Des choses fragiles

Je lis rarement des recueils de nouvelles (hors Wattpad en tout cas) et j'ai eu envie d'en lire récemment. Les recueils de Gaiman ont vite attirés mon attention, parce que j'ai toujours adoré ses concepts, après j'accroche ou pas à ses romans (même si je n'ai jusque là jamais détesté ce qu'il écrit) et du coup j'ai tenté ce recueil disponible à la médiathèque. C'était excellent !

Gaiman a une imagination incroyable et nous embarque immédiatement dans ses histoires toutes très passionnantes (certaines moins que d'autres mais je n'ai ressenti ni longueur ni ennui à la lecture de ces nouvelles). Je regrette même de ne pas avoir continuer plus longtemps avec certaines. En tout cas je ne regrette pas ma lecture !

Des choses fragiles regroupent de nombreuses nouvelles écrites par l’auteur célèbre Neil Gaiman, notamment connu pour avoir été à l’origine de la fameuse série d’Amazon Prime : American Gods. D’ailleurs, pour les fans, un long récit mettant en scène l’un des personnages de cette série, s’invite à la fin de ce recueil.

Certains textes ont été promus, encensés ou malmenés à l’époque où ils ont été publiés. D’autres, ont été commandés par des amis de l’auteur ou des éditeurs préparant des recueils. Pour que le lecteur comprenne la vie de ces histoires incroyables, Neil Gaiman s’est autorisé un long aparté en amont qui explique le pourquoi de chaque nouvelle.

Bien que ces passages soient utiles pour mieux capter l’essence mystique du cerveau de ce créateur dingue, il aurait été plus judicieux de les placer avant chaque texte, pour que le lecteur en ait des souvenirs vivaces pendant la lecture.

Trop de références

Chaque nouvelle renvoie à une étape de la vie de l’auteur, à un instant crucial qui l’a mené à s’épancher sur du papier.

De nombreuses références se glissent dans les nouvelles. Malgré les explications de l’auteur, nombre de textes restent flous, voire parfois incompréhensibles, tant au niveau de leurs intentions ou de leurs messages, que de leurs dénouements ou intérêts. Ce recueil ne s’adresse certainement pas un lecteur néophyte, peu habitué aux genres littéraires ou écrivains qui animent Neil Gaiman. Et c’est dommage ! L’interview en fin d’ouvrage permet d’en apprendre plus sur certains textes, mais pas sur tous.

Dans les nouvelles, on reconnaît du moins sa patte spéciale, toute particulière, surtout dans la création d’ambiances improbables, loufoques, ou étranges. L’auteur rend de nombreux hommages dans ses textes, et ce sont toutes ces implications et dédicaces qui peuvent perdre irrémédiablement lorsque l’on n’y connaît rien.

De marbre

Les textes varient en messages, genres, univers, portées, tailles et qualité. Alors que l’on attend irrémédiablement des chutes fracassantes pour des textes de type nouvelles, la plupart des récits nous laissent de marbre, à cause de fins banales, sans grand intérêt ou qui nous échappent. Neil Gaiman possède un imaginaire indescriptible, dans lequel il n’est pas évident de s’immerger ou de le suivre.

Il court, et ne s’empêtre pas dans des concepts bien connus. Il porte sa propre voix haut et fort, met en évidence son propre style, peu importent les avis et réactions des autres. Cela va sans dire, la variété de ses univers et la richesse de ses idées reste fascinante, à tout point de vue, que l’on apprécie ou non ses textes farfelus.

Poétique

En plus de nouvelles insaisissables, Neil Gaiman nous offre de beaux poèmes. Certains sonnent mieux que d’autres, mais leur mélodie touche. Ces passages très courts redonnent de l’impulsion au lecteur qui souhaite suivre scrupuleusement l’enchaînement choisi par l’auteur. Ce sont des bouffées d’air frais entre deux textes souvent sombres ou obscurs.

Quelques passages

La première nouvelle, Une étude en vert, parlera certainement aux fans de Sherlock Holmes, ou de Cthulhu, ou les deux. Neil Gaiman réécrit la nouvelle Une étude en rouge de Sir Arthur Conan Doyle, qui a d’ailleurs été le premier épisode adapté à l’écran pour la série télé avec Benedict Cumberbatch et Morgan Freeman. Neil Gaiman diffère de la version originale en y intégrant les anciens dieux étranges des univers lovecraftiens. Le début ne change pas, seule la fin se veut différente, basculant dans une atmosphère très mystérieuse, qui a certainement donné envie aux auteurs contemporains de continuer de mêler tentacules et Holmes pour la postérité. Malgré des passages géniaux, avec un Sherlock Holmes haut en couleur, la sauce ne prend pas.

La seconde nouvelle, La présidence d’Octobre, nous immerge dans une drôle d’histoire où les mois se voient personnifiés. L’entrée en matière s’avère perturbante, la fin peu satisfaisante, mais l’ensemble s’avère empreint d’un voile de poésie ensorcelant et d’un zeste de conte hivernal plaisant.

Les épouses interdites des esclaves sans visage dans le manoir secret de la nuit du désir redoutable en dit déjà long avec son titre à rallonge ! Ce texte navigue constamment entre deux réalités, deux ambiances gothiques, noires, où de terrifiantes créatures sèment la terreur. Les personnages présentent des traits très intrigants, et la chute de qualité émerveille. L’auteur y parle de sa peur de la page blanche, du métier d’écrivain, du désir de vouloir saisir l’insaisissable pour permettre aux lecteurs de rêver, et du fait que lire reste avant tout un plaisir qui nous éloigne volontairement de notre réalité.

