Le Malheur du bas

(tw)

Ce livre trônait dans ma bibliothèque depuis maintenant plusieurs années, et je l'ai sorti pendant mes vacances de Noël. Je ne sais toujours pas si ça a été le choc le plus violent de mes années de lecteur ou la plus grave erreur de ma vie, en tout cas, il ne m'a pas laissé indemne, PAS. DU. TOUT. Jeune femme lambda, cadre dans une banque, en couple avec un homme lambda, à Paris, avec une situation sociale et économique tout ce qu'il y a de plus bourgeois et classique. Sa vie va se retrouver brisée lorsque son patron la viole dans sa voiture et que soudain, elle tombe enceinte. Elle est persuadée que cet enfant est un enfant du viol, et va décider qu'à partir de cet instant elle s'enterrera elle avec toute sa future famille. C'est un roman extrêmement choquant auquel il faut être préparé (lol) car il questionne le silence des victimes qui ne cherchent qu'à être entendues et écoutées, leur manière d'appeler à l'aide sans dire un mot, leur façon de faire parler le traumatisme par l'auto-destruction ; on comprend la vie futile, les faux-semblants des autres, le mépris pour les non-coupables et la misogynie. Coup de poing.

Un livre très dur et très cru à ne pas mettre entre toutes les mains.

Inès Bayard nous décrit sous sa forme la plus crue le viol d'une femme qui tente de continuer sa vie comme si de rien n'était.

Mon dernier livre de l'année, et j'ai pas terminé par le plus facile ! Un livre poignant, douloureux, noir, une fois commencé on ne peut plus le lâcher.

Une lecture qui va me poursuivre quelque temps....

Notre cœur de femme, de maman est touché.

Choisir le silence et d'en payer le prix.

Je n'en dévoilerai pas plus mais ce roman m'a remué les tripes du début à la fin.

« Le malheur du bas » commence par un meurtre. On découvre Marie et son mari Laurent, jeune couple vivant dans le XIè arrondissement de Paris, dans un magnifique appartement, avec une vie qui semble leur réussir à tout les deux. Puis, c’est l’agression, le viol subi par Marie, qui est décrit par l’auteur de manière crue, sans fioriture. La première phase qui suit cet acte, proche du refoulement, où Marie ne souhaite qu’une chose : oublier, faire « comme si », malgré la souffrance qui résonne dans tout son corps… Les cris intérieurs, la honte, la culpabilité et la colère se mêlent devant l’indifférence de son entourage qui ne remarque pas les changements dans le comportement de Marie. Vient ensuite la découverte de sa grossesse, déniée dès le début malgré les symptômes, et cette certitude inébranlable que l’enfant est issu de son viol, qu’il en est « le succès ». Cette volonté immédiate de rejeter cet enfant, les tentatives pour mettre fin à cette réalité insupportable par tout les moyens possibles, sans jamais y parvenir par d’incroyables coups du sort… Cette annonce marque le début d’une descente dans la dépression, voire la folie, où se mêlent encore une fois de manière juste de multiples émotions et sentiments : colère, honte, doute, culpabilité, regrets, désir… Enfin, c’est la découverte du viol par l’autre, sa soeur en premier lieu, qui tombera sur une lettre dont les phrases sont difficilement acceptables, tellement crues que l’ont ne peut qu’être effracté par leur puissance et leur vérité… La poursuite de la descente, le cercle vicieux des idées noires, des idées suicidaires, du mensonge et du secret qui se referme inlassablement jusqu’à la conclusion… Un livre suffocant, dérangeant, dont on a peine à en lâcher la lecture.

" Le malheur du bas" c'est le malheur de Marie,victime d'un viol puis enceinte.

" Le malheur du bas"c'est le sexe de Marie maltraité, malmené depuis ce viol autant dans ses relations intimes,que dans son accouchement.

Marie aime Laurent.Leurs relations intimes sont à peine suggérées, discrètement et pudiquement.Cela tranche avec la suite où le viol d'abord puis ces relations sont décrites crûment,avec violence car ce viol a tout cassé chez Marie.

