir magique qui libère mon reflet »

- Et si je veux faire disparaître mon double, que dois-je faire ?

- Il te suffira de dire : « Miroir magique, reprendre mon reflet ! », et ton double reviendra à sa place, dans le miroir.

- Je te remercie, noble fée.

- Adieu, jeune prince.

La fée fit une révérence. Au moment où elle disparut dans les bois, Noël crut entendre comme un rire, au loin… Sans perdre un instant, le garçon se regarde dans le miroir et prononça la formule d'une voix distincte : "Miroir magique, libère mon reflet !"

Il y a eut un éclair et, rabaissant le miroir, Noël se retrouva nez à nez avec un enfant qui lui ressemblait comme un frère.

- Bonjour, dit le prince. J'imagine que tu es mon double.

- Je le suis. Et je suis à votre service, maître Noël.

- Quel est ton nom ? T'appelles-tu Noël, comme moi ?

- Non, mon nom est l'inverse du vôtre, car de l'autre côté du miroir, tout tourne à l'envers. Ainsi, mon nom est Léon.

- Et que sais-tu faire ? demanda Noël.

- Tout ce que vous savez faire vous-même, puisque je suis vous, répondit Léon.

- Tu pourras donc me remplacer quand je le voudrais ou m'aider quand je te le demanderais ?

- Sur votre ordre, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir.

- Alors nous allons commencer sans tarder, dit Noël. Rentrons au château et tu me porteras sur tes épaules, car cette marche m'a épuisé.

- À votre service, maître Noël. Je suis heureux de vous épargner la fatigue de la route.

Le prince et son double cheminèrent ainsi, l'un. sur l'autre. Quand ils ne furent plus qu'à une lieue du château, Noël demanda à Léon de s'arrêter et il descendit.

- À présent, tu vas rentrer dans le miroir. Je te ferais revenir quand j'aurais besoin de toi. En tout cas, quoi qu'il advienne, je te demande de ne rien révéler. À personne, et surtout pas à Zerbeuth. Ce sera notre secret.

Fixant le miroir, il dit alors : « Miroir magique reprends mon reflet !»

Léon disparut dans un éclair, comme il était venu. Le jeune prince cacha le miroir dans sa poche et s'approcha du château.

Depuis de longues heures, le valet du roi surveillait l'horizon du haut du donjon, rongé d'inquiétude. Lorsqu'il vit arriver le prince, il poussa un soupir de soulagement.

Dieu du ciel, merci. Il est revenu. Un peu plus et je me faisais fouetter à sa place ! Je vais sur-le-champ prévenir le précepteur. Je n'aimerais pas être à la place du prince Noël, car le courroux de Zerbeuth est terrible...

Le précepteur convoqua immédiatement le prince. Tout penaud, Noël se présenta devant lui.

Zerbeut, commença-t-il.

Le précepteur le coupa sèchement :

J'ai honte de votrrre Seignerrrie. Vous avez cherrrché à fuirrr vos responsabilités, c'est un bien piètrrre comporrrtement pourrr un prrrince. Jamais aucun membrrre de votrrre auguste famille ne s'est conduite de la sorrrte. Vous rrreceverrrez douze coups de fouets en punitions. Et je vous rrrecommande de ne jamais rrrecommencer.

Noël fut conduit dans la salle des tortures pour y subir sa peine. Au moment où le bourreau levait son fouet sur son dos dénudé, le prince repensa au miroir et à ses pouvoirs.

Bourreau, arrête ton bras ! s'écria-t-il. Je subirai ce supplice, comme Zerbeuth te l'a ordonné. Mais je te demande un sursis. Si tu me le refuse, je saurai m'en souvenir le jour où je serai couronné.

Le bourreau –avait-il pitié ou simplement peur ?– abaissa le bras, prit le tisonnier, le posa dans le feu de la cheminée, une extrémité enfouie sous les braises ardentes et dit :

–Je consens à t'accorder un délai. Mais reviens avant que ce tisonnier ne devienne rouge.

Noël sorti de la salle et se cacha dans l'ombre d'un cachot. Il tira le miroir de sa poche et dit à voix basse : « Miroir magique, libère mon reflet »

Il y eut un éclair et Léon apparut.

–J'ai besoin de toi, Léon. Tu recevras à ma place douze coups de fouet. Je compte sur toi pour ne pas crier ni pleurer.

–Je saurai me montrer digne de vous, maître Noël.

– retrouve-moi dans ma chambre, quand cela sera fini.

Léon reçut sans mot dire les douze coups de fouet puis s'en alla retrouver le prince.

–Voilà, maître Noël. J'ai subi votre punition.

–Comment ça, ma punition, protesta le prince. C'est autant la tienne que la mienne. Je te rappelle que tu es moi.

–Pardonnez mon propos maladroit, maître Noël, reprit doucement Léon. Vous avez naturellement raison, puisque vous êtes le maître du miroir.Puis-je vous demander ce que vous comptez faire de moi, cette nuit ? Dois-je dormir dans notre chambre, avec vous ?