D’autres nouvelles portent des ambiances très réussies, même si les chutes laissent à désirer pour certaines d’entre elles. Les univers sont complètement dingues, originaux, et savoureux, à l’image de l’inventivité de l’auteur. Par exemple, Amères moutures revisite le thème des mort-vivants avec sagacité ; La vérité sur le cas du départ de Mlle Finch met en scène un cirque des horreurs ; Le problème de Susan laisse transparaître la frustration de l’auteur quant à la fin du personnage de Susan dans la série Narnia de C.S. Lewis, et Goliath nous transporte dans un futur apocalyptique, empli de paradoxes temporels, à la chute vraiment inoubliable.

Des textes pour tous les goûts ; des nouvelles géniales et d’autres qui déçoivent. Un recueil qui reste très inégal.

[Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce recueil est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=52278

J'ai mis la note de : 13.5/20]

Une déception...même si quelques nouvelles étaient plaisantes, la plupart m'ont déplues ou m'ont semblées sans intérêt (comme si N.Gaiman avait écrit simplement ce qui lui passait par la tête sans structurer ensuite). J'ai lu à peine plus de la moitié et n'ai pas pû me forcer plus. Des nouvelles inégales à mon sens, dommage.

Du sordide pour faire du sordide, des nouvelles peu marquantes et toujours les mêmes mécaniques de narration. Grosse déception, j'attendais beaucoup mieux de Monsieur Gaiman.

Peut-être que c'est à ses nouvelles qu'on identifie un tout grand auteur... Cette façon de nous emmener dans une histoire en quelques lignes, de se permettre de ne pas vraiment mettre de fin à son récit sans que le lecteur s'en sente frustré. Gaiman se permet toutes les audaces et affirme ici haut et fort son statut revendiqué de raconteur d'histoire. Bien sûr, ce recueil a les qualités et les défauts de ce type de format. Certaines nouvelles sont meilleurs que d'autres. Mais tous les textes sont intéressants. Un petit regret, celui de ne pas avoir lu "American gods" juste avant. Du coup, j'ai un peu oublié l'intrigue, ce qui est dommage par rapport à la dernière nouvelle où l'on retrouve le personnage central.

Les recueilles de nouvelles ça a toujours était pour moi une porte ouverte vers des sensation très personnelle. Comme si ces petit bouts d'histoire résonnait en moi d'une manière ou d'une autre. Avec ce recueille plus qu'avec un autre je me suis sentie transportée alors oui je le recommande vivement.

Brillant comme souvent avec Neil Gaiman, je suis un vrai fan de ses oeuvres ! Il arrive à mettre des mots sur ce que je ressens parfois, il arrive à me faire rêver, à m'étonner, il ouvre des portes de mon esprit que je ne pensais même pas trouver.

Ce que j'aime avec les recueils de nouvelles c'est qu'on a rarement le temps de s'ennuyer et que, si une histoire ne nous plaît pas, il suffira au lecteur de tourner quelques pages pour en découvrir une autre. Dans mon cas j'ai adoré l'ensemble du livre avec quelques préférence tout de même comme pour La chambre dissimulée ou d'étranges petites filles en particulier Etrange qui ressemble à mon vécu. Il m'a fait passer par toutes les émotions en un seul livre.

Malgré une lutte de tous les instants contre la langue Anglaise pour venir à bout de ce recueil de nouvelles, je l'ai finalement bien aimé et je pense que je le relirai plus tard en Français.

Si certaines histoires m'ont laissée de marbre (bon, parfois c'était parce que je n'y comprenais rien), beaucoup m'ont séduite de diverses façons, la variété étant l'un des charmes de ce livre.

Ces nouvelles sont souvent basées sur des idées simples mais si frappantes que l'on se les représente presque comme des tableaux. "Harlequin Valentine", par exemple, offre l'image d'un amant passionné clouant son cœur sur la porte d'une jeune femme (j'ai dû relire le début de la nouvelle pour être sûre d'avoir bien compris).

"October in the chair" est intrigante du fait que les héros sont des mois ; j'aurais bien aimé que l'on en apprenne davantage sur leur quotidien et leur organisation.

"Sunbird" est sans doute ma préférée. Écrite dans une forme très classique - ce qui n'est pas le cas de toutes les nouvelles de ce recueil - qui fonctionne impeccablement, elle se base, une fois n'est pas coutume, sur une idée originale (le "Club des Épicuriens", un groupe de gourmets ayant pour objectif de goûter à tous les mets possibles et imaginables, du panda à la licorne en passant par les vers luisants). Son dénouement est tout aussi surprenant et clôt l'histoire par une boucle amusante.

Notons que le recueil comporte une introduction de Neil Gaiman dans laquelle il résume le contexte d'écriture de chacun des textes, chose que je trouve toujours fascinante à découvrir.

Je me suis notamment rendue compte que si "Goliath" me rappelait l'univers de Matrix, ça n'avait rien d'un hasard puisque c'est un texte qu'on avait commandé à Neil Gaiman à l'occasion de la sortie du premier film.

En résumé... un rassemblement hétéroclite de textes, nouvelles mais aussi quelques poèmes, ayant tous en commun l'épatante et foisonnante imagination de Neil Gaiman et portant la marque délicieuse de son univers mystérieux, tantôt sombre et tantôt merveilleux.

Ben j'ai vraiment pas trop aimé, j'avais hâte de finir le livre, trop de nouvelles décousues ou qui ne duraient pas assez longtemps.

un bon recueil de nouvelle j'ai adoré retrouvé Ombre le héros d'Anansi boys, certaines nouvelles sont horrifiques, d'autres fantasy, on voit apparaitre shérazade et d'autres personnages de romans connus... une lecture agréable, les nouvelles de Gaiman me donne toujours une impression de trop peu, ce qui est un peu frustrant, c'est pour cela que je préfère ses romans, là ou il a tout le loisir de détailler ses univers si particuliers.....