Il a cassé non seulement son corps mais aussi son âme.Marie tente plusieurs tentatives pour avorter elle même puis pour tuer le bébé ou même se suicider.

" Le malheur du bas"c'est enfin une vraie réflexion sur le rôle et la place de la femme dans son couple,son travail, la société en général.La femme accouche : on vient voir le bébé.Le bébé pleure,c'est la femme qui s'en occupe.C'est elle encore qui doit s'organiser pour concilier le temps de travail,celui de l'enfant et redevenir femme alors qu'elle vient de devenir mère et que les cicatrices laissées par la grossesse lui rappellent ce qu'elle est et ce qu'elle ne sera plus.

C'est violent, dérangeant.Le lecteur est l' impuissant spectateur du drame et des tourments de Marie,qui s'enferme dans son mensonge rongée par la honte, l'humiliation, le dégoût d'elle même.

C'est la place de l'homme qui est aussi interrogée,sa puissance donnée par la société d'autant que la femme reste son objet.

C'est ce malheur du bas" ,celui d'être née femme qui est ausculté et cruellement décrit par l'autrice.

Le livre commence par le drame qui libère Marie et met fin à son drame.

Et pourtant,cette histoire dont on connaît la fin inéluctable,est captivante,enivrante car elle est écrite selon le point de vue de Marie.On jubilé avec elle.On souffre avec elle.On hurle avec elle.On déprime avec elle.

Pour un premier roman,c'est une vraie réussite.J'en sors dérangé, outré mais convaincu que" la femme est l'avenir de l'homme ".

La 1 er de couverture et le titre me font penser à une jeune femme qui va être confronter à un grand malheur. Dans le 1er chapitre on y parle du meurtre d'une famille 1 enfant et le maris qui se trouve entre la vie et la mort dès le début je me demande ce qui a pu poussé Marie à commettre un tel acte. L auteur a une très belle plume, pendant qu'elle décrit le viol de Marie, je ressens une douleur et du dégoût pour moi même, ce qui me prouvent que la scène est bien décrite, par la suite Marie est enceinte et desuite je pense que le père du bébé est le violeur et que Marie ne veut pas de ce bébé. La fin du roman me surprend beaucoup, je le recommande

Marie est une femme n’ayant jamais connu de drame. Elle vit en ménage avec Laurent. Ils sont très heureux et rêvent de fonder une famille. Un jour, Marie vit un drame qu’aucune femme ne devrait vivre. Elle se fait violer par le directeur de son agence. Elle décide de se taire, de vivre avec cette douleur. Seulement, ce drame va l’amener à commettre l’irréparable…

Ce roman est choquant. Il déroute. Il dérange. Tout ça parce qu’il met des mots sur des douleurs, il met en avant des sujets tabous. Le corps de la femme est évoqué sous toutes ses coutures. La douleur que Marie partage est déchirante. Certains passages ont été très compliqués à lire pour moi. J’en ai été réellement touchée et y ai pensé pendant quelques temps. Cependant, je ne regrette pas ma lecture. Elle est nécessaire et il ne faudrait jamais taire ce genre de sujet. Il faut seulement que tout cela cesse…

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Une histoire dure, douloureuse dans laquelle on suit Marie qui compose avec la blessure émotionnelle intense qui la caractérise, et qui n'imagine pas un seul iinstant que le choix de taire son malheur va la mener à l'inévitable.

Marie n'envisage pas sérieusement un seul instant de tout raconter, de tout partager avec son compagnon.

Une descente douloureuse et inextricable dans la folie. Dont Marie ne peut raisonnablement pas se sortir seule....

Un viol, voilà ce qu'elle a subit. Et cet enfant à venir, ça ne peut être que le sien: l'enfant du démon. Elle ne l'accepte pas, elle en est incapable. Malgré tout, elle devra faire face et vivre avec lui au quotidien, s'en occuper et surtout faire semblant de l'aimer.

Poignant, dur, dérangeant: voilà les mots qui caractérisent le mieux ce premier roman d'Inès Bayard. A coup sûr, il ne vous laissera pas indifférent!

Une énorme claque pour moi ! Cette terrible descente aux enfers m'a littéralement happée ! Cette lecture va résonner en moi encore quelque temps...