–Ce n'est pas notre chambre : c'est ma chambre, dit Noël avec énervement. Toi, tu habites dans le miroir. Retournes-y, du reste. Je te ferai revenir quand j'aurais besoin de toi.

Il prononça la formule et Léon s'évapora. Après cette journée mouvementée, le jeune prince n'eut pas de peine à s'endormir.

Le lendemain matin, bien avant l'aube, le Valais frappa à la porte comme à l'accoutumée.

–Mon prince, il est l'heure de vous lever pour une longue et passionnante journée de travail. Zerbeuth vous attend dans la salle d'études.

Noël ne se leva pas. Il prit le miroir dissimulé dans sa paillasse et fit apparaître son double.

–Léon, tu vas me remplacer. Je suis très fatigué et je voudrais me reposer un peu. Reviens me voir en milieu de matinée.

–À votre service, Maître Noël. C'est vous qui commandez. À tout à l'heure. Et surtout, reposez-vous bien pendant que je fais notre travail à votre place.

Vers le milieu de la matinée, Léon revint. Noël se regarda dans le miroir et dit une nouvelle fois : « Miroir magique, reprends mon reflet !»

Son double fut avalé par le miroir. Il vint retrouver Zerbeuth pour passer le reste de la journée avec lui. Ensemble, ils reçurent des ambassadeurs qui assistèrent au Conseil des ministres. En fin d'après-midi, Noël retourna dans sa chambre il fit apparaître une nouvelle fois son autre lui-même.

–Léon, j'ai décidé qu'à partir d'aujourd'hui, tu me remplaceras pour le souper. Car je n'en puis plus de la soupe au rutabagas et de la salade d'orties.

–Bien sûr, maître Noël. Vous savez que vous pouvez toujours compter sur moi, répondit Léon d'une voix mielleuse. Je serai ravi de manger des orties et les rutabagas pendant que vous vous nourrirai à votre convenance.

Des semaines et des mois passèrent ainsi. Noël utilisait de plus en plus souvent son miroir magique. Au point que, même s'il mettait un grand soin à ne jamais être vu ensemble, il y eut bientôt deux princes dans le château, le véritable reportant ses devoirs sur son double.

« Le prince sommeille ; son reflet s'éveille

Le prince traînaille ; son reflet travailler

Le prince se divertit ; son reflet étudie

Le prince a bonne mine ; son reflet crie famine

Le prince s'endort ; son reflet veille encore »

Dans sa folle insouciance, Noël ne mesurait pas la sourde rage et la dévorante de jalousie qui germaient, telle la mauvaise herbe, dans le cœur de son double. Or voici qu'un soir, un peu avant minuit, Léon révéla sa vraie nature, qui était noir comme l'encre. Noël revenait d'une de ses promenades nocturnes quand, entrant dans la chambre, il vit son double occupé à se contempler dans le miroir magique. Les yeux de Léon brillaient étrangement. Puis celui-ci dit :

–L'un de nous deux et de trop dans ce château. Et je crois que c'est vous, jumeau.

–Cesse tes fariboles. Rends moi le miroir, répondit l'autre.

–Hélas non, fit-il avec un mauvais sourire. Finie l'obéissance. Finie la soumission. À partir de maintenant, c'est moi le maître du miroir. Et c'est moi, le vrai prince. Car je vous ai complètement remplacé. Mais plus question de m'effacer. Je vais prononcer la formule magique et c'est vous qui allez vous éclipser. Vous disparaîtrez pour toujours, car je vais ensuite cacher le miroir dans un endroit connu de moi seul, là où nul ne pourra jamais le retrouver. Je serai alors le seul, l'unique prince. Après j'occirai votre père et je deviendrai roi.

–Tu ne peux pas faire ça ! s'écria Noël.

–Nous verrons bien.

Léon leva le miroir et dit en le fixant : « Miroir magique, reprends mon r… »

Il ne pu achever sa phrase.

Transformer un tabouret, j'en avais assisté à toute la scène ; il reprit brusquement sa forme, avec l'agilité et la rapidité d'un fauve, il bondit sur Léon et lui arracha le miroir des mains avant qu'il ne soit trop tard. Puis il le jeta violemment contre le mur. Alors Léon, hurlant comme un damné, se brisa en mille morceaux en même temps que le miroir, avant de disparaître à tout jamais.

Noël, qui était resté pétrifié, tomba à genoux ai dit en pleurant :

–Pardonnez-moi, Zerbeuth. Je n'aurais jamais dû accepter ce miroir magique.

Le précepteur souris est parla ainsi :

–Fois de komolk, je me doutais que quelque chose se trrramait. Votrrre Seignerrrie n'était plus la même. Et, voyez-vous, j'ai comprrris beaucoup de choses, ce soirrr, que j'expliquerrrait à votrrre pèrrre à son rrretourrr. Nous avons sûrrrement été un peu trrrop durrrs avec vous. Cela va changer. Bien sûrrr, Votrrre Seigneurrrie ne serrra jamais exactement un enfants comme les autrrres carrr, un jourrr, vous serrrez rrroi.

