Dessous les roses

Dessous les roses est un livre qui nous plonge dans un huis clos familiale lors du décès du père de famille. Interrogeant les relations sociales, remettant en question l'éducation et les visions des membres de la famille, Olivier Adam nous entraîne là où il le souhaite pour nous offrir une certaine remise en question via une succession de règlements de compte.

J'ai apprécié comme d'habitude le talent d'Olivier Adam pour décrypter les sentiments les plus intimes.Il est ici question du deuil et des relations intrafamilales Les trois membres de la fratrie ont vécu en théorie la même enfance , avec les mêmes parents, mais néanmoins la perception qu'ils en ont diffère. À l'occasion du décès du père , frères et soeur se retrouvent. Les tensions se font jour, les moments de communion aussi, chacun revisitant ses souvenirs en fonction non seulement de son caractère, mais aussi de son évolution propre et de ce qu'il pense , à tort ou à raison percevoir de l'autre et de ses motivations . La notion de parentalité est elle aussi questionnée, de même que le processus de création littéraire à travers le personnage de Paul. L'objectivité est-elle garantie dès lors qu'on touche aux sentiments , aux souvenirs , à l'amour filial ? Un auteur doit-il se censurer pour préserver l'intimité des personnages dont il s'inspire ? Si il le fait son écriture restera t-elle fidèle à ce qu'il est ? Vastes questions... J'ai aussi aimé la construction en trois actes distincts , bien qu'au final on laisse finalement assez peu de place à Paul , même si la dernière scène , parle d'elle-même sur son ressenti et sur la clairvoyance ( ou non ) de ses frère et soeur.

Fiction ou réalité fictionnelle pour ce huis-clos qui se joue comme une pièce de théâtre...

C'est un règlement de compte au décès du père de famille entre les 3 enfants. Chacun à tour de rôle sort ses propres griefs. L'écriture est agréable et bien rythmée.

"Dessous les roses" c'est dans la chanson "Nantes" qu'on retrouve ces mots,chanson où Barbara pardonne à son père lors de son enterrement alors qu'il l'a violée, enfant.

C'est cette musique qui passe à l'enterrement du père et qui provoque chez Antoine,le dernier,une réaction violente sur son frère Paul,son aîné.La mère dit que c'est son père qui voulait cette chanson.

Les relations entre Paul et le père comme avec le reste de la famille sont compliquées. Paul se sent mal aimé,pas à sa place : transfuge de la classe populaire à celle du pouvoir pour lui : culturel et médiatique.A travers ses films, Paul donne l'impression de régler ses comptes avec le reste de la famille ; en tout cas,c'est ce que pensent Antoine et le père.

Ce roman est construit comme une pièce de théâtre en trois actes et plusieurs scènes où chacun des trois enfants avec Claire donnent leur version du père,de la famille,de la mère, d'eux mêmes,de leur passé,leur présent ou leur avenir.

Paul semble en dire davantage que ce qui s'est passé ou carrément arranger la vérité, à dessein. Cela a mis en rage le père et énerve mais surtout Antoine. En fait,Paul prépare sur les relations entre frères et avec sa soeur,un film,une pièce ? avec comme dénominateur commun leurs relations enfants et leur mère.

Le roman se passe en huit clos, centré sur cette fratrie qui est en train de solder leurs non-dits et malgré cela,on trouve une certaine complicité liée à leur histoire,leur famille et à la présence de la mère qui se fait bien fragile.

A la fin,on ne sait plus vraiment pour Paul ce qui relève de la fiction ou de la vérité tellement la question est prégnante dans le livre,au point que l'auteur semble en jouer et faire douter le lecteur sur ce qui est l'auteur et ce qu'il a vécu. Ce qu'il écrit est-ce une fiction ? Où une autofiction ?

En tout cas,le psyché de chacun des personnages est écrit avec fluidité et rigueur,sans pathos et rend bien compte des relations compliquées dans une famille.On découvre alors que le moins perdu est en fait le plus en accord avec lui-même. Ça n'est pas Claire même si elle a été toujours lisse et conforme à ce que l'on souhaitait pour elle, contrairement à Paul.Et ce n'est pas Antoine qui semble bien sûr de lui mais qu'on découvre avec toutes ses fragilités.

Et si c'était Paul , le moins chaviré ? Normal,c'est son film voire son livre.

3 jours avec une fratrie ! Entre les non dits, les interprétations et compréhension.

En définitive, ce n'est peut-être pas ce qu'il m'a dit, mais c'est ce que j'ai entendu !

Tous les enfants se retrouvent pour enterrer le père : Claire l'aînée, effacée, Antoine le cadet et le transfuge de classe, Paul cinéaste et homme de théâtre reconnu. C'est un huis-clos familial où les frères se jettent à la figure leur ressentiments. C'est bien mené dans un style un peu plat.