Le lendemain matin, on ne réveilla Noël qu'au chant du coq. Zerbeuth ordonna aux cuisiniers de ne plus servir de soupe rutabagas ni de salade d'orties. Le prince fut même autorisé, quelques fois, à jouer avec des enfants de son âge.

Et il fit le serment que jamais plus il n'userait de magie pour s'épargner les peines de la vie, sans lesquelles on ne compte pas de joies non plus.

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Commentaire le plus apprécié

Or

Ce petit roman est une petite marche pour nous entrainer doucement mais surement vers le 3 ème tome.

Il nous replonge immédiatement dans l'univers de Strom.

Assez instructif

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Commentaires récents

Or

Une vrai pépite ! J’ai adoré ce livre même si beaucoup de gens disent qu’il ne ressemble pas assez aux autres, on comprends seulement aux dernières pages pourquoi on a lu tous cela !

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Lu aussi

Ce livre qui nous raconte les origines du Demon aux Mille Visages est hyper intéressant.

J'ai été transporté dans le récit, chaque découverte, chaque nouveau passage sur sa vie était vraiment prenant.

Ce spin-off est important pour lire le 3eme tome après je penses, bien sûr il n'est pas obligatoire mais comprendre les prémices du Mal est un point en plus pour nous mettre encore davantage dans l'histoire.

C'est magnifiquement réalisé.

J'avais envie que ça continue, c'était trop court et pourtant si complet à la fois.

Je vais maintenant lire le dernier livre de la saison 1.

J'ai hâte de savoir ce que nous réserve ce Démon !

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Diamant

J'ai été surprise du style d'écriture de ce tome. En effet, il est composé d'un nombre assez conséquent de petites histoires et contes faisant parti du récit. L'intrigue est très originale Spoiler(cliquez pour révéler) utiliser une série de récits enchâssés où apparaît le Margillin était tout de même très bien trouvé !

Quoi qu'il en soit, ce livre est passionnant, et il vaut la peine d'être lu !

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Diamant

un spin off totalement original de ma saga préférée.

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Or

Quand Raphaël et Raphaëlle, 2 jumeaux (suis-je le seul à trouver bizarre qu'ils ai le même prénom phonotiquement) entrent dans une mystèrieuse organisation dans les sous-sols du Louvre, ils vont apprendrent à maitriser le Strom...

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Diamant

On comprend beaucoup mieux l'histoire grâce à ce livre ! Je conseille à un futur lecteur de le lire après le tome 3 (même si chronologiquement, il faut le lire après le tome 2), car il met en lumière beaucoup d'élément. Le fait que Spoiler(cliquez pour révéler)le Margilin ait un point faible (poussière de pierre d'eau, donc de diamant) est une très bonne idée, qui rassure. J'espère que le réalisateur préviendra l'Organisation, même si j'en doute...

Un super petit livre, qui nous donne un aperçut des pouvoirs du Démon aux mille visages, et où on est heureux de connaître l'histoire Spoiler(cliquez pour révéler) d'Arthur et de ses parents.

J'aime bien aussi la Spoiler(cliquez pour révéler)vision "infinie" de Calixe, car c'est un peu l'œil qui voit tout... des Illuminatis !!!!

Un super livre que je conseille vivements aux lecteurs de Strom, j'ai adoré <3<3

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Diamant

Un très bon livre ! Je l'ai lus après le tome 3, mais il a mit en lumière beaucoup de choses ! Notamment sur le comportement d'Aymeric dans le tome 3...

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Or

Ce petit roman est une petite marche pour nous entrainer doucement mais surement vers le 3 ème tome.

Il nous replonge immédiatement dans l'univers de Strom.

Assez instructif

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Lu aussi

Ce petit livre se présente comme un complément à la trilogie Strom.

Il nous apporte une multitude des détails et se lie aussi bien avant qu'après que pendant la trilogie.

Pour ma part je l'ai lu en dernier et j'ai trouvé que c'était idéal pour clore cette merveilleuse saga.

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Mon avis :

J'ai lu l'intégrale de strom avec beaucoup de facilité, l'écriture est aisée. On se laisse emportée dans l'histoire avec beaucoup de plaisir. C’est un mélange d’Harry Potter et d’Oksa Pollock. Il n’y a pas de temps mort. On voyage également à travers les pays et le temps. On s’habitue facilement aux faits que les jumeaux ont le même prénom. Je dirais qu’au niveau écriture, c’est plus pour une tranche d’âge de -14 ans mais ça se lit sans déplaisir.

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Date de sortie

Strom, Tome 2,5 : Le Démon aux mille visages

  • France : 2013-09-19 (Français)

Activité récente

Elioart l'ajoute dans sa biblio or
2022-09-18T15:11:18+02:00
ambre19 l'ajoute dans sa biblio or
2021-12-08T18:40:35+01:00

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