« J'ai un peu d'mal à imaginer la vie sans mes proches

Quand j'dis un peu d'mal en fait j'l'imagine pas du tout

Ils sont mes repères, mes bases, mes compliments, mes reproches

Sans eux j'suis pas entière, j'les veux pas loin souvent partout »

Grand Corps Malade

Règlement de compte ou message d’amour entre une sœur et deux frères lors des obsèques paternelles. On imagine bien une scène de théâtre en trois actes sur trois jours avec les trois enfants. Les embrouilles finalement banales d’une famille ordinaire mais racontés par Olivier Adam c’est autre chose. Le point fort est de montrer que chaque enfant a des parents différents même si c’est les mêmes. Pareil et pas pareil comme disent les enfants. Eh oui ils sont différents parce que la vie n’est pas linaire et nous changeons tellement selon les aléas de cette vie. Paul semble être le moins sympa. Metteur en scène de théâtre, il extrapole leurs rapports à sa façon, mais n’est-il pas le plus lucide ? Olivier Adam m’a fait lire un sujet qui n’est pas ce que je raffole et que j’ai lu pourtant lu avec plaisir mais n’est-ce pas la marque d’un écrivain sur lequel on peut toujours compter ? Si on me demandait de quel écrivain j’aimerai devenir amie, je répondrais sans hésiter Olivier Adam.

« J'ai un peu d'mal à imaginer la vie sans mes proches

Quand j'dis un peu d'mal en fait j'l'imagine pas du tout

Ils sont mes repères, mes bases, mes compliments, mes reproches

Sans eux j'suis pas entière, j'les veux pas loin souvent partout »

Grand Corps Malade

Règlement de compte ou message d’amour entre une sœur et deux frères lors des obsèques paternelles. On imagine bien une scène de théâtre en trois actes sur trois jours avec les trois enfants. Les embrouilles finalement banales d’une famille ordinaire mais racontés par Olivier Adam c’est autre chose. Le point fort est de montrer que chaque enfant a des parents différents même si c’est les mêmes. Pareil et pas pareil comme disent les enfants. Eh oui ils sont différents parce que la vie n’est pas linaire et nous changeons tellement selon les aléas de cette vie. Paul semble être le moins sympa. Metteur en scène de théâtre, il extrapole leurs rapports à sa façon, mais n’est-il pas le plus lucide ? Olivier Adam m’a fait lire un sujet qui n’est pas ce que je raffole et que j’ai lu pourtant lu avec plaisir mais n’est-ce pas la marque d’un écrivain sur lequel on peut toujours compter ? Si on me demandait de quel écrivain j’aimerai devenir amie, je répondrais sans hésiter Olivier Adam.

Un huit-clos familial où se confronte amour et reproches, une plume et des personnages magnifiques, je recommande !

Dessous les roses, le nouveau roman d‘Olivier Adam interroge dès son titre. Et, pourtant, c’est toujours avec autant de plaisir que je l’ai découvert.

Dessous les roses est une plongée dans la famille d’un transfuge de classe qui s’en vante ! L’univers des banlieues, des pavillons et des parcours où la vie s’y déroule sans excès, sans histoire peut tout à fait se raconter. Mais lorsqu’un ancien membre le dénigre et en médit, les dégâts familiaux sont considérables. De l’amertume à la colère, Olivier Adam interroge, comme il sait parfaitement le faire, les liens au moment où la famille se réunit après le décès du père.

La famille Eriksen doit se réunir. Demain est enterré le père. Paul, l’aîné, est celui qui est le moins présent, habituellement. D’ailleurs, c’est celui que sa mère attend, encore, dans la soirée.

Car les deux autres sont là. Claire accompagnée de son mari et ses enfants sont arrivés depuis longtemps. Personne ne pourrait imaginer que cette fille si responsable ne soit pas auprès de sa mère dans ce moment si difficile. Olivier, le plus jeune, a préféré venir seul. Pourtant, il aurait pu se faire accompagner de Sarah, la femme avec qui il vit depuis déjà suffisamment de temps et la présenter à sa mère. Complétement absorbé par son travail, il n’a pu se libérer qu’une journée. On l’attend déjà pour soutenir un dossier difficile !

Rapidement, apparaissent les incompréhensions, les rancœurs, les colères mais aussi les souvenirs qui lient de façon indélébile les trois enfants, devenus adultes. L’objet de tous les ressentiments est ce frère si peu présent mais particulièrement actif sur les réseaux et les différents plateaux. Paul est réalisateur. Il a une affreuse tendance à utiliser son vécu, son passé dans ses créations et pas toujours à l’avantage des protagonistes, surtout concernant son père. Ces révélations embarrassent sa sœur, mais surtout son jeune frère, car Paul soutient leur véracité au niveau des médias. Olivier voit là une façon détournée de dénigrement injustifié.

la suite ici https://vagabondageautourdesoi.com/2022/08/23/olivier-adam-dessous-les-roses/